(Le Griot 21/04/2012) Après sa première analyse économique détaillée faite sur
l’économie de la République Démocratique, « Resilience of an African Giant:
Boosting Growth and Development in the Democratic Republic of Congo », la Banque
Mondiale estime que la croissance annuelle du pays dépendra essentiellement des
matières premières. En effet la RDC est l’un des rares pays africains «
naturellement riches » doté d’un potentiel de ressources naturelles
immense.
Mais pour l’heure c’est l’agriculture qui assure la stabilité
économique du pays avec une croissance moyenne de 7% sur la période 2007-2010,
soit plus du double des chiffres publiés par la Banque centrale qui, elle, ne
faisait état que de 3,1% en moyenne sur 2007-2010. Le pays bénéficie ainsi de
son agriculture plus de subsistance qui génère quelque 40% du PIB et emploie
environ 60% de la main d’œuvre nationale. Le plus gros absorbeur de tous les
secteurs d’activités.
Une proportion assez considérable quand l’on sait
que la RDC totalise environ 71 millions de personnes et 85 millions prévues
d’ici 2020. Avec une superficie de 264 millions d’hectares, le pays dispose de
la plus importante forêt tropicale du monde après le Brésil et on y trouve près
de 80 millions d’hectares de terres arables. Par contre le secteur privé formel,
excepté les entreprises publiques récemment privatisées, ne génère que 300 000
emplois environ, soit 1,2% de la main d’œuvre disponible. Ce qui induit donc un
taux de chômage toujours aussi élevé notamment dans les rangs des jeunes
diplômés.
La plupart des jeunes n’ont donc pas d’autre solution que de se
tourner vers l’agriculture de subsistance ou le secteur informel. Toutefois
cette agriculture de subsistance n’arrive pas encore à s’internationalisé et
reste encore limité faute d’être industrialisée.
Écrit par Corinna
Leblanc-Justin
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Griot
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