(Le Monde 13/04/2012) Les consultations se poursuivaient, vendredi 13 avril, en
vue de la nomination d'un premier ministre et de son gouvernement au Mali, au
lendemain de l'investiture du président Dioncounda Traoré, qui a promis la
"guerre" aux groupes armés qui occupent le Nord s'ils refusent de se
retirer.
Dans le même temps, quelque deux cents prisonniers aux mains des
forces du Nord, essentiellement des soldats maliens, étaient en train d'être
regroupés pour être rapatriés à Bamako, a indiqué un responsable du Haut Conseil
islamique qui a participé aux négociations pour leur libération. Dioncounda
Traoré a été investi président de transition en vertu d'un accord entre la junte
militaire qui avait renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré (ATT)
et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), prévoyant
le retour au pouvoir des civils.
OUVRIR LE DIALOGUE
L'accord
stipule que le futur premier ministre disposera "des pleins pouvoirs" avec un
gouvernement "d'union nationale", qui devrait compter une vingtaine de membres.
Sa tâche prioritaire sera de tenter d'ouvrir un dialogue avec les rebelles
touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et Ançar Dine,
mouvement islamiste appuyé par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qui
occupent les trois régions du Nord - Gao, Kidal et Tombouctou - depuis la fin de
mars.
Faute de dialogue fructueux, M. Traoré, président d'un pays à
l'armée démoralisée et sous-équipée qui n'a pas pu résister à l'avancée
foudroyante des mouvements armés dans le Nord, leur a promis "une guerre totale
et implacable", après avoir rendu "confiance" aux soldats et avec le soutien de
ses voisins africains et de la communauté internationale en général. Mais la
désignation d'un premier ministre de consensus se révèle difficile, tant les
divisions et les ambitions sont grandes au sein du monde politique
malien.
Le Monde.fr avec AFP | 13.04.2012 à 16h13
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