(Afriscoop 12/09/2011)
(AfriSCOOP Lomé) — Les interprétations des révélations qui ont inondé le jugement de l’affaire « Kpatcha Gnassingbé et co-accusés » se poursuivent sur la scène politique locale. Au point d’augurer des lendemains politiques mouvementés à l’issue du verdict dans le procès « Kpatcha et co-accusés ». Ce dimanche, c’est Abass Kaboua du Mrc (Mouvement des républicains centristes) qui y est allé de sa patte.
Intervenant sur une radio locale (« Nana Fm ») ce 11 septembre 2011 et réagissant sur l’actualité politique brûlante du Togo, Abass Kaboua, leader du Mrc, a fait savoir qu’ « un groupe de partis politiques togolais s’apprêtent à exiger le rapatriement de la richesse d’Eyadèma Gnassingbé qui est dans des banques étrangères » !
Le bien-fondé de la démarche de ces politiques est motivé par les multiples révélations qui ont inondé le jugement en cours de « l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ». « Ces derniers jours, des révélations des Gnassingbé ont fait état du fait que Faure Gnassingbé a puisé 29 milliards de fcfa dans la richesse familiale. Une somme que le président Faure a remise à une jeune dame togolaise pour battre campagne pour lui, à la faveur de la présidentielle de mars 2010. Où est-ce qu’Eyadèma Gnassingbé a trouvé cette richesse familiale ? », a lâché le prolixe Abass Kaboua. En ajoutant : « Officiellement, le président togolais gagne 8 millions de fcfa/mois. Quels droits les Gnassingbé ont-ils plus que les autres Togolais en matière de jouissance de la richesse nationale ? », a poursuivi le bouillant politique togolais.
Sur un air de conjectures et de dénonciations
Par la même occasion, Abass Kaboua a martelé qu’il a reçu des « menaces de la part de Yetrofeï Massina (le patron de l’Agence nationale de renseignements) ». « Dès que le procès Kpatcha et co-accusés prendra fin, nous allons organiser deux grandes marches », a averti Abass Kaboua. « La première de ces marches consistera à exiger de l’Etat du Togo que les instruments de torture à l’Anr soient symboliquement détruits. La seconde aura pour finalité de lancer une pétition qui va exiger le rapatriement de la richesse d’E. Gnassingbé au trésor public togolais », a précisé le leader du Mrc.
« Le jugement de l’affaire Kpactha a par ailleurs démontré et montré que la plupart des officiers en République togolaise baignent de façon criarde dans le trafic de la drogue (…) Comment un officier comme Félix Kadanga peut-il dire, à la barre, à son ancien ministre de tutelle (Kpatcha Gnassingbé) qu’il ne se tirera pas de son procès, sans que les juges ne le ramènent pas à l’ordre ? (…) Comment Rock Gnassingbé (grand frère de Faure) peut-il lâcher dans un prétoire que des officiers ont voulu, à un moment donné, interdire l’atterrissage à l’avion présidentiel, à cause des inconduites de son principal occupant ? Tout ceci signifie tout simplement que le navire togolais n’a plus de capitaine », s’est verbalement insurgé le patron du Mrc. « Il n’y a plus rien à espérer au Togo !! Il ne reste qu’aux Togolais à se mobiliser pour faire arracher le respect de leurs droits », conclu l’ex candidat aux législatives de 2007 au Togo. Le Mrc se présente comme un parti centriste sur l’échiquier politique togolais.
par Faustin AMOUSSOUVI, La Rédaction AfriSCOOP à Lomé ©
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