(Leader Africa 04/06/2010)
Les Sénégalais ont sanctionné les socialistes en 2000. Ils ont élu Wade et son armée de suppôts et les Sénégalais ont vu pire. Demain, ce sera tard. Après Wade, ce pays risque de se retrouver dans une situation catastrophique , ayant été pendant dix ans dirigé par le mitre et par le hausse col .Ce régime agonisant a quatre degrés : le parjure, le crime, le vol, la conspiration. Les Sénégalais lucides en sont conscients et en veulent à Wade. Les autres, malheureusement, naufragé par la mégalomanie du vieil homme, ne s’en rendront compte qu’à l’après Wade !
Il y a une chose que personne ne peut contester : Wade est un infatigable bâtisseur, surtout d’infrastructures routières. Il a beaucoup de volonté, non parce qu’il a du génie mais parce qu’il est de ces personnes qui n’ont d’équilibre que dans l’autoglorification et les louanges à l’applaudimètre. Il a percé des routes, mis en œuvre les projets laissés par Diouf, terminé les chantiers entamés, érigé en lycées des Cem, ouvert des centres universitaires régionaux, permis la création de nombreuses structures génératrice de revenus, construit des centres de santé, etc. Qu’on le veuille ou non, les actifs de son magistère ne sont quand même pas négligeables.
Mais malheureusement, Wade bat des records d’impopularité et si les Sénégalais se révoltent contre lui, c’est en raison de l’affligeante désinvolture qui caractérise sa mode de gestion du pouvoir. Le premier délit politique de Wade c’est le monarchisme qui s’est manifesté dès son accès à la tête du Sénégal. Élu sur la base d’un contrat moral, il a fait fi des aspirations immédiates des masses sénégalaises en donnant, une fois installé à la magistrature suprême, la priorité à son confort : réfection du palais présidentiel, renouvellement du parc automobile de la Présidence de la République, hausse du budget de celle-ci etc. Sans aucun état d’âme, il exulte à la vue des Fonds politiques que Diouf lui a légué et lance : « Nos soucis d’argent sont terminés » ! Et c’était, devant le Sénégal et le reste du monde, le début de l’ « histoire des bandits qui se disputent à l’heure du partage du butin ».
Ce fut conséquemment le point de départ d’une série interminable de scandales financiers, les libéraux et les vomissures du Ps défait s’étant immédiatement mis en embuscade à la table de la République pour manger le Sénégal. Du coup, la Justice se met à recevoir d’horribles horions. Tout ce que les Sénégalais avaient conquis par le biais du suffrage tombe des mains du vieil homme qui confondit l’Etat et sa personne. Les socialistes défaits se sont mis à défiler au palais en se présentant, malgré l’humiliation électorale qu’ils ont subi, comme des leaders imbattables dans leurs fiefs, là même ils ont été vomis. Ils trahissent leur parti et Wade les adoube en les recevant sous les caméras, en leur étalant des tapis rouges et en les nommant Ministres ou Ministres d’Etat comme si l’acte de trahir est un acte d’héroïsme ! Ces socialistes défaits qui ont pillé des finances publiques n’ont couru aucun risque parce qu’ils ont rejoint l’univers agenouillé de Wade, cet ahurissant monarque sans couronne.
Au-delà même de l’abominable transhumance, les Sénégalais en veulent à Wade non seulement pour ses méthodes de gestion médiocrement monarchiste mais surtout pour sa folie des grandeurs et ses rapports pathologiques avec l’argent. L’argent ! Voilà le mal du système Wade, un système prédateur de médiocres qui volent et conspirent à voler pour s’autoriser toutes les soustractions frauduleuses des finances publiques. Surfacturation, dépassements budgétaires, corruption, marché de gré à gré, voila schématiquement le règlement intérieur du Sopi. Les Institutions, sous ce régime, sont abruties. Les résultats des investigations vérifiés par l’authenticité de documenets domaniaux renseignenet que de nombreux ministres et dignitaires de Diouf n’ont eu de maison qu’après l’alternance et cela grâce à l’intercession de tierce personne. Paradoxalement, en moins de 10 ans, les libéraux se sont non seulement octroyés le domaine national mais ils sont octroyés, en un temps record jamais égalé, des résidences d’un luxe insolent qui dépassent même leur toupet.
Le régime Wade, en fait, n’est rien d’autre qu’un tragique petit bordel : c’est l’impunité, c’est le règne des dérives, c’est la prégnance d’une famille sur l’Etat, c’est une diplomatie digne d’Idy Amine Dada, c’est la gabegie, c’est l’amusement princier, c’est le banquet des vautours.
Le régime Wade est le seul régime au monde qui a plus de vingt Ministres d’Etat, onze au gouvernement et une dizaine à la Présidence. Et chaque Ministre d’Etat coûte une fortune aux contribuables. On peut même tolérer cette ahurissante communauté de Ministre d’Etat. Mais qui est Ministre d’Etat si ce ne sont pratiquement des hommes et des femmes d’une moralité affligeante, vomis chez eux et ravalés par le décret présidentiel. Personne ne peut donner le nombre exhaustif de ministres que Wade a nommés depuis son accès à la Présidence de la République. Plus grave encore, sous son régime, des Agences, des Directions nationales de sociétés, des Fonds publics et des collectivités locales surtout celles de la petite côte et des zones maritimes de Dakar sont impunément pillées par des libéraux boulimiques qui se comportent comme des pirates chasseurs de trésors. Et attention à celui qui en parle ! Il sera vite traité de haineux ou de jaloux.
Les Sénégalais ont sanctionné les socialistes en 2000. Ils ont élu Wade et son armée de suppôts et les Sénégalais ont vu pire. Demain, ce sera tard. Après Wade, ce pays risque de se retrouver dans une situation catastrophique , ayant été pendant dix ans dirigé par le mitre et par le hausse col .Ce régime agonisant a quatre degrés : le parjure, le crime, le vol, la conspiration . Les Sénégalais lucides en sont conscients et en veulent à Wade. Les autres, malheureusement, naufragé par la mégalomanie du vieil homme, ne s’en rendront compte qu’à l’après Wade !
Jupiter Ndiaye Tamsir
(CONTRIBUTION) Pourquoi les Sénégalais en veulent à Wade et aux libéraux ?
Source Sen24heures.com
4 Juin 2010
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