mercredi 30 juin 2010

Côte d’Ivoire : La création d’une commission d’enquête rencontre des obstacles

Par Hawa SEMEGA - 30/06/2010
C'est lors de la session parlementaire du 29 juin dernier, que les députés de l’opposition ivoirienne, ont demandé la création de ladite commission d’enquête.
Il y a une dizaine de jours, le chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo a demandé l’ouverture d’une enquête sur son ministre de l’intérieur Désiré Tagro et le premier ministre Soro Guillaume. Les rasions évoquées par Gbagbo concernaient notamment, des soupçons de fraude, corruption et détournement d’argent.
L’opposition demande la création d’une commission d’enquête parlementaire
Lors de la session parlementaire de ce mardi 29 juin, les députés de l’opposition ont demandé la création d’une enquête parlementaire par rapport à l’affaire Tagro. Le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Coulibaly est le principal instigateur de cette commission d’enquête. La session s’est déroulée en présence des vices présidents de l’assemblée, des présidents de commissions et des présidents de groupes parlementaires. Cependant, la mise en place de la dite commission s’est vue confrontée à un certain nombre de procédures.
La stratégie anti-corruption rencontre des obstacles
Les députés ivoiriens veulent mettre en place, des stratégies anti-corruption. Ils se basent essentiellement sur de présumés soupçons de corruptions au concours d’entrée à l’école nationale de police. Certains font même état de discrimination raciale et de favoritisme ethnique. Le nom du ministre de l’intérieur apparait également dans ce dossier. Cependant, les parlementaires sont confrontés à des problèmes de procédure. En effet, ils sont obligés conformément à la loi, de demander l’aval du ministère de la justice afin de pouvoir ouvrir leur commission d’enquête. Par ailleurs, une enquête judiciaire est déjà en cours sur la demande du président Gbagbo. Il a en effet demandé au procureur de la république, de se charger d’enquêter sur son ministre de l’intérieur et tous ceux qui sont de loin ou de prêt, concernés par l’affaire. Le ministère de la justice devra donc tenir compte de cette enquête du parquet avant d’accorder l’ouverture d’une enquête parlementaire. Une difficulté de taille. C’est probablement ce qui amènera les parlementaires à se mettre au travail avec des commissions techniques. Ils ont également ouvert un dossier pour vérifier si les entrées à l’école nationale d’administration (ENA), l’école de police et celle de la gendarmerie ont été conditionné à d’éventuels versements d’argent. Sans oublier les considérations ethniques.
Par ailleurs, les parlementaires ont mis sur la table, des questions relatives aux trafics de diamants, d’or et de cacao, dans les zones contrôlées par l’ex-rébellion des forces nouvelles dirigées par le premier ministre Soro Guillaume. A cela s’ajoutent, les attributions de marchés dans le secteur la téléphonie mobile et sur le foncier urbain à Abidjan (capitale économique su pays).
A la fin de cette journée parlementaire, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Mamadou Coulibaly a tenu à préciser qu' « il faut aspirer à la propreté, c’est derrière cet idéal que nous devons courir. »

par journaldumali.com

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