Qualifié pour la première fois de son histoire pour les quarts de finale, le Ghana se verrait bien devenir la première nation africaine à remporter une Coupe du monde.
Le roi Pelé avait prédit un jour qu'une équipe africaine remporterait une Coupe du monde avant l'an 2000. On est en 2010, la prophétie de la légende du football mondial ne s'est pas réalisée. Cela ne veut pas dire qu'elle ne se réalisera jamais. Face aux Etats-Unis, le Ghana s'est pris à rêver. Pour la première fois de leur histoire, les «Africa Last Stars», leur nouveau surnom, disputeront un quart de finale de Coupe du monde. Ils ne l'ont pas volé. Leur première période contre les Américains a été un modèle du genre.
Rajevac «convaincu qu'on peut aller en finale»
Rigoureux derrière, séduisants devant, ils ont donné à cet USA-Ghana des airs de match d'entraînement. «Si on joue comme aujourd'hui, je suis convaincu qu'on peut aller en finale», s'enthousiasme John Mensah. A l'image de leur sélectionneur, Milovan Rajevac, les Ghanéens ne veulent pas se contenter de figurer parmi «les huit meilleures équipe du monde». «Le fait d'être la dernière nation africaine en lice nous transcende, poursuit Mensah. On est motivés et déterminés. On veut faire quelque chose pour tous les Africains».
Avec Asamoah Gyan et Kevin Prince Boateng, les Black Stars comptent deux atouts de poids. Sur la pelouse du Royal Bafokeng Stadium, les deux joueurs ont crevé l'écran. L'attaquant de Rennes a confirmé qu'il était bien le Monsieur 50% de sa sélection. «C'est un mélange de Drogba et Eto'o», dit de lui Claude Le Roy, ancien sélectionneur de la sélection ghanéenne. Concernant Boateng, il a réussi l'exploit de faire oublier l'absence de Michael Essien. La Mannschaft, qui lui a tourné le dos, peut s'en mordre les doigts. Malgré un accent allemand perceptible et une réputation d'individualiste, le joueur de Portsmouth s'est parfaitement fondu dans le moule ghanéen. Sa blessure à la cuisse droite qui l'a contraint à quitter prématurément ses partenaires samedi soir, inquiète au plus haut point.
«Boateng était déjà blessé contre l'Allemagne, a révélé Rajevac en conférence de presse. Ça va être compliqué de le récupérer pour le prochain match». Cette mauvaise nouvelle s'ajoute à l'incertitude planant sur Vorsah ainsi qu'aux absences acquises d'André Ayew et Jonathan Mensah, suspendus contre l'Uruguay. «Les cartons jaunes et les blessures, c'est un problème majeur, a encore regretté le sorcier serbe des Ghanéens. On va voir comment faire en sorte que tous les joueurs soient prêts. Ce sera la priorité d'ici notre quart de finale». Même sans ses forces vives, le Ghana se donne le droit de rêver en grand. - Emery TAISNE, à Rustenburg (Afrique du Sud)
par lequipe.fr
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