(Le Monde 04/06/2010)
Au moins 19 personnes, dont cinq soldats et huit civils conglais, ont été tuées mercredi dans l'attaque d'une position de l'armée dans l'est de la République démocratique du Congo attribuée à des rebelles hutus rwandais, a affirmé jeudi 3 juin l'armée congolaise.
Mercredi, près de 150 combattants des Forces démocratique de libération du Rwanda (FDLR, rébellion) ont attaqué une position des forces armées de la RDC, tuant cinq soldats et huit civils, a déclaré le major Vianney Kazarama, un porte-parole de l'armée dans la province du Kivu nord (Est). Lors de l'attaque qui s'est déroulée à Burungu, "nous avons tué six" rebelles des FDLR, a-t-il ajouté, précisant que la situation était "redevenue calme" dans la localité visée.
UNE SITUATION "VOLATILE"
Une source onusienne a confirmé la mort de douze soldats congolais et civils lors de cette attaque, tout en restant réservée sur l'origine des assaillants, les FDLR étant "plutôt actuellement dans une attitude défensive". Burungu est située à environ 40 km du chef-lieu de province Goma, dans le territoire de Masisi, où les FARDC (Forces armées de la RDC), avec le soutien logistique de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), tentent depuis 2009 de faire rapatrier manu militari les combattants FDLR. Ces rebelles hutus rwandais sont accusés d'avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda voisin. Ils sont aussi régulièrement accusés de commettre des pillages, atrocités, viols et assassinats, notamment contre les civils.
Mercredi, le porte-parole de la Monuc, Madnodje Mounoubai, a indiqué que la "situation sécuritaire" restait "volatile" dans cette province, en raison d'une opération de l'armée congolaise en cours contre les FDLR. Celle-ci a pour objectif de les repousser loin de la frontière avec le Rwanda, dans des forêts difficilement accessibles. Leurs mauvaises conditions de vie dans la forêt poussent certains combattants à déserter les rangs des FDLR pour se rendre aux équipes Désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinstallation (DDRRR) de la Monuc, et retourner au Rwanda.
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