Abidjan - L’ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (Fn) a dénoncé hier la "calomnie" contre son chef, le Premier ministre Guillaume Soro, soupçonné de corruption avec le ministre de l’Intérieur dans le cadre d’une enquête ordonnée par le président Laurent Gbagbo.
Les Fn "approuvent la volonté" de M. Gbagbo de "renforcer la moralisation de la vie publique" mais "notent avec stupéfaction que par une allusion aussi insidieuse que farfelue" M. Soro est "cité dans une ténébreuse affaire de commission de 10 milliards de francs Cfa (15 millions d’euros) versée par la société Sagem Sécurité", indique dans un communiqué la porte-parole Affoussy Bamba.
Depuis la signature de l’accord de paix de 2007, "les farouches opposants à sa mise en œuvre se sont de tout temps illustrés dans la calomnie et le dénigrement. Les allégations et les insinuations à l’encontre du Premier ministre relèvent de la même stratégie", affirme-t-elle.Le président Gbagbo a ordonné dimanche l’ouverture d’une enquête sur des soupçons de corruption et de détournement de fonds pesant sur le ministre de l’Intérieur Désiré Tagro, l’un de ses proches.L’enquête doit aussi établir si M. Tagro a "perçu seul ou avec autrui, notamment le Premier ministre" une commission de Sagem, opérateur technique français du processus électoral ivoirien.Guillaume Soro ayant été nommé Premier ministre fin mars 2007, "soit environ quatre mois après le choix de la société Sagem Sécurité", cette dernière ne lui était "nullement redevable" et "n’avait donc aucune raison de lui verser quelque commission que ce soit", explique la porte-parole des Fn, condamnant une "manœuvre de diversion".Pour elle, "le travail remarquable" de Sagem "ne doit pas être remis en cause".
AFP
par lesoleil.sn
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