(Les Echos 12/06/2012) Un accord de rééchelonnement de la dette publique extérieure
de Conakry a été signé lundi entre la France et la Guinée, a indiqué dans un
communiqué le ministère de l'Economie.
Cet accord avait été négocié le 11
avril entre la Guinée et les créanciers du Club de Paris, rappelle le texte.
Il prévoyait notamment de différer et rééchelonner sur 8 ans le
remboursement des échéances dues par la Guinée sur sa dette court terme et post
date butoir (1er janvier 1986 pour la Guinée, ndlr), et sur 3 ans les arriérés
sur ces créances.
"Au titre de son effort bilatéral additionnel, la France
annule la totalité des créances commerciales pré-date butoir, pour un montant de
53,7 millions d'euros", précise le communiqué. La dette d'aide publique au
développement (APD) est quant à elle "rééchelonnée à hauteur de 97,1 millions
d'euros", peut-on lire.
Cet accord a été signé lundi par le ministre de
l'Economie et des Finances de la République de Guinée, Kerfalla Yansane, et la
chef du Service des Affaires Multilatérales et du Développement de la Direction
générale du Trésor de la République française, Delphine d'Amarzit.
Le stock
de dette due aux créanciers du Club de Paris par la République de Guinée était
estimé au 1er janvier 2012 à plus de 750 millions de dollars en valeur
nominale.
Cet accord avec le Club de Paris faisait suite à l'approbation par
le Fonds monétaire international (FMI) en février d'une facilité de caisse en
faveur du pays pouvant monter jusqu'à 198,9 millions de dollars, ainsi qu'un
allègement de dette temporaire supplémentaire.
Dans son dernier rapport
sur l'économie guinéenne, le Fonds écrivait que la dette extérieure de la Guinée
était "insoutenable". L'organisation estimait alors sa composante publique à 3,2
milliards de dollars, soit 69% du produit intérieur brut à la fin de 2010.
A
cette date, la Guinée avait accumulé des arriérés de remboursement estimés à 376
millions de dollars, soit 8% du PIB.
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