(Le Télégramme 26/06/2012)
Des rebelles ont attaqué et pillé le site du groupe français de nucléaire civil Areva près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud-est de la Centrafrique. Un porte-parole au siège parisien d'Areva a estimé qu'il s'agissait d'une opération de pillage, lors de laquelle «il y a eu un vol de nourriture et de matériel informatique», ajoutant que «personne n'a été menacé et il n'y a pas eu de blessés». Selon un premier bilan officiel, il n'y a pas eu de morts lors de l'attaque proprement dite, dimanche, mais un villageois a été tué près du site peu auparavant par les agresseurs, selon une source militaire anonyme.
Deuxième attaque en deux ans
C'est la deuxième fois en deux ans qu'un site du géant du nucléaire est attaqué en Afrique, après une prise d'otages en septembre2010 au Niger. Sept collaborateurs d'Areva avaient été enlevés par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sur le site d'uranium d'Arlit au Niger. Quatre d'entre eux sont encore otages du groupe islamiste.
Le pays, proie des groupes armés
Selon une source militaire, les assaillants «seraient des hommes de la rébellion tchadienne du Front populaire pour le redressement (FPR) dugénéralBaba Laddé». Le FPR, venu du Tchad, sévit en Centrafrique depuis 2008. Malgré un processus de paix entamé en 2008 avec la plupart des rébellions importantes du pays qui ont déposé les armes, la Centrafrique reste la proie de groupes armés, rebelles, coupeurs de routes et braconniers.
26 juin 2012
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