(RIA Novosti 08/06/2012)
MOSCOU, 8 juin - RIA Novosti. La perspective d'une ingérence
militaire extérieure dans le conflit malien devient de plus en plus plausible, a
déclaré jeudi au nom du président de l'Union africaine (UE) le ministre béninois
des Affaires étrangères Nassirou Bako, cité par les médias
occidentaux.
"L'option militaire semble de plus en plus inévitable, mais
la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) n'est pas en
mesure d'adopter de telles décisions de façon unilatérale", a indiqué
M.Bako.
Selon M.Bako, les pays membres de la CEDEAO envisagent de
soumettre un projet de résolution ad hoc à l'examen du Conseil de sécurité des
Nations unies.
La situation au Mali s'est brusquement aggravée suite au
renversement du président Amadou Toumani Touré par des militaires mutinés le 22
mars dernier. Profitant de la confusion qui s'en est suivie, les rebelles
touareg et groupes islamistes ont pris le contrôle des trois grandes villes du
nord du pays, Tombouctou, Gao et Kidal, sans rencontrer de résistance de la part
de l'armée.
Le 27 mai, les principaux groupes rebelles touaregs ont
annoncé leur fusion et la mise en place du Conseil transitoire de l'État
islamique de l'Azawad dans le nord du Mali.
Le ministre russe des
Affaires étrangères Sergueï Lavrov a estimé fin mai que la situation au Mali
présentait une menace directe pour l'intégrité territoriale de ce pays
africain.
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