(Xinhuanet 05/04/2011)
RABAT -- La majorité des partis politiques marocains ont présenté leurs propositions à la commission consultative de révision de la Constitution qui consacre la période allant du 28 mars au 7 avril, à l'écoute des conceptions d'une trentaine de partis politiques et cinq syndicats marocains sur la révision de la Constitution qui date de 1996.
Ces séances d'audition seront suivies d'autres réunions similaires avec les organisations de jeunes et les acteurs associatifs, culturels et scientifiques qualifiés.
La révision de la loi fondamentale sera basée sur sept fondements majeurs, qui concernent la séparation et l'équilibre des pouvoirs, un Parlement issu d'élections au sein duquel la prééminence revient à la Chambre marocaine des représentants (1ère chambre), la reconnaissance constitutionnelle pour la première fois de la composante berbère amazigh, la volonté d'ériger la justice en pouvoir indépendant, le renforcement du statut du Premier ministre, la constitutionnalisation de l'institution du Conseil de gouvernement et la constitutionnalisation des instances en charge de la bonne gouvernance, des droits de l'Homme et de la protection des libertés, avait souligné le roi du Maroc Mohammed VI.
Selon le président de la commission marocaine chargée de proposer des réformes, Abdelatif Menouni, le roi du Maroc a "délimité certains champs pour les réformes, mais en même temps, il a dit que cette commission peut aborder d'autres champs de réforme".
Il ressort de ces propositions que tous les partis politiques marocains adhèrent à une réforme constitutionnelle globale définissant les principes d'une monarchie parlementaire, assurant à l'institution royale sa continuité historique et son développement pour qu'elle puisse s'acquitter de sa mission d'arbitre, de guide et de référence, et consacrant son rôle, en tant qu'Amir Al Mouminine (Commandant des croyants) et chef de l'Etat, dans la protection de la religion, de la Constitution et des droits et libertés, et en tant que garant de l'indépendance de la Nation et de l'intégrité territoriale du Royaume.
Selon le premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Abdelwahed Radi, les réformes doivent d'abord porter notamment sur les lois électorales, la loi sur les partis et la lutte contre la fraude électorale.
Concernant la Royauté, l'USFP indique dans son mémorandum que "le roi est le garant de l'indépendance du pays, de son unité territoriale et du respect des accords et conventions internationaux". "Le roi nomme le chef du gouvernement parmi le parti qui a remporté les élections de la chambre des représentants et sur la base des résultats et met fin à ses fonctions suite à la présentation de la démission du gouvernement", suggère l'USFP, qui ajoute que "sur proposition du chef du gouvernement, le roi nomme les autres membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions".
D'après le secrétaire général du PPS (Parti du progrès et du socialisme), Nabil Benabdellah, le mémorandum du parti sur les réformes constitutionnelles comprend des propositions concernant l'institution de la monarchie, le conseil des ministres, le Parlement, le gouvernement, le Premier ministre, outre le pouvoir judiciaire en tant que pouvoir indépendant et la constitutionnalisation des mécanismes de gouvernance, de médiation, de représentativité et de réglementation.
Les autres partis comme celui de l'Istiqlal et du PJD (Parti du développement et de justice) mettent l'accent, en ce sens, sur la nécessité de conférer à la référence islamique une position plus importante, et de consolider les fondements de l'identité et garantir les libertés publiques et les droits de l'Homme dans le cadre de la séparation des pouvoirs.
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