lundi 2 avril 2012

Guinée Equatoriale - Conflit diplomatique entre la Guinée équatoriale et la France

(Agence Ecofin 02/04/2012)
(Agence Ecofin) - Les juges enquêtant sur les biens mal acquis de chefs d’Etat africain ont demandé, début mars, le lancement d’un mandat d’arrêt international contre Teodorin Obiang Nguema Mangue, le fils du président équato-guinéen, suite à son refus de se présenter à une convocation judiciaire.Le mandat d’arrêt international intervient dans le cadre de l’enquête menée par Roger Leloire et René Grouman, depuis décembre 2010 sur le patrimoine immobilier et mobilier acquis en France par trois chefs d’Etat africains, Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema et le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba.
L’annonce d’un éventuel mandat d’arrêt contre le fils Obiang a suscité de vives réactions du côté de la présidence équato-guinéenne qui a menacé les entreprises françaises. Selon un communiqué du gouvernement, «devant cette provocation ouverte contre l’Etat équato-guinéen, le gouvernement recommande au gouvernement français qu’il prenne des mesures immédiates pour freiner la continuité de ces actions déstabilisatrices». Pour le gouvernement équato-guinéen, les «juges, autorités et agents français» entendent «provoquer une déstabilisation interne de la République de Guinée équatoriale». Le gouvernement a déclaré se réserver «le droit d’agir en réciprocité» ajoutant que si la France «veut une rupture de ses relations avec l’Etat équato-guinéen de forme unilatérale, qu’elle le manifeste clairement».
«Le lancement d’un éventuel mandat d’arrêt serait sans aucun fondement puisqu’aucune infraction ne peut lui être reprochée» a déclaré l’avocat de la famille présidentielle.
Le luxueux appartement parisien du fils Obiang avait été perquisitionné au milieu du mois de février, dans le cadre de cette enquête. L’avocat de la famille présidentielle, présent sur les lieux, avait déjà considéré l’acte comme une «atteinte grave aux principes diplomatiques internationaux».

© Copyright Agence Ecofin

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire