(Afreekelection 01/09/2011)
Deux demi-frères du président togolais Faure Gnassingbé doivent comparaître à partir de jeudi devant la Cour suprême de Lomé, dans le procès d'un présumé coup d'Etat déjoué en avril 2009, aux côtés de trente autres suspects.
Kpatcha Gnassingbé, ex-ministre de la Défense et l'un des nombreux fils du général Gnassingbé Eyadema qui règna d'une main de fer pendant 38 ans, est accusé d'être le cerveau d'une tentative de putsch contre Faure, à la tête de l'Etat depuis la mort de leur père en 2005.
Parmi les trente-deux personnalités civiles et militaires poursuivies dans cette affaire figurent un autre demi-frère, Essolizam Gnassingbé, qui dirige une structure de communication à Lomé, et le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d'Etat-major des Forces armées togolaises (FAT).
Les inculpés sont poursuivis pour "tentative d'attentat contre la sûreté de l'Etat, groupement de malfaiteurs, rébellion, violences et complicité", selon le parquet.
Selon des sources judiciaires interrogées par l'AFP, ils encourent la prison à perpétuité, la peine maximale depuis l'abolition en 2009 de la peine de mort dans ce pays ouest-africain.
Les circonstances du coup d'Etat présumé, alors que le président s'apprêtait à se rendre en Chine, restent obscures.
Faure Gnassingbé avait ensuite remercié des "pays étrangers et amis" pour avoir prévenu Lomé "de l'imminence" du coup d'Etat.
Des analystes, soulignant des rivalités croissantes et connues entre Faure et Kpatcha, ont estimé que l'affaire s'apparentait avant tout à des règlements de compte familiaux.
Face a une justice jugée peu indépendante, ils ont douté que le procès fasse réellement la lumière sur cet épisode.
L'audience doit démarrer à 08H30 (08H30 GMT) et sera ouverte au public, a annoncé le parquet.
Dernière modification le Jeudi, 01 Septembre 2011 02:19
© Copyright Afreekelection
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire