mercredi 23 juin 2010

R.D.C. - Une trentaine d'enquêteurs du service criminelle des FARDC formés par les Etats-Unis (SYNTHESE)

(Xinhuanet 23/06/2010)
KINSHASA -- Dans le cadre de l'engagement continu du gouvernement américain à travailler avec le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) pour renforcer ses institutions, le département d'Etat américain offre depuis quelques semaines une formation aux enquêteurs militaires des Forces Armées de la RDC (FARDC), à travers l'Institut de la Défense pour les Etudes juridiques internationales (DIILS).
La formation qui se tient depuis le 14 juin 2010 au Centre supérieur militaire (GESM) vise essentiellement à accroître la capacité des enquêteurs militaires de rassembler les preuves et d'enquêter sur les crimes importants.
Elle devra prendre fin le 25 juin 2010. "Cette formation sur les enquêtes criminels et homicides est la première du genre à être organisée en Afrique. Notre objectif est de renforcer les capacités des inspecteurs judiciaires congolais qui, à leur tour iront former leurs collègues restés en province. La formation prendra fin le 25 juin prochain. Trente enquêteurs venant de diverses régions de la République démocratique du Congo suivront cette formation. Les enquêteurs ont été choisis pour leur motivation, leurs aptitudes et leur capacité de servir de mentors à d'autres enquêteurs", a expliqué le capitaine de Vaisseau ( l'équivalent du colonel), Vincent Matanoski.
Il a poursuivi en disant qu'un accent particulier sera mis sur l'instruction pratique en ce qui concerne les crimes commis envers des personnes et les crimes de violence sexuelle.
Selon l'officier américain, ce programme comprend trois phases respectifs, à savoir le rassemblement de preuves et techniques d'interrogatoire, du 15 au 17 juin, la sécurisation et l'examen des scènes de crime, du 18 au 21 juin et l'anthropologie médico- légale et l'examen de sites contenant des charniers.
LE RENFORCEMENT DES CAPACITE
Ce programme est enseigné par une équipe d'enquêteurs du Service criminelle de la Marine (NCIS). "Le NCIS est la principale agence du département de la marine des Etats-Unis chargé de faire respecter la loi. Il travaille en étroite collaboration avec des agences oeuvrant à l'échelon local, aux niveaux des états et du gouvernement central ainsi qu'avec des agences étrangères pour contrecarrer et enquêter sur les crimes les plus sérieux tels que le terrorisme, l'espionnage, la cyber criminalité, les homicides, le viol, la violence faite aux enfants, les incendies criminels, les fraudes en matière d'approvisionnement", dixit le capitaine Matanosky.
Il a poursuivi en précisant : "Il constitue une facette d'une mission plus large qui se propose de renforcer les institutions judicaires et d'accroître le respect du droit au sein de l'armée."
"Ce programme complète des efforts antérieurs visant à renforcer les institutions clés qui protègent l'état de droit et luttent contre l'impunité", a affirmé le capitaine de Vaisseau Vincent Matanoski.
Selon l'officier américain, le NCIS est présent à l'échelle mondiale à travers une structure globale qui soutient les exigences de la Marine des Etats-Unis et du corps des Marines dans près de 140 lieux à travers le monde.
L'INTERET POUR LES CONGOLAIS
La loi autorise les agents spéciaux du NCIS à arrêter des militaires et des civils sur des installations militaires ou en dehors de celles-ci.
Parlant de la formation, le capitaine de Vaisseau a tenu à préciser que cette formation est le résultat de la mission d'informations et d'évaluation effectuée par des experts américains en 2007 en RDC pour évaluer les besoins de la justice militaire en RDC.
"Notre objectif est de renforcer les capacités des officiers et sous officiers des FARDC et de les aider à promouvoir et à faire respecter l'état de droit, les droits humains. Note principe cardinal, c'est de travailler en étroite collaboration avec des officiers de ligne, c'est-à-dire les commandants des régions militaires congolais et les animateurs de la justice militaire congolais", a expliqué l'officier de marine américain.
Le capitaine Vincent Matanoski n'a pas manqué de souligner l'intérêt manifeste et surtout le sens du dévouement des enquêteurs congolais qui bénéficient de cette formation.
"Je suis toujours impressionné par le degré d'intérêts dles officiers congolais à cette session de formation. Il y a ici, dans leur chef, un désir, une soif d'apprendre. Je vois qu'ils ne cessent de prendre des notes je crois vraiment que s'il y a de la République démocratique du Congo est vraiment riche. Mais la plus grande richesse de ce pays c'est d'abord les congolais. Ces enquêteurs congolais sont brillants", a-t-il martelé.
L'APPUI DE LA MONUC
L'officier américain a également informé que les programmes du DIILS sont appuyés également par la section Etat de droit de la Mission de l'ONU en RDC (MONUC), qui fournit une assistance en matière de coordination, de logistique, de transport ainsi qu'une expertise en ce qui concerne la formation pour les enquêteurs militaires.
"L'institut de la Défense pour les Etudes juridiques internationales est une organisation de formation faisant partie de l'Agence de Coopération et de sécurité de la défense des Etats- Unis.", a-t-il fait savoir.
Il apopursuivi en disant:"Le DILLS offre des programmes de formation sur des questions juridiques à des officiers miliaires et des membres du gouvernement dans le monde entier. Le DIIILS a travaillé en collaboration avec les FARDC pour assurer une formation conçue pour renforcer les capacités du système judiciaire militaire, dissuader le crime et promouvoir le respect du droit".
"Ce programme démontre l'objectif des Etats-Unis qui consiste à travailler avec le gouvernement de la RDC concernant la réforme du secteur de la sécurité, la professionnalisation de l'armée congolaise et le développement d'un système efficace de justice militaire" , a-t-il conclu.

Par Luc Roger Mbala
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