(Les Afriques 05/06/2010)
C’est la question que l’on se pose de Conakry à Dinguiraye, après le rejet surprise de la candidature du chef de file de l’Union des Forces Nouvelles de Guinée.
Après s’être acquitté des conditions légales et de la caution de 200 000 dollars, Almamy Ibrahima Barry dit «AIB » a été surpris d’apprendre qu’il ne faisait pas partie de la liste officielle des candidats aux élections présidentielles du 27 juin prochain. Motif avancé, le jugement supplétif tenant lieu d’acte de naissance qu’il a fourni n’a pas été délivré à Beyla, son lieu de naissance, en terre guinéenne, mais à Conakry ! Le candidat de l’Union des Forces Nouvelles de Guinée a aussitôt engagé un recours auprès de la cour suprême, refusant de croire à de «quelconques pressions politiques ».
Cela d’autant que la junte au pouvoir entend organiser et réussir ces élections du 27 juin, les toutes premières consultations démocratiques du pays après plus de 50 ans d’indépendance. D’ailleurs, en marge du sommet de Nice, AIB a eu un entretien fort à propos avec le président par intérim, Sekouba Konaté, assez attentif, déclare-t-on, à la bonne tenue des élections et à la réputation du corps militaire. La Commission électorale indépendante (CENI) qui a admis avec dextérité la candidature de Alpha Omar Condé, pourtant âgé de plus de 70 ans, date limite légale, subirait-elle des pressions souterraines ? De nombreux observateurs le pensent. Le rejet de la candidature de «AIB » ferait sans conteste l’affaire de Cellou Dalein Diallo. Si Almamy Ibrahima Barry se présentait, alors son cousin peul, candidat de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), serait contraint au partage de l’électorat de la Haute Guinée.
A.W
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