lundi 28 février 2011

Côte d'Ivoire : deux employés de l'Onuci enlevés, le couvre-feu prolongé

Abidjan, lundi 28 février. Des femmes ont tenté de protester contre la paralysie politique de leur pays, depuis que Laurent Gbagbo refuse de reconnaître sa défaite. Le climat est très tendu dans la capitale ivoirienne.

AFP/SIA KAMBOU
Regain de tensions en Côte d'Ivoire où la situation politique est paralysée depuis la fin du mois de novembre. Des experts du comité des sanctions de l'ONU et un officier des forces de maintien de la paix de l'Onuci ont essuyé des tirs ce lundi à l'aéroport de Yamoussoukro, provenant des forces du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo.
Personne n'a été blessé, a précisé ce responsable, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat.
Ils s'étaient rendus à l'aéroport pour vérifier une information faisant état de la livraison de trois hélicoptères de combat en provenance du Bélarus «mais ont été dans l'incapacité de vérifier l'information et ont été obligés de se retirer», avait indiqué le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky un peu plus tôt. Martin Nesirky a souligné que la mission de l'ONU surveillait l'aéroport en dépit des restrictions de mouvement que leur imposent les forces pro-Gbagbo.
Par ailleurs, deux employés de l'Onuci ont été enlevés lundi à Abidjan par des jeunes partisans de Gbagbo. Ils ont été relâchés quelques heures plus tard.
C'est dans ce contexte que le couvre-feu en vigueur ces deux derniers jours a été reconduit lundi par un décret de Gbagbo, et pour trois jours à Abidjan dans les deux quartiers où s'affrontent depuis plusieurs jours, forces fidèles au président et insurgés soutenant le président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara. Une marche des femmes a été violemment dispersée ce lundi dans le quartier populaire de Treichville.
Barack Obama et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon se sont dits «inquiets de l'escalade de la violence» en Côte d'Ivoire, selon l'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice. Ban Ki-moon a demandé que le Conseil de sécurité se réunisse en urgence.

LeParisien.fr

RDC - Une "centaine d'hommes" ont participé à la tentative de coup d'État contre Joseph Kabila

Selon une source onusienne, la tentative de coup d’État de dimanche à Kinshasa a mobilisé une centaine d’hommes qui ont mené un assaut simultané en deux points de la capitale congolaise.

Les détails de la tentative de coup d’État contre le président congolais (RDC) Joseph Kabila dimanche à Kinshasa commencent à émerger.
Loin d’être une attaque désespérée et peu organisée, l’assaut ressemble plutôt à une offensive de grande ampleur.
Selon une source onusienne citant des responsables congolais de sécurité, la tentative de coup d’État a été menée par « une centaine d’hommes » répartis en deux groupes qui ont dirigé une attaque simultanée contre la résidence présidentielle de la Gombe et le camp militaire logistique de Kokolo, dans le quartier Lingwala.
L’attaque a eu dimanche vers 13h30 (12h30 GMT).
Lourd bilan
D’après cette source, ce sont dix assaillants qui ont été tués pendant la bataille par la Garde républicaine tandis que cinq militaires congolais ont perdu la vie lors de l'attaque du camp.
Le bilan officiel, actualisé par le ministre congolais de la Communication Lambert Mende lundi, fait état de sept assaillants tués et « plus d'une trentaine » de personnes arrêtées « dont 16 dimanche et plus dans la nuit de dimanche à lundi ». Il n’a pas confirmé la mort des cinq militaires du camp.
Lambert Mende a précisé que les assaillants étaient armés de fusils kalashnikov, de lance-roquettes RPG 7, ainsi que de machettes et de flèches. Selon lui, un garde républicain, grièvement blessé, est entre la vie et la mort.
Lundi, la vie semblait avoir repris son cours normal à Kinshasa, où les patrouilles de la Garde républicaine ont disparu. (avec AFP)

Dictateurs déchus : bienvenue dans les palais de Mobutu

(Rue 89 28/02/2011)

Reportage. A Gdabolite, le dictateur zaïrois avait fait bâtir barrage, piste pour le Concorde, centrale… Visite des vestiges d'un pouvoir fou.
(De Gbadolite, RDC) « Chaque dimanche, Mobutu priait à la chapelle Sainte-Marie-de-Miséricorde, où étaient enterrés sa première femme et ses trois enfants. Ensuite, il invitait tous les fidèles à manger au palais, environ 200 personnes.
Après le repas, il donnait de l'argent à chacun. Il faisait sortir des cartons de billets tout neufs, et chacun se servait. Je n'ai jamais vu un homme qui donnait autant d'argent que Mobutu !
C'était un grand homme d'Etat ! »
Attablé au motel Nzekele, à Gbadolite, au nord-ouest de l'actuelle République démocratique du Congo, Zoro Kenga, ancien maître d'hôtel du palais Kawele, se souvient avec nostalgie de ses années au service de l'ancien dictateur du Zaïre.
« Mobutu a doté Gbadolite de toutes les infrastructures »
Avec ses proches, avec les chefs d'Etat étrangers qui le soutenaient, comme avec les villageois de la région de son enfance, le président milliardaire savait se montrer très généreux. L'actuel maire de la ville, Achille Kwangbo :
« Gbadolite est la plus belle ville de l'Equateur [une province de RDC, ndlr]. Mobutu l'a dotée de toutes les infrastructures. »
Aujourd'hui encore, « la ville de Mobutu est naturellement mobutiste », conclut-il, confirmant qu'ici, le dictateur est resté le maréchal Mobutu Sesse Seko, « celui qui dure ».
En 1967, deux ans après son coup d'Etat, le chef de l'armée congolaise transforme les quelques hameaux près desquels il avait grandi. Au cœur de la brousse apparaissent soudain un barrage, une centrale hydroélectrique, un aéroport doté de la plus longue piste d'Afrique centrale et trois opulents palais.
« C'est vingt dollars pour les étrangers »
Quelque 14 ans après le départ du président zaïrois, rien ne subsiste de ses grandes réalisations. Rongés par le climat, dévastés par les pillages, envahis par la brousse, les infrastructures et les palais pharaoniques du Guide suprême ne présentent plus qu'un squelette dépouillé de tout son faste au visiteur.
Un villageois au surnom évocateur, Monsieur Mobutu, est néanmoins responsable du « site touristique » constitué par les vestiges des palais. Il déplie avec précaution un document froissé, jalousement conservé dans une protection de plastique, et indique les tarifs : « C'est 20 dollars pour les étrangers. »
Après une brève négociation, on remonte l'unique route encore partiellement goudronnée de la région au bord de laquelle se sont installées de nombreuses huttes.
A une quinzaine de kilomètres du centre-ville, sur les collines du Kawele, se dresse la résidence principale du « roi léopard », une vaste demeure en marbre de Carrare près d'être engloutie par son écrin tropical.
Trois lions de marbre blanc, dont l'un gît renversé au fond d'une fontaine, gardent l'entrée encadrée de somptueuses colonnes de marbre rose. Une fois à l'intérieur, on circule au milieu des débris – plâtre, verre cassé et morceaux de verre.
« Mobutu voleur ! A bas le pilleur ! »
En 1997, la rébellion de l'ancien lubumbiste Laurent Désiré Kabila, après d'infructueuses négociations sous l'égide de Nelson Mandela, prend le pouvoir. Le peuple, affamé par trente-deux ans de règne autocrate et de gestion prédatrice, crie vengeance, brûlant l'effigie du maréchal en scandant « Mobutu voleur ! A bas le pilleur ! » dans les rues de Kinshasa.
Comme chaque fois que son autorité vacille dans la capitale, Mobutu vient se réfugier à Gbadolite. Il tente de trouver du réconfort auprès des villageois qui bénéficient de ses largesses pour leur fidélité.
Le « roi léopard », malade, arpente les salles de sa tanière de Gbadolite « pour laisser faire le peuple ». C'est en tout cas ce qu'il affirme devant la caméra de Thierry Michel, dans le documentaire « Mobutu, roi du Zaïre ». Acculé, il finit par fuir le pays pendant que certains de ses ministres sont lynchés.
Le même jour, les pillages des palais commencent, à Kinshasa, la capitale, et à Gbadolite.
Rien de ce qui pouvait être emporté n'a résisté aux pillages. Mobilier de bois précieux, tapisseries et tableaux ont été transportés par les soldats de l'Alliance de forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) de Kabila et des armées ougandaises et rwandaises qui le soutenaient. Dallages et installations électriques ont été arrachés par le peuple pour être revendus.
L'escalier en colimaçon de style italien qui mène au bureau du maréchal a tenu le coup.
Dans la chambre à coucher, ouverte sur une vaste terrasse et une piscine aux multiples bassins, on distingue encore l'emplacement de la couche royale : une croix profonde taillée dans le marbre d'où un lit télécommandé s'élevait afin que le président jouisse de la vue.
Le palais Bambu, surnommé « Versailles de la jungle »
Sur une colline voisine se dresse le palais chinois, sans doute le plus insolite au milieu de cette brousse africaine : un ensemble de pagodes chinoises aux poutres ornées d'estampes, avec leurs jardins de nénuphars et leurs fontaines.
Mobutu, esthète et amateur d'art, incontestablement marqué par ses visites en Chine, avait fait construire cette demeure et celle du site présidentiel de Nsele près de Kinshasa, quasi identique, à l'aide d'ouvriers chinois.
Mais l'édifice le plus extravagant reste le palais officiel du maréchal président. Au milieu de 700 hectares de plantation luxuriante, le palais Bambu vaudra à Gbadolite le surnom de « Versailles de la jungle ». Les bâtiments aux vertigineuses hauteurs de plafond portent encore l'ossature sans pampilles de lustres monumentaux.
Zoro Kenga raconte :
« Le Maréchal Mobutu ne mangeait jamais seul : il était toujours accompagné d'au moins 100 personnes, parfois jusqu'à 1 000 !
On préparait 100 bouteilles de champagne, 50 bouteille de whisky, du vin et de la bière ; beaucoup de bouteilles ! Le Maréchal aimait le champagne Laurent-Perrier.
Quand il n'en avait pas de champagne, on mélangeait la Primus [la bière locale, ndlr] avec le Sprite : ça donnait le goût du champagne… A l'intendance, on ne nous contrôlait pas, on ne faisait que sortir les produits… »
A Gdabolite, tout s'est arrêté en 1997
Aujourd'hui, des militaires et leur famille ont installé makalas (réchauds au charbon de bois) et campements au milieu des anciennes salles de bal. L'Etat congolais ne s'est pas encore relevé des dettes accumulées au cours de cette période de gabegie financière.
Un chef militaire de Gbadolite, qui préfère taire son nom, confie que le salaire octroyé par l'Etat à ses hommes ne suffit pas :
« Ils touchent une solde de 35 000 francs congolais par mois [moins de 40 dollars, ndlr]. Ici, où la vie est très chère car tout est importé de Centrafrique, ça permet tout juste d'acheter un sac de farine ».
Près des anciens palais que les familles des militaires ont investi, les femmes font pousser du manioc et du maïs.
Au village, tout semble s'être aussi arrêté en 1997. Les immeubles qui étaient en cours de construction sont toujours flanqués de leurs échafaudages et de leurs grues. Ils servent désormais de salles de classe improvisées.
Beaucoup d'atouts pour les investisseurs
Les locaux de l'usine Coca-Cola et l'immeuble de la Banque centrale du Zaïre, désertés, sont autant de vestiges de l'époque où le Centre de développement agricole et industriel (CDAI), la société du président, employait près de 6 000 personnes. Le maire de la ville :
« Je suis en contact avec le Conseil économique de Belgique et l'Agence wallone d'exportation et d'investissement à l'étranger afin de faire revivre les infrastructures économiques de Gbadolite : scierie, palmeraie, usine d'huile de palme, limonaderie, plantations de café, de caoutchouc, de cacao et plusieurs grandes fermes d'élevages.
Nous avons beaucoup d'atouts pour attirer des investisseurs étrangers, notamment une source d'électricité stable grâce au barrage de Mobayi Mbongo construit par Mobutu, et des terres très fertiles. »
En attendant, la polulation de Gbadolite, 150 000 habitants, est retournée à une agriculture de subsistance et les avions des casques bleus ont remplacé le Concorde que le maréchal avait l'habitude d'affréter pour ses déplacements vers Paris.
Photos : le palais vu de l'extérieur ; il n'en reste plus qu'un squelette ; l'intérieur en marbre et le plafond moulé ; les jeux sont à l'abandon (Gwenn Dubourthoumieu).
Par Caroline Six
Journaliste
27/02/2011
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Gabon - Andre Mba Obame a quitté l'agence onusienne où il était réfugié

(La Libre 28/02/2011)

L'opposant André Mba Obame, qui s'est autoproclamé président du Gabon le 25 janvier, a quitté dimanche l'agence onusienne de Libreville où il était réfugié mais la situation reste tendue avec un déploiement de forces anti-émeutes devant le siège de son parti.
M. Mba Obame ainsi que la trentaine de personnes - son "gouvernement" et des cadres l'Union nationale, son parti - de sa délégation ont quitté hier le siège du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en voiture sans être inquiétés par la police.
M. Mba Obame, qui a pris la direction de la Sablière, quartier huppé du nord-ouest de la capitale, avait alors donné rendez-vous à ses sympathisants au siège de l'Union nationale à quelques centaines de mètre du Pnud.
Plusieurs dizaines de sympathisants l'y attendaient mais se sont dispersés après l'arrivée de policiers anti-émeute qui en ont interdit l'accès et quadrillé toute la zone.
Des sympathisants ont insulté à distance les forces de police qui ont formé des barrages devant le siège de l'UN et dans les rues adjacentes.
"Pour mesure de précaution et de sécurité, nous avons décidé que le bureau de l'UN n'irait finalement pas au siège", a affirmé à l'AFP un cadre de l'Union nationale.
Ex-ministre de l'Intérieur, ex-baron du parti au pouvoir et actuellement député, Mba Obame revendique la victoire à l'élection présidentielle d'août 2009 à l'issue de laquelle il est officiellement arrivé troisième et qui a été remportée par Ali Bongo, selon les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle et contestés par l'opposition.
Dimanche, les Nations unies ont expliqué comment avait été décidé le départ de M. Mba Obame du Pnud.
Un communiqué précise que le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a rencontré le président gabonais Ali Bongo Ondimba qui se trouvait à New York et dépêché une mission technique de haut niveau à Libreville, du 24 au 26 février. Les délégués ont rencontré les autorités gabonaises et les opposants réfugiés au Pnud.
"La mission s'est déroulée dans de bonnes conditions et les membres du groupe ont quitté volontairement les locaux du Pnud le 27 janvier", poursuit le texte.
Samedi soir, M. Mba Obame avait affirmé à l'AFP qu'il avait rencontré ces émissaires. "On n'avait pas vocation à s'éterniser au Pnud. On n'était pas venu se cacher. Nous voulions attirer l'attention des Nations unies sur la situation au Gabon", a poursuivi AMO, qualifiant son action de "belle et grande victoire. Une belle avancée".
"Certes, nous n'avons pas été reconnus par des pays certes mais il y a deux semaines, Ben Ali et Moubarak étaient reconnus par la communauté internationale. Aujourd'hui, celle-ci a reconnu les demandes de leurs peuples. Nous sommes dans un combat politique dont le peuple est juge", a commenté samedi soir M. Mba Obame faisant référence aux dirigeants tunisien et égyptien renversés.
L'Union nationale a été dissoute par le ministère de l'Intérieur le 27 janvier pour "non respect des principes démocratiques; atteinte à la forme républicaine de l'Etat; atteinte à la souveraineté nationale; trouble à l'ordre public".
M. Mba Obame avait précisé que l'occupation du Pnud n'était "pas une fin": "Nous continuons notre combat. Je me considère toujours comme le président élu du Gabon".

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Le bénin: Une Démocratie menacée ?

(Fraternité 28/02/2011)

C’est de la bouche d’un ardent défenseur de la démocratie et de la République -Abraham Lincoln- que nous tenons la vérité qui nous réjouit en ces temps victorieux de " perestroïka " africaine :
" Ce pays, avec ses institutions appartient au peuple qui y habite. Lorsqu’il sera las du gouvernement existant, il exercera son droit constitutionnel de le censurer ou son droit révolutionnaire de le renverser ".
Pendant longtemps la barbarie des armes contre les peuples a empêché ce droit de s’exercer pleinement comme l’a récemment fustigé Barack Obama digne successeur de Lincoln. Désormais, c’est fini ; la barbarie a reculé et les peuples sont libres… Ceci est déjà vrai même pour ceux qui, comme en Côte d’Ivoire ou en Libye, devront encore découvrir en eux l’audace du risque et le génie de la patience.
C’est dans le contexte de cet élan qui balaie les autoritarismes apparemment inébranlables que le peuple béninois est appelé à réaffirmer les conquêtes de sa Conférence Nationale en se rendant aux urnes pour élire en mars et en avril 2011 ses nouveaux dirigeants.
Depuis vingt ans, le Bénin a su s’imposer le respect d’une Constitution qui prescrit l’alternance au pouvoir par stricte limitation de la durée des mandats confiés au Président de la République. Toute tentative de modifier cette disposition fondamentale est restée vaine car le peuple béninois y est viscéralement attaché.
Est restée en suspens la question essentielle d’une expression du suffrage absolument crédible. Elle sera résolue par la loi qui abolit désormais les listes électorales manuellement confectionnées et parfois gérées dans des caves ou chambres obscures où l’on fait voter les morts, les gamins de 10 ans et quelques adhérents au " club des sept milliards de voisins ".
Il fallait en finir avec ces usages rétrogrades qui font du Bénin l’un des derniers pays au monde à se voir soumis à ce déni de justice citoyenne.
La ténacité de la majorité des acteurs nationaux et municipaux, la bonne volonté de très nombreux leaders d’opinion, le soutien indéfectible d’une Communauté internationale sincère et vigilante permettent d’espérer un scrutin libéré des pratiques d’antan malgré des balbutiements évidents
Ce qui est certain aujourd’hui, toutes insatisfactions exposées, c’est la fidélité de tous à une Constitution, socle de la vie démocratique. Ce qui est rassurant, c’est l’enthousiasme populaire d’aller aux urnes pour choisir dans la clarté et la sincérité des dirigeants méritant confiance et soutien ; c’est surtout le refus obstiné de la violence et l’engagement de la grande majorité pour une démarche pacifique d’expression de préférence politique.
Les intrigues politiciennes qui préparent des contestations d’arrière-garde sont déjà " sous embargo " dans tous les camps…et chacun en est conscient.
Le vent de la pérestroïka surgi de l’Est stalinien, a puissamment soufflé depuis vingt ans sur un Benin au fil des jours tenté par l’oubli, atteint par la délinquance et soudain relancé dans le tourbillon de l’ouragan qui se déchire et se démembre semant peurs et déroutes de Carthage à Louxor, Abidjan et Tripoli. C’est le vent qui installe " la pauvreté au pouvoir " pour une prospérité partagée1, celui qui gèle les avoirs scandaleux accumulés dans les banques étrangères.
C’est le vent de la priorité aux plus souffrants et d’une gouvernance plus ordonnée.
Héritiers légitimes de ce renouveau démocratique, les béninois sont confiants que tous ceux qui aspirent à les gouverner- et donc à les servir- ont la claire conscience que le pays ne se divisera pas et ne se répandra pas en guérillas imaginaires pour motif de déceptions individuelles mal digérées.
Dans cinq ans , -1825 jours - ,de nouvelles élections, mieux organisées encore, donneront la chance à de nouveaux choix que dés à présent l’on peut savoir intelligemment préparer ,quel que soit le vainqueur en 2011
On nous dit pays de mesure et de raison.
Hâtons-nous de le démontrer !

Par Albert Tévoédjrè
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Burkina Faso - Des partis de l’opposition politique du Burkina Faso réagissent

(Le Temps 28/02/2011)

C’est avec stupeur et indignation que l’opposition politique regroupée au sein du chef de file de l’Opposition politique au Burkina Faso (Cfop-Bf) a appris les graves évènements survenus dans le Boulkiemdé avec pour point de départ la mort suspecte le 20 février dernier de l’élève Justin Zongo aggravés par les mensonges des autorités locales, en particulier le mépris du gouverneur de la région du Centre-Ouest.
Ce sont ces bafouements inacceptables qui ont entrainé les affrontements meurtriers entre forces de l’ordre et manifestants les mercredi 23 et jeudi 24 février à Koudougou et dans les localités environnantes.
Une mission du Cfop dépêchée à Koudougou le 24 février 2011 fait état d’au moins six (6) morts, de très nombreux blessés, plusieurs personnes arrêtées et d’importants dégâts matériels ; des locaux administratifs et véhicules incendiés et une paralysie des activités administratives et économiques dans la ville de Koudougou. C’est pourquoi, l’opposition politique par ma voix, voudrait adresser ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées, souhaiter prompt rétablissement aux blessés. Ces évènements à Koudougou viennent nous rappeler que le règlement des différends entre citoyens ne sauraient donner lieu à l’usage systématique de la force et de la barbarie dans un Etat qui se veut de droit. Cet énième usage inconsidéré de la violence après Gaoua, Pouytenga, Banfora, Bittou et j’en passe, nous rappelle malheureusement que le pouvoir de la 4e République ne connait que l’usage de la force, de la répression aveugle, de l’arrogance voire du mépris pour le peuple. Le cas précis de ces graves bavures à Koudougou qu’il convient d’appeler affaire Justin Zongo, illustre éloquemment la désinvolture totale de l’Etat et la mentalité oh combien dépassée, partisane et corrompue de la justice et de la police du Burkina Faso !
Les partis politiques de l’opposition constatent également avec beaucoup de regret que les plus hautes autorités de ce pays sont incapables de dire la vérité au peuple. Préférant la duplicité, l’instrumentalisation et les manœuvres dolosives et sordides avec en prime l’impunité totale. C’est d’ailleurs le cas des nombreuses autres affaires toujours pendantes dont on peut citer :
- Flavien Nebie ;
- Salam Konsimbo ;
- Boukary Dabo ;
- Clément Oumarou Ouédraogo
- Norbert Zongo ;
- Thomas Sankara et ses compagnons ;
- etc.
C’est pourquoi, les partis politiques de l’opposition réunis en Assemblée générale le 24 février 2011 au siège du Cfop-Bf, après avoir écouté la mission et après analyse :
- condamnent fermement l’usage systématique et démesuré de la force et de la répression contre les citoyens qui disposent du droit légitime de manifester et d’exprimer leur opinion sur la conduite des affaires par leurs gouvernants,
- condamnent avec la dernière énergie l’usage irresponsable des balles réelles et des armes destinées à la défense du territoire et de la sécurité des citoyens contre les paisibles populations et en particulier d’innocents enfants ;
condamnent avec véhémence, l’impunité érigée en système de gouvernement au Burkina Faso ;
- exigent sans délai que les différentes responsabilités soient situées et les auteurs punis à la hauteur de leurs forfaits ;
- demandent impérativement à l’Etat la prise en charge des sépultures des victimes, les soins de tous les blessés même collatéraux et de procéder à la réparation des préjudices subis.
Les partis politiques de l’opposition attendent du gouvernement un traitement diligent de cette affaire et des réponses adéquates à leurs présentes exigences. Ils se réservent le droit en outre de prendre toutes mesures et initiatives pour faire entendre raison à un gouvernement qui proclame n’obéir qu’à la loi du rapport des forces. Ils appellent tous les militants de l’opposition à se tenir prêts pour des mots d’ordre éventuels que commanderait la situation.
Tous unis pour la fin de l’impunité et des exactions
Tous mobilisés pour dire non aux violences faites aux populations.

Ouagadougou, le 25 février 2011
Pour les partis politiques de l’opposition.
Me Bénéwendé S. Sankara
Chef de file de l’Opposition politique
(Président de l’Unir/Ps)
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Crise ivoirienne: Blaise Compaoré déplore "les tensions en cours"

(Fasozine 28/02/2011)

Le Président du Faso a effectué une visite de travail à Abuja, au Nigéria, le 27 février 2011. Blaise COMPAORE a eu un entretien suivi d’un déjeuner de travail avec son homologue Jonathan GOODLUCK sur le déroulement des travaux du panel des Chefs d’Etat de l’Union africaine mandaté pour trouver des solutions contraignantes dans la crise post-électorale en Côte d’Ivoire.
«Je suis venu rendre compte au Président en exercice de la CEDEAO des travaux du panel qui s’est réuni à Nouakchott la semaine dernière. Comme vous le savez, le Président GOODLUCK m’a demandé de le représenter dans ce panel. Il était de mon devoir de venir faire le point avec lui», a déclaré le Président du Faso à la presse.
Blaise COMPAORE a ajouté que la réunion de la capitale mauritanienne a permis d’échanger et de partager des vues constructives pour la mission d’Abidjan.
«Bien sûr je n’étais pas à Abidjan, mais j’attends de rencontrer mes collègues vendredi prochain en Mauritanie pour voir comment trouver une sortie de cette crise ivoirienne», a déclaré le Président COMPAORE.
Le Président du Faso a déploré les tensions en cours en Côte d’Ivoire qui «ne peuvent que rendre difficiles les solutions» de sortie de crise. Le Chef de l’Etat burkinabè a enfin souhaité que le panel et le Conseil de sécurité de l’U.A « puissent se réunir très rapidement pour faire une appréciation définitive des options à proposer à la Côte d’Ivoire» dans l’espoir que les parties vont s’en tenir à ces propositions» pour une issue apaisée.

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Cameroun - Présidentielles 2011: Biya devrait-il se représenter ?

(Cameroun-Info.Net 28/02/2011)

Pendant que le monde en général et l’Afrique en particulier amorce un tournant décisif et irréversible de son histoire eu égard à ce que la quasi-majorité des peuples entend désormais prendre leur destin en main en s’affranchissant du joug des pouvoirs dictatoriaux, Paul Biya ne devrait-il pas faire preuve de sagacité en se gardant de se représenter en octobre prochain ?
Pendant que le monde en général et l’Afrique en particulier amorce un tournant décisif et irréversible de son histoire eu égard à ce que la quasi-majorité des peuples entend désormais prendre leur destin en main en s’affranchissant du joug des pouvoirs dictatoriaux, Paul Biya ne devrait-il pas faire preuve de sagacité en se gardant de se représenter en octobre prochain ?
L’actualité de ces derniers temps, argue un observateur averti de notre landerneau politique, devrait inviter l’actuel chef de l’Etat Paul Biya au pouvoir depuis 28 ans, à ne plus solliciter les suffrages des Camerounais. S’il va sans dire qu’il ne fait plus bon de passer plusieurs décennies au pouvoir dans notre monde d’aujourd’hui, eu égard à ce que la fin est quasiment la même pour tous les dictateurs déchus, Paul Biya, pense notre observateur, devrait logiquement tiré les leçons de sa longévité au trône en quittant les choses avant que celles-ci ne le quittent définitivement. Les images d’un Mobutu chassé du pouvoir comme un malpropre, diminué par la maladie, mort dans les conditions exécrables et enterré à la va-vite comme un vulgaire chien (après trente ans de règne) au cimetière chrétien de Rabat au Maroc, ou celle d’un Zine Abidine Ben Ali, chassé par la rue (révolution du jasmin) exilé à Djeddah en Arabie Saoudite après un refus formel de la France de l’accueillir sur son sol et menacé par un éventuel mandat d’arrêt des institutions judiciaires de son pays, (lesquelles l’accusent d’avoir détourner des sommes colossales), ne sont guère reluisantes.
Après avoir tutoyé les cimes, connu le prestige, la gloire, les multiples extravagances et autres prérogatives qu’offre le pouvoir suprême, les dirigeants africains ne devraient-ils pas se retirer pendant qu’il est encore temps ? En vue de couler paisiblement leurs vieux jours, dans nos terroirs, où ils devraient bien évidemment être portés en terre ? Si beaucoup de réalisations peuvent être mises au crédit de Paul Biya qui quoiqu’on dise a su maintenir le Cameroun notre pays, mosaïque d’une centaine de groupes ethniques, dans la paix et la concorde pendant de nombreuses années. Il faut remarquer que toute œuvre humaine étant imparfaite, le Cameroun sous son leadership, ne fait pas partie des grands modèles de bonne gouvernance, de démocratie, de respect des droits humains et de réussite économique sur le continent noir et même dans le monde.
Lendemains incertains après les dictatures
Pour preuve, parti du statut de pays à revenu intermédiaire dans les années 1970, le Cameroun est aujourd’hui un pays déclassé sur l’échiquier international (Ppte, autrement dit pays pauvre très endetté), alors même qu’on se serait attendu à ce que notre nation achève en ce moment le dernier virage du peloton des Etats émergents. Sinon, la Corée du Sud, la Malaisie, la Chine et autres dragons d’Asie du sud-Est, n’étaient-ils pas au même niveau de développement que le Cameroun dans les années 1960 ? S’il reste patent que le réveil tardif de l’homme du 06 Novembre concernant la problématique du développement de notre pays ne devrait servir de caution à aucune éventuelle confiscation (par lui) de la charge suprême, il est indubitable qu’en choisissant la voie de sortie, l’actuel chef de l’Etat Camerounais ferait plus de bien au Cameroun qu’en se représentant contre lui-même à l’échéance d’octobre prochain. L’éminent philosophe français Edgar Morin s’exprimant sur la situation en Côte d’Ivoire n’affirmait-il pas récemment sur les antennes de la Lci, qu’après une longue période de dictature, un pays se remet toujours difficilement des corollaires et des soubresauts de celle-ci.
N’avait-il pas de ce fait accusé la longévité sur le trône du père de l’indépendance ivoirienne Félix Houphouét Boigny, décédé au pouvoir en 1994 ? Ne se souvient-on, pas que cette situation avait prêté le flanc à une guerre sans précédent entre les principaux héritiers de ce dernier ? Ne se souvient-on pas aussi que celle-ci se fût terminée dans un bain de sang avec le fameux coup d’Etat de Noël 1999 ? Sinon, la Côte d’Ivoire s’est-elle jusqu’à lors remise de cet épisode dramatique de son histoire ? Dans un tout autre registre, qu’est-il advenu du célèbre Zaïre (scandale géologique) de Mobutu sese Seko qui disait fort opportunément qu’après moi, le chaos. N’est-ce pas toujours un pays pauvre, sous-développé et en proie aux guerres et à l’instabilité ? Sous ce prisme, en faisant un choix lucide et déterminant, celui de ne pas se représenter afin d’entrer dans l’histoire, mais aussi et surtout celui d’organiser des élections justes, libres et indépendantes. Paul Biya ne préservera-il pas ainsi le Cameroun des lendemains difficiles et incertains qui accompagnent toujours la fin des régimes totalitaires ?

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Burundi : départ pour le Gabon du Premier vice-président pour le sommet de la CEEAC

(Xinhuanet 28/02/2011)

BUJUMBURA -- Le Premier vice-président de la République burundaise Térence Sinuguruza a pris l'avion samedi en destination de N'Djamena la capitale tchadienne où doit se tenir le 15ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté &conomique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC) sur au moins trois axes.
« Le premier axe est en rapport avec les questions de paix et de sécurité dans la CEEAC puisque ces derniers temps, avec la préoccupation de l'ordre sécuritaire, la CEEAC a jugé bon que cette question soit prioritaire pour voir la situation qui prévaut dans chaque Etat membre de la CEEAC », a indiqué à Xinhua Térence Sinunguruza, peu avant que l'avion ne décolle.
Le Premier vice-président de la République burundaise a indiqué que les autres points à l'ordre du jour de ce sommet concernent l' élection du nouveau président qui devra remplacer le président tchadien Idris Deby Itno à la tête de la CEEAC et le rôle de cette Communauté au sein de l'organisation sous-régionale et même continentale pour faire prévaloir les intérêts de la Communauté pour le bon fonctionnement de la CEEAC.
Créée le 18 octobre 1983 et ses statuts entrés en vigueur deux ans après jour pour jour, la CEEAC avait à sa création une mission de conduire le processus de coopération et d'intégration en Afrique centrale.
Seize ans plus tard, lors du Sommet 1999 de Malabo (1999) en République de Guinée Equatoriale, quatre autre objectifs étaient assignés à cette Communauté.
Ces objectifs étaient de développer la culture et l'intégration humaine, développer les capacités d'analyse, d'action, d' initiative, d'intervention entreprenariale, de communication et de négociation collective.
Les autres objectifs concernent le développement de la paix, de la sécurité et de la stabilité ainsi que celui de l' intégration physique, économique et monétaire.
La CEEAC est composée de 10 membres à savoir l'Angola, le Burundi, le Cameroun, le Gabon, la RDC, le Congo, les Sao Tomé et Principes, le Tchad, la République centrafrique et la Guinée Equatoriale. Le Rwanda qui était membré s'est retiré de la Communauté en juin 2007.

27/02
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CENTRAFRIQUE - France: La réunion de l’Initiative pour la transparence des industries extractives

(Journal de Bangui 28/02/2011)

Le président Bozizé ne participera ni au sommet de la Ceeac, ni à celui de l’ITIE
La 15ème session du sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEEAC devait se tenir ce 28 février à Ndjamena. Mais faute de quorum, elle a été annulée par le président tchadien Idriss Déby, hôte de ces assises. Le président Bozizé de la RCA avait choisi de s’y rendre. Il avait renoncé à la destination de Paris préférant Ndjamena.
A Paris, il devait participer à la réunion de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) à l’OCDE. C’est donc le Premier Ministre Faustin Touadéra et le ministre d’Etat aux mines, Sylvain Ndoutingaï qui remplaceront le président Bozizé à cette réunion de Paris qui a lieu ce 1er mars. L’adhésion de la RCA à cette initiative est censée rendre transparentes les ressources gagnées de l’extraction des mines dans le pays.
La Conférence mondiale et réunion des membres de l'ITIE
L'ITIE organise une Conférence mondiale une fois tous les deux ans, dans le but de réunir toutes les parties prenantes de l'ITIE. Durant ces conférences, une réunion des membres plus petite, comprenant les trois collèges: les pays (mettant en œuvre et soutenant l'ITIE), les entreprises (y compris les investisseurs institutionnels) et les organisations de la société civile, a lieu.
La tâche principale de la réunion des membres est de nommer un Conseil d'administration de l'ITIE pour les deux prochaines années. L'ordre du jour provisoire de la réunion du 1er mars 2011 consiste en: l'approbation des plans et du rapport de progrès 2009-2011 pour le prochain mandat du Conseil d'administration; l'élection du président du Conseil d'administration de l'ITIE, sur recommandation du Conseil d'administration; l’élection des membres et suppléants du Conseil d'administration, selon les nominations des électeurs; l’examen de toute autre requête des membres.
La République centrafricaine a été acceptée comme un Candidat le 21 novembre 2008 et est devenue le 24ème pays d'exécution. C’est en novembre 2010 que la RCA a confirmé sa détermination à vouloir achever la validation de son adhésion et à relever le défi de gérer le secteur minier entièrement informel.
Lors des rencontres bilatérales avec le secrétariat international de l’ITIE, le Président de la République François Bozizé, le Premier Ministre Faustin-Archange Touadéra et le Ministre d’Etat aux Mines Sylvain Ndoutingaï, ont réitéré leur plein soutien à l’ITIE. Ils ont souligné que ce processus est devenu une mesure-phare du gouvernement pour une meilleure gestion des revenus provenant de l’exploitation de l’or, du diamant et de l’uranium et contribuer ainsi au développement de leur pays. Les membres de la société civile ont accueilli ce dialogue sans précédent entre le gouvernement et les opérateurs du secteur minier au sujet des questions de transparence, mais ont également relevé la nécessité de renforcer leur capacité.
L’intégration des organisations de la société civile centrafricaine au sein de la coalition internationale Publiez ce que vous payez (PCQVP) est une nouvelle avancée positive. Le secrétariat technique de l’ITIE-RCA est également en voie d’établir des sous-comités multipartites dans chacune des 16 préfectures pour assurer la transmission d’information au sujet de l’ITIE au niveau sous-national. Les opérateurs du secteur minier considèrent l’ITIE comme étant un outil efficace pour sécuriser leurs investissements, pour mieux distinguer leurs obligations fiscales et un moyen de gagner la confiance des communautés minières. Areva est actuellement le seul opérateur formel en République Centrafricaine, mais est toujours dans la phase d’exploration de l’uranium.

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Congo - Pointe-Noire: l'Association des femmes juristes du Congo organise des consultations juridiques gratuites

(Les depeches de Brazzaville 28/02/2011)

Ces consultations ont eu lieu au cours de la journée portes ouvertes de l'association/ antenne de Pointe-Noire, organisée le 25 février dans l'enceinte de la chambre consulaire
Malgré la gratuité des consultations et les communiqués passés à la télévision et la radio pour promouvoir ces portes ouvertes, peu de gens se sont présentés pour bénéficier de l'offre émise par l'association. « On espérait que beaucoup de gens se présenteraient, mais cela nous a fait comprendre que nous devons travailler aussi avec les autres Ong féminines, pour qu'il y ait plus de monde la prochaine fois », a confié Vivianne Sylvie Tchignoumba Mouandza, présidente de l'Association des femmes juristes du Congo (Afjc).
Les quelques hommes et femmes reçus lors de ces consultations sont venus pour parler de problèmes concernant le divorce, la liquidation des communautés, la pension alimentaire, la garde d'enfants et la succession.
Malgré le manque d'engouement manifesté par la population, Vivianne Sylvie Tchignoumba Mouandza estime que l'expérience vaut la peine d'être renouvelée. « Nous avons intérêt à écouter les préoccupations des gens afin de pouvoir leur apporter des solutions. C'est pourquoi j'exhorte les Congolais à venir nombreux la prochaine fois. Les consultations juridiques sont gratuites, nous nous tenons à leur disposition. Nous sommes une association où il y a tous les corps de métier : notaires, avocats, magistrats, huissiers de justice, inspectrices des impôts et autres. C'est intéressant pour ceux qui veulent rencontrer un panel de professions judiciaires », a-t-elle déclaré.

L'Afjc entend organiser de manière régulière des journées portes ouvertes.
Lucie Prisca Condhet
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Conakry, paralysé par une pénurie de carburant

(Le Jour (gn) 28/02/2011)

La capitale guinéenne, Conakry, est paralysée ce week-end par une pénurie de carburant, entrainant ainsi une longue file d’embouteillage des véhicules privés et de transport inter- urbain au niveau des stations de distribution des produits pétroliers, a constaté APA.
De nombreuses stations de distribution de carburant de la haute banlieue de Conakry sont envahies ce week- end par une longue file de véhicules et de porteurs de bidons à la quête du précieux carburant.
Dans un premier temps, la crise a commencé par une pénurie de gaz- oil, suivie d’une pénurie d’essence. Aujourd’hui, tous les transporteurs veulent s’approvisionner du carburant pour le début de la semaine.
La pénurie de carburant est si aigue que dans le marché noir, le litre du carburant qui se vend officiellement à 7 500 francs guinéens (750 CFA) est revendu à 12 000 francs (1 200 CFA).
« En fait, il n’y a pas de pénurie de carburant comme on le laisse croire. Les stations sont servies. Mais cette pénurie est artificiellement créée par les spéculations des gérants de stations » a confié à APA un spécialiste en la matière.
« Les gérants des stations ayant appris l’imminence d’une hausse du prix du carburant, ont clandestinement bloqué leur stock dans l’espoir de le revendre cher demain. Les chauffeurs ayant appris la nouvelle, viennent eux aussi s’approvisionner en réserves. Voilà pourquoi il y a l’embouteillage dans les stations » a-t-il ajouté.
Les consommateurs redoutent une imminente augmentation du prix du litre du carburant à la pompe, alors que le précédent gouvernement de transition avait procédé à une autre hausse à la veille de l’investiture du nouveau Président Alpha Condé, le 23 décembre 2010.
Au lendemain de cette hausse, les commerçants avaient eux aussi augmenté le prix des denrées de consommation dans les marchés, ainsi que les tickets de transport.

APA
Écrit par APA
Lundi, 28 Février 2011 01:43
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Guinée-Bissau : progrès dans les enquêtes menées sur les assassinats politiques

(Le Podcast Journal 28/02/2011)

Dans un rapport publié mardi 22 février, le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué les efforts effectués par les dirigeants de la Guinée-Bissau dans la promotion du dialogue et de la consolidation des institutions de l'Etat.
Quand souffle le ‘vent du changement par Afrique Renouveau "Je trouve encourageants les progrès sensibles faits par la Guinée-Bissau dans l'élimination des incidences néfastes des événements civilo-militaires du 1er avril 2010. Je note à cet égard les mesures positives prises par les dirigeants du pays, particulièrement le Président et le Premier ministre, pour marquer à nouveau qu'ils sont résolus à régler par le dialogue et la concertation les questions contentieuses et à consolider les institutions de l'État", a écrit Ban Ki-moon dans ce rapport sur la situation en Guinée-Bissau.
Arrêté le 1er avril 2010 par un groupe de soldats, le Premier ministre Carlos Gomes Junior avait été ensuite reconduit quelques heures plus tard dans sa résidence privée, selon la presse. Avait également été arrêté, le chef d'état-major du pays, le général José Zamora Induta, ainsi qu'une quarantaine d'officiers.
"Des mesures telles que la libération du vice-amiral Induta et d'autres officiers supérieurs incarcérés sont certes positives, mais les autorités nationales devraient continuer à prendre des mesures appropriées pour garantir le respect d'une procédure pleinement régulière dans les poursuites engagées contre les responsables d';actes criminels tels que les assassinats politiques et le trafic de stupéfiants", a expliqué le chef de l'ONU.
"J'engage les autorités nationales à mener à leur terme les enquêtes sur les assassinats politiques de 2009 et à faire en sorte que ceux qui en sont responsables soient traduits en justice. Elles continueront ainsi à renforcer la confiance du public dans les institutions nationales et à mettre fin à l'impunité dans le pays. Les Nations Unies continueront d'apporter leur concours à la Guinée-Bissau dans cette entreprise", a-t-il ajouté.
Le 14 décembre 2010, les autorités de Guinée-Bissau ont lancé le processus préparatoire de la conférence nationale prévue pour 2011. Le Parlement, les institutions gouvernementales, les institutions chargées de la défense et de la sécurité et des organisations de la société civile y ont participé, a indiqué le Secrétaire général.
"J'encourage les dirigeants et le peuple de la Guinée-Bissau à mettre à profit au maximum ce processus essentiel et à créer des instances permanentes et largement ouvertes de dialogue et de concertation en vue de renforcer la gouvernance et les institutions démocratiques et de promouvoir
la justice et l'état de droit, et de renforcer également l';infrastructure institutionnelle, indispensable à la stabilité du pays", a souligné Ban Ki-moon.
Le Chef de l'ONU s'est félicité de la signature du mémorandum d'accord sur la création d'une cellule de lutte contre la criminalité transnationale, contribution essentielle au renforcement des moyens dont
dispose la Guinée-Bissau pour combattre le trafic de stupéfiants et la criminalité organisée. "Il importe que les partenaires internationaux de la Guinée-Bissau apportent leur soutien à la mise en oeuvre du plan national de lutte contre le trafic de stupéfiants et la criminalité organisée pour la période 2010- 2013 dans le cadre du plan régional de lutte contre ces fléaux adopté par la Commission de la Communauté Economique de Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)", précise Ban Ki-moon.
"Il est indispensable que le pays soit politiquement stable pour pouvoir mettre à profit la dynamique positive amorcée par l'annonce récente de mesures d'allègement de sa dette. Il importe tout particulièrement que les Bissau-Guinéens, spécialement les acteurs politiques et militaires, réfléchissent à ce qu'ont coûté les années perdues et se montrent résolus, dans l'intérêt national, à travailler ensemble à la réalisation d'un consensus sur les priorités du développement économique et de la stabilité à long terme du pays", conclut-il.

CV, le 25/02/2011
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Gbagbo nomme un ambassadeur à Malabo - Le jeu trouble d’Obiang Nguema

(Le Patriote 28/02/2011)

Le camp de l’ancien président qui a décidé d’usurper le pouvoir aurait ouvert une représentation diplomatique à Malabo, la capitale équato-guinéenne et nommé un ambassadeur. Cette information aurait pu faire l’effet des autres nominations opérées par le président sortant et sorti, c'est-à-dire sans effet tant elle est nulle et de nul effet, car provenant d’un régime illégitime et illégal que personne ou presque ne reconnait. Mais voila. Ici, il s’agit de Malabo, la capitale de la Guinée Equatoriale. Le pays du Président Teodoro Obiang Nguema qui se trouve être le président en exercice de l’Union Africaine. Cela change tout. Surtout que cette institution a, à plusieurs reprises, reconnu Alassane Ouattara comme le Président élu de la Côte d’Ivoire. Partant de cela, on se demande comment celui qui incarne cette institution au premier plan, peut-il accepter la nomination d’un diplomate par Gbagbo qui n’est plus le Président de la Côte d’Ivoire. Pour l’instant l’information ne spécifie pas si Obiang a accepté cette nomination ou non. Le président équato-guinéen doit savoir que c’est un véritable piège que Gbagbo lui a tendu. Va-t-il sauter là dedans les pieds joints ? Rien n’est moins sûr. Obiang fait partie des rares amis du dictateur des lagunes et s’il accepte de valider cette nomination, il portera un gros coup dur à l’UA. Il apportera de l’eau au moulin de tous ceux qui pensent que certains chefs d’Etat de cette institution jouent à une vaste comédie depuis le déclenchement de cette crise postélectorale. Et il se serait dévoilé publiquement.

K L
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Différend frontalier sur l'île Mbanié: Communiqué conjoint sanctionnant la réunion tripartite de New-York des 24 et 25 février 2011

(Gabonews 28/02/2011)

New York - Le Président de la République de Guinée Equatoriale, Son Excellence M. Obiang Nguema Mbasogo, et le Président de la République Gabonaise, Son Excellence M. Ali Bongo Ondimba se sont réunis les 24 et 25 février 2011 au siège des Nations Unies à New York, à l’invitation du Secrétaire général des Nations Unies, Son Excellence Monsieur BAN Ki-moon, pour faire progresser de manière décisive le processus de médiation entre leurs deux pays.
C’était la première fois que les deux Chefs d’Etat se rencontraient pour s’entretenir spécifiquement de la question.
La rencontre s’est déroulée dans un climat ouvert, cordial et constructif. Les deux Chefs d’Etat ont réaffirmé leur détermination commune de régler le différend qui oppose leurs deux pays, et de poursuivre, dans un climat de confiance et de respect mutuels, le développement d’une coopération conforme aux liens de fraternité qui unissent les peuples équato-guinéen et gabonais et aux intérêts communs des deux Etats.
Les deux Chefs d’Etat ont examiné, avec le Secrétaire général des Nations Unies et son Conseiller spécial et Médiateur du différend, M. Nicolas Michel, les progrès réalisés par la médiation depuis juin 2008. Ils ont relevé avec satisfaction les points d’accord importants déjà acquis et ils se sont entretenus sur les questions en suspens.
Les deux Chefs d’Etat ont réitéré leur volonté de soumettre leur différend à la Cour internationale de Justice, conformément au Document cadre de la médiation signé le 19 janvier 2009. Ils sont convenus de mettre tout en œuvre pour conclure la médiation le plus tôt possible.Le Secrétaire général a réaffirmé l’engagement des Nations Unies à assister la République Gabonaise et la République de Guinée Equatoriale, conformément à leur souhait, dans leurs efforts visant à surmonter leur différend à l’amiable.
Son Excellence M. Obiang Nguema Mbasogo, Président de la République de Guinée Equatoriale, et Son Excellence M. Ali Bongo Ondimba, Président de la République Gabonaise, ont exprimé leur gratitude au Secrétaire général des Nations Unies pour son soutien et ses bons offices.
Il a été convenu que la médiation se poursuivra par une rencontre des délégations à Genève, les 29 et 30 mars 2011, sous réserve de tout autre arrangement convenu par les Parties sur proposition du Secrétaire général.

Source: NATIONS UNIES
GN/11 Écrit par Administrateur
Mis à jour ( Dimanche, 27 Février 2011 19:47 )
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Mali - Pétrole, ciment... et toutes ces promesses non tenues du régime: Silence, on bluffe ATT

(Le Combat (ml) 28/02/2011)

Le silence, nous enseigne-t-on, peut être d’or à condition de pouvoir s’en servir. Le régime du président ATT n’est pas un exemple en la matière.
Le premier baril du pétrole malien était initialement attendu en janvier 2009, du moins, si l’on devrait croire les plus hautes autorités maliennes sur parole (suivez mon regard !). Pas une goutte encore en Février 2011.
A l’issue de la visite M Hugo Chavez, président de la République Bolivarienne du Venezuela au Mali en Aout 2006, tomba cette autre promesse : le Venezuela s’engage à fournir le Mali en pétrole. Presque quatre années après l’annonce solennelle faite par les autorités maliennes, le pétrole vénézuélien reste encore pour les Maliens du «lait de poule».
Au début d’année 2010, c’est le ministre de l’industrie qui annonça avec assurance que le premier sac de ciment « made in Mali » serait disponible en janvier 2011. Une année après l’échéance annoncée, revoilà notre pronostiqueur de revenir, en Février 2011, affirmer avec la même certitude que le Dead-line a été ramené en janvier 2012…
Nos responsables sont tous simplement trop légers dans leurs déclarations !
Au delà du discrédit qu’ils répercutent sur la République et ses institutions, l’on est en droit de s’interroger sur les raisons de ces indélicatesses de la part de nos gouvernants.
Du haut de son palais, le président de la République ne peut que se fier aux responsables des structures concernées lesquelles, on imagine, lui rendent fidèlement compte des perspectives de leurs différentes activités. Que le président de la République annonce alors très solennellement l’exploitation imminente de pétrole ne peut être inspiré que par les rapports et confidences de ses collaborateurs directement impliqués dans l’activité.
Au delà du fol espoir que la nouvelle suscite chez le peuple, elle discrédite également les autorités aux yeux des partenaires et potentiels investisseurs.
Politiquement, elle met également en mal la crédibilité de l’administration publique. Quelle valeur faut-il accorder aux rapports, études, enquêtes et autres documents produits par l’administration publique étant entendu qu’elle arrive à faire mentir même la première institution de la République ?

B.S Diarra
Le Combat, est
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L’ombre d’un coup d’état sur Kigali?

(Le Potentiel 26/02/2011)

Le président Paul Kagame aurait décidé d’annuler sa visite en France, prévue en mars, redoutant un coup d’État en son absence, indique le site Medias France Libre, qui affirme tenir l’information de sources proches de l’entourage présidentiel, bien qu’aucune confirmation officielle n’ait encore été fournie.
Les craintes du président rwandais seraient alimentées par de nouvelles dissidences au sein des forces armées. « Aussi étonnant que cela puisse paraître, il existe au sein de l’armée rwandaise et du Fpr (parti du président Kagame, Ndlr) une frange plus ou moins importante d’officiers qui ne supportent plus le régime répressif et criminel de Paul Kagame », affirme Medias France Libre.
Au cours de l’an passé, maints opposants politiques ont été incarcérés au motif de présumées atteinte à la sûreté de l’État et apologie du génocide, tandis que plusieurs hauts officiers autrefois proches du président sont passés du côté de la dissidence et ont choisi la voie de l’exil. L’un d’eux, Faustin Kayumba Nyamwasa, a été victime en 2010 d’une tentative de meurtre en Afrique du Sud.

Misna/LP
Par Le Potentiel
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Senegal - Pacification de l’espace politique et consolidation de la démocratie: Wade invité à s’inspirer de Diouf

(Le Quotidien (Sn) 28/02/2011)

N’eut été la clairvoyance de Abdou Diouf qui a résisté aux pressions des siens qui l’encourageaient à démissionner entre les deux tours, l’élection de 2000 n’allait pas déboucher sur l’Alternance mais sur le chaos.
La révélation est de Babacar Touré qui modérait un débat sur : La pacification de la vie politique. Le vide juridique qui aurait prévalu dans l’entre deux tours «en cas de désistement d’un des candidats», a retenu l’attention des conférenciers lors du débat organisé par le Club convergence plurielle sur : La pacification de la vie politique pour la consolidation de la démocratie.
D’après Abdoulaye Dièye professeur de Droit à l’Ucad, «le pays a failli frôler la catastrophe et pour cela, il aurait juste fallu que le candidat Diouf démissionne ou à tout le moins, renonce à aller au second tour». Ce serait alors le vide juridique et pourrait emmener le pays à des lendemains incertains. «En l’espèce que fallait-il faire», s’interroge M. Dièye. Fallait-il nommer automatiquement Wade Président parce que c’était le seul candidat, ou encore est-ce qu’il fallait prendre un 3e candidat ? Le professeur de droit ne tranche pas la question.
Toutefois à partir de 2000, «on a pensé à corriger cette imperfection», indique Abdoulaye Dièye qui explique ce vide juridique par le fait que «les Sénégalais jusqu’en 2000, ne croyaient pas qu’il puisse y avoir un 2e tour ou une quelconque Alternance au sommet de l’Etat».
Or dans une telle éventualité, ce serait des réactions d’auto défense avec un «pouvoir qui va persister dans sa tendance à s’accrocher et à faire ce qu’il veut, tandis que l’opposition sera tentée plutôt de créer les conditions d’un chaos, convaincue qu’il n’y a pas moyens d’accéder au pouvoir par la voie des urnes, et c’est la catastrophe dans ce cas», affirme ce professeur titulaire de Chaire.
.0D’où, pour lui, la nécessité de faire entretenir l’espoir d’une alternance au sommet de l’Etat. «L’espoir, ça peut faire vivre ; quand on sait qu’on peut demain accéder au pouvoir, on n’est pas porté à mettre le chaos dans le pays.»
Le modérateur, Babacar Touré de souligner à M. Dièye que le cas qu’il vient d’évoquer, c’est-à-dire «une démission possible du Président Diouf, a bien failli se produire». Car révèle M. Touré, l’entourage du Président Diouf le travaillait à ne pas aller jusqu’au bout. «C’était en discussion et une partie du clan Diouf avait cherché à le convaincre de ne pas aller à un 2e tour. Ce qui aurait provoqué une crise et aurait ouvert la voie non pas à l’Alternance, mais à autre chose», dit M Touré.
«De la part de Wade nous attendons la même loyauté», estime le journaliste Abdoulaye Bamba Diallo qui regrette l’ancien Président. «Pendant tout le temps de son règne, Diouf est allé de concession en concession, de compromis en compromis, parfois à son détriment et au détriment de son propre parti à un moment où la démocratie était un luxe pour le continent noir.» A titre illustratif il cite le Code consensuel de 92 et l’ouverture de son gouvernement à l’opposition, «ce qui a permis à Wade de se familiariser à la gestion». «Ce dont Wade est incapable : son tandem avec Niasse n’a duré que le temps d’une rose et a éclaté au bout d’un an, sans compter les autres purges qui ont suivi», poursuit ce patron de presse. «C’est certainement lié à son tempérament (et), à la tyrannie de l’âge», ajoute Babacar Touré.
Mais précise le député Amadou Ndiaye Lô du Pds, Diouf n’a fait aucune concession de gaieté de cœur. «Tout a été arraché de force. Ce sont les rapports de forces qui dictent les conduites», commente le député de Kolda. En tout cas, pour rassurer l’auditoire Abdou Fall affirme que Wade ne fera pas moins que Senghor ou Diouf à qui il a rendu des hommages appuyés pour leurs rôles respectifs dans la construction, la pacification et la consolidation de la démocratie au Sénégal .

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Côte d'Ivoire - Le Bélarus accusé de violer l'embargo sur les armes visant la Côte d'Ivoire

(Radio Canada 28/02/2011)

Après plus d'une semaine d'affrontements entre des partisans du président sortant de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, et ceux du président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé lundi à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
M. Ban craint que le pays, principal producteur mondial de cacao, ne replonge dans la guerre civile.
Le secrétaire général des Nations unies souhaite que soit examinée la situation de ce pays d'Afrique de l'Ouest, tout particulièrement une livraison présumée illégale d'armes par le Bélarus aux forces de Laurent Gbagbo, alors que la situation en Côte d'Ivoire ne cesse de se dégrader.
Des informations font état de la livraison en cours de trois hélicoptères d'attaque et de matériel d'appui à Yamoussoukro, la capitale politique du pays.
« Il s'agit d'une grave violation de l'embargo contre la Côte d'Ivoire qui est en vigueur depuis 2004 », a déclaré un porte-parole de Ban Ki-moon.
Le Bélarus a cependant démenti ces accusations et dénoncé une campagne destructrice. « Le Bélarus n'a jamais violé les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU », a affirmé Andreï Savinykh un porte-parole du ministère bélarusse des Affaires étrangères.
Lundi, le Conseil de sécurité a eu des discussions informelles sur la pertinence de tenir une réunion d'urgence. Il n'est pas certain que le Conseil accède à la demande de Ban Ki-moon. Un diplomate ayant requis l'anonymat a précisé qu'une telle réunion nécessitait des « informations concrètes »
Les violences s'intensifient
Des combats ont eu lieu dimanche dans le quartier d'Abobo à Abidjan, un fief d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale.
Pour échapper aux violences, des familles ont fui cette zone sous la surveillance de Casques bleus.
Les affrontements entre partisans de M. Gbagbo et ceux de M. Ouattara ont également endommagé un émetteur de la télévision publique. Le signal hertzien de la Radio Télévision Ivoirenne (RTI), aux mains du régime Gbagbo,a été coupé dimanche.
Les Nations unies ont a plusieurs reprises critiqué RTI pour avoir attisé la violence contre les Casques bleus qui assurent la protection d'Alassane Ouattara.
D'après des témoignages, les combats ont gagné Daoukro dans le centre-est du pays, une ville considérée comme un fief de l'opposition.
Plus de 300 personnes ont été tuées depuis la tenue du scrutin, et le pays est toujours paralysé par le bras de fer opposant M. Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir et défie les sanctions internationales, à son adversaire Alassane Ouattara.

Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse, Associated Press et Reuters
Mise à jour le lundi 28 février 2011
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Libye - Washington évoque un possible exil de Kadhafi

(Challenges 28/02/2011)

Embargo sur les armes, gel des avoirs et interdiction de visa pour 25 proches, l'étau se resserre sur le régime de Kadhafi. Un "Conseil national indépendant" représentant les villes tombées aux mains des insurgés a été mis en place.
Depuis le 15 février, la Libye est le théâtre d'une contestation et de manifestations sans précédent contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis plus de 40 ans. Le point lundi 28 février.
Situation politique. Au 14e jour d'un soulèvement sans précédent, Mouammar Kadhafi et ses forces ne contrôlent plus que Tripoli et sa région alors que l'opposition, forte du contrôle de l'Est et de plusieurs villes de l'Ouest, se prépare à marcher sur la ville. Les dirigeants de la contestation ont mis en place un "Conseil national indépendant" représentant les villes tombées aux mains des insurgés. L'UE est en train "d'établir des contacts" avec les autorités de transition. De son côté, le colonel Kadhafi semblait rester indifférent à la pression de la rue, aux sanctions de l'ONU et aux appels des Occidentaux à son départ. La Libye est "complètement calme", a-t-il martelé dans des déclarations exclusives dimanche à la chaîne de télévision serbe Pink TV, accusant Al-Qaïda d'être à l'origine des "bandes terroristes" qui ont fait des victimes en Libye. Il n'y a qu'un "petit groupe" d'opposants "encerclé", "nous règlerons cela", a ajouté le numéro un libyen. "Personne ne va quitter ce pays", a assuré un de ses fils, Seïf Al-Islam, longtemps présenté comme son successeur probable.
Samedi, l'ancien ministre de la Justice Moustapha Abdeljalil, qui a démissionné lundi dernier, avait déclaré à la chaîne Al-Jazira qu'un gouvernement de transition serait formé pour diriger le pays avant des élections.
Le Guide s'était adressé vendredi à quelques milliers de ses partisans réunis sur la Place Verte dans la capitale. Du haut d'un bâtiment, juché à une dizaine de mètres de haut, il les a exhortés à "défendre la Libye": "Préparez-vous à défendre la Libye (...) Nous allons nous battre et nous les vaincrons. S'il le faut, nous ouvrirons tous les dépôts d'armes pour armer tout le peuple. Nous sommes prêts à faire face à toute offensive, je suis venu ici pour vous saluer et saluer votre courage, nous allons leur répondre. "Je ne suis ni président ni roi, je n'ai aucune fonction mais ce peuple m'aime. Regarde Europe, regardez Etats-Unis, le leader est au milieu du peuple. (...) Nous avons des chaînes satellitaires étrangères avec nous. Montrez-leur que nous aimons Mouammar Kadhafi.", a-t-il déclaré micro en main, avant de jeter des baisers avec les mains à la foule.
Sur le terrain. Des dépôts de munitions dans des zones sous le contrôle de la rébellion dans l'est du pays ont été visés lundi par des raids aériens des forces loyales. Le dirigeant libyen a assuré que la Libye était "complètement calme". Il n'y a "pas d'incidents en ce moment" dans le pays et il n'y a "rien d'inhabituel. Il n'y a pas de troubles", a-t-il poursuivi. Plusieurs villes de l'ouest de la Libye sont "aux mains du peuple" depuis plusieurs jours et "préparent une marche pour "libérer Tripoli, a affirmé dimanche à l'AFP un dignitaire membre du comité révolutionnaire de la ville de Nalout. "La ville est libérée depuis le 19 février, elle est gérée depuis par un comité révolutionnaire du 17 février désigné par les communautés de la ville", a déclaré à l'AFP Chaban Abu Sitta, un avocat de la ville.
"Les villes de al-Rhibat, Kabaw, Jado, Rogban, Zentan, Yefren, Kekla, Gherien, Hawamed sont également libérées depuis plusieurs jours. Dans toutes ces villes, les forces de Kadhafi sont parties et un comité révolutionnaire a été mis en place", a-t-il ajouté.
"Nous nous plaçons sous l'autorité du gouvernement intérimaire de Benghazi. Avec toutes les villes libérées de la montagne du Djebel Nafusa et celles qui se trouvent de l'autre côté de la montagne, nous préparons les forces pour marcher sur Tripoli et libérer la capitale du joug de Kadhafi", a-t-il encore déclaré.
Les manifestants anti-Kadhafi semblaient contrôler dimanche la ville de Zawiyah près de Tripoli où ils ont manifesté par milliers contre le régime lors d'une visite de presse organisée par les autorités.
Nombre de victimes. Le nombre de morts en Libye se compte par milliers et non par centaines, a affirmé vendredi l'ambassadeur adjoint de la mission libyenne à l'ONU, Ibrahim Dabbashi. Un total de 256 personnes ont été tuées et 2.000 blessées à Benghazi, dans l'est de la Libye, au cours de l'insurrection contre le régime du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, selon des médecins de cette ville cités dimanche par le Comité international de la Croix Rouge (CICR).
La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay s'est inquiétée vendredi de l'intensification "alarmante" de la répression contre la révolte populaire en Libye qui a peut-être fait "des milliers de tués et blessés". La France considère que les violences perpétrées par le pouvoir en Libye "pourraient constituer des crimes contre l'Humanité" et que "la saisine de la justice internationale" doit être envisagée. La FIDH avance un bilan de 640 morts, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi. Un médecin français, tout juste rentré de Benghazi, a estimé de son côté que les violences dans cette ville, la deuxième du pays, avaient fait "plus de 2.000 morts". La Libye a pour sa part annoncé un bilan de 300 morts dans les violences dans le pays.
Situation diplomatique. Un exil du dirigeant Mouammar Kadhafi est "une possibilité" pour mettre fin à la révolte sans précédent qui secoue la Libye, a estimé lundi le porte-parole de la Maison Blanche. L'Union européenne a adopté lundi un embargo sur les armes contre la Libye ainsi qu'un gel des avoirs et des interdictions de visa contre le colonel Mouammar Kadhafi et 25 proches, allant au-delà des sanctions décidées samedi à l'ONU, selon des diplomates européens. Elle réfléchit également à la possibilité de convoquer "en fin de semaine" un sommet extraordinaire de ses dirigeants sur la crise, suite à une demande en ce sens du président français Nicolas Sarkozy.
La situation est également au coeur des débats lors de l'ouverture de la session annuelle du Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
Les Etats-Unis et ses alliés européens envisagent d'interdire tout survol de la Libye pour empêcher le massacre de civils par l'aviation libyenne fidèle au dictateur Mouammar Kadhafi, a indiqué dimanche soir le New York Times. Selon le quotidien, citant un haut responsable de l'administration américaine ayant requis l'anonymat, aucune décision n'a encore été prise. Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré dimanche qu'il était "temps de partir" pour le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, ajoutant qu'il n'avait pas de rôle à jouer dans l'avenir de son pays. Les Etats-Unis sont "prêts" à fournir "toute forme d'aide" aux opposants au régime du colonel libyen Mouammar Kadhafi, a déclaré dimanche la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.
Dans une résolution adoptée samedi à l'unanimité, le Conseil de sécurité a imposé des sanctions sévères au colonel Mouammar Kadhafi, à sa famille et à des proches du régime. Parmi ces sanctions adoptées par les quinze Etats membres, figurent notamment un embargo sur la vente d'armes et de matériels connexes à la Libye et une interdiction de voyager sur le sol des Etats membres concernant seize personnes, dont Mouammar Kadhafi, sept fils et sa fille et des personnes intimement liées au régime.
Par cette résolution, les membres du Conseil de sécurité considèrent que "les attaques systématiques" contre la population civile actuellement en cours "peuvent être assimilées à des crimes contre l'humanité". Le Conseil de sécurité a décidé de transférer au procureur à la Cour pénale internationale (CPI) "la situation en Libye depuis le 15 février" et demande aux autorités libyennes de "coopérer pleinement" avec le tribunal. Or, lundi, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a annoncé mener un examen préliminaire, préalable à une éventuelle enquête pour crimes contre l'humanité en Libye, à la suite d'une saisine du Conseil de sécurité des Nations unies. A noter que depuis l'entrée en fonction de la CPI en 2002, le Conseil de sécurité n'avait transféré qu'une seule affaire à la cour, comme le permet le texte fondateur de la CPI, le Statut de Rome. Le 31 mars 2005, l'ONU avait demandé à Luis Moreno-Ocampo d'enquêter sur les violences commises au Darfour. La juridiction de la CPI peut en effet s'étendre à un Etat qui n'est pas partie prenante du statut, comme la Libye, si le Conseil de sécurité l'en charge. La CPI est le premier tribunal permanent chargé de poursuivre des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocides commis depuis 2002.
Paris a suspendu samedi les activités de son ambassade à Tripoli après l'évacuation de la totalité de son personnel diplomatique via un avion militaire qui a également rapatrié des ressortissants français et étrangers.
Evacuation des ressortissants. La communauté internationale craint une catastrophe humanitaire avec l'exode de dizaines de milliers de personnes. De nombreux pays ont accéléré l'évacuation par air, mer et terre de leurs ressortissants, permettant à des milliers d'entre eux de quitter le pays. Pékin a annoncé lundi avoir déjà évacué près de 29.000 de ses ressortissants travaillant en Libye, soit la grande majorité d'entre eux, grâce à une importante opération navale, terrestre et aérienne louée par les médias officiels.
Le HCR recensait déjà près de 100.000 personnes, des travailleurs égyptiens et tunisiens principalement, aux frontières avec la Tunisie et l'Egypte, une situation qualifiée de "crise humanitaire". Plus de 10.000 personnes, en majorité des Egyptiens, ont fui samedi la Libye vers la Tunisie par le principal point de passage frontalier de Ras Jedir, a indiqué le Croissant-Rouge local qui parle d'une "crise humanitaire" et appelle à l'aide. Plus d'un millier d'étrangers ont également transité par le sud-est de l'Algérie, au poste frontalier de Debdeb.
Situation humanitaire. Le Premier ministre François Fillon a annoncé lundi matin que deux avions français allaient partir "dans quelques heures" pour Benghazi, ville de l'est de la Libye aux mains des opposants au colonel Kadhafi, évoquant le début d'une opération humanitaire "massive". Le Programme alimentaire mondial de l'ONU a averti vendredi que la chaîne d'approvisionnement en nourriture en Libye ""était en danger de s'effondrer".
Gel des avoirs. L'Allemagne a proposé à ses partenaires de geler tout paiement à la Libye pendant 60 jours afin de priver le régime des moyens "d'opprimer son peuple", a déclaré lundi à Genève Guido Westerwelle, le ministre allemand des Affaires étrangères. L'Australie a ouvert une enquête sur des fonds que la famille du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi aurait transférés dans le pays. La Grande-Bretagne et le Canada ont décrété un gel des avoirs de Kadhafi et de sa famille. La France a appelé samedi les opérateurs financiers à signaler tout mouvement suspect autour des avoirs du dirigeant et de ses proches. Le Parquet de Paris a ouvert une enquête, suite au dépôt d'une plainte par deux organisations non gouvernementales (ONG), Sherpa et Transparency International France, pour identifier les avoirs en France du leader libyen et de sa famille. Seif Al-Islam a assuré dimanche dans un entretien télévisé que sa famille était "très modeste" et n'avait pas d'argent à l'étranger, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé un gel des avoirs financiers du clan Kadhafi. La Suisse a décidé jeudi "avec effet immédiat" de bloquer les avoirs que pourraient détenir dans la Confédération le colonel libyen Mouammar Kadhafi et son entourage.

(Challenges.fr)
Monde 28.02.2011
17:05
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Côte d’Ivoire : Gbagbo ruiné ? Il réceptionne trois hélicoptères d’attaque malgré l’embargo

Gbagbo aurait réussi à se jouer de l’embargo militaire, réceptionnant trois hélicoptères d’attaques du Belarus, lui qui est réputé ruiné, tout crédit coupé.
Preuve qu’il reste des flux financiers consistants ou des réserves substantielles. Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU a provoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité pour considérer la situation en Côte d’Ivoire, explosive depuis les exactions des derniers jours et propice à un embrasement généralisé.
Une livraison – non formellement prouvée - d’hélicoptères d’attaque et divers matériels militaires d’appui, en provenance du Belarus inquiète le SG qui souhaiterait un éclaircissement sur le sujet. Rappelons qu’un embargo militaire est en place depuis 2004 et que son non respect entraînerait mesures et sanctions pour les deux parties, l’acheteur et le livreur. Gbagbo aimerait bien voir les casques bleus quitter la région pour œuvrer à sa guise, on le suspecte même d’attaques directes contre l’ONUCCI.

A.C.
armees.com

Côte d'Ivoire - Ban Ki-moon appelle à une réunion d'urgence

(France2 28/02/2011)
Le secrétaire général de l'ONU a appelé lundi à une réunion d'urgence afin d'examiner la situation en Côte d'Ivoire
Cet appel de Ban Ki-moon intervient à la suite d'informations sur la livraison en cours de trois hélicoptères d'attaque du Bélarus et de matériel d'appui destinés aux forces du président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo.
La première livraison est arrivée par avion dimanche et d'autres vols sont prévus lundi, a déclaré un porte-parole de M. Ban.
"Il s'agit d'une grave violation de l'embargo contre la Côte d'Ivoire qui est en vigueur depuis 2004", a ajouté le porte-parole. "Le secrétaire général exige un respect complet de l'embargo et avertit le fournisseur de ce matériel militaire et M. Gbagbo que des mesures appropriées seront prises en réponse à cette violation" de l'embargo.
Situation toujours tendue
Les forces fidèles au président sortant Laurent Gbagbo se battaient samedi pour repousser des insurgés en Côte d'Ivoire.
Des témoins ont signalé des coups de feu dans le quartier d'Abobo, à Abidjan, bastion d'Alassane Ouattara, théâtre cette semaine de durs affrontements.
Les Nations unies ont prévenu que l'avance des insurgés dans l'Ouest ainsi que la guérilla urbaine entre factions ivoiriennes hostiles risquaient de précipiter le pays dans la guerre civile.
"Cela va bien dans l'Ouest. La situation est en cours de stabilisation et nous avons repris la localité de Bin-Houye et nous sommes présents à Zouhan-Hounien où il y a des affrontements avec les rebelles mais nous marquons des points", a déclaré le général Mangou, loyal à Laurent Gbagbo.
Les rebelles des Forces nouvelles, qui soutiennent Alassane Ouattara, ont annoncé avoir été attaqués cette semaine et avoir riposté en s'emparant de Zouhan-Hounien, une localité qui était aux mains du pouvoir.
Les combats dans l'Ouest interviennent après des jours d'échanges de tirs à l'arme lourde à Abobo qui ont provoqué un exode de plusieurs centaines de civils.
Ouattara soutenu par la communauté internationale
Alassane Ouattara, rival de M. Gbagbo, est reconnu comme président par quasiment l'ensemble de la communauté internationale depuis l'élection présidentielle du 28 novembre.
La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire, l'Onuci, a accusé dimanche les forces fidèles au président sortant Laurent Gbagbo d'avoir blessé trois Casques bleus dans une "embuscade".

Par FTV avec agences Publié le 28/02/2011
10:27
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RDC: un coup d'Etat manqué contre le président Kabila (PAPIER GENERAL)

(Xinhuanet 28/02/2011)
KINSHASA -- Un groupe d'"hommes fortement armés" et non encore identifiés a attaqué le dimanche 27 février aux environs de 13h30 (12h30 GMT) la résidence du chef de l'Etat congolais Joseph Kabila Kabange dans un quartier de la Commune de la Gombe à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) où se trouvent également ses bureaux, selon des sources concordantes.
Des combats à l'arme lourde ont éclaté entre les assaillants et les éléments de la garde républicaine (garde rapprochée présidentielle) au cours desquels sept assaillants ont été tués, plusieurs autres ont été arrêtés et faits prisonniers, tandis qu'un soldat de la garde républicaine a été grièvement blessé après une trentaine de minutes de combats.
Selon le ministre congolais de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, qui est intervenu quelques heures après en invité au journal de la Radio-Télévision nationale Congolaise (RTNC), le président Kabila ne se trouvait pas à son domicile au moment de l'attaque.
Lambert Mende a indiqué que la Garde républicaine a maîtrisé la situation et que le calme est revenu dans le quartier ou se trouvent également plusieurs ambassades. Les éléments de la Garde républicaine patrouillaient encore par petits groupes dans tout le quartier qui a été bouclé, en même temps que des auto-blindés légers et des chars d'assaut circulaient lentement.
Presque un bataillon de la Garde républicaine appuyé par des auto-blindés et des chars de combat a, aussitôt après la fin des affrontements au Quartier GLM (quartier présidentiel), encerclé le camp Kokolo, où se trouve logés les soldats de la force terrestre, et procède, jusque tard à 17h00 (16h00 GMT), à des arrestations des soldats et civils à l'intérieur du camp.
Le président Kabila était chef d'état-major de la force terrestre avant de remplacer son père Laurent-Désiré Kabila assassiné comme chef de l'Etat congolais en 2001. Ce mouvement a créé une panique dans les communes voisines de Bandalungwa et de Kintambo où plusieurs personnes ont fui momentanément leurs habitations.
Toutefois, la situation reste encore confuse aussi bien sur l'identité des assaillants que sur le mobile réel de leur attaque.

Publié le 2011-02-28 11:05:56
© Copyright Xinhuanet

Côte d'Ivoire - Combats à Abidjan entre partisans de Gbagbo et de Ouattara

(L'Express 28/02/2011)
Des combats à Abidjan entre des partisans du président sortant ivoirien Laurent Gbagbo et ceux d'Alassane Ouattara ont endommagé un émetteur de la télévision publique, privant dimanche de programmes une partie de la population de la capitale économique du pays.
La Radiodiffusion-Télévision Ivoirienne (RTI) soutient Gbagbo depuis le début de la crise politique, qui dure depuis l'élection présidentielle du 28 novembre.
Les combats se sont déroulés dans le quartier d'Abobo, considéré comme un fief du camp Ouattara et déjà théâtre cette semaine d'affrontements entre les deux camps.
"Les combats ont eu lieu autour de l'émetteur (...) Ce matin on peut voir de la fumée sortant du centre de transmission", a dit un habitant, Doulaye Ouattara (NDLR: sans lien de parenté avec Alassane).
La chaîne était inaccessible sur le réseau hertzien dans de nombreux quartiers de la capitale économique, ont dit des habitants contactés par Reuters.
Des habitants faisaient état dimanche d'un exode de familles fuyant le quartier d'Abobo sous la surveillance de casques bleus dans des véhicules blindés. Après les affrontements de la nuit, les forces pro-Gbagbo ont elle aussi déployé plusieurs blindés dans le quartier.
L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a accusé dimanche des partisans de Laurent Gbagbo d'avoir blessé trois casques bleus et endommagé quatre de ses véhicules vendredi et samedi.
"Les trois casques bleus ont été blessés dans une embuscade perpétrée samedi soir contre les militaires de l'Onuci dans la commune d'Abobo par les forces armées du camp du président sortant Laurent Gbagbo", affirme l'Onuci dans un communiqué, en rappelant que toute attaque contre des casques bleus constitue un crime de guerre.
"Les soldats de la paix étaient en patrouille dans le cadre de la protection des civils, un élément principal du mandat de la mission, lorsqu'ils ont essuyé des tirs", ajoute-t-elle, en accusant le camp Gbagbo d'alimenter une "propagande" contre l'Onu.
Des témoins ont par ailleurs rapporté que des forces pro-Gbagbo avaient tiré en l'air dimanche et avaient utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation dans un bastion pro-Ouattara situé au sein du vaste quartier de Youpougon à Abidjan, plutôt favorable à Gbagbo.
Selon plusieurs témoignages, les affrontements ont gagné Daoukro, une ville du Centre-Est considérée comme un fief de l'opposition.
L'avancée récente des insurgés dans l'Ouest ainsi que la guérilla urbaine entre factions ivoiriennes hostiles font craindre une nouvelle guerre civile dans le premier producteur mondial de cacao.
Le cours du cacao a atteint un plus haut de 32 ans. Les exportateurs ont largement suivi la consigne d'embargo temporaire lancée par Ouattara et les pays de l'Union européenne ont interdit à leurs bateaux d'accoster dans les ports ivoiriens.
Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur de la présidentielle par la commission électorale indépendante mais le résultat, validé par les Nations unies, a été annulé par le Conseil constitutionnel, dirigé par un pro-Gbagbo.

Ange Aboa et Loucoumane Coulibaly; Clément Guillou, Nicole Dupont et Bertrand Boucey pour le service français
Par Reuters
© Copyright L'Express

R.D.C. - Attaque contre la résidence du président de RDC à Kinshasa

(Le Nouvel Observateur 28/02/2011)
KINSHASA — Un groupe d'assaillants a attaqué dimanche la résidence du président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, faisant, selon un témoin, neuf morts dont deux gardes du corps du chef de l'Etat. Le couple présidentiel n'était pas présent au moment des faits.
S'exprimant à la télévision nationale dans l'après-midi, le ministre de la Communication et porte parole du gouvernement, Lambert Mende, a affirmé que la situation était sous-contrôle.
"La résidence du président a été attaquée ce dimanche par un groupe d'hommes non-identifiés. Parmi eux deux ont été tués et quelques-uns ont été faits prisonniers", a-t-il affirmé. "Ces gens ont voulu attenter à la personne physique du président, mais le pays tourne normalement, toutes les institutions fonctionnent".
Une source à la présidence de la République a expliqué à l'Associated Press que Joseph Kabila et sa femme ne se trouvaient pas à la résidence au moment de l'attaque, mais qu'ils étaient rentrés un peu plus d'une heure après. Cette même source a confié qu'un capitaine de l'armée de l'unité force terrestre figurait parmi les assaillants arrêtés.
Selon un témoin qui se trouvait en face des cliniques Ngaliema, à quelques mètres de la résidence, des tirs a l'arme lourde et légère ont été entendus vers peu après 13h locales du coté de la résidence de Joseph Kabila. Les tirs auraient durée près d'une heure, déclenchant un mouvement de panique aux alentours. Ce témoin, joint par téléphone par l'AP, a dit avoir vu sept corps allongés par terre, ainsi que deux autres corps de militaires portant la tenue de la garde républicaine.
Si l'est de la RDC est le théâtre de violences récurrentes perpétrées par des milices et mouvements rebelles, de tels actes sont rares dans la capitale Kinshasa.
Joseph Kabila a été élu en 2006 lors de la première élection présidentielle démocratique organisée dans le pays. Il devrait être réélu lors du prochain scrutin, prévu en novembre. Il avait d'abord hérité du poste de son père, Laurent Kabila, assassiné en 2001. AP

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Gabon - André Mba Obame déménage

(Afrik.com 28/02/2011)
André Mba Obame, le secrétaire exécutif de l’ex-Union nationale (UN) et député du 1er siège du Haut Komo qui s’est proclamé président de la République du Gabon le mois dernier, est sorti du siège des Nations unies à Libreville, dimanche vers 11 heures, accompagné des membres de son gouvernement parallèle. Ils étaient réfugiés depuis le 25 janvier dernier au PNUD. Ils ont tous regagné leurs domiciles privés.
André Mba Obame et ses partisans sont sortis du siège du PNUD dimanche, vers 11 heures, à bord des véhicules des Nations unies. Ils y ont passé plus de 4 semaines. Ils n’ont fait aucune déclaration publique, mais selon des sources proches des cadres de l’ex-UN, l’ancien ministre gabonais de l’Intérieur fera une déclaration publique mardi pour expliquer clairement à ses supporters les raisons qui ont motivé son acte du 25 janvier.
Il parlera peut-être aussi de son avenir politique et de la manière dont il compte désormais continuer son combat pour la démocratie, alors que son parti, l’Union nationale a été dissout par le gouvernement et que les salaires des membres de son gouvernement ont été coupés par l’Etat.
M. Mba Obame, après s’être proclamé président de la République du Gabon, a été accusé de haute trahison par le gouvernement d’Ali Bongo, qui envisage demander la levée de son immunité parlementaire, en vue de le traîner devant les tribunaux. Mais il est possible que cette option soit rapidement abandonnée au profit de la paix sociale. L’arrestation et l’incarcération du député du 1er siège du Haut Komo (Medouneu) pouvant entraîner un soulèvement populaire, les autorités de Libreville joueront certainement la carte de l’apaisement, tel que souhaité par une bonne partie de la société civile.
Rappelons également que le procès des supporters d’André Mba Obame, qui ont été accusés par le pouvoir en place pour trouble à l’ordre public, au cours de leurs manifestations non autorisées a été renvoyé pour la deuxième fois jeudi dernier. Une nouvelle audience est prévue pour le 4 mars prochain, selon les sources judiciaires.

De notre correspondant
lundi 28 février 2011 / par Pierre Eric Mbog Batassi
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