Des coupures intempestives du réseau électrique s’observent à un rythme effréné ces dernières semaines. Dans les robinets, l’eau courante aussi commence par se raréfier. Signes que le cauchemar énergétique déjà vécu plusieurs fois par les Béninois dans le passé, est à nouveau de retour.
Le délestage a refait surface depuis peu à Cotonou et dans plusieurs autres villes du Bénin. Les coupures du réseau électrique interviennent au moins deux fois par jour dans la seule vile de Cotonou.
« Ça recommence encore avec cette affaire. Trop c’est trop ! » s’indigne un gérant de buvette, qui époussette son groupe électronique, sorti précipitamment du magasin. Il est visiblement en colère. La voix grave, le regard hagard, il tempête : « la Sbee se fout pas mal de nous. »-
La hargne contre cette société d’Etat à Cotonou est partout la même. En ces temps de forte chaleur, les coupures intempestives ne font qu’accentuer l’amertume des uns et des autres. « On en a marre » s’offusque, A. Henri, propriétaire d’une imprimerie qui dit être en « sérieuses difficultés » avec ses clients depuis quelques jours. Il n’a pas encore son propre groupe électrique, mais se dit décidé plus que jamais à l’acquérir.
A Akpakpa, Ganhi, Gbèdjromèdé, Vodjè, Gbagamey, Godomey et autres quartiers de Cotonouy, le délestage fait davantage fureur en ces temps-ci. S’ajoute aussi la pénurie d’eau qui se note à certains endroits. « C’est à croire que la Sbee et la Soneb » se sont entendu cette fois-ci pour nous faire souffrir » lâche un conducteur de Zémidjan. Loin de là, peut-être. Ces deux sociétés ont certainement des raisons que beaucoup ignorent.
En tout cas, c’est que laissent croire les explications que les responsables fournissent à travers les médias. Si d’une part, les grands travaux de construction en cours, notamment l’échangeur de Godomey, perturberait le fonctionnement normal de ces deux réseaux, une certaine panne intervenue au Togo qui partage le même réseau électrique que le bénin, serait aussi l’autre motif majeur.
C’est dans le souci de régler le premier cas qui empêche aussi les chinois d’évoluer dans leur chantier de Godomey, que Boni Yayi a du effectuer une récente visite sur le site. Occasion pour lui de comprendre davantage la situation et de donner des instructions fermes à des membres du gouvernement présents pour dénouer la situation, en réglant sans tarder le paramètre financier qui bloquerait les travaux. Mais tout laisse croire jusqu’à ce jour que Boni Yayi avait parlé dans le vent. Ou alors, il avait fait une promesse actuellement irréalisable selon des sources proches du ministère des finances
Publié le 12-02-2010 Source : La Nouvelle Tribune Auteur : sonangon.net
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