(Xinhuanet 22/02/2012)
LOME -- L'Union Européenne a fait état de sa « vive préoccupation» après publication de deux versions d'un même rapport sur des allégations de cas de torture qui mettent en cause l'agence nationale de renseignement togolais (ANR) dans l'affaire de tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat intervenue en avril 2009, a appris mardi l'agence Xinhua d'un communiqué de la Délégation de l'Union Européenne au Togo.« L'Union européenne marque sa vive préoccupation après la parution du Rapport de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) sur les allégations de cas de torture mettant en cause l'Agence Nationale de Renseignements (ANR) sous deux versions divergentes », a dit le communiqué.
Par ailleurs, l'UE « souhaite que des clarifications puissent être apportées rapidement, afin d'éviter que cette situation ne nuise au climat de confiance et d'apaisement indispensable au processus de démocratisation et à la tenue d'élections libres et transparentes », a poursuivi le communiqué.
La déclaration de l'Union européenne a été faite par la Délégation de l'Union Européenne, « en accord avec les chefs de Missions des Etats Membres de l'Union européenne au Togo », a précisé le communiqué.
Elle intervient le lendemain de la réaction du gouvernement togolais à la suite d'une accusation de la CNDH qui fait état de ce que le gouvernement « a fait publier un rapport travesti et obtenu sur menaces ».
Le gouvernement togolais « dément catégoriquement » les allégations de menaces, précisant avoir obtenu un document « authentique » qui est « paraphé et signé par le président et le rapporteur général de la CNDH ».
Il s'est dit « déterminé à faire la lumière sur cette publication de deux rapports différents » par la CNDH qui a mis sur son portail d'information un rapport différent de l'authentique que le gouvernement indique avoir obtenu de cette institution.
Lors de leur procès en septembre dernier pour tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat en avril 2009, des prévenus avaient allégué avoir été torturés pendant leur détention de plus de deux ans à l'ANR.
Le gouvernement togolais, pour clarification, a mandaté la CNDH pour faire la lumière sur ces allégations qui mettaient en cause l'agence nationale de renseignement.
La tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat avait été imputée à Kpatcha Gnassingbé, député et demi-frère du chef de l'Etat, condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
Ces coaccusés ont écopé de peines diverses avec relaxe de certains qui ont épuisé leur peine de plus de deux ans au moment de leur procès.
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