(Afrique en ligne 22/02/2012)
C'est désormais confirmé. L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) n'entend pas participer à l'Assemblée nationale issue du scrutin législatif du 28 novembre 2011. Ainsi en a décidé son président et lider maximo, arrivé deuxième à la présidentielle de 2011. Ce qui met en difficulté les 42 députés nationaux, élus sur la liste de l'UDPS, et bien d'autres d'ailleurs qui s'étaient alignés derrière le président de l'UDSP au dernier scrutin. C'est le cas des députés issus des rangs des plates-formes telles que Soutien à Etienne Tshisekedi (SET) et Dynamique Tshisekedi président (DTP).Si pour ces deux derniers groupes, l'alignement à la position prise par l'UDPS n'est pas automatique, ce n'est cependant pas le cas pour les élus de l'UDPS qui sont presque devant un dilemme.
D'autant que pour l'UDPS, la participation à l'Assemblée nationale est preuve de trahison dans la mesure où son président ne reconnaît toujours pas les législatives nationales du 28 novembre 2011. Il y a donc des exclusions en l'air au sein de l'UDPS.
Des sources concordantes rapportent qu'une «fatwa» serait déjà lancée contre le président du bureau provisoire de l'Assemblée nationale, un élu de l'UDPS. D'autres devaient lui emboîter le pas. Car, ils seraient déjà une vingtaine, indiquent les mêmes sources, à avoir retiré les formulaires d'identification au niveau de l'administration de la chambre basse du Parlement.
Bien des surprises nous attendent donc dans les prochains jours. Des surprises qui annoncent un véritable orage au sein de l'UDPS. Le navire résistera-t-il finalement à cette vague déferlante ?
Nul ne le sait. Mais, le plus évident est que les élus de l'UDPS et d'autres qui se sont révélés pendant la campagne comme acquis à la cause de l'UDPS sont devant un cas de conscience.
D'un côté, en renonçant à leur mandat législatif, ils auront, du coup, trahi le peuple qui les a élus. Ce qui pourrait certainement peser sur leur avenir politique, surtout lors de prochains scrutins en 2016. Et de l'autre côté, siéger au Parlement, c'est aussi se détourner de la décision prise par le président de l'UDPS et désobéir à celui qu'ils avaient juré de soutenir.
Ainsi, dans l'opinion, ils passeraient comme s'étant simplement servi de Tshisekedi pour se faire élire. Que faire alors en pareil cas ? Difficile de prédire l'avenir. Toujours est-il qu'il se dessine des signes qui augurent un tsunami au sein de l'Opposition.
Des masques finiront par tomber pour révéler enfin les vrais visages de ceux qui se sont fait élire sous la bannière de l'UDPS et consorts. Un vent violent secoue l'Opposition et il y a vraisemblablement panique à bord dans ses rangs.
Pas donc étonnant que l'embarcation se vide de ses passagers à l'aube de cette nouvelle législature. Le premier à se faire éjecter est bien évidemment le président du bureau provisoire de l'Assemblée nationale, désormais persona non grata à l'UDPS.
Le Potentiel/21/02/2012
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