(TF1 23/02/2012)
La première audience civile dans l'affaire qui oppose Dominique Strauss-Kahn à Nafissatou Diallo aura lieu à New York le 15 mars. Programme chargé pour DSK, puisqu'il est convoqué le 28 mars à Lille.
En pleine affaire du Carlton, Dominique Strauss-Kahn voit réapparaître celle du Sofitel de New York : alors qu'il est convoqué le 28 mars à Lille, où il pourrait être mis en examen pour "complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée" et "recel d'abus de biens sociaux", une première audience va avoir lieu le 15 mars aux Etats-Unis dans la procédure civile qui l'oppose à Nafissatou Diallo. DSK n'est pas tenu d'y participer, pas plus, d'ailleurs, que celle qui l'accuse ; aucune information n'a filtré sur les intentions, ni de l'un, ni de l'autre concernant cette audience civile, et le tribunal s'ets contenté d'indiquer, sans autres détails, qu'il s'agirait de "plaidoiries orales sur les motions" déposées dans le cadre de la procédure. L'audience pourrait donc se résumer à un duel d'avocats, sans la présence des principaux intéressés ; mais elle n'en tombe pas moins plutôt mal pour DSK, et les avocats de Nafissatou Diallo pourraient vouloir faire un parallèle entre les affaires française et américaine.
La femme de chambre guinéenne qui accuse l'ex-patron du FMI d'agression sexuelle avait porté plainte au civil contre DSK le 8 août, en parallèle à la procédure pénale, abandonnée le 23 août. Ses avocats demandent des dommages et intérêts d'un montant non précisé, pour une agression qu'ils décrivent comme "sadique et violente" dans la suite du Sofitel. Plusieurs motions ont ensuite été déposées par la défense de DSK, qui a notamment demandé le 26 septembre le classement de la plainte au civil.
La stratégie des avocats
William Taylor, l'avocat de l'ancien patron du FMI, s'est appuyé sur une Convention internationale, adoptée par les Nations Unies en 1947, pour affirmer que l'ancien patron du FMI était au moment des faits protégé par une immunité diplomatique "y compris pour des actes commis à titre personnel". Certains experts s'étaient à l'époque montrés sceptiques, faisant notamment valoir que ce n'était en rien une affaire diplomatique.
Si l'affaire devait ne pas être classée, sa défense a également demandé au juge que soient supprimés certains paragraphes de la plainte de Nafissatou Diallo, affirmant notamment que DSK aurait agressé d'autres femmes. L'avocat a fait valoir que cette affirmation ne visait qu'à embarrasser Dominique Strauss-Kahn. Le juge Douglas McKeon, en charge du dossier au tribunal du Bronx, quartier new-yorkais où vivait la femme de chambre, aura au final à se prononcer. Mais au final, le résultat de ce procès risque de ne pas être connu avant un long moment : les procédures civiles sont en général très longues dans le Bronx, et peuvent prendre plusieurs années si aucun accord négocié n'intervient entre les parties.
le 23 février 2012 à 11:27
le 23 février 2012 à 11h27 , mis à jour le 23 février 2012 à 11h28
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