mercredi 30 juin 2010

RDCongo: le cinquantenaire célébré devant le roi des Belges, ex-puissance coloniale

e Philippe SIUBERSKI (AFP) – Il y a 2 heures
KINSHASA — La RD Congo célébrait mercredi le cinquantenaire de son accession à l'indépendance, marqué par un grand défilé militaire devant un parterre d'invités, dont des chefs d'Etat africains, le secrétaire général de l'ONU et le roi des Belges, ex-puissance coloniale.
Un discours du président Joseph Kabila, 39 ans, devait donner le top départ des festivités des 50 ans de l'ex-Congo belge, immense pays d'Afrique centrale.
Environ 15.000 militaires et policiers congolais, 400 chars et véhicules, devaient ensuite défiler sur le "boulevard Triomphal", totalement refait à neuf, qui jouxte le stade des Martyrs.
Des Casques bleus des Nations unies, dont le patron Ban Ki-moon est arrivé mardi soir à Kinshasa, participent également au défilé militaire.
Parmi les chefs d'Etat africains présents figurent le Rwandais Paul Kagame, réconcilié depuis 2009 avec son homologue congolais, ougandais Yoweri Museveni, centrafricain François Bozize, congolais Denis Sassou Nguesso.
Robert Mugabe (Zimbabwe), Idriss Deby Itno (Tchad), Paul Biya (Cameroun), Ali Bongo Ondimba (Gabon), sont également présents à cette cérémonie. Initialement annoncé, le président sud-africain Jacob Zuma, n'est pas venu.
Le roi des Belges Albert II et la reine Paola sont à Kinshasa depuis lundi. Il s'agit de la première visite d'un souverain belge dans l'ex-Congo belge depuis le voyage du roi Baudouin, frère d'Albert II, il y a 25 ans, en 1985.
Ancienne propriété du roi des Belges Léopold II, l'ex-Congo belge a accédé à l'indépendance le 30 juin 1960.
Des élégantes congolaises vêtues en pagne et de chapeaux colorés, des gradés militaires et policiers en grande tenue, des élus ceints de leur écharpe aux couleurs bleu et jaune de la RDC, des membres du gouvernement et des diplomates assistaient également à la cérémonie.
Non loin de la tribune officielle, une immense banderole proclame "Le réveil du géant, RDC, paradis terrestre", tandis que quatre autres aux effigies des quatre chefs d'Etat qui se sont succédé à la tête de la RDC étaient déployés sur le bâtiment du parlement: Joseph Kasa-Vubu (1960-1965), Mobutu Sese-Seko (1965-1997), Laurent-Désiré Kabila (1997-2001) et Joseph Kabila (depuis 2001).
Ces festivités se déroulent quatre jours après l'inhumation du militant congolais des droits de l'Homme Floribert Chebeya, retrouvé mort le 2 juin à Kinshasa, alors qu'il s'était rendu, à un rendez-vous qui n'a pas eu lieu, à l'inspection générale de la police.
Une dizaine de policiers ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête, et le chef de la police a été supendu.
La mort de M. Chebeya avait suscité de vives réactions et émotions de plusieurs pays et d'ONG internationales.
Copyright © 2010 AFP

Cinquantenaire de la RDC : Voici la liste complète des invités de Joseph KABILA

28/06/2010 22:18:00 KongoTimes! Joseph KABILA, alias, Rais CHEGUEVARA, President de la République démocratique du Congo (RDC) et Ban Kin-Moon
Quatre Majestés royales, dix-huit chefs d’Etat africains, deux présidents sud-américains, quatre anciens chefs d’Etat et le secrétaire général de l’ONU sont attendus à Kinshasa pour la célébration du 50ème anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo.
Il s’agit des rois Albert II (Belgique), Mohammed VI (Maroc), Abdallah (Jordanie) et Mswati III (Swaziland) ainsi que des présidents Lula Da Silva (Brésil) et Raoul Castro (Cuba), apprend-on de la présidence de la République.
Les chefs d’Etat africains annoncés sont Denis Sassou Nguesso (Congo), Paul Kagame (Rwanda), Jacob Zuma (RSA), Armando Emilio Guebouza (Mozambique), Jakaya Mrisho Kikwete (Tanzanie), Bingu Wa Mutharika (Malawi), Hifikepunye Pohamba (Namibie), Rupiah Bwezani Banda (Zambie), Paul Biya (Cameroun), Seretse Khama Ian Khama (Botswana), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Theodoro Obiang Guema Mbasogo (Guinée Equatoriale), Robert Mugabe (Zimbabwe), Fradique De Lenezes (Sao Tomé et Principe), Idriss Deby Itno (Tchad), Yoweri Museveni (Ouganda), François Bozize (Centrafrique) et James Michel (Seychelles).
Les présidents Eduardo dos Santos (Angola) et Nicolas Sarkozy (France) ainsi que le gouvernement américain seront représentés respectivement par le vice-président Fernando da Piedade dos Santos, le secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie Alain Joyandet et la sous-secrétaire d’Etat chargée des Affaires publiques, Judith McHale.
Sont également attendus à Kinshasa, les anciens chefs d’Etat Ketumile Masire (Botswana), Benjamin Mkapa (Tanzanie), Mustapha Niasse (Sénégal), Olusegun Obasanjo (Nigeria) ainsi que le président de la Commission de l’Union africaine, le directeur général du FMI, le secrétaire général de la CEEAC, le secrétaire exécutif de la SADC et représentants des chefs d’Etat et de gouvernement invités.
Mobutu Nzanga : « La célébration du Cinquantenaire devrait rassembler la Nation »
L’heure du bilan a-t-elle sonné ? François-Joseph Nzanga Mobutu, Vice-Premier ministre et ministre du Travail et à la Prévoyance sociale, président national de l’ Union des démocrates mobutistes, UDEMO, préfère plutôt parler « d’évaluation ». Il estime que la célébration du cinquantenaire de la RDC constitue une belle opportunité pour rassembler la Nation. Aussi, se sent-il interpellé et saisit cette circonstance pour lancer un appel à tous les Congolais afin qu’ ils s’inscrivent dans cette logique en vue de permettre à la RDC de retrouver sa place dans le concert des Nations. Dans une interview exclusive au journal Le Potentiel, il en va plus en détails – Interview.
M. le vice-Premier Ministre, à la veille du cinquantième anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance, quels sentiments éprouvez-vous ?
L’indépendance de la République, l’unité nationale et la paix sont les sujets qui ont rassemblé, rassemblent et rassembleront toujours la Nation Congolaise.
Les cinquante ans de notre indépendance constituent pour ma part une interpellation sur ces acquis et valeurs qui dans l’histoire nationale, constituent le socle de notre nation.
C’est aussi l’heure d’évaluation et une projection dans l’avenir pour l’intérêt supérieur du peuple congolais et de la Nation congolaise.

lire la suite sur afrique.kongotimes.info

RDC. Soirée en hommage à Floribert Chebeya à Paris le 30 juin 2010

Soirée d’hommage à FLORIBERT CHEBEYA BAHIZIRE
Défenseur des droits de l’homme assassiné à Kinshasa le 1er juin 2010
le mercredi 30 juin 2010 à partir de 17 h 45
Au Secrétariat national d’Amnesty International France
72-76 Boulevard de la Villette, 75019 Paris (métro Belleville ou Colonel-Fabien)
Proposée par
Les organisations congolaises de défense des droits de l’homme :
Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV), Collectifs des organisations des jeunes solidaires du Congo-Kinshasa (COJESKI), Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), Collectif d’action pour le développement des droits de l’homme (CADDHOM), Action pour le développement des paysans déshérités (ADEPAD), Ligue des électeurs, Réseau provincial des ONG des droits de l’homme (REPRODHOC) du Bas-Congo,
Avec la collaboration de :
Agir ensemble pour les droits de l’homme, Amnesty International France, Comité d’information et de solidarité avec l’Afrique (COSI), Fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT), Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), Human Rights Watch, Réseau France-Afrique centrale,
COLLECTIF DES ORGANISATIONS DES JEUNES SOLIDAIRES DU CONGO-KINSHASA
« COJESKI/RDC »
Bureau de représentation en France_
Programme de la soirée d’hommage à Floribert CHEBEYA BAHIZIRE
18 h Introduction par la modératrice
18 h 15 Témoignages des organisations de défense des droits de l’homme congolaises : Voix des sans voix, COJESKI, REPRODHOC Bas-Congo, Ligue des électeurs
19 h Intermède musical
19 h 10 Témoignages des ONG de défense des droits de l’homme internationales
19 h 45 Echanges
20 h 30 Fin de la cérémonie et collation.
Merci de confirmer votre présence
auprès du Service Presse d’Amnesty International - tél : 01 53 38 65 77 /65 41 - spresse@amnesty.fr
RAPPEL/ Présence à Paris le 28 juin, 1er et 2 juillet 20100 du défenseur des droits humains
Gautier MUHINDO MISONIA - République Démocratique du Congo
Il coordonne depuis trois ans tous les programmes destinés à la promotion et la protection des droits humains du Centre de Recherche sur l’Environnement, la Démocratie et les Droits de l’Homme (CREDDHO), dans les conditions extrêmement difficiles d’un contexte de conflit armé. Le CREDDHO est l’une des principales ONG de défense des droits humains dans le Nord-Kivu, zone frontalière marquée par les conflits et les tensions ethniques.
Il participe, aux côtés de Mariline Machado Mosquera, et Ana Manuela Ochoa Aria (Colombie), Ahmed Ezzat (Egypte), Cezara David (Roumanie) invités par Amnesty International, à la session de formation aux droits humains organisée par l’Institut International des Droits de l’Homme à Strasbourg pendant tout le mois de juillet. Cette formation porte sur la protection internationale des Droits de l’Homme et plus spécifiquement cette année, sur la question de l'interdiction internationale de la discrimination raciale.
Contact Presse:
Amnesty International
Aurélie Chatelard
01 53 38 65 77
http://www.amnesty.fr/
Profil du diffuseur : http://www.categorynet.com/reseaucategorynet/profile?userid=22633
Communiqué envoyé le 24.06.2010 16:32:42 via le site Categorynet.com dans la rubrique Droits homme
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categorynet.com

Visite royale en RDC: le président Kabila salue la présence du roi Albert II

Belga) Le président congolais Joseph Kabila a salué mardi soir la présence du souverain belge aux commémorations du cinquantième anniversaire de la République démocratique du Congo (RDC).
Le chef de l'état congolais s'est dit "particulièrement sensible à la présence du roi Albert II, roi des Belges à Kinshasa", en ouvrant un dîner de gala rassemblant une vingtaine d'invités principalement africains et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. (JDO)

Source: Belga
levif.rnews.be

Côte d’Ivoire : La création d’une commission d’enquête rencontre des obstacles

Par Hawa SEMEGA - 30/06/2010
C'est lors de la session parlementaire du 29 juin dernier, que les députés de l’opposition ivoirienne, ont demandé la création de ladite commission d’enquête.
Il y a une dizaine de jours, le chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo a demandé l’ouverture d’une enquête sur son ministre de l’intérieur Désiré Tagro et le premier ministre Soro Guillaume. Les rasions évoquées par Gbagbo concernaient notamment, des soupçons de fraude, corruption et détournement d’argent.
L’opposition demande la création d’une commission d’enquête parlementaire
Lors de la session parlementaire de ce mardi 29 juin, les députés de l’opposition ont demandé la création d’une enquête parlementaire par rapport à l’affaire Tagro. Le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Coulibaly est le principal instigateur de cette commission d’enquête. La session s’est déroulée en présence des vices présidents de l’assemblée, des présidents de commissions et des présidents de groupes parlementaires. Cependant, la mise en place de la dite commission s’est vue confrontée à un certain nombre de procédures.
La stratégie anti-corruption rencontre des obstacles
Les députés ivoiriens veulent mettre en place, des stratégies anti-corruption. Ils se basent essentiellement sur de présumés soupçons de corruptions au concours d’entrée à l’école nationale de police. Certains font même état de discrimination raciale et de favoritisme ethnique. Le nom du ministre de l’intérieur apparait également dans ce dossier. Cependant, les parlementaires sont confrontés à des problèmes de procédure. En effet, ils sont obligés conformément à la loi, de demander l’aval du ministère de la justice afin de pouvoir ouvrir leur commission d’enquête. Par ailleurs, une enquête judiciaire est déjà en cours sur la demande du président Gbagbo. Il a en effet demandé au procureur de la république, de se charger d’enquêter sur son ministre de l’intérieur et tous ceux qui sont de loin ou de prêt, concernés par l’affaire. Le ministère de la justice devra donc tenir compte de cette enquête du parquet avant d’accorder l’ouverture d’une enquête parlementaire. Une difficulté de taille. C’est probablement ce qui amènera les parlementaires à se mettre au travail avec des commissions techniques. Ils ont également ouvert un dossier pour vérifier si les entrées à l’école nationale d’administration (ENA), l’école de police et celle de la gendarmerie ont été conditionné à d’éventuels versements d’argent. Sans oublier les considérations ethniques.
Par ailleurs, les parlementaires ont mis sur la table, des questions relatives aux trafics de diamants, d’or et de cacao, dans les zones contrôlées par l’ex-rébellion des forces nouvelles dirigées par le premier ministre Soro Guillaume. A cela s’ajoutent, les attributions de marchés dans le secteur la téléphonie mobile et sur le foncier urbain à Abidjan (capitale économique su pays).
A la fin de cette journée parlementaire, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Mamadou Coulibaly a tenu à préciser qu' « il faut aspirer à la propreté, c’est derrière cet idéal que nous devons courir. »

par journaldumali.com

Mondial 2010 : L’échec des «sorciers blancs» aux gros salaires

Par Hyacinthe DIANDY
La piètre prestation des équipes africaines dans ce Mondial 2010 remet sur le gazon le débat sur les «sorciers blancs». Et il est sûr que ce débat va s’amplifier si on sait que parmi ces coaches étrangers, les plus gros salaires sont rentrés à la maison.
Comme en 2006, l’Afrique n’a qu’un seul représentant au second tour du Mondial 2010. Pour cette 19e édition qui se déroule pour la première fois en Afrique, le Ghana, déjà qualifié en huitième de finale en Allemagne, a donc remis ça. Et les Black Stars ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin, après avoir sorti les Etats-Unis, avant de défier ce vendredi l’Uruguay. Tour à tour donc le Cameroun, l’Afrique du Sud, le Nigeria, la Côte d’Ivoire et l’Algérie sont tous rentrés à la maison, avec dans leurs bagages leur «sorcier blanc», mis à part les Fennecs, restés fidèles à Rabah Saadane.
Mais un fait assez significatif mérite d’être souligné. En effet, si on passe en revue la liste des salaires des coaches des équipes africaines du Mondial, dévoilée par le site portugais Futebol Finance, on constate que ce sont les «sorciers blancs» qui ont les plus gros salaires qui sont restés à quai. Intéressons-nous aux trois premiers. Et commençons d’abord par le plus élevé, le sélectionneur des Eléphants, Sven Goran Eriksson, qui a négocié avec la Fédération ivoirienne de football un salaire de 200 millions de francs Cfa par mois. Un montant qui avait d’ailleurs fait débat à Abidjan ; certains Ivoiriens qualifiant un tel traitement de «salaire de la honte». Une rémunération, d’après nos confrères, qui était d’ailleurs assortie d’une carte de crédit illimitée et de 25 000 euros pour payer son hôtel… à Londres, parce qu’il était hors de question qu’il aille vivre à Abidjan. A noter, pour la petite histoire, que Vahid Halilhodzic, qui a été viré au lendemain de la Can en Angola, touchait 27 millions francs Cfa par mois.
Le coach du Nigeria, le Suédois Lars Lägerback, qui a remplacé Shaïbu Amodu après la Can, vient en seconde position avec un salaire mensuel de près de 180 millions de francs Cfa. Suit l’entraîneur de l’Afrique du Sud, Carlos Parreira, avec un salaire de 66 millions de francs Cfa par mois. D’ailleurs, des Sud-Africains ont révélé que le technicien brésilien «avait le même salaire» que leur Président, Jacob Zuma. Le Français Paul Le Guen du Cameroun vient compléter le quatuor des coaches des équipes africaines les mieux payés dans ce Mondial, avec un salaire de 35 millions de francs Cfa par mois.
Mais quid du Ghana, seule équipe africaine en course ? Comme par hasard, son coach, le Serbe Milovan Rajevac, a l’un des plus bas salaires de ce Mondial avec un traitement de 19 millions de francs Cfa par mois.
Mais les Africains ne sont pas les seuls à donner les mauvais exemples en matière de recrutement d’­entraîneurs étrangers. Et pour cause : l’Italien Fabio Capello de l’An­gle­terre, coach le mieux payé de ce Mon­dial avec un salaire mensuel de… 480 millions de francs Cfa par mois est, lui aussi, rentré à la maison.
hdiandy@lequotidien.snCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir

par lequotidien.sn

Guinée: dans l'attente des premiers résultats d'une présidentielle historique

CONAKRY (AFP) - 30.06.2010 11:49
La Guinée était mercredi dans l'attente des résultats provisoires de la première élection présidentielle libre de l'histoire du pays, dans un climat d'impatience et de suspicion croissantes, la quasi-totalité des partis ayant dénoncé des "irrégularités" et "fraudes".
La Guinée était mercredi dans l'attente des résultats provisoires de la première élection présidentielle libre de l'histoire du pays, dans un climat d'impatience et de suspicion croissantes, la quasi-totalité des partis ayant dénoncé des "irrégularités" et "fraudes".
Il s'agit de deux anciens Premiers ministres du général Lansana Conté (1958-1984) - Cellou Dalein Diallo (Union des forces démocratiques de Guinée, UFDG) et Sidya Touré (Union des forces républicaines, UFR)
Selon le code électoral, la Céni doit livrer les premiers résultats dans les 72 heures après le scrutin, soit mercredi avant 18H00 (locales et GMT).
De l'avis général, la paix et la sérénité avaient prévalu au premier tour de cette élection historique, après un demi-siècle de dictatures.
"Tous les regards sont tournés vers la Ceni qui doit, dans l’intérêt du peuple et du pays, prendre ses responsabilités sans hésitations. Les calculs mesquins vont entraîner des dérapages, nous devons éviter cela", a déclaré à l'AFP le vice-président de l'UDFG, Amadou Oury Bah.
AFP Infographie - La Guinée était mercredi dans l'attente des résultats provisoires de la première élection présidentielle libre de l'histoire du pays, dans un climat d'impatience et de suspicion croissantes, la quasi-totalité des partis ayant dénoncé des "irrégularités" et "fraudes".
Sur les 24 candidats - tous civils - trois sont donnés favoris.
Il s'agit de deux anciens Premiers ministres du général Lansana Conté (1958-1984) - Cellou Dalein Diallo (Union des forces démocratiques de Guinée, UFDG) et Sidya Touré (Union des forces républicaines, UFR) - et d'un opposant historique à toutes les dictatures depuis 1958, Alpha Condé (Rassemblement pour le peuple de Guinée, RPG).
"Nous sommes en train de centraliser les résultats. Nous nous réunissons tout de suite pour définir un plan d'action pour la journée", a déclaré mercredi matin à l'AFP le directeur des opérations électorales de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Pathé Dieng.
"Les choses se bousculent, les résultats tombent à un rythme plus accéléré. Nous en avons reçus beaucoup cette nuit. Nous n'avons pas dormi...", a ajouté M. Dieng.
Selon le code électoral, la Céni doit livrer les premiers résultats dans les 72 heures après le scrutin, soit mercredi avant 18H00 (locales et GMT).
"C'est notre dernier jour. Il faudrait qu'on se démultiplie pour répondre à cet appel. C'est notre défi!", a conclu M. Dieng.
A Conakry, mercredi, la vie semblait comme ralentie. Les embouteillages habituels étaient inexistants et de nombreuses échoppes restaient fermées, par crainte d'éventuelles agitations.
"Des rumeurs ou informations alarmantes sur les manipulations et des bourrages d'urnes ont créé cette atmosphère de suspicion", a estimé le directeur de publication des hebdomadaires Le Démocrate et L'indépendant, Mamadou Dian Baldé, joint par l'AFP.
De l'avis général, la paix et la sérénité avaient prévalu au premier tour de cette élection historique, après un demi-siècle de dictatures.
Mais, 20 partis - sur les 24 engagés dans l'élection - ont multiplié mardi les accusations de "fraudes massives", évoquant notamment des "bourrages d'urnes" ici ou là. La commission électorale a de son côté réaffirmé qu'"aucun résultat" ne serait manipulé, présentant ces accusations comme des "rumeurs totalement infondées".
"Tous les regards sont tournés vers la Ceni qui doit, dans l’intérêt du peuple et du pays, prendre ses responsabilités sans hésitations. Les calculs mesquins vont entraîner des dérapages, nous devons éviter cela", a déclaré à l'AFP le vice-président de l'UDFG, Amadou Oury Bah.
Un responsable du RPG d'Alpha Condé, ne souhaitant pas être cité nommément, a accusé les membres de la Céni d'être des "militants inconditionnels d'autres partis" qui "doivent assumer toutes les magouilles qu’ils sont en train de faire".
Si la Commission est sous le feu des critiques, chacun des grands partis en accuse aussi d'autres.
"Qui va enquêter sur la véracité de ces fraudes?", s'interrogeait mercredi Alpha Touré, membre du conseil national des organisations de la société civile.
A Paris, le ministère français des Affaires étrangères a souhaité que les contestations respectent les procédures constitutionnelles.
"Il appartient aux candidats qui souhaiteraient contester les résultats de le faire dans le cadre des procédures légales, en l'occurrence devant la Cour suprême, dans les huit jours suivant la proclamation des résultats par la Commission électorale nationale", a déclaré un porte-parole.

© 2010 AFP
tv5.org

Gabon : Un avion rate son atterrissage à Port-Gentil

En provenance de Libreville, un appareil de la compagnie aérienne Air Affaire Gabon (2AG) a perdu son train d’atterrissage avant en se posant à l’aéroport de Port-Gentil le 28 juin. On n’a cependant pas dénombré de perte en vie humaine parmi les 18 personnes à bord.
On a frôlé le pire le 28 juin à l’aéroport de Port-Gentil. Un avion de type BEECH CROFT de 19 places de la compagnie Air Affaire Gabon (2AG) a raté son atterrissage. Selon le responsable local de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA), Thierry Obame, l’avion a piqué du nez sur le tarmac pendant qu’il roulait sur la piste d’atterrissage avant de s’immobiliser 200 m plus loin.
« Ce bimoteur n’avait pourtant aucun problème technique avant l’atterrissage », a indiqué monsieur Obame. Plus de peur que de mal car, aucun blessé n’est signalé. De même, la direction de la compagnie 2AG ne s’est pas prononcée sur l’incident.
«Peu avant de se poser, un bruit aigu inhabituel m’a brusquement tiré du sommeil» a déclaré un passager qui comme un autre, soupçonne que le train avant avait du mal à sortir, à l’inverse de ceux de l’arrière. «J’étais assis devant et j’ai vu dans la cabine le commandant tenant solidement les commandes et essayant de maîtriser, avec sang froid, l’appareil qui fonçait sur le tarmac» ajoute un autre passager du vol.
L’appareil venait de Libreville avec à son bord 18 personnes dont 16 passagers et 2 membres de l’équipage. Il devait faire escale dans la capitale économique avant de s’envoler pour Gamba. Suite à cet incident, l’aéroport de Port-Gentil a été momentanément fermé. Un incident qui vient sérieusement relancer le débat sur la fiabilité des aéronefs autorisés à voler dans l’espace aérien gabonais, en particulier et africain en général.

Publié le 29-06-2010 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco

Affaire des 20 milliards de commission : Wade défend son gouvernement et raille Sentel

L’affaire des 20 milliards de commission de la Sudatel a tellement été retentissante que le président de la République ne pouvait manquait l’occasion de réagir. Il a profité du lancement le 11 juin dernier du produit de la 3G+ du troisième opérateur pour balayer toutes ces allégations d’un revers de la main. Abdoulaye Wade a naturellement pris fait et cause pour Expresso, le label de Sudatel. Entouré par le président directeur général et ses proches collaborateurs, le président de la République a fait savoir à Emad Eldin Ahmed Hussein que «dans le cahier des charges, vous vous étiez engagés d’investir au moins 500 millions de dollars en 5 ans. Vous l’avez fait en 2 ans». Il a ajouté que : «l’État vous a vendu votre licence et vous l’avez payé cash à 100 milliards de francs Cfa. Vous n’avez pas hésité à payer cette importante somme qui a été encaissée par le Trésor, le ministère des Finances».
Abdoulaye Wade de relativiser les 20 milliards qui seraient absorbés par la différence de change. «Il y en a, paraît-il, des différences de change», a-t-il relevé. Avant d’indiquer sur un ton moqueur : «mais la règle la plus élémentaire de l’alphabet de la science financière, c’est le taux de change et les variations. Ça, ce n’est pas mon problème d’ailleurs. C’est le problème du ministre des Finances».
Le chef de l’Etat a, par ailleurs profité de cette tribune pour railler le deuxième opérateur. Avec un brin d’ironie, il a laissé entendre que «le Sénégal aurait encaissé 100 mille dollars, 50 millions de francs Cfa pour la deuxième licence». Aux responsables de Sudatel, il a lancé : «vous, vous payez 100 milliard, les autres, dit-on, ont payé 50 millions. Quand même, faisons la comparaison, ça n’a rien à voir. Et c’est pour ça d’ailleurs que nous sommes en procès avec les autres. Je ne m’avancerais pas là-dessus, les tribunaux sont là, ils jugeront».
Avant le président de la République, son conseiller spécial chargé des TIC, Thierno Ousmane Sy avait eu à travers les médias à nier en bloc l’existence de commission perçue dans la vente de la licence globale de télécommunication à Sudatel.
Ibrahima Lissa FAYE
pressafrik.com

Sénégal: un an de prison pour un marabout ayant roué de coups deux enfants

AFP
DAKAR — Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné mardi à un an d'emprisonnement un maître coranique poursuivi pour coups et blessures volontaires sur deux de ses disciples, des enfants de 9 et 12 ans, a-t-on appris de source judiciaire.
La peine prononcée est inférieure aux réquisitions du procureur qui avait demandé, la semaine dernière, une condamnation à trois ans de prison.
Les deux garçons avaient été roués de coups dans une école coranique de Grand-Yoff, un quartier périphérique de Dakar. Selon le tribunal lisant un rapport médical, les violences qu'ils avaient subies avaient entraîné une incapacité temporaire de 21 jours.
Durant le procès, "le maître coranique a reconnu son forfait à la barre" en affirmant toutefois "qu'il ne cherchait pas à torturer ses disciples mais à les corriger, parce qu'ils fuguaient très souvent ou ne rentraient qu'à une heure tardive de la nuit", selon un compte rendu diffusé la semaine dernière par l'agence de presse sénégalaise.
Cette question de la maltraitance des enfants talibés est un sujet de plus en plus souvent abordé au Sénégal mais la justice y condamne rarement des maîtres coraniques.
En 2008, un marabout avait cependant écopé de trois ans de prison ferme, à Kaolack (189 km de Dakar), pour avoir infligé des sévices à un disciple de huit ans.
En avril, l'organisation internationale de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) avait instamment demandé au gouvernement de "réglementer les écoles coraniques" et de faire traduire en justice les "marabouts qui violent les lois contre la mendicité forcée et la maltraitance des enfants".
L'ONG reprochait aux autorités sénégalaises de "rester les bras croisés pendant que des dizaines de milliers d?enfants talibés (disciples de maîtres coraniques) sont soumis chaque jour à des violences physiques, une négligence totale et, en fait, à des conditions s?apparentant à de l?esclavage".
Quelques jours plus tard, la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, en visite officielle à Dakar, avait elle aussi demandé au Sénégal d'agir.
Copyright © 2010 AFP

Togo - Coopération : ce que l’Union Européenne (UE) attend du Togo

Les questions des droits de l’homme et les principes de bonne gouvernance sont au cœur des relations entre l’Union Européenne et le Togo. Leur non-respect dans les années 1990 par le régime Eyadema ont conduit à la suspension de la coopération de 1993 à 2006.
Patrick Spirlet, l’ambassadeur de l’Union Européenne au Togo, a tenu à réitérer ses principes lundi dernier à l’occasion de l'atelier de concertation entre les institutions nationales de promotion et de protection des Droits de l'Homme. Pour lui, les relations de l’UE avec ses partenaires reposent sur les valeurs fondamentales que sont la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’égalité, le règlement de la Loi et le respect des droits de l’Homme. Et l’accord de Cotonou qui vient d’être révisé le mois dernier, repose sur ces principes fondamentaux de la vie politique et communautaire européenne. « Dans le cas où ces droits sont violés, et le dialogue politique ne débouche pas sur une solution acceptable, la coopération peut même être suspendue (Art.96)», a-t-il précisé.
En ce qui concerne le Togo particulièrement dont les relations avec l’UE ont été tumultueuses, l’Europe a bâti son approche sur trois piliers fondamentaux : le dialogue politique, la relance de l’économie et la gouvernance démocratique.
En matière de dialogue politique, le respect des droits de l’homme est au centre des préoccupations. Pour l’UE le «dialogue a pour pierre angulaire la réconciliation nationale mais peut s'ouvrir également à toutes les thématiques d'intérêts partagés: migration, trafics et criminalité, gouvernance…», a affirmé M. Spirlet.
La relance de l’économie doit être axée sur l’amélioration de la gouvernance économique, la réhabilitation des infrastructures, et le renforcement des capacités. « L'objectif sous jacent à terme étant la lutte contre la pauvreté, le lien avec les doits fondamentaux et la dignité humaine sont encore une fois présents », a ajouté M. Spirlet.
Quant à la gouvernance démocratique, l’UE attend apporter son appui entre autres au secteur de la justice et aux processus électoraux. « Ces deux domaines sont étroitement reliés à celui des droits de l'homme, et le secteur de la justice en particulier, qui, de façon générale en Afrique de l'ouest montre de grandes faiblesses, et doit y jouer un rôle central », a affirmé M. Spirlet.
Comme d’habitude dans les grands rendez-vous avec l’Afrique, l’Europe assène les notions générales mais quand ces principes sont remis en cause, l’UE ne fait rien concrètement sur le terrain pour améliorer le sort des populations.
Six jours avant son ouverture de cet atelier, l’ambassadeur de l’UE a été témoin de la mort par balles non élucidée de trois personnes pendant les manifestations des 22 et 23 juin derniers. M. Spirlet n’en a même pas fait cas dans son discours.
L’UE a été le principal artisan financier de la présidentielle togolaise de mars dernier. La Mission d’Observation de l’Union Européenne (MOEUE) a produit un rapport mettant en cause le déroulement de la présidentielle et les conditions équivoques de la proclamation des résultats. Mais l’UE a été le tout premier partenaire à reconnaître les résultats de la présidentielle, en dépit de la crise postélectorale née du contentieux électoral même. L’UE a également fermé les yeux sur les énormes violations des droits de l’homme, dont l’embastillement de militants politique, qui se sont produises après la proclamation des résultats.

(www.mo5-togo.com)

mardi 29 juin 2010

le roi Albert 2 au congo pour les 50 ans d'indenpance

Guinée - PRESIDENTIELLE EN GUINEE: la belle leçon venue de Conakry

(Le Pays 29/06/2010)
Jusqu’au dernier moment, ils étaient peu nombreux les Africains, et sans doute les Guinéens eux-mêmes, à croire à l’élection présidentielle guinéenne, à croire que le général Sékouba Konaté tiendrait parole. C’était trop beau pour être vrai, le scénario d’une présidentielle crédible organisée en moins d’un an, dans un pays qui n’en a pas connu une seule en un demi-siècle.
Comment une telle prouesse peut-elle se réaliser dans un contexte général africain fait de reculs démocratiques et de remise en cause des acquis de La Baule ? La Guinée, ce continuum de dictatures civiles et militaires, peut-elle goûter aux délices de l’expression plurielle et démocratique ? Les "guinéo-pessimistes" étaient dans leur bon droit de croire le pays incapable d’opérer une transformation aussi radicale. C’était cependant sans compter avec le sursaut d’orgueil propre aux peuples longtemps brimés. Et comme toutes les révolutions ont des inspirateurs et des meneurs, celui de la nouvelle Guinée en marche, depuis ce 27 juin, est bien sûr le général Sékouba Konaté. Malgré tous les courants contraires qu’il a dû affronter, il n’a jamais baissé les bras. C’est véritablement l’homme par qui le miracle a eu lieu.
Certes, le processus électoral n’est pas encore à son terme. Il faut dépouiller les bulletins, proclamer les résultats (avec les risques de contestations) et repartir pour un second tour s’il y a lieu. Il faut aussi installer le nouveau pouvoir élu, l’accompagner et lui permettre de prendre son envol, comme un oisillon qui vient d’éclore. En évitant qu’il ne se fasse attaquer par les rapaces, ou qu’il ne devienne lui-même prédateur. La route est encore donc longue à parcourir. Le président, élu à l’issue d’un scrutin d’une telle historicité, sait qu’il n’a pas droit à l’erreur. Il ne peut trahir cet immense espoir porté en lui. En tout état de cause, les Guinéens peuvent être fiers d’avoir réussi le plus audacieux défi de ces dernières décennies en Afrique : rattraper en quelques mois un retard accusé en cinquante-deux ans !
Et cérise sur le gâteau, plus de 50 000 Guinéens de la diaspora ont pu accomplir ce geste magnifique de voter en toute indépendance pour la première fois de leur vie. Quand on sait que des pays africains dits stables peinent à faire voter leurs citoyens à l’étranger (cas du Burkina), il y a de quoi tirer son chapeau à la Guinée.
C’est cette leçon venue d’un pays qui a pu se sortir du tréfonds de l’immobilisme, qui fascine. Sous nos yeux, cette expérience est un démenti cinglant à tous les discours sur l’immaturité de l’Afrique à embrasser la démocratie. Elle est l’illustration parfaite d’une réalité : les Africains ont les mêmes aspirations que tous les autres peuples du monde ; ils veulent être maîtres de leur destin à travers le libre choix de leurs dirigeants.

Par Mahorou KANAZOE
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R.D.C. - Albert II invité muet des cinquante ans du Congo

(Le Figaro 29/06/2010)
Sur l'aéroport militaire de Melsbroek, le roi Albert II passe en revue la garde d'honneur avant de s'envoler vers Kinshasa en compagnie de son épouse Paola et de l'ancien premier ministre Yves Leterne. Crédits photo : AFP
Le roi des Belges ne devrait pas s'exprimer lors des cérémonies de l'indépendance du pays.
Une cérémonie officielle, un petit geste de la main et rien d'autre. L'arrivée, hier à Kinshasa, du roi de Belgique Albert II et sa femme, Paola, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de la République démocratique du Congo (RDC) a donné le ton. La visite, hautement symbolique, sera d'une extrême discrétion. Une illustration claire que vingt-cinq ans après le dernier séjour royal au Congo, entre Bruxelles et Kinshasa l'histoire, faite de massacres, d'incompréhensions mutuelles et de défiance, ne s'est pas apaisée.
L'invitation inattendue lancée début janvier par le président Joseph Kabila au souverain, tout en marquant un net rapprochement, a suffi à rallumer les polémiques. En RDC, on s'est étonné par avance de la présence à la fête de la Liberté du premier des anciens colonisateurs qui se distinguèrent par leur brutalité. En Belgique, des ONG ont protesté contre ce voyage qui cautionne à leurs yeux un pouvoir congolais peu démocratique et une armée plus familière des meurtres de civils que de la défense de la nation.
Le gouvernement belge - qui autorise ou non les déplacements du roi - a pourtant fini par donner son blanc-seing. Sous condition. L'armée belge ne participera pas au défilé militaire. Albert II, tout chef des armées et général qu'il est, y assistera en civil. Mais, surtout, devant ses anciens sujets, le roi devra rester muet. Aucun discours n'est prévu.
Le fantôme de Léopold II
Ce silence forcé vise d'abord à ne pas faire dérailler une nouvelle fois une relation délicate et à ne pas remuer un passé toujours douloureux. «Cet événement, c'est avant tout les Congolais qui fêtent leur indépendance», commente-t-on, bien prudemment, à Bruxelles. La visite du roi doit permettre la reprise d'un dialogue «serein, franc et ouvert», ajoute le ministère. Suffira-t-elle à revenir sur cent cinquante ans d'histoire sanglante ?
Par sa seule présence Albert II aura bien du mal à faire oublier les exactions de sa famille. Car le Congo ne fut pas toujours belge. Avant 1908, il était officiellement depuis 1885, la propriété privée et personnelle de son aïeul Léopold II. Dans cet immense territoire, paradoxalement baptisé «État indépendant du Congo» où il ne daigna jamais se rendre, il fit régner une terreur sans nom : familles entières réduites à l'état de servage dans des plantations d'hévéas, exécutions sommaires, mains coupées en guise de châtiments…
Un enfer pour les indigènes
Le très rentable jardin de Léopold fut un enfer pour ses «indigènes». Selon l'historien américain, Adam Hochschild (1), la population a décru de la moitié dans ce «cœur des ténèbres» décrit par Joseph Conrad. Sous la pression de l'opinion internationale, Léopold II, immensément riche, finit pourtant par céder son domaine à l'État Belge.
Bruxelles n'assouplira le joug royal que pour mieux lancer les Congolais en 1914 dans une guerre absurde avec les colonies allemandes du Rwanda et du Burundi puis dans l'exploitation vorace des richesses minières. Il n'y aura que l'insurrection des Congolais en 1959 pour forcer les Belges à s'en aller.
Privé de discours, Albert II n'aura pas non plus à se demander comment gommer les mots de son frère Baudoin Ier. Il y a cinquante ans, le 30 juin 1960, jour de l'indépendance, le souverain d'alors salua à la tribune «le génie de Léopold II». Il reçut une réponse cinglante du nouveau premier ministre, Patrice Lumumba. Le monarque comme nombre de Congolais se sentirent humiliés.
L'assassinat mystérieux de Lumumba cinq ans plus tard fera de cet épisode une légende. La mort du père de l'indépendance ne sera jamais totalement expliquée. Derrière les rivalités tribales, on y voit la main des services belges et de la CIA… En 2002, une commission parlementaire belge a conclu à la responsabilité morale du gouvernement de Bruxelles et a suggéré des excuses. Elles seront faites. Sans rien vraiment changer.
Car le passé hante toujours les Congolais. Trois décennies de dictature de Mobutu, deux guerres civiles n'ont fait qu'ajouter au contentieux dans un Congo toujours loin d'être uni. Et c'est peut-être là que se trouve une troisième raison au mutisme royal. Albert II est-il aujourd'hui vraiment en position de parler d'union nationale ?
(1) « Les Fantômes du roi Léopold, » Éd. Tallandier, 2007
Par Tanguy Berthemet
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R.D.C. - Etienne Tshisekedi s’apprête à rentrer à Kinshasa pour préparer les élections de 2011

(VOA News 29/06/2010)
Selon lui, après cinquante ans d'indépendance, la RDC n'a pas grand'chose à célébrer
Dans une interview exclusive à la VOA depuis Bruxelles où il reçoit des soins de santé, le leader historique de l’opposition congolaise a confirmé qu’il se présenterait à l’élection présidentielle de l’an prochain. Son parti, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, avait boycotté les premières élections libres du pays en 2006. Le président de l’UDPS a déclaré qu’il rentrerait en août ou septembre pour le congrès national de son parti.
Pour ce qui est des festivités du 30 juin, M. Tshisekedi est d’avis qu’il n’y a pas grand'chose à célébrer, le pays n’ayant pas accédé, selon lui, à un véritable Etat de droit en cinquante ans d’indépendance.
Etienne Tshisekedi a par ailleurs tenu à rendre hommage à Floribert Chebeya, le militant des droits de l’homme retrouvé mort dans sa voiture au début du mois. « Il avait toutes les qualités qu’on pouvait avoir, a-t-il dit, il était très courageux, il était le seul, et voilà qu’à la veille des célébrations de cette indépendance, il est fauché… nous n’avons pas d’Etat, nous sommes abandonnés à nous-mêmes… nous devons tous nous en inspirer pour que nous puissions avoir l’énergie nécessaire pour continuer la lutte et l’établissement d’un véritable Etat de droit », a déclaré à la VOA le leader de l’UDPS.

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Guinée - Vers un deuxième tour Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo?

(Les Afriques 29/06/2010)
Alors que les Guinéens sont dans l’attente du verdict final, le scénario d’un deuxième tour se profile à l’horizon. Le vote ethnique et l’argent ont servi de leviers à certains candidats. Voici les premières tendances. Les premières tendances issues du scrutin présidentiel en Guinée commencent à se dessiner. Sur 4. 240 000 millions d’électeurs recensés officiellement sur l’ensemble du territoire national, le taux de participation a été de 75%, selon des statistiques officielles partielles. Les centaines de délégués et d’observateurs dépêchés à Conakry ont salué dimanche, dans les locaux de la Maison de la Presse, l’esprit patriotique et de dépassement des électeurs guinéens. Les candidats Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo arrivent en tête de peloton, laissant derrière eux les leaders Sidya Touré et Lanssana Kouyaté.
Les premiers résultats partiels donnent le candidat Alpha Condé vainqueur en Haute Guinée, son fief naturel, notamment à Farana, Kankan, Zérékoré et Kissidougou. Il est suivi par le candidat Kouyaté Lanssana qui a beaucoup grignoté sur l’électorat malinké en Haute Guinée. Selon des sources autorisées, l’opposant historique guinéen, Alpha Condé a réalisé un score dépassant les 90% à Zérékoré. En Basse Côte, le leader Sidya Touré et ex premier ministre de Conté est bien positionné pour s’adjuger la première place.
L’autre challenger, Cellou Dalein Diallo a fait le plein en Moyenne Guinée ( Labé, Pita, Dalaba) et dans la commune de Dixine à Conakry où il devance largement ses adversaires. Le vote à l’étranger qui pèse seulement 1% sur le potentiel électoral national a été un enjeu majeur pour les candidats en lice. Selon le site guinéen, africaguinée.com, Cellou a remporté ces joutes au Sénégal, en Angola, au Bénin et en Allemagne. Tandis que Alpha Condé est bien positionné pour occuper la première place à Berlin, au Nigéria (75%) et à Paris où il devance largement les autres candidats en lice.
Du côté de la CENI, on ne veut point communiquer et tout semble indiquer que les autorités chargées de cette élection ne publieront les premiers résultats qu’à partir de ce mardi 29.A Conakry, les observateurs ont pu constater que la question du vote ethnique, sujet très sensible, a été évitée par les candidats en lice en vue d’apaiser les électeurs. L’argent, véritable nerf de guerre lors de ce chassé croisé présidentiel a été aussi déterminant et a pesé de tout son poids pour la mobilisation des électeurs. Des estimations parvenues à Les Afriques font état de plusieurs centaines de milliards de francs guinéens (FRG, monnaie du pays) qui ont été mis en jeu par les principaux états majors politiques.Il se susurre que bon nombre d’hommes d’affaires issus de l’ethnie peulh dont le chef de file est le célèbre richissime Sadakadji ont déployé de gros moyens à la fois logistiques et financiers y compris des consignes de vote pour faire passer leur candidat, Cellou Dalein Diallo. Pour l’instant, au regard de la configuration de l’échiquier politique au terme de ce scrutin, tout porte à croire qu’un second tour est bien dans l’air pour départager les deux poids lourds de la scène politique guinéenne, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé.
Par Ismael Aidara, Envoyé spécial à Conakry
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Centrafrique - L'ONU demande l'accélération des préparatifs pour les élections

(Xinhuanet 29/06/2010)
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, exhorte les dirigeants politiques de la République Centrafricaine (RCA) à accélérer les préparatifs des les élections présidentielles et parlementaires qui ont déjà été reportées plusieurs fois.
"Je demande au gouvernement de la République centrafricaine et à toutes les parties prenantes nationales d'accélérer la mise en oeuvre des recommandations du dialogue politique sans exclusive de décembre 2008, notamment celles concernant la sécurité et les groupes armés, et de continuer à être guidé par le même esprit de consensus et de consultation qui a caractérisé le dialogue", écrit Ban Ki-moon dans un rapport transmis au Conseil de sécurité lundi.
"J'encourage la Commission électorale indépendante à continuer son action avec le soutien d'experts nationaux et internationaux, en dépit des problèmes que pose l'organisation d'élections crédibles, transparentes et sans exclusive", a souligné le Secrétaire général de l'ONU.
Les élections présidentielles et législatives centrafricaines avaient été reportées sine die après avoir été convoquées pour le 23 avril puis le 16 mai 2010.
"J'ai pris acte de la décision consensuelle de reporter la tenue des élections ainsi que de l'adoption de deux amendements constitutionnels permettant au Président, François Bozizé, et aux membres de l'Assemblée nationale de rester en fonction après l'expiration de leur mandat", précise Ban Ki-moon dans le document.
Toutes les parties prenantes doivent "faire preuve d'un haut degré de responsabilité, respecter l'ordre constitutionnel et convenir ensemble des modalités qui permettront au processus électoral de progresser", relève M. Ban.
"Je souhaite insister sur le fait qu'il est essentiel que la Commission électorale indépendante arrête, dès que possible, un calendrier clair et réaliste pour les élections", a-t-il ajouté.
Afin d'assurer des élections crédibles et transparentes, le chef de l'ONU demande à la communauté internationale "de verser des contributions au fonds commun créé par le PNUD à l'appui des élections".
M. Ban se dit également préoccupé par "la lenteur de la mise en oeuvre des phases de désarmement et de démobilisation et de réintégration". Un nouveau retard pourrait se traduire "par des frustrations" chez les ex-combattants et conduire à la reprise du conflit.
Le Secrétaire général pointe également "la disparition de dirigeants politiques" et demande aux autorités de la République centrafricaine "de faire la lumière sur ces disparitions et de demeurer fermement déterminées à assurer la sécurité des dirigeants politiques et militaires qui se sont joints au processus de paix et qui résident actuellement à Bangui".
Le 25 mai dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté une résolution mettant fin à la Mission des Nations Unies en République Centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) le 31 décembre prochain. Le retrait graduel des composantes militaire et civile a commencé à la fin du mois de mai. La résolution 1923 prévoit la réduction des effectifs de la MINURCAT de 3.300 à 2.200 Casques bleus, 1.900 au Tchad et 300 en RCA, d'ici au 15 juillet.

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Au Burundi, une élection présidentielle jouée d'avance

(L'Express 29/06/2010)
L'élection présidentielle de lundi au Burundi semble avoir généré peu d'enthousiasme dans ce pays de l'Afrique des Grands Lacs, les six candidats de l'opposition boycottant l'exercice face au chef de l'Etat sortant.
Les six adversaires du président Pierre Nkurunziza, qui se retrouve seul en lice, se sont retirés pour protester en évoquant des fraudes généralisées.
Une vague d'attentats à la grenade a également contribué à faire monter la tension lors de la campagne électorale.
"Un scrutin avec un seul candidat en piste n'a aucun sens", commente Willy Harerimana, attablé à un café internet. "Je bois une tasse et je repars chez moi me reposer".
Pour compliquer les choses, l'un des principaux opposants au chef de l'Etat, l'ancien chef rebelle Agathon Rwasa, s'est évanoui dans la nature pour, croit-on, se réfugier en République démocratique du Congo voisine. L'état-major de son parti, les Forces pour la libération nationale (FLN), assure qu'il a pris deux semaines de vacances.
Les FLN étaient arrivées en deuxième position lors des élections municipales du 24 mai, derrière le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, qui avait obtenu 64% des voix.
Des médias burundais font état de nouvelles attaques à la grenade, tôt lundi, en brousse, sans qu'il y ait des victimes.
STABILISATION PROGRESSIVE
Le scrutin présidentiel a été précédé durant le week-end d'une vague d'arrestations dans les rangs des dirigeants de l'opposition qui, dit-on, envisageaient de perturber le vote. Cette dernière accusation a été rejetée par les opposants, qui ont accusé en retour le gouvernement de réprimer l'opposition.
"Il existe une énorme différence entre aujourd'hui et la dernière consultation: une heure après l'ouverture des bureaux de vote, seule une poignée d'électeurs se sont déplacés", raconte à Reuters le président d'un bureau.
Les bulletins pour le chef de l'Etat sortant sont glissés dans des enveloppes blanches, elles-mêmes introduites dans des urnes de cette couleur - même processus pour les bulletins de ses rivaux, dont le noir est la couleur distinctive.
"J'ai voté pour le président Nkurunziza pour le remercier d'avoir instauré la gratuité des soins médicaux pour les mères qui viennent d'accoucher", explique Cubwa Zainabu, une mère de six enfants.
Le Burundi, ancien mandat belge qui a une histoire politique très mouvementée et connaît des tensions récurrentes entre la majorité hutue et la minorité tutsie, doit organiser en juillet des élections législatives.
Ce calendrier électoral chargé illustre toutefois la stabilisation progressive de ce pays de 8,3 millions d'habitants depuis 2005, date à laquelle Nkurunziza, un ancien rebelle, a été élu à la magistrature suprême au terme d'un long processus de réconciliation nationale engagé sous les auspices de l'Onu.
"Certains ont décidé de rester chez eux, moi je suis venu voter parce que j'ai besoin de la paix", témoigne un électeur de 32 ans, Gahungu Elias.

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Rwanda - Le régime rwandais règle ses comptes

(Le Figaro 29/06/2010)
Le pouvoir rwandais se raidit. À six semaines de l'élection présidentielle, où le président, Paul Kagame, briguera un nouveau mandat, les arrestations, les fuites à l'étranger et les assassinats, réussis ou non, s'accumulent. Le dernier date de jeudi soir. Le journaliste Jean-Léonard Rugambage, directeur adjoint d'Umuvugizi, un bimensuel critique envers le pouvoir, a été abattu devant la porte de sa maison de Kigali. Un meurtre aux motivations suspectes, dans une capitale réputée pour son calme et sa sécurité.
Le gouvernement a nié toute implication. Dans une tribune en ligne, le directeur d'Umuvugizi, qui vit en exil en Ouganda depuis l'interdiction de parution de son journal, a accusé «le gouvernement de Kagame d'avoir fusillé» Rugambage. Avec un argument massue. Peu avant sa mort, M. Rugambage avait affirmé que le pouvoir rwandais était à l'origine d'un autre crime: la tentative d'assassinat contre le général Faustin Kayumba Nyamwasa.
Cet officier dissident a été touché d'un tir au ventre non loin de sa villa à Johannesburg. Sa femme, Rosette, y a elle aussi vu la main de Paul Kagame. Les autorités sud-africaines ont interpellé six suspects «étrangers», sans en dire plus. La célérité et le silence de Pretoria s'expliquent par la personnalité de la victime. Le général Kayumba est potentiellement le principal rival de Paul Kagame.
Les deux hommes se sont connus en Ouganda et ils ont lutté ensemble au sien du Front patriotique rwandais (FPR). En 1994, cette guérilla renversait le gouvernement responsable du génocide de 800.000 Tutsis et opposants hutus. Kayumba se muait alors en un baron du nouveau régime, copilotant notamment en 1996 l'offensive dans l'est du Congo et le massacre de dizaines de milliers de réfugiés hutus. Il fut ensuite chef d'état-major, puis responsable des puissants services de renseignements. Mais son étoile a pâli. Il est exilé, nommé ambassadeur en Inde avant de faire défection en mars dernier et de se réfugier en Afrique du Sud. Sur place, il retrouve un autre renégat, le colonel Patrick Karegeya, longtemps chef des renseignements extérieurs.
Purges
À eux deux, ils n'ignorent rien des grands et petits secrets du pouvoir rwandais. En mai, signant une tribune dans un quotidien ougandais, Kayumba a montré sa capacité de nuisance en distillant les accusations de corruption contre Kagame et son entourage. Au point de faire peur? Peut-être. Seule certitude, la situation au cœur du très opaque gouvernement de Kigali est très tendue. Ces derniers mois, les purges ont avalé trois généraux hauts placés. L'opposante hutue Victoire Ingabire a été inculpée puis interdite de se présenter à la présidentielle. Son avocat, l'Américain Peter Erlinder, accusé de négationnisme, a été arrêté et incarcéré pendant trois semaines. Washington n'a pas apprécié et l'a fait savoir. Car, malgré son réel talent politique et les progrès économiques enregistrés par le Rwanda au cours de son règne, Paul Kagame commence à irriter jusqu'à ses plus grands soutiens.
Par Tanguy Berthemet
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Ghana - MONDIAL 2010: le Ghana ou la victoire de la stabilité

(Courrier International 29/06/2010)
Qualifié pour les quarts de finale, les Black stars montrent la voie à suivre pour les équipes africaines. Le Nigeria, le géant de l'Afrique ferait bien de s'inspirer des méthodes d'organisation ghanéennes, estime Next de Lagos.
Certains l’ont appelée la Coupe du monde de l’Afrique, non sans raison. Pour la première fois dans l’histoire d’un tournoi né il y a 80 ans, le pays hôte était africain. Le 11 juin à Johannesburg, la prestation des Bafana Bafana (1-1) face à une jeune et impressionnante équipe mexicaine, lors du match d’ouverture du groupe A, laissait à penser que l’Afrique allait se montrer à la hauteur. Une impression corroborée par les résultats d’autres équipes africaines dans leurs matches d’ouverture pendant les deux jours qui ont suivi. Le Nigeria a ouvert la voie par une courte défaite à 1-0 face à une sélection argentine alignant les stars. La Côte d’Ivoire, menée par Didier Drogba, a contraint au match nul un équipe du Portugal comptant elle aussi plusieurs vedettes. Puis le Ghana a fait encore mieux avec sa victoire à 1-0 contre la Serbie.
Après quoi tout a commencé à aller mal pour notre continent. Une fois passé le premier tour, seuls les Black Stars du Ghana étaient encore en lice. L’une après l’autre, les équipes africaines - à commencer par le Nigeria - ont été évincées. L’élite des équipes africaines n’étant plus dans la compétition, les espoirs de tout un continent reposaient désormais sur les épaules des jeunes joueurs ghanéens. Le 26 juin, en huitièmes de finale face aux Etats-Unis à Rustenburg, leur fougue a fait merveille. Ils ont battu 2-1, pendant le temps additionnel, une équipe américaine déterminée et ambitieuse, s’assurant une place en quart de finales pour ce qui n’est que leur deuxième apparition en Coupe du monde.
La prestation du Ghana lors de ce Mondial est le fruit de la clairvoyance de la Fédération ghanéenne de football et de l’entraîneur serbe, Milovan Rajevac. Quand ce dernier a pris ses fonctions en 2008, il a mis sur pied un programme d’amélioration progressive de l’équipe nationale, destiné à injecter de nouveaux talents dans la sélection. Lors de la Coupe d’Afrique des nations, au mois de janvier, en Angola, il a stupéfait les Ghanéens en faisant participer au tournoi pas moins de huit des joueurs qui avaient gagné la Coupe du monde des moins de vingt ans. Beaucoup ont alors jugé cette décision imprudente. Mais les prestations des joueurs lui ont donné raison.
Il y a au moins deux enseignements à tirer de ce début de Coupe de monde. Premièrement, on n’obtient pas le succès par la voie de la facilité. Il faut trouver le bon dosage entre différents éléments. Rajevac a eu deux ans pour préparer une équipe dont les Ghanéens, et assurément tous les Africains, sont fiers aujourd’hui. Il a eu le temps de faire des erreurs et de les corriger. En revanche, la Fédération nigériane de football et la Côte d’Ivoire se sont obstinées à compromettre les chances de leurs équipes dans ce tournoi. Ces deux pays ont renvoyé leurs entraîneurs à quelques mois de la Coupe du monde, ne laissant guère de temps à leurs successeurs pour comprendre les titulaires ou d’inviter des nouveaux venus dans la sélection.
Le deuxième enseignement est le suivant : le dévouement à la cause nationale peut emmener une équipe vers la victoire, même si elle doit surmonter les pires difficultés. Contre les Etats-Unis, le 26 juin, les joueurs ghanéens étaient prêts à mourir sur le terrain. Pour eux, l’honneur national était en jeu. Les joueurs nigérians, match après match, ont paru bien apathiques et ternes par comparaison. Ils ont joué comme si c’était leur pays qui devait les remercier de condescendre à porter nos couleurs nationales, au lieu de se sentir honorés d’avoir été sélectionnés pour représenter leur patrie. Leur manque d’engagement a causé notre perte dans cette Coupe du monde.

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Zimbabwe - Le Zimbabwe entamera l'exportation de diamants

(Xinhuanet 29/06/2010)
Le Zimbabwe se prépare désormais à entamer la vente de diamants extraits des mines de Chiadzwa avec le soutien massif apporté par la majorité des membres du processus de Kimberley (Kimberley Process Certification Scheme, KPCS), a rapporté lundi le Chronicle.
Le pays ne doit pas se laisser dissuader du commerce de ces gemmes par des pays occidentaux hostiles qui se sont opposés à une recommandation sur l'approbation de la vente de diamants de Chiadzwa lors de la réunion du KPCS la semaine dernière à Tel Aviv, a déclaré le ministre des Mines et du Développement minier Obert Mpofu cité par ce journal.
Le Conseil mondial des diamants a donné au Zimbabwe le feu vert pour vendre ces diamants, une décision qui permettra à ce pays de distribuer environ 30% des diamants produits au monde, a déclaré M. Mpofu.
"Nous avons demandé à notre industrie d'entamer l'exportation de diamants. Tout se met en place", a déclaré le ministre Mpofu, qui présidait la délégation zimbabwéenne à Tel Aviv.
Le pays ne traitera pas avec le Royaume-Uni, les États-Unis le Canada et l'Australie pour la vente de ces diamants car ces pays sont parties prenantes et souhaitaient bénéficier de ces ressources minérales, a-t-il prévenu.
Le ministre a fait savoir que le rapport du moniteur du processus au Zimbabwe, Abbey Chikane, avait été bien accueilli et que le gouvernement entamerait la mise en oeuvre de ces recommandation.
"Ce rapport était professionnel et a été bien accueilli à cette réunion. Les pays civilisés ont accepté le rapport de M. Chikane malgré le rejet des pays hostiles", a-t-il indiqué.
Les pays occidentaux ont tenté d'imposer des conditions sur la vente de diamants par le Zimbabwe mais celui-ci s'y est farouchement opposé, a estimé M. Mpofu.
"Ils (les États-Unis et leurs alliés) pensent qu'il leur appartient de décider du développement économique et de la vente de diamants. Le Zimbabwe a le pouvoir de déterminer sa destinée en utilisant ses ressources minérales", a-t-il souligné.
Les diamants du Zimbabwe ne sont pas des "diamants du sang", car aux termes de la charte de Kimberley, ce nom désigne les gemmes utilisées par des mouvements rebelles pour financer des activités destinées à déstabiliser des gouvernements élus, a-t-il expliqué.
"Les grands cris et le tapage de l'Occident est dû au fait qu' ils veulent bénéficier de nos riches ressources naturelles", a- t-il critiqué.
Le Zimbabwe dispose de plus de quatre millions de carats de diamants, soit une valeur de jusqu'à 1,7 milliard de dollars, stockés par les compagnie Mbada Holdings et Canadile Miners et prêts à être exportés.

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Ile Maurice - Baisse des réserves nettes mauriciennes à 3 milliards de dollars américains

(Xinhuanet 29/06/2010)
Maurice disposait, à la fin avril 2010, de réserves nettes internationales de 3,01 milliards de dollars américains, soit l'équivalent d'un taux de couverture de 46,7 semaines d'importation, un chiffre basé sur la facture des importations de 2009 et excluant l'achat d'avion.
Ces chiffres sont publiés dans les indicateurs de la Banque de Maurice rendus publique en fin de semaine dernière.
Les réserves nettes ont accusé une baisse d'environ 22 millions de dollars américains par rapport à leur niveau de fin mars 2010. C'est le deuxième repli consécutif des réserves internationales pour l'île de l'océan Indien. Toutefois, par rapport à fin avril 2009, on observe que le niveau a progressé d'environ 270,4 millions de dollars américains.
Quant aux réserves brutes officielles, elles se situaient à 2, 12 milliards de dollars américains à fin mai 2010 et étaient en hausse de près de 80,24 millions par rapport à leur niveau de fin avril.

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Sénégal - La Société Générale lance un service de paiement par téléphone mobile en Afrique

(Xinhuanet 29/06/2010)
Le groupe français Société Générale a annoncé lundi le lancement en Afrique d'un nouveau service bancaire de paiement par téléphone mobile, ouvert au plus grand nombre, et en particulier aux populations non bancarisées.
La Société Générale de Banques au Sénégal (SGBS), filiale de la Société Générale et première banque du pays, a initié ce service sur le marché sénégalais avec Yoban'tel, une solution à la fois simple, rapide et fiable de paiement par téléphone mobile, selon un communiqué publié par la banque française.
Yoban'tel s'adresse à toute personne détentrice d'un téléphone portable, qu'elle soit bancarisée ou non, et quel que soit son opérateur téléphonique et ce service fonctionne en mode prépayé avec la sécurité d'une transaction bancaire, précise le communiqué.
La société américaine Obopay fournit la solution technique et apporte ainsi son expertise dans le traitement des transactions sur mobile.
Pour ce nouveau service, la SGBS a forgé des partenariats avec plusieurs acteurs sur le marché sénégalais. Elle coopère avec le Crédit Mutuel du Sénégal, première institution de microfinance, pour les inscriptions et la gestion des espèces, avec la chaîne de télévision Canal + Horizons Sénégal pour le paiement des abonnements directement par mobile, et avec l'opérateur téléphonique Tigo pour la distribution du service dans ses points de vente et l'achat de recharges téléphoniques.
Le lancement de Yoban'tel au Sénégal est "une première étape vers un déploiement généralisé sur le continent d'un service de paiement universel accessible à tous", avant de devenir la solution disponible de paiement par téléphone mobile pour le groupe Société Générale dans le monde, indique le communiqué.
La Société Générale est l'un des tout premiers groupes de services financiers de la zone euro. Elle comptent 32 millions de clients particuliers en France et à l'international,dont près de 2,6 millions en Afrique.

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lundi 28 juin 2010

Gabon : Les premiers pas prometteurs de Bharti à Libreville

Acquéreur en février dernier de 15 des 17 filiales africaines de Zain, le groupe indien Bharti Airtel était ce 28 juin à Libreville dans le cadre d’une tournée africaine pour présenter son directoire et ses perspectives. Dans la capitale gabonaise, la délégation indienne a présenté ses perspectives à la tête du premier opérateur de téléphonie mobile du pays, où il prévoit d’ores et déjà d’investir plus de 50 milliards de francs CFA pour développer ses activités et améliorer l’offre de services.
Libreville a accueilli le 28 juin une délégation indienne emmenée par le directeur général du groupe Bharti, Manoj Kholi, qui s’est porté acquéreur en février dernier de 15 des 17 opérations du koweïtien Zain en Afrique, devenant ainsi le cinquième opérateur de téléphonie mobile au monde avec 185 millions d’abonnés.
Après s’être entretenue en début d’après midi avec le ministre gabonais de la Communication, Laure Gondjout, et le Premier ministre, Paul Biyoghe Mba, la délégation du groupe Bharti Airtel s’est rendue à la résidence Maïsha pour s’entretenir avec les cadres de Zain Gabon et présenter ses perspectives de développement à la presse locale.
Avec les autorités gabonaises, il aura notamment été question de la baisse des tarifs de communication sollicité il y a quelques mois par l’ARTEL, ainsi que les projets envisagés pour l’amélioration de l’offre, particulièrement en matière de couverture nationale et de nouvelles technologies.
A cet effet, le groupe indien envisage d’investir plus de 50 milliards de francs CFA au Gabon pour améliorer l’offre de la téléphonie mobile dans le pays. Sur le volet social, Manoj Kholi a également annoncé le projet de construction d’infrastructures éducationnelles de qualité pour les plus démunis, comme le groupe l’a déjà fait dans les pays d’Asie où il est implanté.
A cette occasion, le DG de Bharti Airtel a présenté le nouveau directeur général de Zain Gabon, qui deviendra dès octobre prochain Airtel Gabon, le congolais Louis Lubala, précédemment directeur général de Zain Niger.
Le directoire du groupe indien a enfin insisté sur la conservation des ressources humaines de Zain Gabon et la valorisation de celles-ci pour relever les nouveaux défis de la communication au Gabon.

Publié le 28-06-2010 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco
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Guinée - Scrutin paisible pour une présidentielle historique

(Le Parisien 28/06/2010)
Les Guinéens ont participé massivement et paisiblement, dimanche, à la première élection libre depuis l'indépendance en 1958, impatients de voir les militaires quitter le pouvoir, neuf mois après le massacre d'opposants par l'armée à Conakry.
Après un demi-siècle de dictatures, 4,2 millions de Guinéens étaient appelés à choisir leur président parmi 24 candidats, uniquement des civils.
Les résultats ne seront pas connus avant une semaine.
La commission électorale nationale indépendante (Céni), qui n'avait jamais organisé un tel scrutin, a conclu dans la soirée qu'aucun incident ne lui avait été signalé, ni à Conakry ni dans les régions.
Et les chefs des missions d'observation électorale de la Cédéao, de l'Union européenne, de l'Union africaine et du Centre Carter ont salué "l'engagement des électeurs guinéens qui se sont rendus nombreux aux urnes pour déterminer dans la paix et la sérénité le futur" du pays.
"En 50 ans, c'est la première fois que la Guinée va à des élections libres et transparentes", avait auparavant résumé l'ex-général putschiste Sékouba Konaté, président de la "transition" depuis six mois.
L'officier s'est dit fier d'avoir tenu "parole", lui qui s'était engagé le 15 janvier à mener le pays vers une élection, sans qu'aucun militaire ni dirigeant sortant ne soit candidat.
Dans les quartiers populaires de Conakry, une foule enthousiaste mais disciplinée a envahi très tôt les bureaux de vote. "C'est le deuxième plus beau jour de ma vie après celui de mon mariage!", assurait Abdoul Barry, 55 ans, imaginant déjà qu'un président civil apporterait "la liberté, la démocratie, le développement et un mieux être, quoi!".
Puis, à la mi-journée, le président de la Céni, Ben Sékou Sylla, a salué "l'engouement" des électeurs et assuré que le scrutin "se passait bien", en dépit de "quelques manques de matériels et autres".
Dans la ville de Siguiri (nord-est), un enseignant, Amara Camara, a conclu avec enthousiasme: "Il y avait beaucoup de monde pour le vote, les gens sympathisaient entre adversaires politiques et les bureaux ont fermé dans l'allégresse".
Dans ce scrutin très ouvert, trois candidats sont donnés favoris : un opposant à tous les régimes depuis l'indépendance, Alpha Condé, ainsi que les anciens Premiers ministres Sidya Touré (1996-1999) et Cellou Dalein Diallo (2004-2006). Ce dernier a déclaré qu'il faudrait "respecter le choix des urnes, quel qu'il soit" et a jugé que l'élection se déroulait "dans la transparence souhaitée".
Les résultats provisoires ne devraient pas être connus avant mercredi et la proclamation des résultats définitifs est prévue dans les huit jours.
Un second tour sera organisé le 18 juillet si aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue.
Pendant la campagne, les Guinéens ont exprimé un immense appétit de justice sociale. Leur pays, premier exportateur mondial de bauxite, dispose de richesses minières considérables mais la moitié de sa population de 10 millions d'habitants vit encore en dessous du seuil de pauvreté.
Le pays reste aussi traumatisé par le massacre du 28 septembre 2009, quand des militaires ont tué au moins 156 personnes et violé des dizaines de femmes, au cours d'un rassemblement politique de l'opposition.
Depuis 1958, la Guinée indépendante avait d'abord connu les 26 ans de règne du "président à vie" Ahmed Sékou Touré (1958-1984), durant lesquels au moins 50.000 personnes avaient été tuées ou avaient disparu selon Amnesty international. Puis Lansana Conté s'était imposé pour 24 années de régime militaire autoritaire (1984-2008).
Enfin, à la mort de Conté, fin 2008, des officiers putschistes conduits par le capitaine Moussa Dadis Camara avaient promis de faire le bonheur du "bas peuple", avant d'enfoncer le pays dans le marasme et la désolation.

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Burundi - Les élections présidentielles burundaises "sous contrôle"

(RTL.be 28/06/2010)
Les élections présidentielles ont débuté lundi matin au Burundi, où la situation était "sous contrôle" selon la police après plusieurs semaines de violences. Les six candidats de l'opposition se sont retirés lundi; le président sortant, Pierre Nkurunziza, reste donc le seul candidat en lice.
Les candidats de l'opposition ne veulent plus participer aux élections après le dépôt de diverses plaintes pour manipulation et fraude lors des élections locales de fin mai.
Un des candidats a, en outre, disparu depuis quelques jours. Après s'être retirée, l'opposition a créé une alliance de partis. Mais celle-ci ne peut pas tenir d'assemblées, a indiqué le ministère des Affaires intérieures à Bujumbura. Présent à Ngozi, Georges Dallemagne, député à la Chambre des représentants en Belgique, a rapporté à l'agence Belga que "les opérations de vote étaient en cours depuis 6h00 dans le calme malgré les nombreux incidents des jours précédents".
"La situation est sous contrôle. L'armée et la police sont en train d'assurer conjointement la sécurité", a affirmé lundi à la presse le ministre de la sécurité publique Alain Guillaume Bunyoni. "Nous déplorons seulement le jet de trois grenades à Bujumbura", qui n'ont pas fait de victime, a-t-il ajouté. 3,5 millions d'électeurs - sur une population totale estimée à 8,5 millions de personnes - sont appelés à voter lundi jusque 16h00 locales Le Burundi est indépendant depuis 45 ans. Depuis, il connaît une guerre civile sanglante et trois présidents ont déjà été assassinés. (MDP)

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Les Obsèques de Floribert CHEBEYA (RTL-TVI | 26 juin 2010 | JT de 19h00)

R.D.C. - Obsèques de Floribert Chebeya

(BBC Afrique 28/06/2010)
Près d'un millier de personnes rassemblées dans un stade de Kinshasa, dont des diplomates, ont rendu samedi un dernier hommage au militant congolais des droits de l'Homme Floribert Chebeya, retrouvé mort dans sa voiture le 2 juin.
Dépôts de gerbes de fleurs, témoignages, danses et chants traditionnels ont marqué le début de la cérémonie funèbre du président de l'ONG la Voix des sans-voix (VSV), en présence de membres du gouvernement congolais, dont les ministre de la Justice et du Budget.
Une messe a été ensuite célébrée en la cathédrale de Notre Dame du Congo
Vendredi plus de 500 personnes ont assisté à la levée du corps du militant congolais des droits de l'Homme Floribert Chebeya.
Son cercueil avait été transporté de l'hôpital général dans une ambulance jusqu'au stade vélodrome de Kitambo où la dépouille a été exposée jusqu'à samedi
Autour de la veuve, des enfants et membres de la famille de Floribert Chebeya, plusieurs centainens de personnes étaient présentes.
Le cortège s'est dirigé ensuite vers le cimetière de Benseke dans la banlieue de la capitale.
Un long cortège de plusieurs dizaines de voitures a ensuite suivi l'ambulance dans une lente procession, jusqu'au domicile de M. Chebeya, vêtu d'un costume et ganté, visible à travers des ouvertures en verre du cercueil.
Des policiers anti-émeutes étaient déployés tout au long de la procession qui s'est déroulée dans le calme.
En avant du cortège se trouvait une banderole sur laquelle on pouvait lire: "La société civile congolaise: nous réclamons une enquête indépendante, crédible et transparente".
Floribert Chebeya, 47 ans, avait disparu le 1er juin avec son chauffeur Fidèle Bazana, après s'être rendus à l'inspection générale de la police.
Le président de l'ONG la Voix des sans-voix (VSV) avait un rendez-vous, qui n'a pas eu lieu, avec le chef de la police, John Numbi.
Il a été retrouvé mort le lendemain à l'arrière de sa voiture, les mains liées dans le dos, sur une route en périphérie de Kinshasa.
Le corps de son chauffeur n'a jusqu'ici pas été retrouvé.
Selon l'avocat de la Voix des sans voix, Floribert Chebeya préparait une plainte (qui a été déposée devant la justice belge le 5 juin) contre l'inspecteur général de la police, le général John Numbi et le général Denis Kalume, ancien ministre de l'intérieur.
Floribert Chebeya tenait les deux hommes pour responsables de la répression de 2007 et 2008 dans le Bas-Congo, qui avait fait plus de 300 morts.
Le meurtre de Floribert Chebeya a suscité une vive émotion en RDC où il était très respecté, et de nombreuses réactions également à l'étranger.
Une dizaine de policiers ont été arrêtés et le général Numbi a été suspendu dans le cadre de l'enquête, confiée depuis peu à la justice militaire.
Mais les causes de la mort et les circonstances du meurtre du militant restent encore inconnues.
On attend les résultats de l'autopsie à laquelle participent des médecins légistes néerlandais.

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Guinée - Sékouba Konaté: "Cette élection est une victoire collective"


(Jeune Afrique Web 28/06/2010)
Le président de la transition guinéenne, le général Sékouba Konaté, a livré à jeuneafrique.com ses impressions et sa vision du scrutin présidentiel du 27 juin, quelques heures à peine après avoir lui-même voté.
Comme ses compatriotes, le président par intérim de la Guinée, le Général Sékouba Konaté, a voté le 27 juin au cours d'une élection historique. Après avoir accompli son « devoir de citoyen », il a accordé dans l’après-midi un entretien exclusif à jeuneafrique.com.
Dimanche 27 juin, le général Sékouba Konaté est resté une partie de l’après-midi devant son écran de télévision, dans sa résidence privée de Taouyah, en compagnie de quelques proches. Alors que des milliers de Guinéens faisaient encore la queue devant les centres de vote (plus de 8 000 à travers le pays), il zappait entre les chaines d’information.
Attentif à tous les commentaires des journalistes, des candidats et surtout des populations, c’est à peine s’il se laissait distraire par les apparitions de soldats enthousiastes venus le remercier de leur avoir permis de voter en exhibant un index taché d’encre noire indélébile, preuve de leur devoir accompli. « Général, tout ça, c’est grâce à vous. Vous resterez dans l’histoire ! »
« Vous avez tenu parole : nous sommes fiers et heureux d’avoir voté aujourd’hui »… Bénédictions et compliments fusent. Le « Tigre » (surnom provenant de son ardeur au combat) est plutôt détendu. Lui-même a voté, à midi, au palais Sékoutoureya, en même temps que plusieurs autres officiers.
Jeuneafrique.com : Ce 27 juin, comme beaucoup de vos compatriotes, vous avez voté. Que représente pour vous ce geste ?
Général Sékouba Konaté : Ce geste est celui d’un citoyen et d’un patriote. Je n’avais jamais voté auparavant. C’est une élection libre. C’était donc important que je vote.
Les militaires se sont massivement rendus aux urnes. Comment expliquez-vous leur engouement ?
Ils ont compris le sens de la démocratie. C’est aussi une garantie de leur engagement à respecter les futures institutions. Ils savent que la Guinée doit passer à autre chose.
Les résultats tomberont dans les prochains jours. Quel comportement attendez-vous des populations et des candidats ?
Je leur demande de respecter le verdit des urnes et de veiller à préserver la paix dans notre pays qui a déjà connu trop de martyrs.
Lors de la rencontre du 26 juin avec les 24 candidats à la présidentielle, vous avez-dit que vous ne vouliez pas de guerre fratricide. Ce risque est-il réel ?
Les leaders se sont battus pour la démocratie. Nous sommes tous des Guinéens. Nous sommes ensemble. La paix est essentielle.
Lorsque vous vous êtes engagé le 15 janvier 2010, à Ouagadougou à organiser des élections, beaucoup n’y ont pas cru. Vous venez donc de remporter une victoire…
A Ouagadougou, je considère qu’on m’a confié une mission, mais c’est la CENI (Commission nationale électorale indépendante) qui a proposé la date et qui a organisé ces élections. Moi je n’ai fait que suivre. C’est donc une victoire pour la CENI, pour le gouvernement de transition et pour moi-même. C’est une victoire collective.
Vous n’en tirez aucune gloire personnelle ?
Je suis fier, mais je suis quelqu’un de modeste. C’est mon éducation. Et je suis musulman croyant et pratiquant. C’est ce que ma religion m’enseigne. En plus quand on ne fait pas ce qu’on dit, Dieu n’aime pas ça.
Mais vous avez quand même un sentiment de devoir accompli ?
C’est comme au combat. Quand je suis à trente kilomètres d’une position et qu’on me donne pour mission de me diriger vers cette position, quand j’y arrive c’est que j’ai réussi. C’est la même chose. J’ai agi en soldat.
Que ferez-vous après l’investiture du nouveau président ?
L’homme propose, Dieu dispose.
Par Cécile Sow, envoyée spéciale à Conakry
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R.D.C. - Leterme délivrera un message politique « franc »

(Le Soir 28/06/2010)
Le Premier ministre démissionnaire Yves Leterme aura une discussion « entre quatre yeux » avec son homologue congolais Adolphe Muzito, a indiqué lundi matin le ministre fédéral de la Coopération, Charles Michel.
Invité des ondes de BEL-RTL et de la première chaîne publique flamande, M. Michel a affirmé que cette rencontre en marge des célébrations du cinquantenaire de l’indépendance du Congo serait une occasion d’avoir une discussion « très franche » et de délivrer un « message politique » aux autorités du pays.
La démission récente du gouvernement aujourd’hui en affaires courantes réduit toutefois la possibilité pour lui de délivrer un message politique fort.
Interrogé par la VRT sur le fait que le Roi ne signerait pas le registre de condoléances du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya assassiné début juin à Kinshasa, M. Michel a tenu à relativiser la chose. « L’important, c’est la position officielle de la Belgique qui souligne l’importance des droits de l’homme, des libertés et d’une justice indépendante », a-t-il dit sur la VRT.
Sur BEL-RTL, M. Michel a également souligné l’importance de lutter contre la corruption au Congo. « Il faut encourager tous les efforts des forces positives qui veulent lutter contre corruption », a-t-il commenté, ajoutant dans la foulée que le développement du pays « passera par le respect des droits fondamentaux ».

(belga)
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Burundi - Le président Nkurunziza seul candidat à l’élection de ce lundi

(VOA News 28/06/2010)
Les Burundais se rendent aux urnes ce lundi pour une élection présidentielle un peu particulière, puisque le seul candidat resté en lice est le président sortant, Pierre Nkurunziza. Tous les autres candidats se sont désistés pour protester contre les élections communales du mois dernier qu’ils disent avoir été entachées de fraude.
Les derniers jours de la campagne ont été marqués par des actes de violence. Plusieurs attaques à la grenade ont fait au moins huit morts et une soixantaine de blessés. Et il y a eu une vague d’arrestations dimanche dans les milieux de l’opposition. Six cadres du Mouvement pour la Solidarité et le Développement (MSD), dont la numéro du 2 du parti, Odette Ntahiraja, ont été interpellés au motif qu’ils s’apprêtaient à perturber le scrutin. Alexis Sinduhije, président du Mouvement pour la Solidarité et le Développement, a accusé le parti au pouvoir de chercher à détruire le MSD.

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Congo - Fin des recherches sur les lieux de l'accident de train

(Cyberpresse 28/06/2010)




Les recherches ont pris fin dimanche sur les lieux du déraillement de train survenu le 21 juin au Congo, entre Pointe-Noire (sud) et Brazzaville, qui a fait plus de 50 morts, a annoncé la compagnie qui exploite la ligne ferroviaire.

"Sur le lieu de l'accident, toutes les recherches sont terminées. On n'a pas retrouvé de nouveau corps", a déclaré à l'AFP le directeur général du Chemin de Fer Congo-Océan (CFCO), Joseph Sauveur El Bez.



Le déraillement s'est produit dans la localité de Yanga, à environ 60 km à l'est de Pointe-Noire d'où le train, surchargé, était parti pour Brazzaville.



Selon le patron du CFCO, le déraillement du train a coûté la vie à 56 personnes au total, mais le bilan officiel de 54 morts fourni samedi par le comité de crise mis en place après la catastrophe ne prend en compte que les corps transportés à la morgue de Pointe-Noire.



"Deux corps ont été inhumés aussitôt après l'accident, et les 54 autres vont l'être demain (lundi)", a-t-il précisé, ce qui a été confirmé anonymement par un responsable du comité de crise.







Carte de localisation de l'accident de train survenu dans le sud du Congo, le 20 juin 2010
"Depuis l'accident, aucun blessé n'a trouvé la mort à l'hôpital. Cela dénote d'une bonne organisation médicale et d'une gestion sanitaire qui est remarquable", a-t-il souligné.
Samedi, le responsable de la communication du comité de crise, Michel Mongo, avait affirmé à l'AFP que 90 blessés de l'accident demeuraient hospitalisés, dont 32 étaient dans un état grave et nécessitaient des interventions chirurgicales.
Le Congo a observé dimanche son deuxième jour de deuil en mémoire des défunts de l'accident. Le président congolais Denis Sassou Nguesso et plusieurs autorités du pays sont arrivés à Pointe-Noire où un hommage national sera organisé lundi.
Dans la ville, les drapeaux étaient en berne. Des branches de palmiers étaient visibles à des arbres et poteaux sur les principales artères, signe de deuil dans la tradition congolaise.

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