(L'Observateur Paalga 16/06/2010)
Si Mamadou Tandja était au pouvoir avec le "Tazarché", son pays serait toujours dans une division profonde, et toutes les institutions républicaines travailleraient rien que pour l’accompagner dans sa forfaiture. Pour être à la hauteur de son péché et aller jusqu’au bout de sa logique, il n’a reculé devant rien, pas même devant la détermination de ses compatriotes et celles de la communauté internationale à lui barrer la route.
Pour ne rien arranger, la faim s’est invitée dans ce pays pour ajouter à la misère déjà grande des populations. Heureusement qu’on conjugue désormais son pouvoir au passé : depuis l’intervention de l’armée le 18 février 2010, le pays a pris une bonne direction sous la conduite de Salou Djibo. Aujourd’hui, le pays d’Amani Diori marche à pas assurés et dans la concorde vers la démocratie.
L’une des décisions historiques qui a été humainement saluée est, sans conteste, celle par laquelle le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) s’est engagé à organiser la transition dans un bref délai sans faire acte de candidature aux différentes élections durant la transition.
Contrairement au colonnel "acheveur de chantiers", le chef de la junte a réalisé tout l’intérêt qu’il a à se surpasser, à résister à la tentation de s’accrocher au pouvoir, pour entrer dans l’histoire comme son homologue malien Amadou Toumani Touré l’avait fait avant d’y revenir par le truchement d’élections libres et transparentes.
C’est la raison pour laquelle les choses vont à pas de géant à Niamey et dans le bon sens. Le conseil consultatif, dirigé par Marou Amadou, n’a pas chômé en définissant, entre autres, les critères d’éligibilité.
Avec la mise en place de la Commission nationale indépendante (CENI) lundi dernier, un grand pas vient d’être franchi dans le processus de transition ; présidée par le juge Abderamane Gousmane, cette pièce maîtresse aura la charge de la révision exceptionnelle du fichier électoral et organisera le rendez-vous du même nom qui se tiendra en octobre 2010 avec le référendum constitutionnel, ensuite suivront les élections locales et la présidentielle en décembre prochain.
Jusque-là, les hommes en treillis ont tenu parole. C’est ce qui leur a du reste valu la sympathie de la communauté internationale.
Principal bailleur de fonds du pays avec 470 millions d’euros inscrits au titre du 10e FED (Fonds européen de développement), l’Union européenne a eu une oreille attentive face au plaidoyer du premier ministre Mahamadou Danda lundi dernier à Bruxelles, en faveur de la reprise de la coopération. Croisons les doigts pour que le processus soit conduit à son terme pour que de nouveau, le pays ait des institutions fortes.
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