Libreville, 13 juin (Infosgabon) – L’actuelle opposition politique au pouvoir ne compte à l’Assemblée nationale que quelques députés, qui ne peuvent guère influencer le vote des lois permettant au gouvernement de l’Emergence de mettre en musique son programme de gouvernement. Ce n’est pas l’arrivée de Jean Eyeghé Ndong et André Mba Obame, deux députés de l’opposition, qui va changer la donne. Ce que l’on ne peut comprendre, c’est cet acharnement qu’on a observé contre le PDG. Encore que là, l’on peut dire que c’est de bonnes guerres. Mais ne fallait-il pas s’organiser autrement pour séduire l’électorat ? C’est un programme cohérent qu’il fallaitt proposer aux électeurs, à l’image de ce que l’on a fait tout au long de sa vie.
Pour les compatriotes de l’opposition, les partielles du 6 juin 2010 était une opportunité qui leur a été offerte pour verser leur venin contre le Président de la République, le PDG et les alliés de ce parti. L’opposition a mis le bilan du gouvernement actuel en vedette. Ils ont évoqué l’appréciation de l’action gouvernementale, sachant très bien qu’en huit mois d’exercice du pouvoir, nul ne peut parler d’un quelconque bilan. Il est en effet quasi impossible de remettre de l’ordre aussi facilement dans les affaires de l’Etat, lorsque l’on sait dans quelle condition le défunt Président Omar Bongo Ondimba a laissé ce pays.
Tout le monde reconnaît que depuis 2000, le défunt chef de l’Etat ne gouvernait plus. Ce sont plutôt ces compatriotes, se réclamant aujourd’hui de l’opposition, qui ont fait leurs plus beaux jours en cette période. Les privatisations des sociétés d’Etat, la création des lycées, le système «tur over» à l’Education nationale, les scrutins à un tour, le non cumul des mandats électifs et même le vote des Forces de défense et de sécurité un jour avant le scrutin, la géopolitique au rabais, sont là quelques actes que ce groupuscule d’opportunistes a conseillé au Président Omar Bongo Ondimba. Ceci dans le dessein de préparer leur accession au pouvoir suprême.
Surpris par les résultats de la présidentielle, ils ont basculé dans l’opposition pour crier au loup. Les voilà, à l’occasion de cette partielle devenus des saints (Saint Zacharie, Saint Casimir, Saint André, Sainte Paulette, Saint Jean) des immaculés, sans aucune faute qu’ils sont devenus. Ils ont tenté de tromper ce peuple qui les a rejetés aux orties. Pour l’honneur ils ont tenté de se faire une virginité auprès des électeurs. Dans tous les cas, à notre avis, c’est peine perdue, même si dans les provinces de l’Estuaire et du Woleu Ntem, André Mba Obame avait fait ses meilleurs scores à la dernière présidentielle, c’était tout simplement parce qu’il y avait justement les nombreuses voix du RPG. Cette fois-ci, sans le soutien de ce parti, on a vu le cote de Mba Obame en baisse dans les deux provinces jusqu’à perdre le siège de Ntoum dans le département du Komo Mondah où Casimir Oyé Mba a été écrasé par son neveu Julien Nkoghé Békalé. Mba Obame lui-même « le Président de l’Union National », en perte de vitesse, puisque l’on s’attendait à ce qu’il fasse 98% pour ne pas dire 100% à Medouneu, mais n’a réalisé que 66%.
Donc, il fallait une campagne digne et sans verser l’injure et la provocation. Zacharie Myboto, qui sait mieux que quiconque, le sens de gouverner, attendra d’être élu en 2016. Il aura alors 79 ans. Le Président Ali est un jeune président qui a tout son temps pour gouverner autrement ce pays. Les sept ans lui permettront assurément de faire du Gabon un pays émergent. Il a deux ans pour connaître le sujet, quatre ans pour exécuter son programme et un an pour e défendre devant les électeurs afin d’être réélu pour un deuxième mandat. Alors pour l’heure, les dés sont jetés…
FIN/INFOSGABON/PK/2010
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