(Cyberpresse 16/06/2010)
YAOUNDE — Le procès des trois journalistes et de l'enseignant camerounais inculpés après un débat télévisé en 2008 a été renvoyé pour la 6e fois mercredi, la prochaine audience étant prévue le 22 juin, a appris l'AFP auprès d'un des accusés.
"L'audience (de mercredi) n'a pas duré longtemps et le délibéré a été prorogé au 22 juin en raison de l'indisponibilité d'un membre de la collégialité (de juges) qui est en congé", a affirmé l'enseignant d'université Aboya Manassé.
"Ça (les multiples renvois) devient lassant. Nous espérons que la procédure va évoluer un jour", a-t-il ajouté.
Il s'agit du 6e ajournement depuis l'ouverture du procès en janvier.
M. Aboya et le journaliste indépendant Alex Gustave Azebaze, ainsi que ses confrères Thierry Ngogang de la chaîne de télévision privée STV2 et Anani Rabier Bindji de la télévision privée Canal2 International sont poursuivis par la justice pour avoir "relaté publiquement une procédure judiciaire non encore définitivement jugée" et "révélé sans autorisation un fait confidentiel", selon les termes de leur citation à comparaître.
Le 1er juin 2008 ils avaient animé ou participé à un débat sur STV2 consacré à l'opération "Epervier" de lutte contre la corruption lancée fin 2004 par les autorités. Ils avaient parlé "preuves à l'appui, de la justice à double vitesse" de cette opération, selon le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC).
Mi-janvier, un autre journaliste ayant participé au débat télévisé, Jean Marc Soboth, a fui le Cameroun, se disant victime de menaces pour avoir "condamné publiquement la procédure engagée contre" ses confrères, selon la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Depuis, il vit au Canada, de sources concordantes.
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