L’élection présidentielle au Togo, initialement prévue pour le 28 février, a été reportée au 4 mars à la demande de l'opposition, selon un décret présidentiel lu jeudi soir à la télévision nationale. "La date de l’élection présidentielle est fixée au jeudi 4 mars. Les bureaux de vote sont ouverts de 7H à 17H sur toute l’étendue du territoire national", est-il écrit dans le décret.
Ce report s'est fait à la demande de l’opposition dans une discussion mardi à Ouagadougou (Burkina Faso) avec le président Blaise Compaoré, facilitateur du dialogue intertogolais, précise le décret.
"Dans le souci de la recherche permanente du consensus et du maintien d’un climat apaisé durant le processus électoral, le chef de l’Etat (Faure Gnassingbé), après concertation avec le M. Compaoré, a décidé en conseil des ministres le report de la date de la prochaine élection", précise le texte. L’ouverture de la campagne électorale, fixée au 13 février, est également repoussée au mardi 16 février. La campagne prendra fin le 2 mars à minuit.
Des émissaires de l'Union des forces de changement (UFC) de Gilchrist Olympio et le Comité d'action pour le renouveau (CAR) de l'ancien Premier ministre Me Yawovi Agboyigbo - les deux poids lourds de l'opposition togolaise - et ceux du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir) ont été reçus par M. Gnassingbé.
L’UFC et le CAR avaient demandé le report de scrutin au 7 mars, afin de reprendre l’opération de révision des listes électorales. Ces partis politiques dénoncent depuis plusieurs jours une "mauvaise" révision des listes électorales.
L'opposition réclame également l'authentification des bulletins de vote, la suppression du vote par anticipation et un "meilleur encadrement" des votes par procuration.
Au total, sept candidats, dont l’actuel président Faure Gnassingbé - fils du général Gnassingbé Eyadéma, mort en 2005 après 38 ans de règne - et deux anciens Premiers ministres, Yawovi Agboyibo et Agbéyomé Kodjo, sont en lice pour ce scrutin. Pour la première fois, une femme est candidate : Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA, opposition) de Léopold Gnininvi.
Publié le 12-02-2010 Source : portalangop.co.ao Auteur : portalangop.co.ao
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