(BBC Afrique 09/03/2013)
Uhuru Kenyatta a donc été élu le 4e président du Kenya.
Celui qui était jusque-là vice-premier ministre va donc diriger le pays pendant
les 5 ans à venir.
Après la proclamation officielle des résultats par le
président de la commission électorale, qui le donnent vainqueur avec 50,03 des
suffrages, avec une participation record de 85,9 pc, Uhuru Kenyatta a
déclaré:
"Mes chers compatriotes, nous vivons aujourd'hui une grande
victoire de la démocratie. C'est un triomphe pour la paix, un triomphe pour
notre nation. En dépitde nombreuses réserves dans le monde, nous avons fait
preuve d'un degré de maturité qui a dépassé toute attente. Nous nous sommes
rendus en masse aux urnes dans le calme. Il n'y a eu aucun trouble et les lois
ont été respectées".
Uhuru Kenyatta est l'héritier d'une des familles les
plus influentes du Kenya.
Il était pourtant pourtant parti à la recherche
des voix des électeurs avec un handicap, car il est poursuivi par la Cour pénale
internationale qui l'accuse de crimes contre l'Humanité lors de la crise après
la proclamation des résultats de la présidentielle en décembre 2007.
Les
violences inter-communautaires avaient causé la mort de 3.000 personnes et fait
plusieurs centaines de milliers de déplacés.
L'Union européenne et les
Etats-Unis ont félicité les Kényans pour leur vote pacifique et appelé les deux
parties à régler leurs différends dans le calme, via les procédures prévues par
la Constitution.
Une situation inéditeA 52 ans, Uhuru Muigaï Kenyatta a
su transformer son premier essai à la fonction présidentielle un coup de
maître.
Son co-listier William Ruto est lui aussi poursuivi pour les
mêmes faits par la Cour pénale internationale de La Haye.
Uhuru Kenyatta
est d'abord connu comme le fils du père de l'indépendance du Kenya, Jomo
Kenyatta qui a dirigé le pays de 1964 à 1978.
Mais les commentateurs se
demandent comment il pourra réussir à gouverner sereinement le pays sans penser
a son procès à la Haye.
M. Kenyatta est le premier inculpé de la CPI à
devenir chef de l'Etat.
Dans une référence apparente à cette situation
politique et juridique inédite, M. Kenyatta a assuré que son pays "continuera de
coopérer avec toutes les Etats et institutions internationales, conformément à
(ses) obligations".
M. Kenyatta a déjà assuré qu'il ne se déroberait pas
à ses obligations devant la CPI même en cas d'élection.
Son procès doit
s'ouvrir le 9 juillet et pourrait durer au moins deux ans.
Uhuru qui
signifie liberté en swahili "langue nationale du Kenya appartient à l'ethnie
majoritaire des kikuyu qui domine la vie politique et économique depuis
l'independance en décembre 1963.
L'un des défis majeurs du nouveau
président sera notamment d'apaiser les tensions avec l'ethnie des Luos à
laquelle appartient le premier minstre Raïla Odinga qui se présentait pour la
troisième fois.
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