mardi 5 mars 2013

Centrafrique : sept localités encore sous contrôle des rebelles de Séléka (porte-parole)

(Xinhuanet 05/03/2013) Après leur retrait de Damara (90 km au Nord de Bangui) dimanche, sept localités restent sous contrôle de la coalition rebelle centrafricaine Séléka, qui a pris les armes en décembre pour pouvoir renverser le régime du président François Bozizé avant de signer avec lui des accords de paix le 11 janvier à Libreville au Gabon, sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale.
Répartis entre le Nord, le Centre et l'Est de la République centrafricaine (RCA), ces localités sont : Kaga-Bandoro, Sibut, Alindao, Ndélé, Bria, Bambari et Soamoandja, a confié lundi à Xinhua, le colonel Michel Narkoyo, l'un de porte-parole militaires de l'alliance rebelle qui a révélé des divisions en son sein depuis la formation du gouvernement d'union nationale du 3 février dirigé par l'opposant Nicolas Tiangaye.
Ces divisions sont, pour l'essentiel, dues à l'opposition manifestée par une partie de Séléka au cantonnement des rebelles en vue de leur désarmement, qui pose comme conditions préalables le départ des troupes sud-africaines et ougandaises alliées du pouvoir de François Bozizé, puis la libération des prisonniers politiques en marge de la crise.
La rébellion a occupé une partie du territoire centrafricain lors de son avancée vers Bangui, qui a été épargnée grâce au déploiement d'une force d'interposition de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC, à laquelle la RCA appartient) qui a instauré une ligne rouge à Damara, à quelque 90 km de la capitale.
"On s'est retiré de Damara. Maintenant, on occupe les sept villes que j'ai énumérées", a souligné le colonel Narkoyo, au lendemain du lancement de l'opération de cantonnement des rebelles lors d'une cérémonie présidée par le Premier ministre Nicolas Tiangaye dimanche à Kaga-Bandoro.
Selon lui, 1.800 hommes qui font partie des troupes de Séléka retirées de Damara, se sont regroupés à Sibut, où ils attendent l'identification qui permettra de déterminer le nombre exact de combattants rebelles qui devront être désarmés, à en croire des sources officielles à Bangui.
Le désarmement, qui vise à pacifier la RCA, un pays sans cesse en proie aux rébellions et aux coups d'Etat, devra s'étendre à tous les mouvements rebelles actifs dans ce pays d'Afrique centrale, fait savoir le ministre de la Communication, Christophe Gazam Betty.


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