(Xinhuanet 05/03/2013) Après leur retrait de Damara (90 km au Nord de Bangui)
dimanche, sept localités restent sous contrôle de la coalition rebelle
centrafricaine Séléka, qui a pris les armes en décembre pour pouvoir renverser
le régime du président François Bozizé avant de signer avec lui des accords de
paix le 11 janvier à Libreville au Gabon, sous la pression des dirigeants
d'Afrique centrale.
Répartis entre le Nord, le Centre et l'Est de la
République centrafricaine (RCA), ces localités sont : Kaga-Bandoro, Sibut,
Alindao, Ndélé, Bria, Bambari et Soamoandja, a confié lundi à Xinhua, le colonel
Michel Narkoyo, l'un de porte-parole militaires de l'alliance rebelle qui a
révélé des divisions en son sein depuis la formation du gouvernement d'union
nationale du 3 février dirigé par l'opposant Nicolas Tiangaye.
Ces
divisions sont, pour l'essentiel, dues à l'opposition manifestée par une partie
de Séléka au cantonnement des rebelles en vue de leur désarmement, qui pose
comme conditions préalables le départ des troupes sud-africaines et ougandaises
alliées du pouvoir de François Bozizé, puis la libération des prisonniers
politiques en marge de la crise.
La rébellion a occupé une partie du
territoire centrafricain lors de son avancée vers Bangui, qui a été épargnée
grâce au déploiement d'une force d'interposition de la Communauté économique des
Etats de l'Afrique centrale (CEEAC, à laquelle la RCA appartient) qui a instauré
une ligne rouge à Damara, à quelque 90 km de la capitale.
"On s'est
retiré de Damara. Maintenant, on occupe les sept villes que j'ai énumérées", a
souligné le colonel Narkoyo, au lendemain du lancement de l'opération de
cantonnement des rebelles lors d'une cérémonie présidée par le Premier ministre
Nicolas Tiangaye dimanche à Kaga-Bandoro.
Selon lui, 1.800 hommes qui
font partie des troupes de Séléka retirées de Damara, se sont regroupés à Sibut,
où ils attendent l'identification qui permettra de déterminer le nombre exact de
combattants rebelles qui devront être désarmés, à en croire des sources
officielles à Bangui.
Le désarmement, qui vise à pacifier la RCA, un pays
sans cesse en proie aux rébellions et aux coups d'Etat, devra s'étendre à tous
les mouvements rebelles actifs dans ce pays d'Afrique centrale, fait savoir le
ministre de la Communication, Christophe Gazam Betty.
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