(20 minutes 16/01/2013)
«Détruire» les terroristes et permettre au Mali de reprendre
le contrôle de son territoire. Au cinquième jour de l'offensive franco-malienne
contre les djihadistes du nord du Mali, François Hollande a clarifié les trois
objectifs de l'opération Serval. «D'abord, arrêter l'agression terroriste. (…)
Ensuite, sécuriser Bamako, où nous avons plusieurs milliers de ressortissants.
Enfin, permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale», a résumé le
chef de l'Etat, plus martial qu'il y a quelques jours.
Sur le terrain,
les frappes se sont intensifiées. «Lundi enfin, la nuit dernière, et encore au
moment où je vous parle, nous poursuivons les frappes aériennes en zone de
contact (…), pendant que se poursuit le renforcement terrestre sur la capitale»,
a déclaré le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Une cinquantaine
de sorties depuis vendredi
La ville stratégique de Konna serait toujours
entre les mains des islamistes, alors qu'une source militaire malienne affirmait
samedi que les djihadistes avaient été repoussés de cette voie d'accès vers
Bamako, la capitale. Pourtant, l'armée française se déploie. Les huit Mirage
opérant du Tchad, les Rafale basés en France, mais aussi les hélicoptères de
combat, ont effectué une cinquantaine de sorties depuis vendredi, selon le chef
d'état-major des forces armées, l'amiral Edouard Guillaud.
Mardi, en fin
d'après-midi, une trentaine de blindés légers français ont quitté Bamako vers le
nord du pays. Dans les jours à venir, le contingent affecté à cette opération
devrait se renforcer et passer de 1.700 soldats (800 sur le territoire malien) à
environ 2.500. L'intervention pourrait durer «de longues semaines», a prévenu le
ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
L'Union européenne
discrète
Pour le moment, la France et le Mali restent isolés sur le
terrain. Les premiers éléments d'une force ouest-africaine devraient être
déployés dans un délai d'une semaine, alors que l'Union européenne se montre
trop discrète, selon Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement,
qui évoque des «absences un peu regrettables», sans citer de pays. En France, le
Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a rendu, mardi aux Invalides à Paris, un
hommage à Damien Boiteux, premier «mort pour la France» au Mali. «Damien
Boiteux, qui va être enterré samedi, a vu son nom donné déjà à deux garçons dans
le nord du Mali», a indiqué le ministre des Affaires étrangères malien, Tiéman
Hubert Coulibaly.
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Matthieu Goar
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