(Xinhuanet 16/01/2013)
ANTANANARIVO -- Le président de la transition malgache Andry
Rajoelina a confirmé mardi soir sa non candidature à la prochaine élection
présidentielle qui devrait être tenue le 8 mai prochain.
"J'ai pris cette
décision après avoir murement réfléchi et consulté mes proches collaborateurs.
Je tiens ma parole que j'ai donné le 12 mai 2010, de ne pas être candidat à
l'élection présidentielle et je serai ici pour terminer la transition et
transmettrais par la suite le pouvoir au prochain président élu", a-t-il affirmé
dans un discours à la nation.
"Je soutiens la souveraineté de Madagascar
et la liberté du peuple malgache de choisir ses propres dirigeants, la liberté
de décider et de trancher sur l'avenir du pays", a-t-il martelé.
"Nous
visons l'avenir de Madagascar, ce qui est mieux pour la population malgache et
nous sommes conscients de l'avenir de notre pays, c'est pour cela que j'ai pris
cette décision", a-t-il continué.
Il a ainsi transmis ses souhaits aux
prétendants à la course à la magistrature suprême et celui qui le
succédera.
Le président de la transition a par ailleurs suggéré que les
élections législatives passent avant l'élection présidentielle pour une
meilleure gestion de la vie du pays, et ce entre le mois de mai et le mois de
juillet de cette année.
Rajoelina a ainsi suivi les sollicitations de la
Communauté Internationale dont la Communauté de Développement de l'Afrique
Australe (SADC), qui invite les deux protagonistes de la crise, l' ancien
président malgache Marc Ravalomanana et Rajoelina, à ne pas se présenter aux
prochaines élections générales en tant que voie à suivre pour résoudre cette
crise.
Le 11 décembre dernier, Ravalomanana a déclaré renoncé à sa
candidature à la présidentielle et à n'importe quelle position dans les
élections présidentielles de l'année 2013 si c'est la voie à suivre pour sortir
de l'impasse politique dans son pays.
Agé de 38 ans, Rajoelina, ancien
maire d'Antananarivo, capitale malgache, a pris le pouvoir en février 2009 suite
à une vague de manifestations populaires qu'il a déclenchée, manifestations qui
ont obligé le président de l'époque Marc Ralomanana à démissionner et à quitter
le pays. Le pays souffre depuis lors de cette crise politique comme le nouveau
régime, qui n'est pas né des élections, n'a obtenu la reconnaissance de la
communauté internationale.
Une feuille de route de sortie de crise a été
concoctée par la SADC en janvier 2011 et signée par onze politiques malgaches le
17 septembre 2011 et constitue le document cadre de sortie de crise malgache
débuté à la fin 2008.
Plusieurs articles de cette feuille de route ont
été réalisés dont la mise en place des différentes institutions de la
transition. Toutefois, quelques articles créent encore des polémiques au sein du
microcosme politique dont le retour sans condition au pays des exilés politiques
incluant Ravalomanana dans l'article 20 de la feuille de
route.
Ravalomanana, tout en renonçant à sa candidature a toutefois
affirmé son intention de retourner dans son pays natal afin d'y " rechercher la
paix et travailler de concert avec le peuple malgache dans la reconstruction et
la reconstruction du pays".
Cette feuille de route stipule dans son
article 43 qu'en cas de graves violations de cette feuille de route, les
partenaires examineront la possibilité de prendre des sanctions contre les
auteurs de ces violations, qu'ils soient ou non signataires de ce document
cadre.
Dans l'article 42, la feuille de route indique que les partenaires
internationaux examineront la possibilité de reprendre leur aide et coopération
au développement, humanitaire, financier et économique.
Selon un
calendrier établi par la Commission électorale Nationale Indépendante pour la
transition (CENIT) en août dernier, le premier tour de la présidentielle se
tiendra le 8 mai 2013, le second tour le 3 juillet 2013, en simultané avec les
élections législatives, et la municipaux le 23 octobre 2013.
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