lundi 25 février 2013

La Société générale de banque quitte la Guinée équatoriale

(Les Afriques 25/02/2013) Le groupe français se retire de la Guinée équatoriale en vendant les actions qu’il détenait dans cette banque qui constitue le deuxième plus important marché du pays.
Exit la Société générale de banques en Guinée équatoriale (Sgbge). Le groupe français qui y opérait depuis des années, où il détenait 52 % des actions de cette filiale locale, a décidé de plier ses bagages. Un retrait qui intervient après la vente de 77 % des parts que la firme française détenait dans la National societe generale bank (Nsgb), une banque d’affaire égyptienne, pour près de 2 milliards de dollar. Pour l’instant, difficile de savoir les raisons exactes qui ont poussé le groupe français à se retirer de l’actionnariat majoritaire alors que cette banque occupe le deuxième rang en terme de total de bilan et l’une des premières en terme de dépôts et de crédits. Toutefois, de fiables sources font états de « mouvements de fonds et de dépôts suspects ».
Plusieurs banques internationales et africaines seraient intéressées par la reprise de la Sgbge, même selon toute vraisemblance, c’est une banque marocaine qui serait en pool position. Il pourrait s’agir de Attijariwafa Bank, la première banque du royaume chérifien qui attend un agrément depuis quelque temps pour s’implanter en Guinée équatoriale pourrait ainsi confirmer son implantation en Afrique centrale, après le rachat il y a moins de deux ans de la Société camerounaise de banque-Crédit Lyonnais (SCB-CL). De même, il n’est pas exclut que Oragroup, holding du réseau Orabank, qui a acquis le groupe ouest-africain BRS en 2012 soit également sur la piste pour reprendre les actions de la Sgbge.
Deuxième marché en Guinée équatoriale après Ccei Bank Guinée équatoriale, filiale du groupe camerounais Afriland First Group, la Sgbge a réalisé un total de bilan de 574 millions de dollars en 2011. Cette banque qui concentre 24 % des dépôts, occupe le troisième rang en terme de crédits octroyés. Le nouvel acquéreur qui deviendra actionnaire majoritaire devra trouver un accord avec l’Etat équato-guinéen qui détient 30 % des actions, surtout que pour les autorités locales, il ne fait l’ombre d’aucun doute que « cette banque se porte bien ».


Achille Mbog Pibasso, Douala

© Copyright Les Afriques

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire