mardi 19 février 2013

Immobilier : le marché africain ne connaît pas la crise

Selon l’étude Knight Frank « Africa Report 2013 », l’expansion ininterrompue du continent africain depuis dix ans a provoqué un bond de la demande en immeubles de qualité, tant dans le résidentiel que dans l’immobilier d’entreprise.
Le PIB du Continent a augmenté de 5% par an depuis 2002. Cette croissance forte est pérenne et va contribuer à l’élévation du niveau de vie, en particulier dans les zones urbaines à forte démographie.
Les méga cités du Continent, telles que Lagos, Nairobi, Lusaka, Accra, et Dar es Salaam agissent comme autant de moteurs de développement et suscitent de ce fait l’intérêt des investisseurs, des promoteurs et de leurs clients utilisateurs.
En matière de commerce, l’élévation du niveau de vie et l’exigence accrue des consommateurs contribuent à l’ouverture de boutiques modernes et de centres commerciaux bâtis sur le modèle occidental. Ces dernières années, dans des pays comme la Zambie, le Ghana, le Kenya ou encore le Nigeria, les principales grandes villes ont vu s’inaugurer des centres commerciaux modernes. La mise en chantiers de surfaces marchandes toujours plus grandes est à prévoir. En effet, la demande en la matière est permanente. Elle est alimentée aussi bien par les grandes enseignes internationales que par les chaînes sud-africaines qui cherchent à s’étendre hors de leurs frontières.
En immobilier de bureaux, beaucoup de villes pâtissent d’une insuffisance de superficies adaptées aux attentes des sociétés internationales. Cette pénurie a fait bondir les loyers, notamment dans les villes où la demande provient des entreprises gazières et pétrolières. De fait, les loyers des immeubles haut de gamme à Luanda (Angola) et Lagos (Nigeria) figurent parmi les plus élevés du monde. A Luanda, les prix sont revenus l’an dernier à des niveaux plus raisonnables, grâce à plusieurs livraisons d’immeubles neufs. Il n’en demeure pas moins que les loyers Prime restent très hauts puisqu’il faut compter mensuellement 150 dollars américains par mètre carré. C’est un niveau bien supérieur aux tarifs pratiqués à Londres, New-York et Hong-Kong, villes pourtant les plus chères du monde en immobilier de bureaux.
Longtemps, les sociétés de la finance et du pétrole ont été les principales utilisatrices de bureaux en Afrique. Elles sont rattrapées par quantités d’autres entreprises, à la faveur de la diversification économique. Le boom technologique ouvre de nouvelles perspectives. Un nombre croissant d’acteurs des télécoms s’installent en Afrique. Des pôles technologiques s’ouvrent et se développent, à l’image de la « Silicon Savannah », à Nairobi, ou du « Silicon lagoon » à Lagos.
Le marché résidentiel connaît une forte demande en grands volumes haut de gamme. Beaucoup de quartiers, à la périphérie des grandes villes, sont actuellement en construction. Les projets « Eko Atlantic » à Victoria Island au Nigeria, « Tatu City » à Nairobi et « La Cité du Fleuve » à Kinshasa, illustrent parfaitement cette tendance. Ces projets peuvent soutenir une vague de développement urbain pour l’Afrique et la demande en propriétés hauts de gamme, de la part d’acheteurs offshores ne cesse d’augmenter dans des pays comme le Maroc, le Kenya et l’Afrique du Sud.
Peter Welborn, Directeur de Knight Frank Afrique, ajoute que « les investisseurs et les promoteurs à la recherche d’opportunités sur les marché émergents se retrouvent de plus en plus nombreux sur le continent africain. C’est particulièrement le cas depuis dix ans, d’autant que les marchés d’Asie- Pacifique et d’Europe Centrale et Orientale étant arrivés à maturité, leurs niveaux de retour sur investissement diminuent. Certes, de nombreux pays d’Afrique continuent à représenter un réel défi. Mais d’autres à côté présentent un marché immobilier très rentable, à fort potentiel de croissance. Knight Frank maintient sa position de conseil international et accompagne les investisseurs sur les marchés les plus exigeants du monde. »

Source : Knight Frank-Africa
directgestion.com/

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