(Les Afriques 16/06/2010)
Dakar et Bamako souhaitent le Tchadien Mahamat Youssouf à la tête de l'ASECNA. Un poulain a été trouvé. Reste à convaincre les autorités mauritaniennes et togolaises.
La bataille pour la succession du Tchadien, Mahamat Youssouf, directeur général de l'ASECNA amorce un nouveau tournant. A mesure que l'échéance de la grande réunion des 18 pays membres de l'agence, prévue en juillet prochain à Moroni (Comores), s'approche, les masques tombent. Dans ce jeu de siège mis en compétition, deux poids lourds de l'échiquier gouvernemental malien et sénégalais tirent les ficelles et avancent à visage découvert. Ahmed Diané Séméga, ministre malien des Transports et le ministre d'état sénégalais, Karim Wade, chargé des Infrastructures vont mettre en musique la candidature du Malien, Amadou Ousmane Guittèye, actuel directeur général de l'OACI (Organisation internationale de l'aviation civile).
Pour mieux tisser la toile, le ministre malien, Diané Séméga, est venu en opération commando à Dakar le week end dernier pour vendre le joker Amadou Guittèye au chef de l'Etat sénégalais, Abdoulaye Wade. Le ministre malien avait pour mentor le fils du président Abdoulaye Wade qui joue à fond la carte du Malien plutôt que celle du Mauritanien, Mohamed Khaled Ould Sidya ou du Togolais, Christian Foly.
Selon des sources autorisées, contactées par Les Afriques, le scénario envisagé dans le dossier Mahamat Yousouf par Dakar et Bamako n'enchante pas les autres pays membres. Pour l'instant. Avec trois candidatures d'Afrique francophone, le scénario à l'état actuel du processus risque d'être compromis. « Ils veulent jouer en solo et laisser en rade Nouakchott et Lomé pour faire passer la candidature du Malien » a commenté une source ce lundi 14 juin.
Selon nos informations, le Tchadien, Mahamat Youssouf, sous pression, et dont le mandat arrive à terme en décembre 2010 aurait renoncé à se présenter pour un nouveau mandat.
La « Convention de Libreville » paraphée courant avril dernier, et qui a supplanté la convention de Dakar signée en 1974, entend mettre fin aux divergences internes qui minent l’ASECNA depuis plusieurs années afin de pouvoir adapter les textes de l'agence au nouvel environnement aéronautique international. Le défunt président gabonais, Omar Bongo Odimba - via des médiations auprès de ses pairs -avait beaucoup contribué à apaiser les tensions de ces dernières années à propos de la gestion des redevances aéroportuaires.
Par Ismael Aidara
15-06-2010
© Copyright Les Afriques
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire