(CRI 05/03/2013)
La question de sécurité des leaders politiques en exil est
au menu de la rencontre de tous les acteurs politiques et des partenaires du
Burundi qui sera organisée du 11 au 13 mars par le Bureau des Nations Unies au
Burundi (BNUB) et le gouvernement du Burundi.
Pour Chauvineau Murwengezo,
président du parti Union pour la Paix et le Développement (UPD), "la
problématique de sécurité ne se pose pas aujourd'hui, pourvu qu'on fasse un
choix judicieux des hommes qui soient capables d'assurer une sécurité sans
faille à ces gens-là ou même aux autres qui pourraient estimer que leur sécurité
n'est pas garantie".
Il a fait savoir que le BNUB et le gouvernement du
Burundi sont tombés sur un accord de nature à assurer cette sécurité et que ce
sont les forces de défense et de sécurité du Burundi qui vont l'
assurer.
"Mais ça n'exclue pas qu'au cas où la situation pourrait
dégénérer, l'on puisse faire recours aux forces étrangères pour leur
neutralité", a nuancé Chauvineau Murwengezo.
Du côté du parti Conseil
National de Défense de la Démocratie ( CNDD) de Léonard Nyangoma, le retour de
ces leaders en exil pour participer à cette rencontre est tributaire de la
garantie de leur sécurité physique et de la garantie de non poursuites
judiciaires.
Rejoignant l'idée de Murwengezo que leur sécurité physique
sera assurée par les corps de défense et de sécurité burundais, François
Bizimana, le porte-parole du CNDD, ajoute que ces leaders auraient la latitude
de choisir eux-mêmes parmi ces corps certains éléments pour assurer leurs
sécurités physiques.
Pour lui, la sécurité physique conditionne même les
garanties de non poursuites judiciaires.
"Si ces garanties de non
poursuites judiciaires ne sont pas offertes, la garantie sécuritaire offerte par
le gouvernement à travers les corps de défense et de sécurité serait à mon avis
inutile", a-t-il souligné.
Quatre leaders de l'opposition sont encore en
exil. Il s'agit des présidents des partis FNL (Front National pour la
Libération) d'Agathon Rwasa, CNDD et MSD (Mouvement pour la Solidarité et la
Démocratie) ainsi qu'une candidate malheureuse des élections présidentielles de
2010 pour le compte de l'UPD.
Les Nations Unies ont décidé d'organiser
cette rencontre sous forme d'un atelier du 11 au 13 mars 2013 pour jeter les
nouvelles bases d'un assainissement politique et initier une feuille de route
pour l'organisation des élections de 2015.
( Xinhua )
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