jeudi 6 décembre 2012

La Côte d'Ivoire veut lever 22 milliards de dollars.

(Les Afriques 06/12/2012)

Le Groupe Consultatif pour le financement du Programme National de Développement a ouvert depuis ce mardi 04 décembre à Paris les discussions avec les bailleurs de fonds et organismes internationaux de développement et de financement. Le pays cherche à lever quelque 22 milliards de dollars. Le chef d'orchestre de cette opération de charme est le président Alassane Ouattara qui a fait le déplacement.
C'est le grand road-show sur la place parisienne du gouvernement ivoirien ( plus d'une dizaine de ministres et chef d'entreprises ont fait le déplacement) qui a lancé la grande offensive pour lever 22 milliards de dollars (11. 076 milliards Fcfa) auprès des institutions internationales et bailleurs de fonds invités à la table ronde organisée dans les locaux de la Représentation de la Banque mondiale ( 16 ème arrondissement, avenue Léna).
L'ambitieux Programme national de développement ( PND- 2012- 2015 ), mis en route par le chef d'état, Alassane Dramane Ouattara vise à booster la croissance économique de la Côte d'Ivoire, poumon de la zone de l'Uemoa, vers la route de l'émergence. Le président ivoirien, qui avait à ses côtés le premier ministre, Daniel Cablan a appelé mardi le pool des bailleurs de fonds à soutenir les chantiers du renouveau économique de la Côte d'Ivoire. L'Etat cherche d'urgence à couvrir les besoins de financement publics d'un montant de 3 milliards d'euros ( soit 2017 milliards Fcfa ) dans des domaines prioritaires tels que les infrastructures routières, l'énergie, l'éducation, la santé. La conviction du gouvernement ivoirien de changer le visage économique du pays à travers l'adoption d'un nouveau code d'investissement et la mise en place d'un guichet unique repose sur les prévisions de taux de croissance de l'ordre de 9 % pour 2013 et 10% en 2014.
Pour la période 2013-2015, les investissements à réaliser s’élèvent à 9509,9 milliards de F CFA (soit environ 19 milliards de dollars) dont 4 185,6 milliards de F CFA (environ 8,4 milliards de dollars) du secteur public et 5324,3 milliards de FCFA (soit 10,6 milliards de dollars attendu du secteur privé.
Au terme de la première journée, les lignes ont beaucoup bougé. Car, le montant annoncé des contributions s’élève à 4319 milliards de FCFA (soit environ 8,6 milliards de dollars US). Mercredi, les discussions devaient se poursuivre avec le secteur privé (Olam, Bouygues, Delmas, Bolloré, Groupe Mimran, Cargill etc..), partenaires stratégiques du pays.

Par Ismael Aidara, Envoyé spécial à Paris
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