PARIS (AP) — La ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie a été entendue le 7 mai en sa qualité d'ex-ministre de la Défense comme témoin par le juge d'instruction qui enquête sur le bombardement du camp militaire français de Bouaké (Côte d'Ivoire) dans lequel neuf militaires français ont trouvé la mort en novembre 2004, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires.
Cette attaque de la base française s'était produite le 6 novembre lors de l'offensive des forces loyalistes ivoiriennes contre les rebelles. Neuf soldats français et un civil américain ont été tués et une trentaine de militaires ont été blessés dans ce bombardement.
"A toutes les questions posées par le juge, les réponses de Mme Michèle Alliot-Marie n'ont eu pour seul objet que de se protéger elle-même. Et cela au détriment non seulement de la vérité mais même de la morale la plus élémentaire", s'est indigné l'avocat de familles de victimes, Me Jean Balan, qui avait sollicité cette audition depuis plusieurs mois. Celle-ci a été autorisée en mars dernier par le conseil des ministres.
Juste après cette attaque de l'enclave française, Paris avait ordonné la destruction de la chasse ivoirienne. Le lendemain, quinze mercenaires originaires des pays de l'Est avaient été arrêtés à l'aéroport d'Abidjan par les soldats français avant d'être remis officiellement quatre jours plus tard au consul de la Fédération de Russie. Une remise décidée par Paris, avait déclaré au juge d'instruction le chef de la force française en Côte d'Ivoire, le général Henri Poncet et ce sur ordre de Paris. AP
pas/mw
par http://tempsreel.nouvelobs.com/
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