samedi 21 avril 2012

Guinée Bissau - La Guinée-Bissau s'oppose à l'envoi d'une force d'interposition internationale

(Le Monde 21/04/2012) La Guinée-Bissau "défendra son intégrité territoriale" si l'ONU décide d'y envoyer une "force d'interposition", a averti vendredi 20 avril le porte-parole de la junte qui a pris le pouvoir par un coup d'Etat le 12 avril."La Guinée-Bissau n'acceptera pas une force d'interposition car la situation ne l'exige pas. Si on lui envoie une force, elle défendra son intégrité territoriale", a déclaré le lieutenant-colonel Daba Na Walna, au cours d'une conférence de presse, convoquée quelques heures après le début d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Guinée-Bissau.
"RÉTABLIR L'ORDRE CONSTITUTIONNEL"
Les pays lusophones, au premier rang desquels le Portugal et l'Angola, ont plaidé devant le Conseil pour l'envoi d'une force mandatée par l'ONU afin de "rétablir l'ordre constitutionnel" dans le pays. "Une force d'interposition suppose l'existence de belligérants. Tel n'est pas le cas", a réagi le porte-parole de la junte.
Jeudi soir, le chef de la diplomatie portugaise, Paulo Portas, avait estimé que "le temps est venu de dire non à la domination des armes sur les urnes" en Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise qui a connu le 12 avril son quatrième coup d'Etat militaire en moins de quinze ans.
En outre, six chefs d'Etat ouest-africains, représentant la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest et l'Union africaine tiendront lundi à Conakry un sommet consacré à la crise en Guinée-Bissau, a annoncé vendredi un haut responsable en Guinée.
Ce putsch est intervenu à un peu plus de deux semaines du second tour de l'élection présidentielle, dont le premier ministre renversé Carlos Gomes Junior était le grand favori. M. Gomes Junior, arrêté par le putschistes, est toujours détenu par l'armée, de même que l'ancien président intérimaire Raimundo Pereira.

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