jeudi 26 avril 2012

Huit morts dans l`attaque dans l`ouest ivoirien, environ 3.000 déplacés

ABIDJAN, 26 avr 2012 (AFP) - Huit personnes ont été tuées mercredi dans l`attaque du village de Sakré, dans le sud-ouest de la Côte d`Ivoire frontalier du Liberia, selon un nouveau bilan annoncé jeudi, des violences qui selon l`ONU ont entraîné le déplacement d`environ 3.000 personnes.

Il y a eu "huit morts, deux blessés et dix maisons incendiées", a-t-on appris de source militaire. Le précédent bilan faisait état de six morts.
Quatre suspects ont été arrêtés, a ajouté la source militaire.
"Cette attaque a entraîné le déplacement d`au moins 250 personnes de Sakré, et au total environ 3.000 personnes ont fui divers villages de la région", a indiqué à l`AFP Kenneth Blackman, porte-parole adjoint de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci).
La plupart des réfugiés ont rejoint la ville de Taï, à une trentaine de km au nord, a-t-il précisé.
"Tous les villages sont vides actuellement. Les villageois arrivent depuis hier à Taï à bord de bus et sont à la mairie, où une ONG a dressé des tentes dans la cour. Les déplacés sont confrontés aux problèmes de logement et de nourriture", a raconté Madeleine Pagnon, responsable des femmes de Taï.
"Les militaires circulent à travers la ville dans des 4x4, il y a aussi beaucoup d`éléments au camp", a-t-elle dit.
L`Onuci a depuis mercredi une patrouille sur place, aux côtés des Forces républicaines (FRCI, armée) et de la gendarmerie, et "a renforcé sa présence sur l`axe Taï-Sakré", a souligné M. Blackman.
Cette attaque est survenue juste après la visite du président Alassane Ouattara dans l`Ouest, de samedi à mardi. Au cours de sa tournée dans cette région meurtrie par la crise politico-militaire de 2010-2011, il a promis la fin de l`impunité et la réconciliation.
"Panique à l`Ouest!", titrait jeudi Le Nouveau réveil, quotidien proche du pouvoir.
Selon des sources militaires dans la région, des hommes armés ont attaqué notamment à la roquette le village de Sakré dans la nuit de mardi à mercredi.
L`une de ces sources a accusé "des miliciens" favorables à l`ex-président Laurent Gbagbo et "basés au Liberia".
Cette opération a eu lieu dans la zone de la forêt de Taï, frontalière du Liberia, une des régions les moins sures du pays.
Une vingtaine de personnes avaient été tuées en septembre 2011 dans une attaque attribuée par les autorités à des "mercenaires libériens".

tmo-str/eak/jlb
news.abidjan.net

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