mercredi 1 février 2012

Senegal - Washington demande à Abdoulaye Wade de céder la place

Par RFI
La validation de la candidature d'Abdoulaye Wade par le Conseil constitutionnel, entraîne des mouvements de colère au Sénégal, mais également à l'étranger. Les Etats-Unis se disent «préoccupés».Wahsington a officiellement demandé au président sortant de laisser «la place à la prochaine génération ».

Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Le ton employé par Washington est sans équivoque même s'il ne s'agit, pour l'instant, en tout cas, que d'une « invitation ».
« Nous respectons le processus politique et légal, et le fait qu'Abdoulaye Wade soit autorisé à briguer un second mandat », affirme Victoria Nuland. « Mais le message que nous lui adressons reste le même », ajoute la porte-parole du département d'Etat. « L'attitude digne d'un chef d'Etat serait de céder la place à la prochaine génération ».
Inquiets des violences qui ont touché le Sénégal après l'annonce faite par le Conseil constitutionnel, les Etats-Unis estiment qu'il serait « préférable » que l'actuel président sénégalais renonce à se présenter à nouveau. « Nous pensons que la démocratie sénégalaise est assez mûre pour se tourner vers la génération suivante », ajoute Victoria Nuland.
Quelques heures plus tôt, le secrétaire d'Etat adjoint, William Burns, avait donné le ton : « Nous sommes préoccupés par le fait que la décision du président Wade de solliciter un troisième mandat pourrait mettre en péril la démocratie, le développement démocratique et la stabilité politique que le Sénégal a bâtis sur le continent, au cours des décennies ».
Et Washington appelle à un processus électoral pacifique qui permettra à tous les Sénégalais de s'exprimer librement.
Après les mises en garde et critiques de Paris, de l'Union européenne et de Washington, le ministre sénégalais de la Communication et porte-parole du gouvernement réagit.
Mustapha Guirassy
Ministre sénégalais de la Communication et porte-parole du gouvernement
Il faut respecter l’avis de délibération du Conseil constitutionnel.

par rfi

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