(Agence Ecofin 02/01/2013)
(Agence Ecofin) - Dans son traditionnel message délivré le
31 décembre 2012, le président de la République a promis de sanctionner les
personnalités accablées par le dernier rapport 2012 de la Commission nationale
anti-corruption.
« Je suis bien conscient en effet que nous devons encore
compter avec l’inertie, l’incompétence, voire la malveillance de certains qui
freinent notre redressement. S’y ajoutent la corruption sous diverses formes et
la fraude dans la passation des marchés publics. Le récent rapport de la CONAC
est particulièrement édifiant à cet égard. Il va de soi que ces atteintes à la
fortune publique ne resteront pas impunies », a promis Paul Biya qui dit compter
sur le ministre chargé des Marchés publics pour mettre fin aux abus de sa sphère
de compétence.
On pense sans doute au processus de passation des marchés
à Electricity Development corporation (EDC) dans le cadre de la construction du
barrage hydroélectrique de Lom Pangar. La Conac s’y est intéressé et accuse le
DG Théodore Nsangou de malversations. Celui-ci doit d’ailleurs rembourser 354
666 667 FCFA au Trésor public.
Gilbert Tsimi Evouna, le délégué du
gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé a également été épinglé
par la Conac. Il est accusé de favoritisme et de partialité dans l’attribution
de certains marchés publics et d’avoir indiqué de manière formelle à la
Commission de passation des marchés publics du nom de l’entreprise à choisir
pour certains marchés.
Plusieurs autres personnalités ont été accusées
d’avoir acquis des titres fonciers à Kribi dans le but de bénéficier des
indemnisations. D’autres, accusées de corruption, sont aussi
épinglées.
Selon le président, « ces comportements délictueux, qui sont
le fait d’une minorité, nuisent évidemment à l’image de notre pays. Ils
nourrissent les critiques de ceux qui, à l’intérieur comme à l’extérieur, ne
veulent pas reconnaître les progrès que nous avons accomplis au cours des
dernières années. Nous serions, selon eux, « immobiles » et notre stabilité
serait, elle-même, sujette à caution ». « Les dérèglements en question sont
d’autant plus condamnables qu’une partie appréciable de notre population connaît
encore des conditions de vie difficiles. Il est clair que les sommes importantes
détournées auraient pu contribuer à l’amélioration de son sort dans les domaines
de l’éducation ou de la santé. Combien d’écoles, de centres de santé,
d’adductions d’eau aurait-on pu construire avec cet argent détourné ! », ajoute
le président.
A travers ces propos, tout porte à croire que des
personnalités de la République seront bientôt démises de leur fonction et
inquiétées par la justice.
Beaugas-Orain Djoyum
© Copyright Agence
Ecofin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire