(Afrique 7 06/12/2012)
Le FMI, fonds monétaire international, vient d’annoncer la suspension de son soutien au PEG 2, deuxième programme économique du gouvernement congolais. La nouvelle coupe nette les espoirs du pays qui avait déjà fait le grand travail pour ce qui est des réformes structurelles concernant les grandes lignes de la gestion des deniers publics.
Contrairement à ceux du premier programme du gouvernement qui sentait le roussi dès son lancement, cette fois la plupart des signaux tendaient à donner matière à espérer un sort meilleur au PEG 2. Le cadre macroéconomique du pays est relativement maîtrisé et l’actuel gouvernement a exprimé sa ferme intention de gérer sainement les affaires de l’Etat.
Les projections du taux d’inflation affichaient des valeurs légèrement inférieures à 3, ce qui représente près de 7 points gagnés par rapport aux objectifs fixés en début d’exercice. L’excédent budgétaire réalisé à ce jour s’élèverait à près de 75 millions de dollars et les réserves de change du pays ont déjà franchi la barre de 1,3 millions de dollars. Au regard de ces performances plus d’un lecteur s’interrogerait sur les raisons qui ont conduit l’institution de Bretton Woods à prendre une position aussi radicale.
Une fois de plus la pomme de la discorde a été consommée sur la table du secteur minier. L’institution financière exige de Kinshasa la transparence dans la tenue des revenus issus du secteur minier. Un point particulier a empêché la célébration finale de l’union entre Kinshasa et le FMI dans le PEG 2, à savoir la publication des contrats de cession des parts conclus à la Sodimico et à la Gécamine, deux géant au pieds d’argiles dans le paysage minier du pays.
Les contenus des 4é et 5ème revues n’ont pas répondus aux exigences de l’institution financière internationale, les contrats publiés sont privés de plusieurs clauses nécessaires à la saisie globale des engagements. Selon les enquêtes menées par une ONG britannique le peuple congolais aurait perdu plus 5,5 milliards de dollars dans cette gestion occulte qui brade les ressources naturelles du pays.
Meyya Furaha
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