(L'Observateur Paalga 27/12/2012)
Cinq ans après les premiers accords de paix, les rebelles du nord de la Centrafrique ont repris les armes contre le général-président, François Bozizé. Les rebelles marchent sur la capitale. En déroute, Bozizé compte sur l'intervention de l'armée tchadienne pour reprendre le dessus.
Depuis quelque temps, François Bozizé doit être en train de lire et de relire la Bible sous toutes ses coutures. Le pasteur évangélique qu’il est, qui troque souvent son costume de chef d’Etat contre celui de ministre du culte, doit sans doute y retrouver le réconfort dont il a besoin.
Bozizé doit, aussi, bien se demander si cette mise en garde de Jésus à un de ses disciples dans l’évangile de Matthieu 26v52 : "Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée" ne va pas s’appliquer à lui.
En effet, le général va-t-il partir par les mêmes moyens que ceux par lesquels il est venu au pouvoir ? Pour rappel, c’est le 15 mars 2003 qu’il a pris le pouvoir, par les armes, avec l’appui du président tchadien, Idriss Déby; malheureusement, il n’aura pas le temps de s’attaquer au vrai défi du développement, occupé qu’il est à gérer les multiples rébellions et mutineries qui ont fini par ravager le tissu économique de ce pays aux immenses ressources naturelles.
Il y a de cela deux ans, les troupes tchadiennes ont dû déloger les rebelles de Birao (nord de la Centrafrique) pour sauver le tombeur de Patassé [1993-2003]. Cette année encore, le voici confronté à la coalition Séléka [alliance en langue songo], qui regroupe plusieurs rébellions revendiquant notamment le "respect" des différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, prévoyant un processus de désarmement et de réinsertion des anciens combattants.
Ouvrir des négociations avec les rebelles
Quelque deux semaines d’hostilités ont suffi à inquiéter le régime de Bangui, qui a dû faire appel de nouveau à son voisin du Nord pour sauver les meubles. Face aux loyalistes, qui ne font visiblement pas le poids, les rebelles ont fait une percée significative, provoquant ainsi un sommet des chefs d’Etats de la communauté des Etats d’Afrique centrale (CEMAC) à N’Djamena, capitale du Tchad, vendredi 20 décembre. Ces derniers n'ont pas eu d’autres choix que de demander au pouvoir en difficulté d’engager des négociations avec les insurgés tout en demandant "le retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n’excédant pas une semaine", comme le veut Bangui.
Qu’à cela ne tienne, les assaillants, qui avaient promis de geler leurs opérations pour favoriser les négociations, sont passés à l’offensive samedi en s’emparant en trois jours de trois nouvelles villes. On a l’impression que l’histoire repasse les plats dans cette Centrafrique, car ce dont on accuse Bozizé, c’est ce qu’il reprochait à celui qu’il a déposé sans coup férir.
Une fois le pouvoir acquis, il s’est lancé dans son exercice solitaire, et il doit être de ceux qui pensent qu’il faut se scotcher au fauteuil. Ceux qu’il faut plaindre, ce sont les civils pris entre deux feux avec le drame humanitaire qui pourrait s’en suivre si les hostilités devaient continuer. Bozizé ou ses adversaires du moment, c’est blanc bonnet, bonnet blanc.
L'expérience a montré que ceux qui aspirent au pouvoir deviennent allègrement de véritables fossoyeurs des idées qu’ils défendaient bec et ongles. Espérons que le président pasteur fera sienne cette sagesse de Salomon dans Ecclésiaste 3, qui dit qu’il y a un temps pour toute chose sous le soleil, pour ne pas ramer à contre-courant de l’histoire au détriment de son peuple.
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jeudi 27 décembre 2012
Angola - La Suisse va restituer 43 millions de dollars à l’Angola
(Afriqu'Echos Magazine 27/12/2012)
Selon les termes d’un accord signé lundi 17 décembre à Berne, la Suisse va restituer à l’Angola des fonds bloqués dans ses banques évalués à 43 millions de dollars américains. Selon un communiqué du Département fédéral des affaires étrangères, cet argent sera affecté à des projets de développement qui devront profiter directement à la population angolaise sous la supervision conjointe de l’Angola et la Suisse représentée par la Direction du développement et de la coopération (DDC). Cet accord signé, par le secrétaire d’État Yves Rossier et son homologue angolais Carlos Alberto Fonseca, intervient au terme d’une procédure judiciaire engagée par la justice genevoise pour présomption de blanchiment d’argent, qui avait conduit fin 2008 à la confiscation des fonds restitués aujourd’hui.
En 2005, rappelons-le, la Suisse avait déjà restitué à l’Angola un montant de plus de 20 millions de dollars qui étaient bloqués dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice genevoise en 2002 contre l’homme d’affaires français Pierre Falcone poursuivi pour détournement des fonds destinés au remboursement d’une dette à la Russie. Après avoir classée l’affaire en estimant que l’Angola et la Russie n’avaient pas été lésés, la justice helvétique avait enfin reconnu que le gouvernement angolais n’avait pas d’autre choix que de recourir aux places financières internationales pour pouvoir s’équiper et faire face à la guerre. Les Nations-Unies avaient d’ailleurs accordé leur feu vert à l’Angola pour recourir à tous les moyens à sa portée pour défendre son intégrité territoriale et restaurer l’autorité de l’État face à la rébellion de l’UNITA.
Jossart Muanza (AEM)
jeudi 27 décembre 2012 Jossart Muanza(AEM)
© Copyright Afriqu'Echos Magazine
Selon les termes d’un accord signé lundi 17 décembre à Berne, la Suisse va restituer à l’Angola des fonds bloqués dans ses banques évalués à 43 millions de dollars américains. Selon un communiqué du Département fédéral des affaires étrangères, cet argent sera affecté à des projets de développement qui devront profiter directement à la population angolaise sous la supervision conjointe de l’Angola et la Suisse représentée par la Direction du développement et de la coopération (DDC). Cet accord signé, par le secrétaire d’État Yves Rossier et son homologue angolais Carlos Alberto Fonseca, intervient au terme d’une procédure judiciaire engagée par la justice genevoise pour présomption de blanchiment d’argent, qui avait conduit fin 2008 à la confiscation des fonds restitués aujourd’hui.
En 2005, rappelons-le, la Suisse avait déjà restitué à l’Angola un montant de plus de 20 millions de dollars qui étaient bloqués dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice genevoise en 2002 contre l’homme d’affaires français Pierre Falcone poursuivi pour détournement des fonds destinés au remboursement d’une dette à la Russie. Après avoir classée l’affaire en estimant que l’Angola et la Russie n’avaient pas été lésés, la justice helvétique avait enfin reconnu que le gouvernement angolais n’avait pas d’autre choix que de recourir aux places financières internationales pour pouvoir s’équiper et faire face à la guerre. Les Nations-Unies avaient d’ailleurs accordé leur feu vert à l’Angola pour recourir à tous les moyens à sa portée pour défendre son intégrité territoriale et restaurer l’autorité de l’État face à la rébellion de l’UNITA.
Jossart Muanza (AEM)
jeudi 27 décembre 2012 Jossart Muanza(AEM)
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Centrafrique: Bangui sous la menace des rebelles
(Le Figaro 27/12/2012)
Des manifestants proches du régime, qui reprochent à Paris son inaction face à l'avancée des rebelles d'une coalition qui a déjà conquis plusieurs villes du nord du pays, ont caillassé l'ambassade de France.
Les rebelles centrafricains se veulent maîtres du pays. Née il y a quelques semaines, la coalition Séléka a, en un peu plus d'une dizaine de jours, conquis plusieurs villes du nord du pays et menace désormais la capitale, Bangui, et le régime du président François Bozizé. À Bria, à Bambari, puis mardi à Kaga Bandoro, des cités riches en or ou en diamants, le scénario fut chaque fois le même. À l'arrivée des rebelles, les Forces armées centrafricaines (Faca) se repliaient sans combattre. Mercredi soir, selon certaines sources, les rebelles étaient à Damara, ultime verrou, situé à une soixante de kilomètres de la capitale Bangui.
Peu auparavant, le porte-parole du mouvement avait affirmé qu'il ne mènerait pas la «bataille de Bangui», demandant au régime de rendre les armes et d'ouvrir des pourparlers. Le gouvernement a pour sa part exigé que ses ennemis quittent les villes occupées en préalable à toute négociation. Difficile de prévoir ce qui sortira de ce dialogue de sourds dans un pays où la majorité de la population, par trop abrutie de misère, se mêle le moins possible de ces dangereuses querelles armées.
«Les objectifs de Séléka ne sont pas très clairs. C'est une coalition de groupes hétéroclites aux revendications très différentes. Mais leur avancée rapide et le comportement convenable de ses hommes dans les territoires conquis montrent qu'il y a une vraie chaîne de commandement - et donc sans doute une stratégie», note le chercheur Roland Marchal. Plus qu'à une volonté de mettre un terme à ce énième conflit qui secoue le pays, la relative modération qu'affiche le Séléka tient à la présence tutélaire du Tchad.
Isolement diplomatique
Le président Idriss Déby est le principal soutien de François Bozizé, qu'il a aidé à conquérir le pouvoir en 2003. Dès le début de la crise, des troupes tchadiennes ont été déployées en Centrafrique comme «force d'interposition» à Sibut, et aussi sans doute aux portes de Bangui. «Idriss Déby tient les clés du pays. S'il décide de soutenir une fois encore Bozizé, rien ne se passera, analyse un diplomate. Dans le cas contraire…» Ces dernières années, les relations entre François Bozizé et son parrain se sont considérablement dégradées, sur fond de tensions commerciales. Le chef de l'État centrafricain a aussi agacé nombre de ses pairs de la région. Et son isolement n'est pas rompu par les pays occidentaux, qui lui reprochent les conditions de sa réélection contestée en 2011, la corruption et l'immobilisme coupable des institutions.
La France, ancienne puissance coloniale, a déjà affirmé qu'elle n'interviendrait pas. En réaction, des militants proches du pouvoir s'en sont pris mercredi aux symboles français, caillassant l'ambassade. Dans la soirée, une partie du contingent de 250 Bérets rouges français, stationné à l'aéroport dans le cadre d'une opération d'aide technique, a été déployée devant la représentation. Consigne a été donnée aux ressortissants de rester chez eux et l'avion d'Air France pour Bangui a été détourné. Dans un communiqué, l'Élysée assurait mercredi soir se tenir informé de la situation. Le ministère de la Défense rappelait que la mission des troupes françaises était notamment d'assurer la «sécurité générale du pays».
Par Tanguy Berthemet
Par Tanguy Berthemet Mis à jour le 27/12/2012 à 07:01
© Copyright Le Figaro
Des manifestants proches du régime, qui reprochent à Paris son inaction face à l'avancée des rebelles d'une coalition qui a déjà conquis plusieurs villes du nord du pays, ont caillassé l'ambassade de France.
Les rebelles centrafricains se veulent maîtres du pays. Née il y a quelques semaines, la coalition Séléka a, en un peu plus d'une dizaine de jours, conquis plusieurs villes du nord du pays et menace désormais la capitale, Bangui, et le régime du président François Bozizé. À Bria, à Bambari, puis mardi à Kaga Bandoro, des cités riches en or ou en diamants, le scénario fut chaque fois le même. À l'arrivée des rebelles, les Forces armées centrafricaines (Faca) se repliaient sans combattre. Mercredi soir, selon certaines sources, les rebelles étaient à Damara, ultime verrou, situé à une soixante de kilomètres de la capitale Bangui.
Peu auparavant, le porte-parole du mouvement avait affirmé qu'il ne mènerait pas la «bataille de Bangui», demandant au régime de rendre les armes et d'ouvrir des pourparlers. Le gouvernement a pour sa part exigé que ses ennemis quittent les villes occupées en préalable à toute négociation. Difficile de prévoir ce qui sortira de ce dialogue de sourds dans un pays où la majorité de la population, par trop abrutie de misère, se mêle le moins possible de ces dangereuses querelles armées.
«Les objectifs de Séléka ne sont pas très clairs. C'est une coalition de groupes hétéroclites aux revendications très différentes. Mais leur avancée rapide et le comportement convenable de ses hommes dans les territoires conquis montrent qu'il y a une vraie chaîne de commandement - et donc sans doute une stratégie», note le chercheur Roland Marchal. Plus qu'à une volonté de mettre un terme à ce énième conflit qui secoue le pays, la relative modération qu'affiche le Séléka tient à la présence tutélaire du Tchad.
Isolement diplomatique
Le président Idriss Déby est le principal soutien de François Bozizé, qu'il a aidé à conquérir le pouvoir en 2003. Dès le début de la crise, des troupes tchadiennes ont été déployées en Centrafrique comme «force d'interposition» à Sibut, et aussi sans doute aux portes de Bangui. «Idriss Déby tient les clés du pays. S'il décide de soutenir une fois encore Bozizé, rien ne se passera, analyse un diplomate. Dans le cas contraire…» Ces dernières années, les relations entre François Bozizé et son parrain se sont considérablement dégradées, sur fond de tensions commerciales. Le chef de l'État centrafricain a aussi agacé nombre de ses pairs de la région. Et son isolement n'est pas rompu par les pays occidentaux, qui lui reprochent les conditions de sa réélection contestée en 2011, la corruption et l'immobilisme coupable des institutions.
La France, ancienne puissance coloniale, a déjà affirmé qu'elle n'interviendrait pas. En réaction, des militants proches du pouvoir s'en sont pris mercredi aux symboles français, caillassant l'ambassade. Dans la soirée, une partie du contingent de 250 Bérets rouges français, stationné à l'aéroport dans le cadre d'une opération d'aide technique, a été déployée devant la représentation. Consigne a été donnée aux ressortissants de rester chez eux et l'avion d'Air France pour Bangui a été détourné. Dans un communiqué, l'Élysée assurait mercredi soir se tenir informé de la situation. Le ministère de la Défense rappelait que la mission des troupes françaises était notamment d'assurer la «sécurité générale du pays».
Par Tanguy Berthemet
Par Tanguy Berthemet Mis à jour le 27/12/2012 à 07:01
© Copyright Le Figaro
Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Sénégal - Le PM malien en visite dans quatre pays de la sous-région
(Xinhuanet 27/12/2012)
BAMAKO -- Le Premier ministre malien Diango Cissoko quitte Bamako mercredi pour une série de visites qui le conduiront successivement au Burkina Faso, en Côte d'ivoire, au Sénégal et au Bénin, a-t-on appris de sources proches de la primature.
Selon les mêmes sources, lors de ces différentes rencontres, il "sera question de la reconquête des régions du nord du pays occupées par les groupes armés islamistes et de l'organisation des élections", bref les deux objectifs assignés à la transition.
Après avoir rencontré le président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur de la Cedeao dans la crise malienne, M. Cissoko se rendra chez le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la Cedeao, indique le communiqué annonçant son voyage.
Le 3 décembre à Ouagadougou au Burkina Faso, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Coulibaly, à la tête d'une délégation, a rencontré les représentants du Mouvement national de libération de l'Azawad ( MNLA, groupe rebelle touareg) et Ançar Dine (groupe islamiste), dans le cadre de l'ouverture d'un dialogue pour le règlement de la crise sécuritaire qui sévit dans le nord du pays.
Par ailleurs, durant sa visite à l'étranger, qui "prendra fin le 28 décembre prochain, M. Cissoko va également rencontrer le président Béninois, Yayi Boni, président en exercice de l'Union africaine ainsi que son homologue sénégalais, Macky Sall".
Ce voyage du Premier ministre Diango Cissoko constitue sa première sortie hors du pays depuis sa nomination le 11 décembre dernier par le président de la république par intérim du Mali, Dioncounda Traoré.
© Copyright Xinhuanet
BAMAKO -- Le Premier ministre malien Diango Cissoko quitte Bamako mercredi pour une série de visites qui le conduiront successivement au Burkina Faso, en Côte d'ivoire, au Sénégal et au Bénin, a-t-on appris de sources proches de la primature.
Selon les mêmes sources, lors de ces différentes rencontres, il "sera question de la reconquête des régions du nord du pays occupées par les groupes armés islamistes et de l'organisation des élections", bref les deux objectifs assignés à la transition.
Après avoir rencontré le président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur de la Cedeao dans la crise malienne, M. Cissoko se rendra chez le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la Cedeao, indique le communiqué annonçant son voyage.
Le 3 décembre à Ouagadougou au Burkina Faso, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Coulibaly, à la tête d'une délégation, a rencontré les représentants du Mouvement national de libération de l'Azawad ( MNLA, groupe rebelle touareg) et Ançar Dine (groupe islamiste), dans le cadre de l'ouverture d'un dialogue pour le règlement de la crise sécuritaire qui sévit dans le nord du pays.
Par ailleurs, durant sa visite à l'étranger, qui "prendra fin le 28 décembre prochain, M. Cissoko va également rencontrer le président Béninois, Yayi Boni, président en exercice de l'Union africaine ainsi que son homologue sénégalais, Macky Sall".
Ce voyage du Premier ministre Diango Cissoko constitue sa première sortie hors du pays depuis sa nomination le 11 décembre dernier par le président de la république par intérim du Mali, Dioncounda Traoré.
© Copyright Xinhuanet
Mali - Un général français va prendre la tête de la mission de formation de l'armée malienne
(Le Monde 27/12/2012)
Le général français François Lecointre, 50 ans, va être nommé, début 2013, à la tête de la mission de formation de l'armée malienne menée par l'Union européenne. L'information, révélée par Le Figaro, a été confirmée, mercredi 26 décembre, à l'AFP par une source proche du dossier. La France ayant été choisie par ses partenaires européens comme "nation cadre" de cette mission de formation, c'est un Français qui en assurera le commandement, a précisé cette source.
Ce contingent européen a pour objectif de préparer l'armée malienne à reprendre le contrôle du nord du pays, aux mains de groupes islamistes armés. Il sera composé de 400 à 500 hommes au total, selon cette même source officielle, dont environ 250 instructeurs, le reste des militaires étant chargés de la logistique et d'assurer la sécurité de la mission.
Lire aussi : Mali : une intervention possible au début de l'année prochaine
"RESTAURER L'INTÉGRITÉ TERRITORIALE DU PAYS"
"La France a marqué sa disponibilité pour assurer le rôle de nation-cadre et a proposé la candidature du général de brigade François Lecointre au poste de chef de mission", a déclaré pour sa part le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Vincent Floreani, lors d'un point-presse mercredi. "Le président du comité militaire de l'Union européenne [le général français Patrick de Rousiers] a pris acte de cette candidature et l'a transmise à la Haute Représentante, Mme Catherine Ashton, qui doit confirmer ce choix", a-t-il ajouté.
Né en 1962, François Lecointre, diplômé de Saint-Cyr, a commandé le 3e régiment d'infanterie de marine de Vannes, et à ce titre il a notamment servi en Côte d'Ivoire, fin 2006-début 2007. Auparavant, il avait été engagé en Irak lors de la première guerre du Golfe, en 1991, au Rwanda dans le cadre de l'opération Turquoise, en 1994, ou encore à Sarajevo en 1995. Depuis 2011, il commandait la 9e brigade légère blindée de marine à Poitiers.
Après plusieurs mois de discussions, les ministres des affaires étrangères de l'UE s'étaient mis d'accord le 10 décembre sur le principe de cette mission de formation et de réorganisation de l'armée malienne, afin que celle-ci soit "en mesure de mener des opérations de combat visant à restaurer l'intégrité territoriale du pays".
Le Monde.fr avec AFP
© Copyright Le Monde
Le général français François Lecointre, 50 ans, va être nommé, début 2013, à la tête de la mission de formation de l'armée malienne menée par l'Union européenne. L'information, révélée par Le Figaro, a été confirmée, mercredi 26 décembre, à l'AFP par une source proche du dossier. La France ayant été choisie par ses partenaires européens comme "nation cadre" de cette mission de formation, c'est un Français qui en assurera le commandement, a précisé cette source.
Ce contingent européen a pour objectif de préparer l'armée malienne à reprendre le contrôle du nord du pays, aux mains de groupes islamistes armés. Il sera composé de 400 à 500 hommes au total, selon cette même source officielle, dont environ 250 instructeurs, le reste des militaires étant chargés de la logistique et d'assurer la sécurité de la mission.
Lire aussi : Mali : une intervention possible au début de l'année prochaine
"RESTAURER L'INTÉGRITÉ TERRITORIALE DU PAYS"
"La France a marqué sa disponibilité pour assurer le rôle de nation-cadre et a proposé la candidature du général de brigade François Lecointre au poste de chef de mission", a déclaré pour sa part le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Vincent Floreani, lors d'un point-presse mercredi. "Le président du comité militaire de l'Union européenne [le général français Patrick de Rousiers] a pris acte de cette candidature et l'a transmise à la Haute Représentante, Mme Catherine Ashton, qui doit confirmer ce choix", a-t-il ajouté.
Né en 1962, François Lecointre, diplômé de Saint-Cyr, a commandé le 3e régiment d'infanterie de marine de Vannes, et à ce titre il a notamment servi en Côte d'Ivoire, fin 2006-début 2007. Auparavant, il avait été engagé en Irak lors de la première guerre du Golfe, en 1991, au Rwanda dans le cadre de l'opération Turquoise, en 1994, ou encore à Sarajevo en 1995. Depuis 2011, il commandait la 9e brigade légère blindée de marine à Poitiers.
Après plusieurs mois de discussions, les ministres des affaires étrangères de l'UE s'étaient mis d'accord le 10 décembre sur le principe de cette mission de formation et de réorganisation de l'armée malienne, afin que celle-ci soit "en mesure de mener des opérations de combat visant à restaurer l'intégrité territoriale du pays".
Le Monde.fr avec AFP
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Egypte - Israël déploie une brigade face au Sinaï égyptien
(7sur7 27/12/2012)
L'armée israélienne a déployé une nouvelle brigade face au désert égyptien du Sinaï dans le secteur de la station balnéaire d'Eilat, sur le littoral de la mer Rouge, a indiqué un communiqué militaire.
Selon le communiqué, "cette brigade régionale a été officiellement établie mercredi pour renforcer la sécurité autour d'Eilat et viendra en aide aux brigades Sagui et Arava". Elles forment ensemble le bataillon "Adom" qui opère le long des 250 kilomètres de frontière entre Israël et l'Egypte, a précisé l'armée.
"Nous vivons une période de changements et de bouleversements. La menace émanant du Sinaï est désormais significative", a déclaré le général Tal Rousso, commandant de la région militaire sud d'Israël, durant la cérémonie établissant la nouvelle brigade régionale d'Eilat.
Israël a pratiquement achevé la construction d'une imposante barrière de sécurité le long de sa frontière avec l'Egypte. Un segment de cet ouvrage long d'une quinzaine de kilomètres ne sera toutefois érigé que d'ici six mois dans la région montagneuse proche d'Eilat.
Depuis la chute du régime du président Hosni Moubarak le 11 février 2011, les alertes aux attentats et les attaques se sont multipliées à la frontière israélo-égyptienne. En vertu du traité de paix israélo-égyptien de 1979, le Sinaï est démilitarisé et, pendant trente ans, cette zone frontalière a été considérée comme la plus paisible d'Israël.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est par ailleurs récemment félicité que la barrière de sécurité courant le long du Sinaï ait permis de stopper l'afflux de dizaines de milliers d'immigrants clandestins africains.
27/12/12 - 08h13 Source: belga.be © reuters.
© Copyright 7sur7
L'armée israélienne a déployé une nouvelle brigade face au désert égyptien du Sinaï dans le secteur de la station balnéaire d'Eilat, sur le littoral de la mer Rouge, a indiqué un communiqué militaire.
Selon le communiqué, "cette brigade régionale a été officiellement établie mercredi pour renforcer la sécurité autour d'Eilat et viendra en aide aux brigades Sagui et Arava". Elles forment ensemble le bataillon "Adom" qui opère le long des 250 kilomètres de frontière entre Israël et l'Egypte, a précisé l'armée.
"Nous vivons une période de changements et de bouleversements. La menace émanant du Sinaï est désormais significative", a déclaré le général Tal Rousso, commandant de la région militaire sud d'Israël, durant la cérémonie établissant la nouvelle brigade régionale d'Eilat.
Israël a pratiquement achevé la construction d'une imposante barrière de sécurité le long de sa frontière avec l'Egypte. Un segment de cet ouvrage long d'une quinzaine de kilomètres ne sera toutefois érigé que d'ici six mois dans la région montagneuse proche d'Eilat.
Depuis la chute du régime du président Hosni Moubarak le 11 février 2011, les alertes aux attentats et les attaques se sont multipliées à la frontière israélo-égyptienne. En vertu du traité de paix israélo-égyptien de 1979, le Sinaï est démilitarisé et, pendant trente ans, cette zone frontalière a été considérée comme la plus paisible d'Israël.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est par ailleurs récemment félicité que la barrière de sécurité courant le long du Sinaï ait permis de stopper l'afflux de dizaines de milliers d'immigrants clandestins africains.
27/12/12 - 08h13 Source: belga.be © reuters.
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Afrique du Sud : le secteur minier ne sera pas nationalisé
(Afrique 7 27/12/2012)
Le congrès national africain (ANC), vient de faire part de sa position définitive sur la question de nationaliser les entreprises du secteur minier. La réponse du parti au pouvoir est un non catégorique. C’est le ministre sud-africain des entreprises qui a annoncé la décision. Pour les observateurs, au grand damne de l’aile gauche du parti, cette réponse rassure les investisseurs privés qui s’inquiétaient des débats sur la question. Aussi, à travers cette décision, la direction de l’ANC conforte la réputation selon laquelle il serait favorable au milieu des affaires. Avec la crise et les indicateurs macroéconomiques au plus bas pour le pays, l’aile gauche de l’ANC avait proposé une nationalisation stratégique du secteur minier, dans l’espoir de résorber par la suite des problèmes socio-économiques tel que le chômage. Pour le chef du parti, le secteur minier est vital pour l’économie du pays et sa contribution socio-économique n’est pas tributaire à une nationalisation. Au contraire, il faudrait que le pays reste attractif aussi bien pour les investisseurs nationaux qu’internationaux. Le président Zuma a affirmé que la forme optimal par laquelle le secteur contribue le mieux à l’économie du pays reste mixte; une cohabitation entre le domaine public et le domaine privé. Par ailleurs, les agences de notations scrutent de près les résolutions du congrès, en effet, certains avaient annoncé que la note de la première puissance africaine pourrait baisser d’un cran selon les résultats de la rencontre. L’ANC a donc tenu un discours modéré pour calmer la tension des uns et des autres.
Néanmoins, les cadres de l’ANC ont rappelé que Pretoria pouvait obtenir une part équitable des ressources minières à travers la réglementation fiscale, sans pour autant verser dans l’extrême des nationalisations. Une chose est sure, le gouvernement sud-africain n’a pas pris un virage extrêmement à gauche comme le craignaient certains partenaires.
Auteur : Admin
© Copyright Afrique 7
Le congrès national africain (ANC), vient de faire part de sa position définitive sur la question de nationaliser les entreprises du secteur minier. La réponse du parti au pouvoir est un non catégorique. C’est le ministre sud-africain des entreprises qui a annoncé la décision. Pour les observateurs, au grand damne de l’aile gauche du parti, cette réponse rassure les investisseurs privés qui s’inquiétaient des débats sur la question. Aussi, à travers cette décision, la direction de l’ANC conforte la réputation selon laquelle il serait favorable au milieu des affaires. Avec la crise et les indicateurs macroéconomiques au plus bas pour le pays, l’aile gauche de l’ANC avait proposé une nationalisation stratégique du secteur minier, dans l’espoir de résorber par la suite des problèmes socio-économiques tel que le chômage. Pour le chef du parti, le secteur minier est vital pour l’économie du pays et sa contribution socio-économique n’est pas tributaire à une nationalisation. Au contraire, il faudrait que le pays reste attractif aussi bien pour les investisseurs nationaux qu’internationaux. Le président Zuma a affirmé que la forme optimal par laquelle le secteur contribue le mieux à l’économie du pays reste mixte; une cohabitation entre le domaine public et le domaine privé. Par ailleurs, les agences de notations scrutent de près les résolutions du congrès, en effet, certains avaient annoncé que la note de la première puissance africaine pourrait baisser d’un cran selon les résultats de la rencontre. L’ANC a donc tenu un discours modéré pour calmer la tension des uns et des autres.
Néanmoins, les cadres de l’ANC ont rappelé que Pretoria pouvait obtenir une part équitable des ressources minières à travers la réglementation fiscale, sans pour autant verser dans l’extrême des nationalisations. Une chose est sure, le gouvernement sud-africain n’a pas pris un virage extrêmement à gauche comme le craignaient certains partenaires.
Auteur : Admin
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Niger-France Wanted 2350 milliards f CFA pour le financement du PDES
(Les Afriques 27/12/2012)
Sous la présidence du chef de l'Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, le gouvernement du Niger a organisé à Paris, une table ronde avec des bailleurs de fonds (partenaires financiers et organismes bilatéraux et multilatéraux) pour financer son gigantesque programme dénommé PDES (Programme pour le développement social et économique) d'un montant de 6000 milliards de f CFA.
Le Niger mène la grande offensive sur les bords de la Seine. Un an et sept mois après l'arrivée au pouvoir du président, Mahamadou Issoufou, le gouvernement est à la recherche de 2350 milliards f CFA pour compléter le financement de son programme PDES (2012-2015) et l'Initiative 3N (Le Niger Nourrit les Nigériens), est considérée comme la solution pour la relance de l'économie verte. Plusieurs organisations non gouvernementales internationales et pays amis du Niger ont pris part à cette table ronde de Paris pour manifester leur solidarité au Niger et émettre leurs intentions de mobiliser des ressources financières complémentaires en vue de la concrétisation du programme PDES en cours. La France, premier partenaire du Niger a donné l'assurance par la voix de son ministre du Redressement Économique que d'importants efforts financiers vont être mobilisés dans le cadre de ce programme jugé comme une priorité nationale nigérienne vers le chemin de la croissance économique.
Paris est allé plus loin, en s'engageant d'augmenter son aide budgétaire envers le Niger, très affecté par la crise alimentaire qui sévit dans le Sahel ces dernières années.
Des institutions internationales de financement et de développement, comme la BID, la Banque mondiale, la BAD, l' AFD, l'Uemoa, la BOAD ont salué cette grande et salutaire initiative du gouvernement nigérien de réaliser d'ici 2015 le rêve exprimé par des millions de nigériens. Le défi des urgences sociales et économiques est énorme et devra nécessiter d'investissements financiers massifs.
Estimé à plus de 6000 milliards f CFA, le gouvernement nigérien, qui a levé plus de 2500 milliards f CFA entre la période avril 2011 et juillet 2012, multiplie l'offensive depuis juin 2012 pour trouver le financement complémentaire.
Selon le président de la Commission de l'Uemoa, le sénégalais, Cheikh Hadjibou Soumaré, qui a fait le déplacement à Paris a dit que «les projets agricoles et de développement des infrastructures déclinés dans le PDES sont en parfaite cohérence avec le Programme économique régionale de l'Uemoa».
Le gouvernement nigérien a présenté deux communications. La première relative au Plan d'action prioritaire du PDES a été présentée par le ministre nigérien du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement communautaire, Amadou Boubacar Cissé, un exhaut cadre de la BID et la seconde portant sur l'initiative 3N a été présentée par Amadou Alahouri.
Le coût global du PDES 2012-2015 est de 6,320 milliards de f CFA soit l'équivalent de plus de 12,4 milliards de dollars, alors que le PAP devra nécessiter quelque 5421,6 milliards de francs (10,81 milliards de dollars).
Les autorités de Niamey poursuivent toujours leurs consultations avec les partenaires et devront recueillir, avant fin novembre prochain, les intentions d'engagements de financement.
Ismael Aidara, Paris
© Copyright Les Afriques
Sous la présidence du chef de l'Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, le gouvernement du Niger a organisé à Paris, une table ronde avec des bailleurs de fonds (partenaires financiers et organismes bilatéraux et multilatéraux) pour financer son gigantesque programme dénommé PDES (Programme pour le développement social et économique) d'un montant de 6000 milliards de f CFA.
Le Niger mène la grande offensive sur les bords de la Seine. Un an et sept mois après l'arrivée au pouvoir du président, Mahamadou Issoufou, le gouvernement est à la recherche de 2350 milliards f CFA pour compléter le financement de son programme PDES (2012-2015) et l'Initiative 3N (Le Niger Nourrit les Nigériens), est considérée comme la solution pour la relance de l'économie verte. Plusieurs organisations non gouvernementales internationales et pays amis du Niger ont pris part à cette table ronde de Paris pour manifester leur solidarité au Niger et émettre leurs intentions de mobiliser des ressources financières complémentaires en vue de la concrétisation du programme PDES en cours. La France, premier partenaire du Niger a donné l'assurance par la voix de son ministre du Redressement Économique que d'importants efforts financiers vont être mobilisés dans le cadre de ce programme jugé comme une priorité nationale nigérienne vers le chemin de la croissance économique.
Paris est allé plus loin, en s'engageant d'augmenter son aide budgétaire envers le Niger, très affecté par la crise alimentaire qui sévit dans le Sahel ces dernières années.
Des institutions internationales de financement et de développement, comme la BID, la Banque mondiale, la BAD, l' AFD, l'Uemoa, la BOAD ont salué cette grande et salutaire initiative du gouvernement nigérien de réaliser d'ici 2015 le rêve exprimé par des millions de nigériens. Le défi des urgences sociales et économiques est énorme et devra nécessiter d'investissements financiers massifs.
Estimé à plus de 6000 milliards f CFA, le gouvernement nigérien, qui a levé plus de 2500 milliards f CFA entre la période avril 2011 et juillet 2012, multiplie l'offensive depuis juin 2012 pour trouver le financement complémentaire.
Selon le président de la Commission de l'Uemoa, le sénégalais, Cheikh Hadjibou Soumaré, qui a fait le déplacement à Paris a dit que «les projets agricoles et de développement des infrastructures déclinés dans le PDES sont en parfaite cohérence avec le Programme économique régionale de l'Uemoa».
Le gouvernement nigérien a présenté deux communications. La première relative au Plan d'action prioritaire du PDES a été présentée par le ministre nigérien du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement communautaire, Amadou Boubacar Cissé, un exhaut cadre de la BID et la seconde portant sur l'initiative 3N a été présentée par Amadou Alahouri.
Le coût global du PDES 2012-2015 est de 6,320 milliards de f CFA soit l'équivalent de plus de 12,4 milliards de dollars, alors que le PAP devra nécessiter quelque 5421,6 milliards de francs (10,81 milliards de dollars).
Les autorités de Niamey poursuivent toujours leurs consultations avec les partenaires et devront recueillir, avant fin novembre prochain, les intentions d'engagements de financement.
Ismael Aidara, Paris
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Nelson Mandela en convalescence chez lui
(Paris-Match 27/12/2012)
Bonne nouvelle: Nelson Mandela, qui a passé plus de deux semaines à l'hôpital, est rentré chez lui à Johannesburg. Mais l'ancien président, âgé de 94 ans, n'est pas encore remis de son opération des calculs biliaires. Il doit se reposer et recevoir des soins.
Il aura fêté Noël à l’hôpital mais va pouvoir passer le réveillon du jour de l’an tranquillement chez lui. Après 18 jours d’hospitalisation, Nelson Mandela est rentré chez lui. «L'ancien président Nelson Mandela a été autorisé à quitter l'hôpital ce (mercredi) soir. Il recevra des soins à domicile dans sa maison de Houghton (un quartier de Johannesburg) jusqu'à ce qu'il soit totalement rétabli», ont ainsi annoncé les services du président Jacob Zuma dans un communiqué. «Nous demandons que son intimité continue d'être respectée afin de lui permettre de bénéficier des meilleures conditions possibles pour un rétablissement complet», poursuit le texte. De son côté, Mac Maharaj, un porte-parole du gouvernement, a précisé sur la chaîne sud-africaine eNCA que l’homme de 94 ans n’était «pas encore totalement rétabli», mais qu’il avait fait «assez de progrès pour pouvoir quitter l'hôpital». «Il va suffisamment bien pour être chez lui», a-t-il ajouté. A noter que Madiba -nom tribal de Nelson Mandela, affectueusement utilisé par les Sud-Africains- doit toutefois rester dans la plus grande ville d’Afrique du Sud, et non s’isoler dans son village natal de Qunu (à 900 kilomètres de Pretoria, la capitale), où il a pris sa retraite depuis plus d’une décennie.
L'icône de la lutte contre l'apartheid avait été hospitalisé le 8 décembre à l’hôpital militaire de Pretoria. Les examens avaient révélé «une rechute d'une infection pulmonaire antérieure», avait fini par reconnaître la présidence, après plusieurs jours de spéculations et d’angoisse. Au début, les sources officielles se contentaient en effet d’assurer que le nonagénaire allait bien, qu’il avait été hospitalisé pour des examens «normaux vu son âge»; qu’il n’y avait donc pas lieu de s’inquiéter. Il a finalement dû se faire retirer des calculs biliaires le 15 décembre. Une intervention qui a nécessité son maintien en observation, malgré les fêtes de Noël. Son épouse, Graça Machel, est venue lui rendre visite ainsi que d’autres membres de sa famille et le président Zuma. Ce dernier l’avait trouvé «beaucoup mieux» et avec «bon moral».
Une santé vacillante
Néanmoins, nul n’ignore l’état de santé fragile du vieil homme, qui avait déjà été hospitalisé en février pour être soigné d'une «douleur abdominale de longue date». L’an passé, en janvier 2011, le prix Nobel de la Paix 1993 avait en outre passé plusieurs jours à l'hôpital Milpark de Johannesburg, pour ce que les autorités avaient initialement décrit comme des examens, mais qui s’était avéré être une infection respiratoire aiguë. Il s’agissait en effet des séquelles de la tuberculose contractée lors de ses 18 ans d’emprisonnement à Robben Island.
Ecroué pendant 27 ans au total par le régime raciste de l'apartheid, libéré en 1990, Nelson Mandela a été le premier président de l'Afrique du Sud après l'apartheid de 1994 à 1999. Le président d’un seul mandat a mis un terme à sa carrière politique en 2001, se retirant à Qunu, dans la province du Cap oriental (Sud-Est). La même année, les médecins diagnostiquaient un cancer de la prostate –rappelons que Mandela avait dû être opéré d'une prostate hypertrophiée en 1985. Au long des années suivantes, l’éternel leader spirituel et chef historique de l’ANC a réduit ses apparition publiques. La dernière en date remonte à la finale de la coupe du monde de football, organisée par l'Afrique du Sud en juillet 2010.
Dans une interview accordée à eNCA le 11 décembre, Graça Machel a reconnu qu’il était pénible de voir son mari diminuer. «Ce que je veux dire, c’est que cet esprit et cette étincelle, quelque part, s’éteint», a-t-elle confié. «Le voir vieillir, c’est (…) quelque chose qui fait de la peine. (Même si) vous comprenez et vous savez que cela doit arriver», a-t-elle ajouté. Sur la même antenne, Ndikela, petite-fille de l’homme de paix, a estimé son grand-père avait «accepté» sa condition, le fait de «devenir dépendant». Depuis près de trois semaines, la Nation arc-en-ciel retient son souffle et prie pour son héros.
Marie Desnos - Parismatch.com
© Copyright Paris-Match
Bonne nouvelle: Nelson Mandela, qui a passé plus de deux semaines à l'hôpital, est rentré chez lui à Johannesburg. Mais l'ancien président, âgé de 94 ans, n'est pas encore remis de son opération des calculs biliaires. Il doit se reposer et recevoir des soins.
Il aura fêté Noël à l’hôpital mais va pouvoir passer le réveillon du jour de l’an tranquillement chez lui. Après 18 jours d’hospitalisation, Nelson Mandela est rentré chez lui. «L'ancien président Nelson Mandela a été autorisé à quitter l'hôpital ce (mercredi) soir. Il recevra des soins à domicile dans sa maison de Houghton (un quartier de Johannesburg) jusqu'à ce qu'il soit totalement rétabli», ont ainsi annoncé les services du président Jacob Zuma dans un communiqué. «Nous demandons que son intimité continue d'être respectée afin de lui permettre de bénéficier des meilleures conditions possibles pour un rétablissement complet», poursuit le texte. De son côté, Mac Maharaj, un porte-parole du gouvernement, a précisé sur la chaîne sud-africaine eNCA que l’homme de 94 ans n’était «pas encore totalement rétabli», mais qu’il avait fait «assez de progrès pour pouvoir quitter l'hôpital». «Il va suffisamment bien pour être chez lui», a-t-il ajouté. A noter que Madiba -nom tribal de Nelson Mandela, affectueusement utilisé par les Sud-Africains- doit toutefois rester dans la plus grande ville d’Afrique du Sud, et non s’isoler dans son village natal de Qunu (à 900 kilomètres de Pretoria, la capitale), où il a pris sa retraite depuis plus d’une décennie.
L'icône de la lutte contre l'apartheid avait été hospitalisé le 8 décembre à l’hôpital militaire de Pretoria. Les examens avaient révélé «une rechute d'une infection pulmonaire antérieure», avait fini par reconnaître la présidence, après plusieurs jours de spéculations et d’angoisse. Au début, les sources officielles se contentaient en effet d’assurer que le nonagénaire allait bien, qu’il avait été hospitalisé pour des examens «normaux vu son âge»; qu’il n’y avait donc pas lieu de s’inquiéter. Il a finalement dû se faire retirer des calculs biliaires le 15 décembre. Une intervention qui a nécessité son maintien en observation, malgré les fêtes de Noël. Son épouse, Graça Machel, est venue lui rendre visite ainsi que d’autres membres de sa famille et le président Zuma. Ce dernier l’avait trouvé «beaucoup mieux» et avec «bon moral».
Une santé vacillante
Néanmoins, nul n’ignore l’état de santé fragile du vieil homme, qui avait déjà été hospitalisé en février pour être soigné d'une «douleur abdominale de longue date». L’an passé, en janvier 2011, le prix Nobel de la Paix 1993 avait en outre passé plusieurs jours à l'hôpital Milpark de Johannesburg, pour ce que les autorités avaient initialement décrit comme des examens, mais qui s’était avéré être une infection respiratoire aiguë. Il s’agissait en effet des séquelles de la tuberculose contractée lors de ses 18 ans d’emprisonnement à Robben Island.
Ecroué pendant 27 ans au total par le régime raciste de l'apartheid, libéré en 1990, Nelson Mandela a été le premier président de l'Afrique du Sud après l'apartheid de 1994 à 1999. Le président d’un seul mandat a mis un terme à sa carrière politique en 2001, se retirant à Qunu, dans la province du Cap oriental (Sud-Est). La même année, les médecins diagnostiquaient un cancer de la prostate –rappelons que Mandela avait dû être opéré d'une prostate hypertrophiée en 1985. Au long des années suivantes, l’éternel leader spirituel et chef historique de l’ANC a réduit ses apparition publiques. La dernière en date remonte à la finale de la coupe du monde de football, organisée par l'Afrique du Sud en juillet 2010.
Dans une interview accordée à eNCA le 11 décembre, Graça Machel a reconnu qu’il était pénible de voir son mari diminuer. «Ce que je veux dire, c’est que cet esprit et cette étincelle, quelque part, s’éteint», a-t-elle confié. «Le voir vieillir, c’est (…) quelque chose qui fait de la peine. (Même si) vous comprenez et vous savez que cela doit arriver», a-t-elle ajouté. Sur la même antenne, Ndikela, petite-fille de l’homme de paix, a estimé son grand-père avait «accepté» sa condition, le fait de «devenir dépendant». Depuis près de trois semaines, la Nation arc-en-ciel retient son souffle et prie pour son héros.
Marie Desnos - Parismatch.com
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R.D.C. - Le Lac Albert: la poule aux oeufs d’or
(Les Afriques 27/12/2012)
«Pour comprendre une partie de la guerre de l’Est de la RDC, il faut s’arrêter sur le lac Albert».
Anciennement appeler Lac Mobutu Sese Seko, le lac Albert est l’un des plus grands lac d’Afrique, il se trouve dans la région dite des Grands Lacs, sur la chaine des lacs de la vallée du grand rift, à la frontière entre l’Ouganda et la république Démocratique du Congo. Le lac Albert est bordé au nord ouest par les montagnes bleus qui forment la ligne de partage entre les eaux du bassin du Nil et celle du bassin du Congo. Au Sud-Est, il est limité par le lac Victoria, l’une de ses sources provenant du Nil, et au Sud-ouest par la rivière Semliki en provenance du lac Edouard. A l’extrémité nord, il y a le Nil Albert, connu sous le nom de Nil des montagnes, lorsqu’il pénètre au Soudan.
L’Ouganda possède 57% du lac Albert, alors que la RDC n’en possède que 43%, il est l’un des lacs les plus poissonneux au monde, du côté ougandais par exemple, les captures de poissons sont évaluées à 22 000 tonnes/an dont 60% sont des tilapias (le lac Albert a un nombre important d’espèces de poissons, mais 50% sont en voie de disparition), la flotte de pêche sur le lac est passée de 760 bateaux au milieu des années 1960 à près de 6 000 en 2011.
Le lac Albert est une poule aux oeufs d’or noir, puisque se trouvant sur le bassin sédimentaire du Graben Albertine qui contient près de 2 milliards de barils d’hydrocarbures et de gaz naturels qui de ce fait, se trouve au centre d’une grande querelle entre la RDC et l’Ouganda à cause de la limite maritime des deux états . Cette querelle est l’un des grands enjeux de la situation dans la région des grands lacs, l’une des épines dorsales de la guerre de l’Est de la RDC. La présence de pétrole sur le lac Albert a été décelée depuis longtemps. Le côté ougandais a été exploré, dès 1938 par Shell et entre 1952 et 1954 du côté congolais.
Il a fallu attendre 1997 et la signature d’un premier contrat d’exploration entre le gouvernement ougandais et Heritage Oil et ensuite avec le gouvernement congolais, le 02 juin 2002 portant sur l’exploration d’un immense périmètre de 30 000 km2, allant de la ville de Rutshuru au sud du lac Edouard jusqu’à Mahagi à la pointe nord du lac Albert.
L’Ouganda étant très avancé dans la phase d’exploration, le gouvernement congolais accuse les sociétés travaillant en Ouganda de forer dans la nappe pétrolière congolaise, donc de voler le pétrole congolais, de son côté Kampala accuse Kinshasa de violer son territoire, les autorités ougandaises reprochent, à Kinshasa d’avoir établi un poste sur la rive transfrontalière du lac Albert. GOLI par exemple, dans le territoire de Mahagi (en Ituri, RDC) limitrophe du district ougandais de Nebri, fait l’objet d’un contentieux entre les deux pays, car la RDC y a établi un poste frontière. Les deux pays convoitent également l’île de Rukwanzi à la pointe sud du lac, une véritable éponge saturée de pétrole.
Selon un expert ougandais, les inquiétudes émises par le gouvernement congolais qui accuse l’Ouganda de forer sur sa nappe pétrolière ne sont pas techniquement fondées, car le pétrole du Graben Albertine n’est pas une nappe souterraine unique sur un champ, mais plutôt plusieurs blocs qui regorgent chacun une quantité bien évaluée, l’exploration et l’exploitation des blocs qui se trouvent sur la zone de démarcation font toujours l’objet d’un accord entre les deux Etats concernés, selon une législation internationale bien connue de tous les opérateurs pétroliers. Malgré ces affirmations, des intellectuels congolais parlent de pompage criminel du brut congolais sur le bassin commun du Graben Albertine par l’Ouganda.
Tant bien et malgré, un face à face officieux à exister et existe entre les armées des deux pays. Début août 2007, un ingénieur Britannique qui prospectait pour Heritage Oil, sur la partie ougandaise du lac a été retrouvé mort, Kampala avait accusé l’armée congolaise d’être l’auteur, du meurtre et quelques temps après, les forces armées congolaises (Fardc) ont fait prisonniers 4 soldats des forces de défense patriotique ougandaise (UPDF), deux jours plus tard, les deux armées, se sont affrontées autour d’une embarcation de la compagnie pétrolière Heritage Oil. Le 08 septembre 2007 Joseph Kabila Kabangue et Yoweri Kaguta Museveni signent un accord «Les Accords De Ngordoto (Tanzanie) «pour le respect des frontières hérités de la colonisation et prévoir, l’exploitation commune des nappes pétrolières du lac Albert. Le 25 Septembre, 17 jours seulement après les accords, un accrochage mortel entre Fardc et UPDF à eu lieu, un véritable échec pour le dialogue Ougando-congolais, mise en scène ou oiseau de mauvais augure pour les deux Etats, En tous cas, le président Joseph Kabila est accusé de haute trahison par l’opposition en étant de mèche avec le Rwanda et l’Ouganda (avec une main noire occidentale derrière) dans la déstabilisation de l’Est de la RDC, une déclaration de l’opposition existe et parle de preuve de complicité. L’ancien ministre de la justice de Laurent Désiré Kabila Père : Mwenze Kongolo dans son point de presse du 13 aout 2012 à corroborer cette accusation. A côté de cela, il y a une attitude commune au niveau des deux gouvernements, c’est celle d’écarter systématiquement la société civile, des activités liées au domaine pétrolier, les deux gouvernements ont, par le passé, été accusés de secrets et de mise en oeuvre des politiques d’exclusions de la société civile. En 2007, des membres de la société civile ont été exclus des commissions mixtes de sécurité entre les deux pays et des négociations des accords de pétrole. Pour preuve, un groupe de journalistes et d’activistes de la société civile de l’Afrique de l’Est qui ont accompagné des membres de l’Assemblée législative dans la visite des puits de pétrole dans le comté de Tonya Kaiso du côté ougandais furent impitoyablement refoulés, ce qui a fait croire que le gouvernement ougandais avait quelque chose à cacher dans l’exploitation des sites. Il faut noter aussi que ces sites sont gardés par Saracen Uganda une compagnie de sécurité proche du général Salim Saleh, le frère de Museveni.
Les territoires de Rutshuru et Lubero, autour du lac Albert côté RDC sont les zones à forte densité miliciennes où les groupes armées se battent régulièrement entre eux. C’est un véritable sanctuaire de milices. Déjà en mars 2003 Amnesty International avait accusé l’Ouganda d’instrumentaliser le conflit ethnique dans cette zone et que tous les groupes armés présents étaient, d’une manière ou d’une autre, des protégés du gouvernement ougandais et rwandais pour des raisons liées à l’exploitation des richesses. Certains observateurs pensent également que le président ougandais c’est immensément enrichi dans le pillage de l’or, autres minéraux précieux et l’exploitation du bois rares et précieux de cette zone de la RDC. Le 08 juillet 2012, la rébellion du M23 s’était emparé de la ville de Rutshuru et y a établi sa base. Le nouveau rapport de l’ONU sur la guerre de l’Est de la RDC, qui été publié en novembre 2012 et dont les principaux points ont été commentés par l’agence Reuters, accuse l’Ouganda et le Rwanda de soutenir la milice M23 depuis avril 2012, l’armée ougandaise aide ce mouvement à étendre son contrôle sur ce riche territoire, elle aurait également appuyé le M23 dans une série d’attaques autours desquelles un casque bleu a été tué en juillet 2012. Le gâteau du lac Albert, côté ougandais est subdivisé en 5 blocs, évalués autour de 1,1 milliards de barils. Les blocs 1, 2, 3 et 4 réputés potentiellement rentables sont partagés entre 3 grandes compagnies à savoir : Tullow Oil, Cnooc et Total. C’est Tullow Oil qui a signé le contrat de partage de la production avec le gouvernement ougandais et a cédé pour 2,9 milliards de dollar américain, un tiers de ses actifs à Cnooc et Total. Un oléoduc passera par le nord du Kenya pour atteindre la côte Est (Port de Mombassa), Les travaux sont estimés entre 2,5 et 5 milliards de dollars, Tullow Oil, Cnooc et Total joignent leurs forces sur un projet de développement composés de 3 centres pétro-gaziers : Buliisa, Kaiso Tonya et Kingfisher. La production visée, totalise 200 000 barils /jours sur 700 puits, pendant 30 ans. Le coût de développement sera compris entre 8 et 12 millions de dollars.
Le côté congolais du lac est subdivisé en 5 blocs, les données sismiques, évaluent les réserves pétrolières dans les entrailles du côté RDC, à 800 millions de barils soit 150 000 barils/jours et le gouvernement congolais envisage de construire un oléoduc de plus de 6500 km reliant l’Est du pays à la côte Atlantique «hydrocarbures du coeur de l’Afrique à l’Atlantique», un projet irréaliste.
Les blocs 1 et 2 qui couvrent la rive ouest du lac sont les plus convoités, d’abord par Tullow Oil en 2006, mais le Président Joseph Kabila a refusé de donner à Tullow Oil l’autorisation d’exploration et le 18 juin 2010, il avait approuvé le contrat de partage de production en faveur de Caprikat Ltd et Foxwhelp Ltd contrôlé par le très influent et jeune homme d’affaire Israélien Dan Gertler (il est née en 1973), également présent dans le diamond et le cuivre en RDC, président de DGI (Dan Gertler International) l’un des plus grands vendeurs de diamants au monde.
Lors de la signature du contrat, Caprikat Ltd a été représenté par l’un de ses actionnaires Clive Zuma Khulubuse, neveu du Président Sud Africain Jacob Zuma et Foxwhelp Ltd par Michael Hulley, l’avocat privé de Jacob Zuma qui d’ailleurs a été accusé d’avoir été très actif dans la signature du dit contrat.
Les bonus versés par Caprikat Ltd et Foxwhelp s’élève à 3 millions de dollars US par blocs, alors qu’une estimation de la valeur du seul bloc II est de 20 millions de dollars. Le 21 Septembre 2010, la Haute Cour de Justice des Îles Vierges, dans une décision temporaire, a opté pour le gel des activités de Capriktat Ltd et de Foxwhelp Ltd qui sont domiciliés aux Îles Vièrges, suite à une plainte de Tullow Oil, domicilié également aux Îles Vierges. La même année Capriptat Ltd et Foxwhelp Ltd avaient dépensé 50 millions de dollar pour des études sismiques 2D. Cette année, les 2 sociétés ont conduit à des études sismiques 3D et foré 2 forages d’exploration pour un coût de 50 millions de dollars et négocié un partenariat avec Total et Cnooc. Le bloc III a été accordé à Total et ce dernier est en partenariat avec la société Sud Africaine Sac Oil. Le bloc IV a été accordé fin 2011 à Albatros Oil DRC filiale congolaise d’un consortium canado-américain basé à Houston (USA). Cette société a injecté pour les deux premières années pour la phase de prospection un peu plus de 700 millions d’USD, y compris pour le permis octroyé sur le Graben Tanganyka au nord de la Ruzizi et Kigoma. Le bloc V a été attribué le 05 Décembre 2007 à Dominion Petroleum Congo, une société sud africaine, SOCO PLC et Cohydro, le bloc couvre 50% de la superficie du Parc National des VIRunga, le plus vieux parc d’Afrique, patrimoine mondial de l’humanité. En octobre 2011, SOCO a été autorisée à mener des activités d’exploration dans le Parc National des Virunga, se confrontant à deux logiques contradictoires, celle du profit généré par l’Or noir et celle de la conservation de la nature.
En somme, un minimum de 5 années séparent,l’Ouganda et la RDC en matières de recherches et d’exploitation proprement dite, l’Ouganda compte débuter sa production d’ici 2014. La situation de sanctuaire de plusieurs groupes armés et de jungle politique du côté de la RDC, organisé de main de maître par l’Ouganda qui deviendra bientôt un producteur de «pétrole du sang» pour prendre l’expression d’Edward Zwick, le réalisateur du film «le Diamond de sang», la fait traîner. Georges Clemenceau, n’avait-il pas dit «qu’une goutte de pétrole vaut une goutte de sang». Quand au pétrole congolais du Lac Albert,il sera produit aux prix des larmes et du risque de la disparition de 200 espèces de mammifères dont plus d’un quart de la population mondiale des gorilles, 700 espèces d’oiseaux, près de 2000 plantes dont 10% sont endémiques à cette zone, donc la perte du statut de patrimoine mondial de l’Humanité du Parc National des Virunga.
Enfin, en ouvrant grand mon oeil sur l’Est de la RDC, nous constatons que les Etats Unis entretiennent une très importante ambassade à Goma dans le KIVU (comme à l’époque, le Camp Bondsteel à l’Est du Kosovo avec sa «Task Force East»). Serontils, comme pour le Kosovo, les premiers à reconnaître 2 nouveaux états, à savoir le Kivu et l’Ituri ? Nous nous souviendrons que dans une brève histoire de l’avenir, édition Fayard 2006, Jacques Attali avait parlé de la disparition de la RDC d’ici 2020, en d’autres termes, la balkanisation de la RDC, par les puissances occidentales via l’Ouganda et le Rwanda qui tiennent cette zone avec des tenailles pour s’assurer l’accès illimité de ses immenses richesses minières pour les prochaines décennies avec la complicité des multinationales anglo-américaines.
La récente offensive militaire du M23, qui s’est soldée par la prise de Goma, en dit long sur la complexité de la crise et des enjeux géostratégiques de la région des Grands Lacs, où se développe, au grand dam des Nations Unies qui dispose de l’une des plus importantes missions militaire, soit 19000 hommes, un courtage militaro-minier et politique dont le peuple de la RDC paie le plus lourd tribut. Devrons-nous comprendre, malgré les appels et la réaffirmation l’intangibilité des frontières, que l’avenir de la RDC est entrain d’être une fois de plus scellée par les firmes occidentales qui profitent du chaos permanent entretenu par les groupes armées à la solde du Rwanda pour mettre en exergue le plan de la balkanisation de la RDC ?
En se rappel, lors de l’avancée du mouvement de Laurent Désiré Kabila, encadré par le Rwanda et l’Ouganda, avait révélé au grand jour l’ambition démesuré du Rwanda d’envahir une partie du Congo pour les cause d’espace vitale. Et on s’en souvient en son temps que le président Kagamé avait demandé clairement la révision des tracés frontaliers hérité de la colonisation. Plus tard, il demande à Nicolas Sarkozy de demander la gestion régionale des richesses de la RDC. Face a toutes ces pistes, si les congolais n’y prennent garde, cette situation conduira lentement mais sûrement le pays vers le morcellement, planifié par les puissances du mal qui opèrent dans l’Est de la RDC. Le président Kabila devrait revoir son positionnement diplomatique dans la région et consulté l’ensemble des forces vives de la RDC pour éviter au pays un psychodrame car le pays de Lumumba ne mérite pas cette humiliation. Ce dernier l’avait perçu au lendemain des indépendances, c’est ce qui l’avait emmené à opter pour l’Etat unitaire au détriment de l’Etat fédéral souhaité par les belges et les occidentaux qui n’avaient pas hésité un seul instant de soutenir la sécession de Moise Tchombé. La RDC devrait se rappeler du message de Henri Kissinger au sujet du Soudan. Ce dernier déclarait en 1960 que «tôt ou tard le Soudan du sud se détachera du Soudan du nord et nous nous y emploierons». Quelque 50 ans plus tard ce voeux machiavélique de l’axe qui imposa au monde le nouvel ordre mondial actuel se réalisa.
C’est dans ce contexte qu’il est impérieux d’instaurer un dialogue régional entre le Rwanda, l’Ouganda et la RDC avec l’implication de la Belgique, des Etats Unis, de la Grande Bretagne, de la France, en vue de trouver une issue a la crise qui secoue l’Est de la RDC.
Les groupes armées, qui opèrent dans à l’Est de la RDC, ne sont que des marionnettes téléguidés par le Rwanda qui met en exergue sa politique de la légitime défense préventive dans laquelle elle se camouffle pour continuer à maintenir son influence dans une partie de la RDC dont il dispose de puissantes ramifications à travers les congolais d’origine rwandophones connu sous le vocable de Banian Mulengué, qui constituent l’ossature du M23.
Arsene Frankeur Nganga et Rodrigue Fénelon Massala
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«Pour comprendre une partie de la guerre de l’Est de la RDC, il faut s’arrêter sur le lac Albert».
Anciennement appeler Lac Mobutu Sese Seko, le lac Albert est l’un des plus grands lac d’Afrique, il se trouve dans la région dite des Grands Lacs, sur la chaine des lacs de la vallée du grand rift, à la frontière entre l’Ouganda et la république Démocratique du Congo. Le lac Albert est bordé au nord ouest par les montagnes bleus qui forment la ligne de partage entre les eaux du bassin du Nil et celle du bassin du Congo. Au Sud-Est, il est limité par le lac Victoria, l’une de ses sources provenant du Nil, et au Sud-ouest par la rivière Semliki en provenance du lac Edouard. A l’extrémité nord, il y a le Nil Albert, connu sous le nom de Nil des montagnes, lorsqu’il pénètre au Soudan.
L’Ouganda possède 57% du lac Albert, alors que la RDC n’en possède que 43%, il est l’un des lacs les plus poissonneux au monde, du côté ougandais par exemple, les captures de poissons sont évaluées à 22 000 tonnes/an dont 60% sont des tilapias (le lac Albert a un nombre important d’espèces de poissons, mais 50% sont en voie de disparition), la flotte de pêche sur le lac est passée de 760 bateaux au milieu des années 1960 à près de 6 000 en 2011.
Le lac Albert est une poule aux oeufs d’or noir, puisque se trouvant sur le bassin sédimentaire du Graben Albertine qui contient près de 2 milliards de barils d’hydrocarbures et de gaz naturels qui de ce fait, se trouve au centre d’une grande querelle entre la RDC et l’Ouganda à cause de la limite maritime des deux états . Cette querelle est l’un des grands enjeux de la situation dans la région des grands lacs, l’une des épines dorsales de la guerre de l’Est de la RDC. La présence de pétrole sur le lac Albert a été décelée depuis longtemps. Le côté ougandais a été exploré, dès 1938 par Shell et entre 1952 et 1954 du côté congolais.
Il a fallu attendre 1997 et la signature d’un premier contrat d’exploration entre le gouvernement ougandais et Heritage Oil et ensuite avec le gouvernement congolais, le 02 juin 2002 portant sur l’exploration d’un immense périmètre de 30 000 km2, allant de la ville de Rutshuru au sud du lac Edouard jusqu’à Mahagi à la pointe nord du lac Albert.
L’Ouganda étant très avancé dans la phase d’exploration, le gouvernement congolais accuse les sociétés travaillant en Ouganda de forer dans la nappe pétrolière congolaise, donc de voler le pétrole congolais, de son côté Kampala accuse Kinshasa de violer son territoire, les autorités ougandaises reprochent, à Kinshasa d’avoir établi un poste sur la rive transfrontalière du lac Albert. GOLI par exemple, dans le territoire de Mahagi (en Ituri, RDC) limitrophe du district ougandais de Nebri, fait l’objet d’un contentieux entre les deux pays, car la RDC y a établi un poste frontière. Les deux pays convoitent également l’île de Rukwanzi à la pointe sud du lac, une véritable éponge saturée de pétrole.
Selon un expert ougandais, les inquiétudes émises par le gouvernement congolais qui accuse l’Ouganda de forer sur sa nappe pétrolière ne sont pas techniquement fondées, car le pétrole du Graben Albertine n’est pas une nappe souterraine unique sur un champ, mais plutôt plusieurs blocs qui regorgent chacun une quantité bien évaluée, l’exploration et l’exploitation des blocs qui se trouvent sur la zone de démarcation font toujours l’objet d’un accord entre les deux Etats concernés, selon une législation internationale bien connue de tous les opérateurs pétroliers. Malgré ces affirmations, des intellectuels congolais parlent de pompage criminel du brut congolais sur le bassin commun du Graben Albertine par l’Ouganda.
Tant bien et malgré, un face à face officieux à exister et existe entre les armées des deux pays. Début août 2007, un ingénieur Britannique qui prospectait pour Heritage Oil, sur la partie ougandaise du lac a été retrouvé mort, Kampala avait accusé l’armée congolaise d’être l’auteur, du meurtre et quelques temps après, les forces armées congolaises (Fardc) ont fait prisonniers 4 soldats des forces de défense patriotique ougandaise (UPDF), deux jours plus tard, les deux armées, se sont affrontées autour d’une embarcation de la compagnie pétrolière Heritage Oil. Le 08 septembre 2007 Joseph Kabila Kabangue et Yoweri Kaguta Museveni signent un accord «Les Accords De Ngordoto (Tanzanie) «pour le respect des frontières hérités de la colonisation et prévoir, l’exploitation commune des nappes pétrolières du lac Albert. Le 25 Septembre, 17 jours seulement après les accords, un accrochage mortel entre Fardc et UPDF à eu lieu, un véritable échec pour le dialogue Ougando-congolais, mise en scène ou oiseau de mauvais augure pour les deux Etats, En tous cas, le président Joseph Kabila est accusé de haute trahison par l’opposition en étant de mèche avec le Rwanda et l’Ouganda (avec une main noire occidentale derrière) dans la déstabilisation de l’Est de la RDC, une déclaration de l’opposition existe et parle de preuve de complicité. L’ancien ministre de la justice de Laurent Désiré Kabila Père : Mwenze Kongolo dans son point de presse du 13 aout 2012 à corroborer cette accusation. A côté de cela, il y a une attitude commune au niveau des deux gouvernements, c’est celle d’écarter systématiquement la société civile, des activités liées au domaine pétrolier, les deux gouvernements ont, par le passé, été accusés de secrets et de mise en oeuvre des politiques d’exclusions de la société civile. En 2007, des membres de la société civile ont été exclus des commissions mixtes de sécurité entre les deux pays et des négociations des accords de pétrole. Pour preuve, un groupe de journalistes et d’activistes de la société civile de l’Afrique de l’Est qui ont accompagné des membres de l’Assemblée législative dans la visite des puits de pétrole dans le comté de Tonya Kaiso du côté ougandais furent impitoyablement refoulés, ce qui a fait croire que le gouvernement ougandais avait quelque chose à cacher dans l’exploitation des sites. Il faut noter aussi que ces sites sont gardés par Saracen Uganda une compagnie de sécurité proche du général Salim Saleh, le frère de Museveni.
Les territoires de Rutshuru et Lubero, autour du lac Albert côté RDC sont les zones à forte densité miliciennes où les groupes armées se battent régulièrement entre eux. C’est un véritable sanctuaire de milices. Déjà en mars 2003 Amnesty International avait accusé l’Ouganda d’instrumentaliser le conflit ethnique dans cette zone et que tous les groupes armés présents étaient, d’une manière ou d’une autre, des protégés du gouvernement ougandais et rwandais pour des raisons liées à l’exploitation des richesses. Certains observateurs pensent également que le président ougandais c’est immensément enrichi dans le pillage de l’or, autres minéraux précieux et l’exploitation du bois rares et précieux de cette zone de la RDC. Le 08 juillet 2012, la rébellion du M23 s’était emparé de la ville de Rutshuru et y a établi sa base. Le nouveau rapport de l’ONU sur la guerre de l’Est de la RDC, qui été publié en novembre 2012 et dont les principaux points ont été commentés par l’agence Reuters, accuse l’Ouganda et le Rwanda de soutenir la milice M23 depuis avril 2012, l’armée ougandaise aide ce mouvement à étendre son contrôle sur ce riche territoire, elle aurait également appuyé le M23 dans une série d’attaques autours desquelles un casque bleu a été tué en juillet 2012. Le gâteau du lac Albert, côté ougandais est subdivisé en 5 blocs, évalués autour de 1,1 milliards de barils. Les blocs 1, 2, 3 et 4 réputés potentiellement rentables sont partagés entre 3 grandes compagnies à savoir : Tullow Oil, Cnooc et Total. C’est Tullow Oil qui a signé le contrat de partage de la production avec le gouvernement ougandais et a cédé pour 2,9 milliards de dollar américain, un tiers de ses actifs à Cnooc et Total. Un oléoduc passera par le nord du Kenya pour atteindre la côte Est (Port de Mombassa), Les travaux sont estimés entre 2,5 et 5 milliards de dollars, Tullow Oil, Cnooc et Total joignent leurs forces sur un projet de développement composés de 3 centres pétro-gaziers : Buliisa, Kaiso Tonya et Kingfisher. La production visée, totalise 200 000 barils /jours sur 700 puits, pendant 30 ans. Le coût de développement sera compris entre 8 et 12 millions de dollars.
Le côté congolais du lac est subdivisé en 5 blocs, les données sismiques, évaluent les réserves pétrolières dans les entrailles du côté RDC, à 800 millions de barils soit 150 000 barils/jours et le gouvernement congolais envisage de construire un oléoduc de plus de 6500 km reliant l’Est du pays à la côte Atlantique «hydrocarbures du coeur de l’Afrique à l’Atlantique», un projet irréaliste.
Les blocs 1 et 2 qui couvrent la rive ouest du lac sont les plus convoités, d’abord par Tullow Oil en 2006, mais le Président Joseph Kabila a refusé de donner à Tullow Oil l’autorisation d’exploration et le 18 juin 2010, il avait approuvé le contrat de partage de production en faveur de Caprikat Ltd et Foxwhelp Ltd contrôlé par le très influent et jeune homme d’affaire Israélien Dan Gertler (il est née en 1973), également présent dans le diamond et le cuivre en RDC, président de DGI (Dan Gertler International) l’un des plus grands vendeurs de diamants au monde.
Lors de la signature du contrat, Caprikat Ltd a été représenté par l’un de ses actionnaires Clive Zuma Khulubuse, neveu du Président Sud Africain Jacob Zuma et Foxwhelp Ltd par Michael Hulley, l’avocat privé de Jacob Zuma qui d’ailleurs a été accusé d’avoir été très actif dans la signature du dit contrat.
Les bonus versés par Caprikat Ltd et Foxwhelp s’élève à 3 millions de dollars US par blocs, alors qu’une estimation de la valeur du seul bloc II est de 20 millions de dollars. Le 21 Septembre 2010, la Haute Cour de Justice des Îles Vierges, dans une décision temporaire, a opté pour le gel des activités de Capriktat Ltd et de Foxwhelp Ltd qui sont domiciliés aux Îles Vièrges, suite à une plainte de Tullow Oil, domicilié également aux Îles Vierges. La même année Capriptat Ltd et Foxwhelp Ltd avaient dépensé 50 millions de dollar pour des études sismiques 2D. Cette année, les 2 sociétés ont conduit à des études sismiques 3D et foré 2 forages d’exploration pour un coût de 50 millions de dollars et négocié un partenariat avec Total et Cnooc. Le bloc III a été accordé à Total et ce dernier est en partenariat avec la société Sud Africaine Sac Oil. Le bloc IV a été accordé fin 2011 à Albatros Oil DRC filiale congolaise d’un consortium canado-américain basé à Houston (USA). Cette société a injecté pour les deux premières années pour la phase de prospection un peu plus de 700 millions d’USD, y compris pour le permis octroyé sur le Graben Tanganyka au nord de la Ruzizi et Kigoma. Le bloc V a été attribué le 05 Décembre 2007 à Dominion Petroleum Congo, une société sud africaine, SOCO PLC et Cohydro, le bloc couvre 50% de la superficie du Parc National des VIRunga, le plus vieux parc d’Afrique, patrimoine mondial de l’humanité. En octobre 2011, SOCO a été autorisée à mener des activités d’exploration dans le Parc National des Virunga, se confrontant à deux logiques contradictoires, celle du profit généré par l’Or noir et celle de la conservation de la nature.
En somme, un minimum de 5 années séparent,l’Ouganda et la RDC en matières de recherches et d’exploitation proprement dite, l’Ouganda compte débuter sa production d’ici 2014. La situation de sanctuaire de plusieurs groupes armés et de jungle politique du côté de la RDC, organisé de main de maître par l’Ouganda qui deviendra bientôt un producteur de «pétrole du sang» pour prendre l’expression d’Edward Zwick, le réalisateur du film «le Diamond de sang», la fait traîner. Georges Clemenceau, n’avait-il pas dit «qu’une goutte de pétrole vaut une goutte de sang». Quand au pétrole congolais du Lac Albert,il sera produit aux prix des larmes et du risque de la disparition de 200 espèces de mammifères dont plus d’un quart de la population mondiale des gorilles, 700 espèces d’oiseaux, près de 2000 plantes dont 10% sont endémiques à cette zone, donc la perte du statut de patrimoine mondial de l’Humanité du Parc National des Virunga.
Enfin, en ouvrant grand mon oeil sur l’Est de la RDC, nous constatons que les Etats Unis entretiennent une très importante ambassade à Goma dans le KIVU (comme à l’époque, le Camp Bondsteel à l’Est du Kosovo avec sa «Task Force East»). Serontils, comme pour le Kosovo, les premiers à reconnaître 2 nouveaux états, à savoir le Kivu et l’Ituri ? Nous nous souviendrons que dans une brève histoire de l’avenir, édition Fayard 2006, Jacques Attali avait parlé de la disparition de la RDC d’ici 2020, en d’autres termes, la balkanisation de la RDC, par les puissances occidentales via l’Ouganda et le Rwanda qui tiennent cette zone avec des tenailles pour s’assurer l’accès illimité de ses immenses richesses minières pour les prochaines décennies avec la complicité des multinationales anglo-américaines.
La récente offensive militaire du M23, qui s’est soldée par la prise de Goma, en dit long sur la complexité de la crise et des enjeux géostratégiques de la région des Grands Lacs, où se développe, au grand dam des Nations Unies qui dispose de l’une des plus importantes missions militaire, soit 19000 hommes, un courtage militaro-minier et politique dont le peuple de la RDC paie le plus lourd tribut. Devrons-nous comprendre, malgré les appels et la réaffirmation l’intangibilité des frontières, que l’avenir de la RDC est entrain d’être une fois de plus scellée par les firmes occidentales qui profitent du chaos permanent entretenu par les groupes armées à la solde du Rwanda pour mettre en exergue le plan de la balkanisation de la RDC ?
En se rappel, lors de l’avancée du mouvement de Laurent Désiré Kabila, encadré par le Rwanda et l’Ouganda, avait révélé au grand jour l’ambition démesuré du Rwanda d’envahir une partie du Congo pour les cause d’espace vitale. Et on s’en souvient en son temps que le président Kagamé avait demandé clairement la révision des tracés frontaliers hérité de la colonisation. Plus tard, il demande à Nicolas Sarkozy de demander la gestion régionale des richesses de la RDC. Face a toutes ces pistes, si les congolais n’y prennent garde, cette situation conduira lentement mais sûrement le pays vers le morcellement, planifié par les puissances du mal qui opèrent dans l’Est de la RDC. Le président Kabila devrait revoir son positionnement diplomatique dans la région et consulté l’ensemble des forces vives de la RDC pour éviter au pays un psychodrame car le pays de Lumumba ne mérite pas cette humiliation. Ce dernier l’avait perçu au lendemain des indépendances, c’est ce qui l’avait emmené à opter pour l’Etat unitaire au détriment de l’Etat fédéral souhaité par les belges et les occidentaux qui n’avaient pas hésité un seul instant de soutenir la sécession de Moise Tchombé. La RDC devrait se rappeler du message de Henri Kissinger au sujet du Soudan. Ce dernier déclarait en 1960 que «tôt ou tard le Soudan du sud se détachera du Soudan du nord et nous nous y emploierons». Quelque 50 ans plus tard ce voeux machiavélique de l’axe qui imposa au monde le nouvel ordre mondial actuel se réalisa.
C’est dans ce contexte qu’il est impérieux d’instaurer un dialogue régional entre le Rwanda, l’Ouganda et la RDC avec l’implication de la Belgique, des Etats Unis, de la Grande Bretagne, de la France, en vue de trouver une issue a la crise qui secoue l’Est de la RDC.
Les groupes armées, qui opèrent dans à l’Est de la RDC, ne sont que des marionnettes téléguidés par le Rwanda qui met en exergue sa politique de la légitime défense préventive dans laquelle elle se camouffle pour continuer à maintenir son influence dans une partie de la RDC dont il dispose de puissantes ramifications à travers les congolais d’origine rwandophones connu sous le vocable de Banian Mulengué, qui constituent l’ossature du M23.
Arsene Frankeur Nganga et Rodrigue Fénelon Massala
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Congo Brazzaville : quel bilan socioéconomique après l’accession du pays à l’initiative pays pauvres très endettés ?
(LibreAfrique.org 27/12/2012)
Il y a deux ans, le Congo Brazzaville accédait à l’initiative pays pauvre très endetté avec à la clé l’annulation de la grande partie de sa dette extérieure auprès de ses créanciers du club de Paris, du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale. Cette accession avait suscité d’énormes espoirs dans l’opinion publique nationale car elle lui était vendue par le gouvernement du président Sassou Nguesso comme la recette magique qui sortirait le pays de la misère : la quasi-totalité des recettes du pays ne servant qu’au remboursement du fardeau de la dette, celle-ci empêchait la détermination du gouvernement à développer le pays. Son annulation devait ainsi permettre au gouvernement de consacrer l’essentiel de ses ressources financières à l’amélioration des conditions de vie des congolais. Deux ans après cette annulation tant attendue, quel bilan socioéconomique peut-on dresser ?
Impact du climat sociopolitique sur l’économique
Il est évident que l’annulation de la dette extérieure du pays a été une bonne chose pour l’économie nationale. Sans doute une grande victoire pour le Congo après des années de bataille, de discussion et surtout de « force de conviction » même si certains commentateurs y ont vu une implication personnelle des réseaux du président Sassou Nguesso. N’empêche, cela a été une victoire.
Cependant, au plan politique national, le système reste bloqué. L’espoir suscité par l’accession à l’initiative PPTE n’a pas été suivi d’effets positifs au plan politique. On pouvait imaginer que l’occasion était donnée au Congo Brazzaville de renforcer davantage sa démocratie en permettant une vraie dynamique démocratique c’est-à-dire un pays où l’opposition devrait jouer son rôle de contrôle de l’action gouvernementale et surtout une force de propositions afin d’inciter le gouvernement à prendre en compte les préoccupations réelles du peuple. Malheureusement, les maux tant décriés à savoir la corruption, la concussion, la cooptation et les nominations des parents et amis aux postes stratégiques de l'État sont toujours là. Le fonctionnement démocratique qui devait permettre l'émergence d'autres idées est étouffé.
Résultat : les incitations des hommes politiques sont toujours mauvaises. Les différentes dispositions de la constitution rendent en effet absents les mécanismes de responsabilisation et de reddition des comptes. Les mauvaises habitudes des politiciens du fait de la rente entraînent à l'évidence un blocage des mécanismes démocratiques empêchant ainsi l'ouverture économique. Le journal La semaine africaine, bihebdomadaire congolais n°3249 rapporte que le président du groupe parlementaire de l’opposition à l’Assemblée Nationale a claqué la porte lors de la séance d’interpellation du gouvernement à l’Assemblée Nationale le 8 décembre 2012 dernier au motif du retrait par le bureau de l’Assemblée des questions soumises par les députés de son groupe parlementaire sans raison valable. L’opposition dénonce ainsi la pratique devenue quasi habituelle selon elle, du bureau de l’Assemblée nationale, de censurer ses questions
Situation macroéconomique actuelle du Congo Brazzaville
En 2010 au moment où le Congo accédait à l’initiative PPTE, il connaissait un taux de croissance du PIB réel de 8.8 %. En 2011, il est descendu à 5.3% et, les prévisions pour 2012 et 2013 tablent sur un taux de croissance du PIB réel de 5.7% en 2012 et 4.7% en 2013. S’agissant de l’inflation l’indice des prix à la consommation (IPC) était de 5% en 2010, de 2.5% en 2011. Pour 2012, on prévoit une inflation de l’ordre de 4.9% contre 3.1% en 2013. En examinant ces chiffres, on a l’impression que le Congo Brazzaville se portait mieux du point de vue de la croissance économique avant l’IPPTE.
Cependant, la grande dépendance de l’économie au pétrole la rend très vulnérable aux chocs exogènes et explique le faible impact de la croissance sur l’emploi. S’agissant de ce dernier, d’après les statistiques de l’Office national de l’emploi et de la main d’œuvre (ONEMO), le Congo a enregistré un taux de chômage de l’ordre de 34,2% en 2011, touchant la tranche des jeunes de 25 à 35 ans. Le niveau de chômage demeure donc élevé au Congo notamment pour les jeunes. D’après l’Étude sur l’emploi et le secteur informel (EESIC) menée en 2009, le taux de chômage au niveau national est de 16%. Mais 25% de la population âgée de 15 à 29 ans est sans emploi, et plus de 42% lorsqu’on prend une définition beaucoup plus large comprenant les demandeurs d’emploi découragés.
On voit ainsi, à la lumière de ces données que ces questions se posaient déjà avant l’accession du pays à l’initiative PPTE et qu’aujourd’hui les solutions sont loin d’être trouvées. Est-ce surprenant ? L’emploi est créé par les entreprises. Or, d’après le rapport « Doing Business » 2013, le Congo est classé 183ème sur 185 pays dans la facilité à faire des affaires. Selon Albert Zeufack, directeur sectoriel macro-économie et gouvernance de la Banque mondiale pour l’Afrique centrale, le Burundi, la Tanzanie et l’Ouganda, « le Congo reste un pays où la pauvreté est plus parlante ». Il doit diversifier son économie pour réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole, une diversification sans laquelle, le pays ne peut faire face à l’épineuse question du chômage. Cependant, celle-ci ne se fera, encore une fois, que si le climat des affaires est propice à l’investissement privé.
En réalité, le Congo ne devrait souffrir d’aucun problème pour faire face à ses défis de développement car il possède tous les atouts nécessaires. Son seul problème est son déficit de transparence dans la gestion (des ressources financières, naturelles et humaines). Car, dans un pays pourvu de richesses naturelles, la différence entre croissance et bien être de tous tient au degré de transparence à tous les échelons de la chaîne de valeur : négociation des contrats, gestion de la passation des marchés publics. La transparence contribue à ce que le pays bénéficie au maximum de ses ressources. Pour l’heure, sur ce point, le chemin est encore long et, apparemment, l’accession à l’initiative PPTE n’aura profité à ce jour qu’à ceux qui tiennent les rênes du pays.
Christian Sauveur est un observateur de la vie politique congolaise, analyste sur www.LibreAfrique.org. Le 24 décembre 2012.
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Il y a deux ans, le Congo Brazzaville accédait à l’initiative pays pauvre très endetté avec à la clé l’annulation de la grande partie de sa dette extérieure auprès de ses créanciers du club de Paris, du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale. Cette accession avait suscité d’énormes espoirs dans l’opinion publique nationale car elle lui était vendue par le gouvernement du président Sassou Nguesso comme la recette magique qui sortirait le pays de la misère : la quasi-totalité des recettes du pays ne servant qu’au remboursement du fardeau de la dette, celle-ci empêchait la détermination du gouvernement à développer le pays. Son annulation devait ainsi permettre au gouvernement de consacrer l’essentiel de ses ressources financières à l’amélioration des conditions de vie des congolais. Deux ans après cette annulation tant attendue, quel bilan socioéconomique peut-on dresser ?
Impact du climat sociopolitique sur l’économique
Il est évident que l’annulation de la dette extérieure du pays a été une bonne chose pour l’économie nationale. Sans doute une grande victoire pour le Congo après des années de bataille, de discussion et surtout de « force de conviction » même si certains commentateurs y ont vu une implication personnelle des réseaux du président Sassou Nguesso. N’empêche, cela a été une victoire.
Cependant, au plan politique national, le système reste bloqué. L’espoir suscité par l’accession à l’initiative PPTE n’a pas été suivi d’effets positifs au plan politique. On pouvait imaginer que l’occasion était donnée au Congo Brazzaville de renforcer davantage sa démocratie en permettant une vraie dynamique démocratique c’est-à-dire un pays où l’opposition devrait jouer son rôle de contrôle de l’action gouvernementale et surtout une force de propositions afin d’inciter le gouvernement à prendre en compte les préoccupations réelles du peuple. Malheureusement, les maux tant décriés à savoir la corruption, la concussion, la cooptation et les nominations des parents et amis aux postes stratégiques de l'État sont toujours là. Le fonctionnement démocratique qui devait permettre l'émergence d'autres idées est étouffé.
Résultat : les incitations des hommes politiques sont toujours mauvaises. Les différentes dispositions de la constitution rendent en effet absents les mécanismes de responsabilisation et de reddition des comptes. Les mauvaises habitudes des politiciens du fait de la rente entraînent à l'évidence un blocage des mécanismes démocratiques empêchant ainsi l'ouverture économique. Le journal La semaine africaine, bihebdomadaire congolais n°3249 rapporte que le président du groupe parlementaire de l’opposition à l’Assemblée Nationale a claqué la porte lors de la séance d’interpellation du gouvernement à l’Assemblée Nationale le 8 décembre 2012 dernier au motif du retrait par le bureau de l’Assemblée des questions soumises par les députés de son groupe parlementaire sans raison valable. L’opposition dénonce ainsi la pratique devenue quasi habituelle selon elle, du bureau de l’Assemblée nationale, de censurer ses questions
Situation macroéconomique actuelle du Congo Brazzaville
En 2010 au moment où le Congo accédait à l’initiative PPTE, il connaissait un taux de croissance du PIB réel de 8.8 %. En 2011, il est descendu à 5.3% et, les prévisions pour 2012 et 2013 tablent sur un taux de croissance du PIB réel de 5.7% en 2012 et 4.7% en 2013. S’agissant de l’inflation l’indice des prix à la consommation (IPC) était de 5% en 2010, de 2.5% en 2011. Pour 2012, on prévoit une inflation de l’ordre de 4.9% contre 3.1% en 2013. En examinant ces chiffres, on a l’impression que le Congo Brazzaville se portait mieux du point de vue de la croissance économique avant l’IPPTE.
Cependant, la grande dépendance de l’économie au pétrole la rend très vulnérable aux chocs exogènes et explique le faible impact de la croissance sur l’emploi. S’agissant de ce dernier, d’après les statistiques de l’Office national de l’emploi et de la main d’œuvre (ONEMO), le Congo a enregistré un taux de chômage de l’ordre de 34,2% en 2011, touchant la tranche des jeunes de 25 à 35 ans. Le niveau de chômage demeure donc élevé au Congo notamment pour les jeunes. D’après l’Étude sur l’emploi et le secteur informel (EESIC) menée en 2009, le taux de chômage au niveau national est de 16%. Mais 25% de la population âgée de 15 à 29 ans est sans emploi, et plus de 42% lorsqu’on prend une définition beaucoup plus large comprenant les demandeurs d’emploi découragés.
On voit ainsi, à la lumière de ces données que ces questions se posaient déjà avant l’accession du pays à l’initiative PPTE et qu’aujourd’hui les solutions sont loin d’être trouvées. Est-ce surprenant ? L’emploi est créé par les entreprises. Or, d’après le rapport « Doing Business » 2013, le Congo est classé 183ème sur 185 pays dans la facilité à faire des affaires. Selon Albert Zeufack, directeur sectoriel macro-économie et gouvernance de la Banque mondiale pour l’Afrique centrale, le Burundi, la Tanzanie et l’Ouganda, « le Congo reste un pays où la pauvreté est plus parlante ». Il doit diversifier son économie pour réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole, une diversification sans laquelle, le pays ne peut faire face à l’épineuse question du chômage. Cependant, celle-ci ne se fera, encore une fois, que si le climat des affaires est propice à l’investissement privé.
En réalité, le Congo ne devrait souffrir d’aucun problème pour faire face à ses défis de développement car il possède tous les atouts nécessaires. Son seul problème est son déficit de transparence dans la gestion (des ressources financières, naturelles et humaines). Car, dans un pays pourvu de richesses naturelles, la différence entre croissance et bien être de tous tient au degré de transparence à tous les échelons de la chaîne de valeur : négociation des contrats, gestion de la passation des marchés publics. La transparence contribue à ce que le pays bénéficie au maximum de ses ressources. Pour l’heure, sur ce point, le chemin est encore long et, apparemment, l’accession à l’initiative PPTE n’aura profité à ce jour qu’à ceux qui tiennent les rênes du pays.
Christian Sauveur est un observateur de la vie politique congolaise, analyste sur www.LibreAfrique.org. Le 24 décembre 2012.
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L’Émir du Qatar en Tunisie, en pays conquis !
(AgoraVox 27/12/2012)
Depuis l'époque de ZABA,, les émirs et cheikhs de ces contrées ont jeté leur dévolue sur la Tunisie pour sa douceur de vivre.
Et les bédouins du Khalije passionnés de chasse, campent tous les ans dans le désert tunisien pour chasser la faune sauvage telles que la Gazelle Rym (appelée aussi gazelle blanche) et l'Outarde houbara, bien que protégées par des conventions internationales de Rio et de Washington, parce qu'en voie d'extinction.
Leur intérêt particulier pour certaines espèces en voies d'extinction tient à une superstition : la vésicule biliaires, une fois séchées, augmenterait leur puissance sexuelle ! Toujours aussi obsédés par leur sexualité, ces wahhabites !
Or depuis que chez eux, comme en Algérie, ces animaux n'existent plus à l'état sauvage pour cause de chasse anarchique ; et que des animaux d'élevage les ont remplacé pour les lâcher en période de chasse ; ils préfèrent venir en Tunisie où la faune sauvage n'a pas encore complètement disparu.
Ils sont persuadés que la vésicule biliaire des véritables animaux sauvages est plus efficace que celle des animaux d'élevage !
Or depuis la révolution, profitant de l'anarchie générale qui règne en Tunisie mais accentuée par les nahdhaouis au pouvoir, ces bédouins multiplient les séjours et tirent sur tout ce qui bouge, ne respectant rien.
Des cris d'alerte puis d'alarme des protecteurs de la nature n'ont rien donné. Puisque même le président de la République Moncef Marzouki qui a voulu suspendre ce massacre, s'est entendu dire par Jebali, le premier ministre : " Laisses les s'amuser " parlant de ses amis bédouins qatari et khaliji ....
Quand les journalistes s'en inquiètent auprès des ministres de tutelle, tous unanime répètent qu'ils n'ont jamais accordé de permis de chasse pour ces gens-là ! Ce qui prouve que l'autorisation leur a été accordée directement par leur ami Jebali !
Ce qui met en colère les habitants du sud tunisiens devant l'invasion des bédouins venus du khalije ... de les voir se comporter comme en pays conquis ... ne respectant pas la loi interdisant la chasse des animaux en voie d'extinction !
Au point que certains, par désespoir, projettent d' EXTERMINER EUX-MÊME TOUS LES ANIMAUX objet du désir des "obsédés" ... pour ne plus les voir camper chez eux !
Et que fait le gouvernement de Ghannouchi ? Rien !! Sinon qu'il met l'armée tunisienne à disposition pour protéger les campements des chasseurs qataris !
Et qu'il livre le pays au colonialisme de ces bédouins envahisseurs ... comme l'étaient leurs ancêtre les Beni Hilal qui en deux invasions, ont défiguré la Tunisie, brûlant et saccageant tout sur leur passage .... tels des hordes sauvages !
Ce que semblent oublier Ghannouchi et ceux qui comme lui veulent nous rattacher à l'identité ARABE importée et imposée lors du "zahf beni hilal" (razzia des Beni Hilal) !
Qui va sauver notre faune sauvage de ces envahisseurs moyens âgeux, les obsédé de leur érection ! ??
par Rachid Barnat
jeudi 27 décembre 2012
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Depuis l'époque de ZABA,, les émirs et cheikhs de ces contrées ont jeté leur dévolue sur la Tunisie pour sa douceur de vivre.
Et les bédouins du Khalije passionnés de chasse, campent tous les ans dans le désert tunisien pour chasser la faune sauvage telles que la Gazelle Rym (appelée aussi gazelle blanche) et l'Outarde houbara, bien que protégées par des conventions internationales de Rio et de Washington, parce qu'en voie d'extinction.
Leur intérêt particulier pour certaines espèces en voies d'extinction tient à une superstition : la vésicule biliaires, une fois séchées, augmenterait leur puissance sexuelle ! Toujours aussi obsédés par leur sexualité, ces wahhabites !
Or depuis que chez eux, comme en Algérie, ces animaux n'existent plus à l'état sauvage pour cause de chasse anarchique ; et que des animaux d'élevage les ont remplacé pour les lâcher en période de chasse ; ils préfèrent venir en Tunisie où la faune sauvage n'a pas encore complètement disparu.
Ils sont persuadés que la vésicule biliaire des véritables animaux sauvages est plus efficace que celle des animaux d'élevage !
Or depuis la révolution, profitant de l'anarchie générale qui règne en Tunisie mais accentuée par les nahdhaouis au pouvoir, ces bédouins multiplient les séjours et tirent sur tout ce qui bouge, ne respectant rien.
Des cris d'alerte puis d'alarme des protecteurs de la nature n'ont rien donné. Puisque même le président de la République Moncef Marzouki qui a voulu suspendre ce massacre, s'est entendu dire par Jebali, le premier ministre : " Laisses les s'amuser " parlant de ses amis bédouins qatari et khaliji ....
Quand les journalistes s'en inquiètent auprès des ministres de tutelle, tous unanime répètent qu'ils n'ont jamais accordé de permis de chasse pour ces gens-là ! Ce qui prouve que l'autorisation leur a été accordée directement par leur ami Jebali !
Ce qui met en colère les habitants du sud tunisiens devant l'invasion des bédouins venus du khalije ... de les voir se comporter comme en pays conquis ... ne respectant pas la loi interdisant la chasse des animaux en voie d'extinction !
Au point que certains, par désespoir, projettent d' EXTERMINER EUX-MÊME TOUS LES ANIMAUX objet du désir des "obsédés" ... pour ne plus les voir camper chez eux !
Et que fait le gouvernement de Ghannouchi ? Rien !! Sinon qu'il met l'armée tunisienne à disposition pour protéger les campements des chasseurs qataris !
Et qu'il livre le pays au colonialisme de ces bédouins envahisseurs ... comme l'étaient leurs ancêtre les Beni Hilal qui en deux invasions, ont défiguré la Tunisie, brûlant et saccageant tout sur leur passage .... tels des hordes sauvages !
Ce que semblent oublier Ghannouchi et ceux qui comme lui veulent nous rattacher à l'identité ARABE importée et imposée lors du "zahf beni hilal" (razzia des Beni Hilal) !
Qui va sauver notre faune sauvage de ces envahisseurs moyens âgeux, les obsédé de leur érection ! ??
par Rachid Barnat
jeudi 27 décembre 2012
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Maurice : l'ancien vice-Premier ministre Pravind Jugnauth arrêté pour "sédition"
(Xinhuanet 27/12/2012)
PORT-LOUIS -- L'ancien vice-Premier ministre et no.2 du gouvernement mauricien Pravind Jugnauth a été arrêté mercredi sous une charge très rare de "sédition".
Pravind Jugnauth, qui était également ministre des Finances, ne s'était pas rendu à une convocation de la police suite à une déposition de la ministre de la Sécurité sociale Sheila Bappoo, qui l'avait accusé d'avoir tenu des propos ternissant l'image du gouvernement.
L'arrestation du leader du Mouvement Socialiste Militant (MSM) a causé un vif émoi dans les rangs de l'opposition.
Selon le code pénal mauricien, la sédition est synonyme d'instigation à l'émeute, à la révolte et au soulèvement contre le pouvoir établi.
Dans nombre de pays anglo-saxons, il s'agit d'une qualification juridique faisant référence à des écrits, discours ou organisations qui sont considérés par la justice comme incitant à l'insurrection contre l'ordre établi.
Il faut remonter à 1972, à l'époque de l'état d'urgence, pour la dernière arrestation pour sédition à Maurice.
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PORT-LOUIS -- L'ancien vice-Premier ministre et no.2 du gouvernement mauricien Pravind Jugnauth a été arrêté mercredi sous une charge très rare de "sédition".
Pravind Jugnauth, qui était également ministre des Finances, ne s'était pas rendu à une convocation de la police suite à une déposition de la ministre de la Sécurité sociale Sheila Bappoo, qui l'avait accusé d'avoir tenu des propos ternissant l'image du gouvernement.
L'arrestation du leader du Mouvement Socialiste Militant (MSM) a causé un vif émoi dans les rangs de l'opposition.
Selon le code pénal mauricien, la sédition est synonyme d'instigation à l'émeute, à la révolte et au soulèvement contre le pouvoir établi.
Dans nombre de pays anglo-saxons, il s'agit d'une qualification juridique faisant référence à des écrits, discours ou organisations qui sont considérés par la justice comme incitant à l'insurrection contre l'ordre établi.
Il faut remonter à 1972, à l'époque de l'état d'urgence, pour la dernière arrestation pour sédition à Maurice.
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Gabon - La compagnie d'Etat Gabon Oil Compagny exporte ses premiers barils de pétrole
(Xinhuanet 27/12/2012)
LIBREVILLE -- Gabon Oil Compagny (GOC), une société pétrolière d'Etat créée en 2011 pour assurer la commercialisation et la production de pétrole pour le compte de l'Etat gabonais, a expédié lundi dernier son premier tanker rempli de 650 000 barils de pétrole à destination du marché international, a annoncé mercredi le ministère gabonais du Pétrole.
Le tanker a été chargé sur le terminal pétrolier du Cap Lopez de Port-Gentil, dans le sud-ouest du pays.
Dans le passé, la part du pétrole brut gabonais était commercialisée par la compagnie privée Pétroline dont le siège est à Genève en Suisse.
La GOC a par ailleurs obtenu en décembre son premier permis de recherche de l'or noir.
"La création de cette société permettra au Gabon d'avoir une maîtrise de toute la chaîne de l'industrie pétrolière de la recherche à la production, jusqu'à la commercialisation", avait annoncé le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, le 5 mars 2011 à Port-Gentil.
Le pétrole constitue la première source de devises au Gabon, qui représente environ 60% du budget de l'Etat.
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LIBREVILLE -- Gabon Oil Compagny (GOC), une société pétrolière d'Etat créée en 2011 pour assurer la commercialisation et la production de pétrole pour le compte de l'Etat gabonais, a expédié lundi dernier son premier tanker rempli de 650 000 barils de pétrole à destination du marché international, a annoncé mercredi le ministère gabonais du Pétrole.
Le tanker a été chargé sur le terminal pétrolier du Cap Lopez de Port-Gentil, dans le sud-ouest du pays.
Dans le passé, la part du pétrole brut gabonais était commercialisée par la compagnie privée Pétroline dont le siège est à Genève en Suisse.
La GOC a par ailleurs obtenu en décembre son premier permis de recherche de l'or noir.
"La création de cette société permettra au Gabon d'avoir une maîtrise de toute la chaîne de l'industrie pétrolière de la recherche à la production, jusqu'à la commercialisation", avait annoncé le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, le 5 mars 2011 à Port-Gentil.
Le pétrole constitue la première source de devises au Gabon, qui représente environ 60% du budget de l'Etat.
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Niger - Aqmi défie le gouvernement français
(Le Figaro 27/12/2012)
Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) défie à nouveau le gouvernement français. Dans une vidéo postée par le site mauritanien Sahara Media, canal habituel de diffusion des messages du groupe, un des principaux chefs d'Aqmi impute à Paris l'enlisement des négociations sur la libération des otages. Abou Zeid, dont les hommes détiennent les quatre Français capturés le 16 septembre 2010 au Niger, sur un site d'Areva, affirme qu'«il y a un an environ, (ils ont) averti la France de (leur) disposition à négocier» et que «depuis (ils) attend(ent) sa réponse».«La France est responsable de l'arrêt des négociations (…) et Aqmi reste ouverte au dialogue», assure-t-il par ailleurs dans ce film de quatre minutes.
Abou Zeid présente son communiqué comme une réponse à la vidéo diffusée par Clément Legrand, le frère de l'un des otages, début décembre. Il y demandait des nouvelles de son frère Pierre et les raisons du blocage des pourparlers. En réalité, cette prise de parole des djihadistes, muets depuis le 8 septembre, date à laquelle une bande montrant les captifs était parvenue à Sahara Media, a sans doute des raisons plus profondes. La situation dans le nord du Mali, aux mains d'Aqmi et d'autres groupes extrémistes, se fait plus complexe. Il y a moins d'une semaine, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté une résolution autorisant une intervention armée africaine pour libérer le nord du Mali. Or Paris s'est montré très actif dans l'adoption de ce texte.
Islamiste intransigeant
«La sortie d'Aqmi est une réponse à cette résolution. Abou Zeid rappelle simplement qu'il détient des Français et que leur vie est en jeu s'il n'obtient pas ce qu'il veut», estime un spécialiste. Les véritables objectifs visés par Aqmi sont plus mystérieux. «Soit al-Qaida a effectivement besoin d'argent pour financer son extension, soit ils veulent simplement accentuer la pression médiatique sur le gouvernement français et se servir des otages comme bouclier humain», continue cet expert.
Jusqu'à présent, l'énormité de la rançon demandée, 100 millions d'euros, semblait plaider pour la seconde hypothèse. Al-Qaida est-elle revenue à des sommes plus réalistes? Rien ne filtre à ce sujet. «Dans tous les cas, il semble difficile d'imaginer la France payant des ennemis au moment même où elle forme les soldats maliens et finance des Africains pour les combattre. Dun autre côté, la mort d'otages serait un terrible échec», analyse un homme politique malien. Ce piège, Paris ne le connaît que trop. Et la vidéo postée mercredi n'y ajoute pas grand-chose.
La nouveauté est ailleurs. Pour la première fois, c'est Abou Zeid qui apparaît sur cette bande. L'homme, un Algérien réputé comme un islamiste aussi intransigeant qu'intelligent, est extrêmement secret. On ne connaissait de lui que quelques photos floues et controversées. Sa brusque médiatisation a donc surpris. Tout est cependant très calculé: avec sa barbe blanche, sa diction lente et modérée, il prend des allures de vieux sage. La mise en scène, sur fond de drapeau noir avec une kalachnikov, évoque Oussama Ben Laden. «Cette apparition au grand jour est peut-être le signe qu'il y a des négociations en cours et qu'Abou Zeid, en se montrant au grand jour, y apporte sa caution. Il cherche aussi probablement à se poser en chef», souligne le diplomate mauritanien Ahmedou Ould Abdallah.
Aqmi a connu ces dernières semaines de profondes tensions. Moktar Belmoktar, dirigeant historique de la nébuleuse, a en effet pratiquement fait scission pour rejoindre le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Contrôlant Gao, ce groupe, qui est longtemps passé pour une filiale d'al-Qaida, serait maintenant largement autonome. En intervenant en personne, Abou Zeid tente de ressouder ses troupes et se pose comme l'interlocuteur de la France.
Par Tanguy Berthemet
Par Tanguy Berthemet, Service infographie du Figaro Mis à jour le 27/12/2012 à 07:22
© Copyright Le Figaro
Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) défie à nouveau le gouvernement français. Dans une vidéo postée par le site mauritanien Sahara Media, canal habituel de diffusion des messages du groupe, un des principaux chefs d'Aqmi impute à Paris l'enlisement des négociations sur la libération des otages. Abou Zeid, dont les hommes détiennent les quatre Français capturés le 16 septembre 2010 au Niger, sur un site d'Areva, affirme qu'«il y a un an environ, (ils ont) averti la France de (leur) disposition à négocier» et que «depuis (ils) attend(ent) sa réponse».«La France est responsable de l'arrêt des négociations (…) et Aqmi reste ouverte au dialogue», assure-t-il par ailleurs dans ce film de quatre minutes.
Abou Zeid présente son communiqué comme une réponse à la vidéo diffusée par Clément Legrand, le frère de l'un des otages, début décembre. Il y demandait des nouvelles de son frère Pierre et les raisons du blocage des pourparlers. En réalité, cette prise de parole des djihadistes, muets depuis le 8 septembre, date à laquelle une bande montrant les captifs était parvenue à Sahara Media, a sans doute des raisons plus profondes. La situation dans le nord du Mali, aux mains d'Aqmi et d'autres groupes extrémistes, se fait plus complexe. Il y a moins d'une semaine, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté une résolution autorisant une intervention armée africaine pour libérer le nord du Mali. Or Paris s'est montré très actif dans l'adoption de ce texte.
Islamiste intransigeant
«La sortie d'Aqmi est une réponse à cette résolution. Abou Zeid rappelle simplement qu'il détient des Français et que leur vie est en jeu s'il n'obtient pas ce qu'il veut», estime un spécialiste. Les véritables objectifs visés par Aqmi sont plus mystérieux. «Soit al-Qaida a effectivement besoin d'argent pour financer son extension, soit ils veulent simplement accentuer la pression médiatique sur le gouvernement français et se servir des otages comme bouclier humain», continue cet expert.
Jusqu'à présent, l'énormité de la rançon demandée, 100 millions d'euros, semblait plaider pour la seconde hypothèse. Al-Qaida est-elle revenue à des sommes plus réalistes? Rien ne filtre à ce sujet. «Dans tous les cas, il semble difficile d'imaginer la France payant des ennemis au moment même où elle forme les soldats maliens et finance des Africains pour les combattre. Dun autre côté, la mort d'otages serait un terrible échec», analyse un homme politique malien. Ce piège, Paris ne le connaît que trop. Et la vidéo postée mercredi n'y ajoute pas grand-chose.
La nouveauté est ailleurs. Pour la première fois, c'est Abou Zeid qui apparaît sur cette bande. L'homme, un Algérien réputé comme un islamiste aussi intransigeant qu'intelligent, est extrêmement secret. On ne connaissait de lui que quelques photos floues et controversées. Sa brusque médiatisation a donc surpris. Tout est cependant très calculé: avec sa barbe blanche, sa diction lente et modérée, il prend des allures de vieux sage. La mise en scène, sur fond de drapeau noir avec une kalachnikov, évoque Oussama Ben Laden. «Cette apparition au grand jour est peut-être le signe qu'il y a des négociations en cours et qu'Abou Zeid, en se montrant au grand jour, y apporte sa caution. Il cherche aussi probablement à se poser en chef», souligne le diplomate mauritanien Ahmedou Ould Abdallah.
Aqmi a connu ces dernières semaines de profondes tensions. Moktar Belmoktar, dirigeant historique de la nébuleuse, a en effet pratiquement fait scission pour rejoindre le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Contrôlant Gao, ce groupe, qui est longtemps passé pour une filiale d'al-Qaida, serait maintenant largement autonome. En intervenant en personne, Abou Zeid tente de ressouder ses troupes et se pose comme l'interlocuteur de la France.
Par Tanguy Berthemet
Par Tanguy Berthemet, Service infographie du Figaro Mis à jour le 27/12/2012 à 07:22
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mercredi 26 décembre 2012
Chirac, Trierweiler et Ali, unis pour le Congo
(BFM TV 26/12/2012)
Jacques Chirac, Valérie Trierweiler, l'ancien boxeur Mohamed Ali ou encore le Sénégalais Abdou Diouf se sont unis pour venir en aide à la République démocratique du Congo dans une tribune au journal Le Monde.
L'ancien président Jacques Chirac et Valérie Trierweiler, ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand, ont appellé mardi l'ONU à "remplir son mandat" en République démocratique du Congo (RDC), dans une tribune publiée dans Le Monde.
"Connaissez-vous le Kivu ? Un drame s'y joue. [...] Avec déjà des millions de morts et d'autres millions de vies dévastées. Un drame que la communauté internationale pourrait arrêter. À l'instant. Il lui suffirait de donner l'ordre aux dix-sept mille soldats (en mission pour l'ONU, NDLR) de faire leur métier et de remplir leur mandat", écrivent-ils dans ce texte dont sont également auteurs l'ancien président sénégalais Abdou Diouf, la ministre de la Francophonie Yamina Benguigui et l'ancien boxeur Mohamed Ali.
"Ils ravagent et ils tuent. Et ils violent"
"Faute d'application réelle de son mandat pour intervenir", les 17.000 soldats de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco) "regardent et constatent". Ils "attendent une résolution du Conseil de sécurité qui leur permettrait d'agir", regrettent les auteurs.
"L'horreur, ces derniers jours, a franchi un nouveau degré. Des escadrons, dont le groupe baptisé M23, font des incursions à Goma et sèment la terreur dans sa périphérie", déplorent-ils.
"Ils ravagent et ils tuent. Et ils violent. Ils violent par centaines de milliers les femmes et les enfants pour terroriser la population", poursuivent-ils.
Le Rwanda et l'Ouganda montrés du doigt
Située dans l'est de la RDC, la région du Kivu reste en proie à des troubles, depuis que la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) s'est officiellement retiré de Goma le 1er décembre, après onze jours d'occupation. Les rebelles avaient accepté ce retrait en échange de l'ouverture de négociations de paix, qui ont été suspendues vendredi jusqu'à début janvier, sans aucune avancée jusqu'ici.
Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU Hervé Ladsous avait affirmé le 19 décembre que la Monusco était en alerte et que des renforts seraient envoyés si nécessaires.
Le M23 est essentiellement formé d'ex-rebelles qui, après avoir été intégrés en 2009 dans l'armée congolaise, se sont mutinés en avril dernier et combattent depuis l'armée régulière dans la région du Kivu.
Deux pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda, sont accusés par l'ONU de soutenir les rebelles, ce qu'ils démentent.
BFMTV.com avec AFP
© Copyright BFM TV
Jacques Chirac, Valérie Trierweiler, l'ancien boxeur Mohamed Ali ou encore le Sénégalais Abdou Diouf se sont unis pour venir en aide à la République démocratique du Congo dans une tribune au journal Le Monde.
L'ancien président Jacques Chirac et Valérie Trierweiler, ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand, ont appellé mardi l'ONU à "remplir son mandat" en République démocratique du Congo (RDC), dans une tribune publiée dans Le Monde.
"Connaissez-vous le Kivu ? Un drame s'y joue. [...] Avec déjà des millions de morts et d'autres millions de vies dévastées. Un drame que la communauté internationale pourrait arrêter. À l'instant. Il lui suffirait de donner l'ordre aux dix-sept mille soldats (en mission pour l'ONU, NDLR) de faire leur métier et de remplir leur mandat", écrivent-ils dans ce texte dont sont également auteurs l'ancien président sénégalais Abdou Diouf, la ministre de la Francophonie Yamina Benguigui et l'ancien boxeur Mohamed Ali.
"Ils ravagent et ils tuent. Et ils violent"
"Faute d'application réelle de son mandat pour intervenir", les 17.000 soldats de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco) "regardent et constatent". Ils "attendent une résolution du Conseil de sécurité qui leur permettrait d'agir", regrettent les auteurs.
"L'horreur, ces derniers jours, a franchi un nouveau degré. Des escadrons, dont le groupe baptisé M23, font des incursions à Goma et sèment la terreur dans sa périphérie", déplorent-ils.
"Ils ravagent et ils tuent. Et ils violent. Ils violent par centaines de milliers les femmes et les enfants pour terroriser la population", poursuivent-ils.
Le Rwanda et l'Ouganda montrés du doigt
Située dans l'est de la RDC, la région du Kivu reste en proie à des troubles, depuis que la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) s'est officiellement retiré de Goma le 1er décembre, après onze jours d'occupation. Les rebelles avaient accepté ce retrait en échange de l'ouverture de négociations de paix, qui ont été suspendues vendredi jusqu'à début janvier, sans aucune avancée jusqu'ici.
Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU Hervé Ladsous avait affirmé le 19 décembre que la Monusco était en alerte et que des renforts seraient envoyés si nécessaires.
Le M23 est essentiellement formé d'ex-rebelles qui, après avoir été intégrés en 2009 dans l'armée congolaise, se sont mutinés en avril dernier et combattent depuis l'armée régulière dans la région du Kivu.
Deux pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda, sont accusés par l'ONU de soutenir les rebelles, ce qu'ils démentent.
BFMTV.com avec AFP
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Zimbabwe : entre démographie et économie
(Afrique 7 26/12/2012)
Sur les 30 dernières années, la population zimbabwéenne a connu une croissance de 67%, passant de 7,8 millions à 13 millions d’habitants. Ces chiffres proviennent de l’agence zimbabwéenne des statistiques qui vient de publier les résultats du dernier recensement. Les femmes restent plus nombreuses avec une proportion de 100 femmes pour 93 hommes.
Pour les opérateurs économiques, cette donnée pourrait orienter l’offre des biens et services vers des produits destinés au genre féminin. Ces données ne tiennent pas compte des Zimbabwéens résidant à l’étranger, évalués aujourd’hui à plus de 3 millions. Selon les analystes, le rapport de cette croissance démographique à l’évolution économique sur la même durée reste peu flatteur. En effet, en 3 décennies, la croissance du PIB zimbabwéen n’est que de 15%, allant de 8,5 à 10 milliards de dollars. Il convient cependant de signaler que plusieurs fluctuations ont ponctué l’évolution du PIB entre les deux pics. Par ailleurs, le pays se relève d’une longue période difficile où son PIB avait touché des minimas de l’ordre de 4,5 milliards.
En observation depuis quelques années, le Zimbabwe affiche progressivement des résultats macroéconomiques encourageants. Le taux d’inflation en fin d’année est tombé à 2,99%, bien loin des 2000% qui ont scandalisé l’opinion durant la dernière crise. L’agence nationale de Statistiques pense que la stratégie du gouvernement visant à restaurer la stabilité du cadre macroéconomique va bon train.
Dans la même optique, les économistes du pays sont convaincus que cette amélioration de l’inflation traduit un regain de l’activité économique du pays. Néanmoins, la communauté internationale reste prudente face à la politique ultranationaliste que prônent certains hauts cadres du pays. Le président Mugabe a lui-même déclaré qu’il était favorable à une nationalisation massive dans le secteur minier. Il y a 2 ans déjà, le pays avait adopté un texte appelé « loi de l’indignation », qui obligeait toute compagnie étrangère à céder 51% des parts à des nationaux noirs.
L’homme fort du pays expliquait que cette décision avait pour objectif de lutter contre les inégalités entre les noirs et les blancs du Zimbabwe. Son premier ministre et principal adversaire politique, Morgan Tsvangirai, reste tout de même opposé à cette politique et pèse de tout son poids pour éviter son application. C’est d’ailleurs la présence du pôle modéré, mené par le chef du gouvernement, qui harmonise les relations politiques et économiques avec l’Occident.
© Copyright Afrique 7
Sur les 30 dernières années, la population zimbabwéenne a connu une croissance de 67%, passant de 7,8 millions à 13 millions d’habitants. Ces chiffres proviennent de l’agence zimbabwéenne des statistiques qui vient de publier les résultats du dernier recensement. Les femmes restent plus nombreuses avec une proportion de 100 femmes pour 93 hommes.
Pour les opérateurs économiques, cette donnée pourrait orienter l’offre des biens et services vers des produits destinés au genre féminin. Ces données ne tiennent pas compte des Zimbabwéens résidant à l’étranger, évalués aujourd’hui à plus de 3 millions. Selon les analystes, le rapport de cette croissance démographique à l’évolution économique sur la même durée reste peu flatteur. En effet, en 3 décennies, la croissance du PIB zimbabwéen n’est que de 15%, allant de 8,5 à 10 milliards de dollars. Il convient cependant de signaler que plusieurs fluctuations ont ponctué l’évolution du PIB entre les deux pics. Par ailleurs, le pays se relève d’une longue période difficile où son PIB avait touché des minimas de l’ordre de 4,5 milliards.
En observation depuis quelques années, le Zimbabwe affiche progressivement des résultats macroéconomiques encourageants. Le taux d’inflation en fin d’année est tombé à 2,99%, bien loin des 2000% qui ont scandalisé l’opinion durant la dernière crise. L’agence nationale de Statistiques pense que la stratégie du gouvernement visant à restaurer la stabilité du cadre macroéconomique va bon train.
Dans la même optique, les économistes du pays sont convaincus que cette amélioration de l’inflation traduit un regain de l’activité économique du pays. Néanmoins, la communauté internationale reste prudente face à la politique ultranationaliste que prônent certains hauts cadres du pays. Le président Mugabe a lui-même déclaré qu’il était favorable à une nationalisation massive dans le secteur minier. Il y a 2 ans déjà, le pays avait adopté un texte appelé « loi de l’indignation », qui obligeait toute compagnie étrangère à céder 51% des parts à des nationaux noirs.
L’homme fort du pays expliquait que cette décision avait pour objectif de lutter contre les inégalités entre les noirs et les blancs du Zimbabwe. Son premier ministre et principal adversaire politique, Morgan Tsvangirai, reste tout de même opposé à cette politique et pèse de tout son poids pour éviter son application. C’est d’ailleurs la présence du pôle modéré, mené par le chef du gouvernement, qui harmonise les relations politiques et économiques avec l’Occident.
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Gabon - Acharnement politico-judiciaire contre Marc ONA ESSANGUI dans sa lutte contre l’accaparement des terres par le groupe Olam au Gabon
(Survie 26/12/2012)
Survie a décidé de signer ce communiqué collectif de soutien [1] à Marc Ona Essangui, figure emblématique de la société civile gabonaise et de la contestation de la politique criminelle du régime d’Ali Bongo. On peut légitimement craindre, au regard du motif et du calendrier, que ces poursuites soient un prétexte de cette dictature françafricaine pour intensifier la répression.
Depuis de nombreuses années, la Société Civile gabonaise, notamment Brainforest dont Marc Ona Essangui est responsable n’a jamais cessé de se battre aux côtés des populations pour la défense de leurs droits, la protection de l’environnement et la transparence dans la gestion du pays.
En effet, alors que de nombreuses familles gabonaises n’ont toujours pas digéré la destruction non concertée de centaines d’habitations à Libreville en 2010 sans indemnisation ni relogement, le gouvernement gabonais décide de concéder près de 300 000 hectares de terre à la compagnie Singapourienne Olam pour la production d’huile de palme et la réalisation de plantations d’hévéa cultures sans consulter au préalable les populations locales et avec une étude d’impacts biaisée, selon la société civile locale. Une contre étude réalisée par les experts de la société civile gabonaise montre les dégâts environnementaux, sociaux et économiques du projet.
Une pétition ayant obtenue des milliers de signatures des communautés locales s’opposant au projet a eu le soutien d’une cinquantaine d’organisations internationales qui reconnaissaient par là le bien-fondé de cette lutte menée de front par Marc ONA ESSANGUI [2]. Malheureusement, toutes ces réactions n’ont pas suffi pour décourager le groupe Olam et le gouvernement gabonais qui se sont lancés dans des campagnes de séduction dans les médias et auprès des populations. Pourtant une réunion extraordinaire présidée par le Premier Ministre du Gabon a réuni les différents protagonistes et décidé de surseoir le projet. Hélas, le président de la République et les membres de son cabinet qui sont les principaux promoteurs de cette structure asiatique ont rejeté cette décision consensuelle.
Contre toute attente et non satisfait de ne pouvoir réaliser les objectifs de leur propagande au profit d’un groupe dont la réputation reste peu recommandable [3] et au détriment de son Peuple privé de ses terres, le régime gabonais par le biais du chef de cabinet d’Ali Bongo, Liban Souleymane, décide de poursuivre Marc ONA ESSANGUI en justice aux motifs que ce dernier aurait cité son nom dans l’implication du dossier Olam.
Sachant que plusieurs appels à libération de dizaines de citoyens gabonais victimes de parodies judiciaires sont restés sans suite, que la santé du jeune Nicolas Ondo, leadeur du mouvement estudiantin est préoccupante depuis sa sortie de prison et que les différents rapports sur les droits de l’homme du pays sont accablants, nous redoutons avec inquiétude et gravité que cette procédure judiciaire initiée par Liban Souleymane contre ONA ESSANGUI n’apparaisse comme une volonté manifeste du gouvernement gabonais d’empêcher la mobilisation du Peuple Gabonais contre un projet jugé scandaleux. Le fait qu’un journal proche du pouvoir ait rendu publique la convocation au tribunal de Libreville de Marc ONA ESSANGUI avant que ce dernier n’en soit en possession, l’acharnement violent de groupes proches du pouvoir contre Marc Ona [4] sont autant de signaux qui ne trompent point.
Ce procès prévu le 26 décembre, en pleine période de fêtes de fin d’année est un moyen de bâillonner le cri des populations mais surtout d’étouffer la contestation grandissante de ce projet d’Olam conduite par Marc Ona Essangui.
A la suite de la Convention de la Diaspora Gabonaise, nous confirmons notre soutien à Marc ONA ESSANGUI dans ses combats pour les droits des peuples et la gouvernance et nous invitons le gouvernement gabonais à plus de retenue et de respect de son Peuple. Par ailleurs, nous invitons la communauté internationale à rester vigilante et à exiger du gouvernement gabonais le respect de ses engagements pour les droits de l’homme et de la bonne gouvernance.
24 décembre 2012 par Mouvement citoyen « ça suffit comme ça »
[1] Co-signé par le mouvement Ça suffit comme ça !, EELV, le Parti de Gauche et Survie
[2] Lettre ouverte au gouvernement gabonais du 08/10/2012
[3] Cf le rapport rendu par la société « Muddy Waters Research » sur la société Olam
[4] http://blogs.mediapart.fr/blog/dite... et http://ditengou.com/?p=nws&id=2...
© Copyright Survie
Survie a décidé de signer ce communiqué collectif de soutien [1] à Marc Ona Essangui, figure emblématique de la société civile gabonaise et de la contestation de la politique criminelle du régime d’Ali Bongo. On peut légitimement craindre, au regard du motif et du calendrier, que ces poursuites soient un prétexte de cette dictature françafricaine pour intensifier la répression.
Depuis de nombreuses années, la Société Civile gabonaise, notamment Brainforest dont Marc Ona Essangui est responsable n’a jamais cessé de se battre aux côtés des populations pour la défense de leurs droits, la protection de l’environnement et la transparence dans la gestion du pays.
En effet, alors que de nombreuses familles gabonaises n’ont toujours pas digéré la destruction non concertée de centaines d’habitations à Libreville en 2010 sans indemnisation ni relogement, le gouvernement gabonais décide de concéder près de 300 000 hectares de terre à la compagnie Singapourienne Olam pour la production d’huile de palme et la réalisation de plantations d’hévéa cultures sans consulter au préalable les populations locales et avec une étude d’impacts biaisée, selon la société civile locale. Une contre étude réalisée par les experts de la société civile gabonaise montre les dégâts environnementaux, sociaux et économiques du projet.
Une pétition ayant obtenue des milliers de signatures des communautés locales s’opposant au projet a eu le soutien d’une cinquantaine d’organisations internationales qui reconnaissaient par là le bien-fondé de cette lutte menée de front par Marc ONA ESSANGUI [2]. Malheureusement, toutes ces réactions n’ont pas suffi pour décourager le groupe Olam et le gouvernement gabonais qui se sont lancés dans des campagnes de séduction dans les médias et auprès des populations. Pourtant une réunion extraordinaire présidée par le Premier Ministre du Gabon a réuni les différents protagonistes et décidé de surseoir le projet. Hélas, le président de la République et les membres de son cabinet qui sont les principaux promoteurs de cette structure asiatique ont rejeté cette décision consensuelle.
Contre toute attente et non satisfait de ne pouvoir réaliser les objectifs de leur propagande au profit d’un groupe dont la réputation reste peu recommandable [3] et au détriment de son Peuple privé de ses terres, le régime gabonais par le biais du chef de cabinet d’Ali Bongo, Liban Souleymane, décide de poursuivre Marc ONA ESSANGUI en justice aux motifs que ce dernier aurait cité son nom dans l’implication du dossier Olam.
Sachant que plusieurs appels à libération de dizaines de citoyens gabonais victimes de parodies judiciaires sont restés sans suite, que la santé du jeune Nicolas Ondo, leadeur du mouvement estudiantin est préoccupante depuis sa sortie de prison et que les différents rapports sur les droits de l’homme du pays sont accablants, nous redoutons avec inquiétude et gravité que cette procédure judiciaire initiée par Liban Souleymane contre ONA ESSANGUI n’apparaisse comme une volonté manifeste du gouvernement gabonais d’empêcher la mobilisation du Peuple Gabonais contre un projet jugé scandaleux. Le fait qu’un journal proche du pouvoir ait rendu publique la convocation au tribunal de Libreville de Marc ONA ESSANGUI avant que ce dernier n’en soit en possession, l’acharnement violent de groupes proches du pouvoir contre Marc Ona [4] sont autant de signaux qui ne trompent point.
Ce procès prévu le 26 décembre, en pleine période de fêtes de fin d’année est un moyen de bâillonner le cri des populations mais surtout d’étouffer la contestation grandissante de ce projet d’Olam conduite par Marc Ona Essangui.
A la suite de la Convention de la Diaspora Gabonaise, nous confirmons notre soutien à Marc ONA ESSANGUI dans ses combats pour les droits des peuples et la gouvernance et nous invitons le gouvernement gabonais à plus de retenue et de respect de son Peuple. Par ailleurs, nous invitons la communauté internationale à rester vigilante et à exiger du gouvernement gabonais le respect de ses engagements pour les droits de l’homme et de la bonne gouvernance.
24 décembre 2012 par Mouvement citoyen « ça suffit comme ça »
[1] Co-signé par le mouvement Ça suffit comme ça !, EELV, le Parti de Gauche et Survie
[2] Lettre ouverte au gouvernement gabonais du 08/10/2012
[3] Cf le rapport rendu par la société « Muddy Waters Research » sur la société Olam
[4] http://blogs.mediapart.fr/blog/dite... et http://ditengou.com/?p=nws&id=2...
© Copyright Survie
Le Swaziland interdit la mini-jupe, qui facilite le viol, selon la police
(RTBF 26/12/2012)
La police du Swaziland, pays où des centaines de jeunes femmes dansent seins nus devant le roi chaque année, a annoncé qu'elle allait faire respecter strictement l'interdiction de la mini-jupe, qui facilite les viols, selon une porte-parole.
Une loi coloniale datant de 1889 interdisant les tenues indécentes va être dorénavant appliquée, et les contrevenantes s'exposent à six mois de prison, a indiqué la porte-parole Wendy Hleta, citée lundi par le site Independant Online News.
"Le viol est facilité, parce qu'il est facile de retirer la petite pièce de tissu portée par les femmes", a-t-elle expliqué. Les contrevenantes "seront arrêtées".
Les jeans à taille basse sont également interdits.
Selon la porte-parole, les femmes qui portent ces tenues sont responsables des agressions et des viols qu'elles subissent. "J'ai lu sur un réseau social que les hommes et même parfois les femmes ont une tendance à 'déshabiller les gens du regard'. Ca devient plus facile avec les vêtements moulants ou suggestifs".
L'interdiction ne frappera cependant pas les tenues traditionnelles portées par les jeunes filles lors de la célèbre "danse des roseaux", qui attirent chaque année en septembre des hordes de touristes au Swaziland.
Les jeunes filles supposées vierges du pays y dansent seins nus devant le roi Mswati III, qui a le droit de choisir parmi elle une nouvelle épouse. Elles portent en outre un pagne traditionnel qui ne dissimule que leur sexe, mais laisse leurs fesses parfaitement visibles.
Belga
© Copyright RTBF
La police du Swaziland, pays où des centaines de jeunes femmes dansent seins nus devant le roi chaque année, a annoncé qu'elle allait faire respecter strictement l'interdiction de la mini-jupe, qui facilite les viols, selon une porte-parole.
Une loi coloniale datant de 1889 interdisant les tenues indécentes va être dorénavant appliquée, et les contrevenantes s'exposent à six mois de prison, a indiqué la porte-parole Wendy Hleta, citée lundi par le site Independant Online News.
"Le viol est facilité, parce qu'il est facile de retirer la petite pièce de tissu portée par les femmes", a-t-elle expliqué. Les contrevenantes "seront arrêtées".
Les jeans à taille basse sont également interdits.
Selon la porte-parole, les femmes qui portent ces tenues sont responsables des agressions et des viols qu'elles subissent. "J'ai lu sur un réseau social que les hommes et même parfois les femmes ont une tendance à 'déshabiller les gens du regard'. Ca devient plus facile avec les vêtements moulants ou suggestifs".
L'interdiction ne frappera cependant pas les tenues traditionnelles portées par les jeunes filles lors de la célèbre "danse des roseaux", qui attirent chaque année en septembre des hordes de touristes au Swaziland.
Les jeunes filles supposées vierges du pays y dansent seins nus devant le roi Mswati III, qui a le droit de choisir parmi elle une nouvelle épouse. Elles portent en outre un pagne traditionnel qui ne dissimule que leur sexe, mais laisse leurs fesses parfaitement visibles.
Belga
© Copyright RTBF
Nigeria: 6 personnes tuées par des hommes armés pendant la messe de minuit
(L'Express 26/12/2012)
Des hommes armés ont attaqué une église lundi, la veille de Noël, tuant six personnes dont le prêtre avant de mettre le feu au bâtiment. "Un groupe d'hommes armés a fait irruption dans le village à minuit et sont allés directement dans l'église (...) Ils ont ouvert le feu et tué le prêtre et cinq fidèles. Puis ils ont mis le feu à l'église", a déclaré Usman Mansir, un habitant du village de Peri, près de Potiskum, la capitale économique de l'Etat de Yobe. Il a ajouté que c'était une branche de l'Eglise évangélique d'Afrique de l'Ouest (ECWA) qui avait été visée. Un responsable de la police à Yobe a confirmé à l'AFP cette version des faits.
De son côté, le chef de la police de Yobe, Sanusi Rufa a refusé de donner davantage de précisions, se contentant de déclarer qu'il s'agissait d'"une question de sécurité".
Les islamistes du groupe Boko Haram ont mené récemment plusieurs attaques à Yobe, proche de la ville de Maiduguri (capitale de l'Etat de Borno), berceau du groupe islamiste, affilié à Al-Qaïda.
Les violences liées à Boko Haram et leur répression par les forces de l'ordre ont fait plus de 3.000 morts depuis 2009 au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique et principal producteur de brut du continent. La dernière attaque menée à Peri n'a pas encore été revendiquée.
Alors que la population de Yobe est majoritairement musulmane, le centre commercial de Potiskum compte une importante minorité chrétienne. Le village de Peri - qui a été attaqué durant la nuit - est situé à deux kilomètres de la ville de Potiskum.
Au Vatican, le pape Benoît XVI a lancé mardi plusieurs appels pour des solutions de paix en Afrique, notamment au Nigeria et au Kenya, frappés par "d'atroces" attentats islamistes visant des lieux de culte.
Le pape a demandé "le retour de la concorde au Nigeria, où d'atroces attentats terroristes continuent à faucher des victimes, en particulier parmi les chrétiens, et condamné "les sanglants attentats qui ont touché la population civile et les lieux de culte" au Kenya. Il a aussi évoqué les conflits en RDCongo et au Mali.
Par LEXPRESS.fr
© Copyright L'Express
Des hommes armés ont attaqué une église lundi, la veille de Noël, tuant six personnes dont le prêtre avant de mettre le feu au bâtiment. "Un groupe d'hommes armés a fait irruption dans le village à minuit et sont allés directement dans l'église (...) Ils ont ouvert le feu et tué le prêtre et cinq fidèles. Puis ils ont mis le feu à l'église", a déclaré Usman Mansir, un habitant du village de Peri, près de Potiskum, la capitale économique de l'Etat de Yobe. Il a ajouté que c'était une branche de l'Eglise évangélique d'Afrique de l'Ouest (ECWA) qui avait été visée. Un responsable de la police à Yobe a confirmé à l'AFP cette version des faits.
De son côté, le chef de la police de Yobe, Sanusi Rufa a refusé de donner davantage de précisions, se contentant de déclarer qu'il s'agissait d'"une question de sécurité".
Les islamistes du groupe Boko Haram ont mené récemment plusieurs attaques à Yobe, proche de la ville de Maiduguri (capitale de l'Etat de Borno), berceau du groupe islamiste, affilié à Al-Qaïda.
Les violences liées à Boko Haram et leur répression par les forces de l'ordre ont fait plus de 3.000 morts depuis 2009 au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique et principal producteur de brut du continent. La dernière attaque menée à Peri n'a pas encore été revendiquée.
Alors que la population de Yobe est majoritairement musulmane, le centre commercial de Potiskum compte une importante minorité chrétienne. Le village de Peri - qui a été attaqué durant la nuit - est situé à deux kilomètres de la ville de Potiskum.
Au Vatican, le pape Benoît XVI a lancé mardi plusieurs appels pour des solutions de paix en Afrique, notamment au Nigeria et au Kenya, frappés par "d'atroces" attentats islamistes visant des lieux de culte.
Le pape a demandé "le retour de la concorde au Nigeria, où d'atroces attentats terroristes continuent à faucher des victimes, en particulier parmi les chrétiens, et condamné "les sanglants attentats qui ont touché la population civile et les lieux de culte" au Kenya. Il a aussi évoqué les conflits en RDCongo et au Mali.
Par LEXPRESS.fr
© Copyright L'Express
Kenya Airways et RwandAir envisagent un partenariat stratégique
(Xinhuanet 26/12/2012)
NAIROBI -- La compagnie aérienne nationale kenyane Kenya Airways (KQ) et son homologue rwandaise RwandAir (WB) ont annoncé vendredi être tombées d'accord sur leur intention de former un partenariat stratégique et de tisser entre elles des relations plus fortes.
Le PDG de KQ Titus Naikuni a déclaré que cela serait grandement bénéfique pour toutes les parties ainsi que pour leur importante clientèle. « Conformément à notre stratégie d'exploiter le potentiel économique encore inutilisé du continent africain, ce partenariat avec RwandAir nous permettra, avec nos collègues de l' aviation africaine, de renforcer et d'améliorer encore nos services et notre réseau », a déclaré M. Naikuni dans un communiqué publié à Nairobi.
Kenya Airways propose actuellement quatre vols par jour entre Kigali et Nairobi, avec un réseau étendu accessible au reste du monde.
RwandAir assure trois vols par jour vers Nairobi et dessert également Mombasa depuis sa base à Kigali. La combinaison de leurs vols offrira à leurs passagers davantage de choix et une meilleure connectivité au centre de Nairobi.
© Copyright Xinhuanet
NAIROBI -- La compagnie aérienne nationale kenyane Kenya Airways (KQ) et son homologue rwandaise RwandAir (WB) ont annoncé vendredi être tombées d'accord sur leur intention de former un partenariat stratégique et de tisser entre elles des relations plus fortes.
Le PDG de KQ Titus Naikuni a déclaré que cela serait grandement bénéfique pour toutes les parties ainsi que pour leur importante clientèle. « Conformément à notre stratégie d'exploiter le potentiel économique encore inutilisé du continent africain, ce partenariat avec RwandAir nous permettra, avec nos collègues de l' aviation africaine, de renforcer et d'améliorer encore nos services et notre réseau », a déclaré M. Naikuni dans un communiqué publié à Nairobi.
Kenya Airways propose actuellement quatre vols par jour entre Kigali et Nairobi, avec un réseau étendu accessible au reste du monde.
RwandAir assure trois vols par jour vers Nairobi et dessert également Mombasa depuis sa base à Kigali. La combinaison de leurs vols offrira à leurs passagers davantage de choix et une meilleure connectivité au centre de Nairobi.
© Copyright Xinhuanet
lundi 24 décembre 2012
La France entend préserver son influence en Afrique
PARIS (Xinhua) - Dès la campagne présidentielle qui l'a conduit à la tête de l'Etat français au mois de mai, François Hollande avait exprimé dans son programme son souhait de rompre "avec la Françafrique en proposant une relation fondée sur l'égalité, la confiance et la solidarité".
Depuis, le nouveau président français, discret et pragmatique, a effectué ses premières visites officielles en Afrique, à Dakar, Kinshasa et Alger, et a jeté les bases de nouvelles relations franco-africaines qu'il appelle de ses vœux, prônant le respect mutuel et la transparence.
Se pose alors la question de l'impact qu'aura la nouvelle vision française en Afrique, mais aussi celle du rôle joué sur ce "continent d'avenir", comme l'a qualifié M. Hollande, par les autres grands acteurs internationaux tels que les Etats-Unis et la Chine.
"Je ne suis pas venu ici, à Dakar, pour montrer un exemple, pour imposer un modèle, ni pour délivrer une leçon", a déclaré le président français le 12 octobre dans la capitale sénégalaise, lors de son premier déplacement en Afrique après son entrée en fonctions. M. Hollande prenait ainsi ses distances avec son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré cinq ans plus tôt dans la même ville que "l'homme africain, n'[était] pas assez entré dans l'Histoire", propos qui avaient provoqué un certain malaise dans les opinions publiques africaines.
LE TEMPS DE LA FRANCAFRIQUE EST REVOLU
Dans le discours fondateur de sa politique africaine, le président français a mis en avant sa "volonté de renouveler la relation entre la France et l'Afrique".
"Le temps de ce qu'on appelait autrefois 'la Françafrique' est révolu. Il y a la France et il y a l'Afrique. Il y a le partenariat entre la France et l'Afrique, avec des relations fondées sur le respect, sur la clarté et sur la solidarité", a-t-il déclaré à Dakar. En termes de solidarité et de développement, "l'Afrique sub-saharienne est la première priorité de la politique de la France", a-t-il affirmé dans son discours.
L'un des leviers de cette politique consiste, selon le projet présenté par M. Hollande, à "défendre les intérêts de l'Afrique dans les institutions multilatérales", avec un partenariat accordant une plus grande place au rôle joué par les organisations non gouvernementales et les collectivités locales, pour "en terminer avec ces relations d'Etats à Etats qui ignorent les peuples et les sociétés".
"La France a toujours été un partenaire fiable mais exigeant de la RDC", a affirmé pour sa part l'ambassadeur de France en République démocratique du Congo (RDC), M. Luc Hallade, en résumant les relations qui lient son pays à la RDC, au cours d'une conférence tenue le 6 octobre dernier à Kinshasa. D'après lui, la France tient compte, dans ses relations, de valeurs telles que la démocratie, le respect des droits de l'homme, la transparence et l'équité.
Le 20 décembre, la visite de M. Hollande en Algérie s'achève sur un bilan fructueux. A son actif, la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération, ainsi qu'une dizaine d'accords dans des domaines divers, ce qui semble de bon augure pour le "partenariat stratégique d'égal à égal" que la France et l'Algérie cherchent à instaurer.
Les deux pays souhaitent développer un partenariat "exemplaire et ambitieux, fondé sur l'égalité, le respect mutuel, l'équilibre des intérêts et la solidarité", indique la Déclaration d'Alger, qui devrait servir de cadre pour le futur développement économique bilatéral.
Les deux parties entendent aussi jouer un "rôle exceptionnel" dans la construction d'un espace euro-méditerranéen de paix et de sécurité, de démocratie, de justice et de liberté, de développement et de prospérité.
Selon certains observateurs, l'évolution de la politique française en Afrique devrait amener à une présence accrue de nouveaux acteurs dans les relations franco-africaines. Ainsi, Paris serait progressivement appelé à jouer un rôle non plus d'acteur direct et quasi-exclusif, mais plus celui d'un coordinateur des actions menées par divers acteurs non étatiques.
L'AFRIQUE EST UN "CONTINENT D'AVENIR"
D'un point de vue économique, le président Hollande voit en l'Afrique un "continent d'avenir" avec "des pays qui connaissent une forte croissance", tandis que l'Europe enregistre des taux de croissance faibles et que plusieurs de ses pays sont entrés en récession.
D'après les perspectives de la Banque africaine de développement (BAD), l'économie de l'Afrique devrait afficher une croissance impressionnante de 4,5% en 2012, et de 4,8% en 2013. L'Europe, de son côté, ne pourrait tabler que sur une croissance économique de 0,8% en 2012, avant d'entrer dans une période de stagnation en 2013, d'après les agences de notation internationales.
"En Afrique, une dynamique économique est née depuis plusieurs années. C'est un continent d'avenir parce qu'il y a une jeunesse qui demande à prendre sa place. C'est un continent d'avenir parce que des entreprises sont en train de s'installer, des pays se sont eux-mêmes investis, notamment la Chine et les Etats-Unis", reconnaissait M. Hollande dans un entretien accordé à RFI, TV5 Monde et France 24 la veille de son départ pour Dakar. Le président français n'avait alors pas manqué d'ajouter que la France souhaitait être de cette "grande aventure".
L'intérêt affiché par le président français pour la dynamique économique africaine est d'autant plus compréhensible que la France se trouve marginalisée dans certains pays africains. A titre d'exemple, la part de marché de la France en Afrique est passée, entre 2000 et 2010, de 16,2 % à 8,9 % au profit des pays émergents.
Si "20% de l'économie en Afrique concernent des entreprises françaises", comme l'a souligné M. Hollande lors de son entretien à la presse du 11 octobre, la France entend développer une diplomatie économique pour garantir cette position, mais aussi pour s'assurer des débouchés, à l'heure où l'Europe est plongée dans un profond marasme économique.
Ainsi, la France est bien consciente qu'elle doit accepter la naissance d'une nouvelle Afrique qui diversifie ses marchés et ses partenaires au profit de nouveaux acteurs tels que la Chine, l'Inde ou encore le Brésil. "Les grands pays se tournent vers l'Afrique et investissent massivement. Vous n'avez pas à avoir peur de cet intérêt nouveau", a déclaré le président français dans son discours de Dakar.
Aux anciens clichés se substitue donc progressivement le visage d'un continent constituant l'un des principaux réservoirs de croissance économique, le plus grand marché en devenir et aussi la plus importante réserve de ressources naturelles.
L'industrialisation progressive du continent pourrait permettre à l'Afrique de renforcer son industrie de transformation primaire des matières premières, notamment agricoles.
La nouvelle équipe gouvernementale française entend également assouplir la politique de visas restrictive de la France qui a conduit une part croissante des jeunes Africains à se tourner vers d'autres pays comme l'Allemagne, le Canada, la Chine, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis pour y effectuer leurs études ou y développer une activité.
L'INTERET DES ETATS-UNIS
L'avenir prometteur de l'Afrique suscite également l'intérêt d'autres grandes puissances comme les Etats-Unis.
Critiqué pour la faiblesse de son engagement avec l'Afrique au cours de son premier mandat, le président américain Barack Obama a lancé fin novembre la campagne "Doing Business in Africa", une campagne de sensibilisation à destination des décideurs économiques américains sur les opportunités d'affaires en Afrique.
Pour le président américain, cette campagne est destinée "à approfondir les échanges et les investissements entre les Etats-Unis et une région qui abrite six des dix pays à la plus forte croissance économique du monde."
Bien que le commerce bilatéral avec l'Afrique subsaharienne ait grimpé de 16% par rapport à 2010 pour atteindre 95 milliards de dollars, les échanges entre les États-Unis et cette partie de l'Afrique ne représentent aujourd'hui que 2,6% du total des échanges commerciaux américains avec le reste du monde, d'où l'intérêt manifesté récemment par Washington pour l'activité économique africaine.
La présence chinoise de plus en plus grande en Afrique, qui vient s'ajouter à la présence historique de la France sur le continent, pourrait aussi être l'un des facteurs de cet intérêt renaissant des Etats-Unis pour le continent africain.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a effectué au mois d'août une tournée de onze jours dans sept pays d'Afrique pour réaffirmer la stratégie africaine des Etats-Unis présentée en juin par le président Barack Obama.
S'il s'agissait officiellement de promouvoir la stratégie américaine en faveur du développement, de faire avancer la paix et la sécurité et de consolider les institutions démocratiques, certains observateurs voient derrière cette mission diplomatique la volonté de Washington de contenir la Chine sur le marché économique africain.
De son côté, la France, consciente, comme son président l'a affirmé à Dakar, que l'avenir économique du monde se jouera en Afrique, entend donc y préserver son influence en prônant "des relations économiques et commerciales plus équitables", tout en composant avec la nouvelle donne américaine et le rôle joué par la Chine sur le continent.
Copyright 2010 Afriquinfos
Depuis, le nouveau président français, discret et pragmatique, a effectué ses premières visites officielles en Afrique, à Dakar, Kinshasa et Alger, et a jeté les bases de nouvelles relations franco-africaines qu'il appelle de ses vœux, prônant le respect mutuel et la transparence.
Se pose alors la question de l'impact qu'aura la nouvelle vision française en Afrique, mais aussi celle du rôle joué sur ce "continent d'avenir", comme l'a qualifié M. Hollande, par les autres grands acteurs internationaux tels que les Etats-Unis et la Chine.
"Je ne suis pas venu ici, à Dakar, pour montrer un exemple, pour imposer un modèle, ni pour délivrer une leçon", a déclaré le président français le 12 octobre dans la capitale sénégalaise, lors de son premier déplacement en Afrique après son entrée en fonctions. M. Hollande prenait ainsi ses distances avec son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré cinq ans plus tôt dans la même ville que "l'homme africain, n'[était] pas assez entré dans l'Histoire", propos qui avaient provoqué un certain malaise dans les opinions publiques africaines.
LE TEMPS DE LA FRANCAFRIQUE EST REVOLU
Dans le discours fondateur de sa politique africaine, le président français a mis en avant sa "volonté de renouveler la relation entre la France et l'Afrique".
"Le temps de ce qu'on appelait autrefois 'la Françafrique' est révolu. Il y a la France et il y a l'Afrique. Il y a le partenariat entre la France et l'Afrique, avec des relations fondées sur le respect, sur la clarté et sur la solidarité", a-t-il déclaré à Dakar. En termes de solidarité et de développement, "l'Afrique sub-saharienne est la première priorité de la politique de la France", a-t-il affirmé dans son discours.
L'un des leviers de cette politique consiste, selon le projet présenté par M. Hollande, à "défendre les intérêts de l'Afrique dans les institutions multilatérales", avec un partenariat accordant une plus grande place au rôle joué par les organisations non gouvernementales et les collectivités locales, pour "en terminer avec ces relations d'Etats à Etats qui ignorent les peuples et les sociétés".
"La France a toujours été un partenaire fiable mais exigeant de la RDC", a affirmé pour sa part l'ambassadeur de France en République démocratique du Congo (RDC), M. Luc Hallade, en résumant les relations qui lient son pays à la RDC, au cours d'une conférence tenue le 6 octobre dernier à Kinshasa. D'après lui, la France tient compte, dans ses relations, de valeurs telles que la démocratie, le respect des droits de l'homme, la transparence et l'équité.
Le 20 décembre, la visite de M. Hollande en Algérie s'achève sur un bilan fructueux. A son actif, la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération, ainsi qu'une dizaine d'accords dans des domaines divers, ce qui semble de bon augure pour le "partenariat stratégique d'égal à égal" que la France et l'Algérie cherchent à instaurer.
Les deux pays souhaitent développer un partenariat "exemplaire et ambitieux, fondé sur l'égalité, le respect mutuel, l'équilibre des intérêts et la solidarité", indique la Déclaration d'Alger, qui devrait servir de cadre pour le futur développement économique bilatéral.
Les deux parties entendent aussi jouer un "rôle exceptionnel" dans la construction d'un espace euro-méditerranéen de paix et de sécurité, de démocratie, de justice et de liberté, de développement et de prospérité.
Selon certains observateurs, l'évolution de la politique française en Afrique devrait amener à une présence accrue de nouveaux acteurs dans les relations franco-africaines. Ainsi, Paris serait progressivement appelé à jouer un rôle non plus d'acteur direct et quasi-exclusif, mais plus celui d'un coordinateur des actions menées par divers acteurs non étatiques.
L'AFRIQUE EST UN "CONTINENT D'AVENIR"
D'un point de vue économique, le président Hollande voit en l'Afrique un "continent d'avenir" avec "des pays qui connaissent une forte croissance", tandis que l'Europe enregistre des taux de croissance faibles et que plusieurs de ses pays sont entrés en récession.
D'après les perspectives de la Banque africaine de développement (BAD), l'économie de l'Afrique devrait afficher une croissance impressionnante de 4,5% en 2012, et de 4,8% en 2013. L'Europe, de son côté, ne pourrait tabler que sur une croissance économique de 0,8% en 2012, avant d'entrer dans une période de stagnation en 2013, d'après les agences de notation internationales.
"En Afrique, une dynamique économique est née depuis plusieurs années. C'est un continent d'avenir parce qu'il y a une jeunesse qui demande à prendre sa place. C'est un continent d'avenir parce que des entreprises sont en train de s'installer, des pays se sont eux-mêmes investis, notamment la Chine et les Etats-Unis", reconnaissait M. Hollande dans un entretien accordé à RFI, TV5 Monde et France 24 la veille de son départ pour Dakar. Le président français n'avait alors pas manqué d'ajouter que la France souhaitait être de cette "grande aventure".
L'intérêt affiché par le président français pour la dynamique économique africaine est d'autant plus compréhensible que la France se trouve marginalisée dans certains pays africains. A titre d'exemple, la part de marché de la France en Afrique est passée, entre 2000 et 2010, de 16,2 % à 8,9 % au profit des pays émergents.
Si "20% de l'économie en Afrique concernent des entreprises françaises", comme l'a souligné M. Hollande lors de son entretien à la presse du 11 octobre, la France entend développer une diplomatie économique pour garantir cette position, mais aussi pour s'assurer des débouchés, à l'heure où l'Europe est plongée dans un profond marasme économique.
Ainsi, la France est bien consciente qu'elle doit accepter la naissance d'une nouvelle Afrique qui diversifie ses marchés et ses partenaires au profit de nouveaux acteurs tels que la Chine, l'Inde ou encore le Brésil. "Les grands pays se tournent vers l'Afrique et investissent massivement. Vous n'avez pas à avoir peur de cet intérêt nouveau", a déclaré le président français dans son discours de Dakar.
Aux anciens clichés se substitue donc progressivement le visage d'un continent constituant l'un des principaux réservoirs de croissance économique, le plus grand marché en devenir et aussi la plus importante réserve de ressources naturelles.
L'industrialisation progressive du continent pourrait permettre à l'Afrique de renforcer son industrie de transformation primaire des matières premières, notamment agricoles.
La nouvelle équipe gouvernementale française entend également assouplir la politique de visas restrictive de la France qui a conduit une part croissante des jeunes Africains à se tourner vers d'autres pays comme l'Allemagne, le Canada, la Chine, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis pour y effectuer leurs études ou y développer une activité.
L'INTERET DES ETATS-UNIS
L'avenir prometteur de l'Afrique suscite également l'intérêt d'autres grandes puissances comme les Etats-Unis.
Critiqué pour la faiblesse de son engagement avec l'Afrique au cours de son premier mandat, le président américain Barack Obama a lancé fin novembre la campagne "Doing Business in Africa", une campagne de sensibilisation à destination des décideurs économiques américains sur les opportunités d'affaires en Afrique.
Pour le président américain, cette campagne est destinée "à approfondir les échanges et les investissements entre les Etats-Unis et une région qui abrite six des dix pays à la plus forte croissance économique du monde."
Bien que le commerce bilatéral avec l'Afrique subsaharienne ait grimpé de 16% par rapport à 2010 pour atteindre 95 milliards de dollars, les échanges entre les États-Unis et cette partie de l'Afrique ne représentent aujourd'hui que 2,6% du total des échanges commerciaux américains avec le reste du monde, d'où l'intérêt manifesté récemment par Washington pour l'activité économique africaine.
La présence chinoise de plus en plus grande en Afrique, qui vient s'ajouter à la présence historique de la France sur le continent, pourrait aussi être l'un des facteurs de cet intérêt renaissant des Etats-Unis pour le continent africain.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a effectué au mois d'août une tournée de onze jours dans sept pays d'Afrique pour réaffirmer la stratégie africaine des Etats-Unis présentée en juin par le président Barack Obama.
S'il s'agissait officiellement de promouvoir la stratégie américaine en faveur du développement, de faire avancer la paix et la sécurité et de consolider les institutions démocratiques, certains observateurs voient derrière cette mission diplomatique la volonté de Washington de contenir la Chine sur le marché économique africain.
De son côté, la France, consciente, comme son président l'a affirmé à Dakar, que l'avenir économique du monde se jouera en Afrique, entend donc y préserver son influence en prônant "des relations économiques et commerciales plus équitables", tout en composant avec la nouvelle donne américaine et le rôle joué par la Chine sur le continent.
Copyright 2010 Afriquinfos
L'Egypte adopte la Constitution soutenue par les islamistes
(L'Express 24/12/2012)
Après un scrutin tendu, deux tiers des votants se sont prononcés pour la nouvelle Constitution défendue par le président islamiste Mohamed Morsi. Mais l'opposition dénonce déjà des fraudes.
La Constitution défendue par les islamistes au pouvoir en Egypte a été approuvée par environ deux tiers des votants, ont annoncé dimanche les médias officiels. Le "oui" a remporté près de 64% des voix selon des chiffres officieux et, d'après les islamistes, le taux de participation a été d'environ 32%. Les résultats officiels étaient attendus lundi mais un membre de la commission électorale, Mohamed el-Tanboly, a déclaré qu'"aucune date officielle n'a encore été fixée".
Le Front du salut national (FSN), principale coalition de l'opposition rassemblant des mouvements de gauche, laïques et libéraux, a annoncé lors d'une conférence de presse qu'il contestait ces résultats, dus d'après lui "à la fraude, aux violations et aux irrégularités". Le FSN "va faire appel du résultat de ce référendum", a déclaré l'un de ses chefs de file, le nationaliste de gauche Hamdeen Sabbahi. Plusieurs plaintes ont déjà été déposées devant la justice.
"Pas de consensus sur cette Constitution"
Pour Hamdeen Sabbahi, les résultats "ne confirment qu'une chose: qu'il n'y a pas de consensus sur cette Constitution". Le texte ouvre la voie "à une série de lois qui vont balayer les libertés publiques", a-t-il martelé.Le référendum "n'est pas la fin du chemin mais seulement une bataille dans cette longue lutte autour de l'avenir de l'Egypte", a aussi dit le Front dans un communiqué. La coalition a d'ailleurs indiqué qu'elle comptait rester en place, alors que des élections législatives sont prévues dans les deux mois suivant l'adoption de la Constitution.
Pour l'opposition, la Constitution, rédigée par une commission dominée par les islamistes, n'est pas représentative du peuple égyptien et porte atteinte à certaines libertés fondamentales. Mais le camp du président assure en revanche qu'elle est nécessaire à la stabilisation du pays après la révolte qui a renversé l'autocrate Hosni Moubarak début 2011.
Le Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ) de Mohamed Morsi, la branche politique des Frères musulmans, s'est félicité des résultats. "Le peuple égyptien continue sa marche vers la finalisation de la construction d'un Etat démocratique moderne, après avoir tourné la page de l'oppression", a-t-il dit dans un communiqué.
Une élection sous haute tension
"Nous tendons la main à tous les partis politiques et toutes les forces nationales pour dessiner ensemble les contours de la période à venir et j'espère que nous allons tous commencer une page nouvelle", a affirmé sur son compte Twitter le président du PLJ, Saad el-Katatni.
Le scrutin des 15 et 22 décembre s'est déroulé dans un contexte tendu, après des semaines de manifestations rivales qui ont parfois dégénéré en affrontements meurtriers entre partisans du président islamiste Mohamed Morsi et opposants.
En Allemagne, le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle, s'est dit inquiet de la situation en Egypte, affirmant que "les accusations de fraude doivent être examinées rapidement, fermement et de manière transparente".
Une fois la Constitution ratifiée, le Sénat, dominé par les islamistes, récupèrera le pouvoir législatif jusqu'à l'élection d'une nouvelle Assemblée (chambre des députés). L'ancienne, où les islamistes étaient aussi majoritaires, avait été dissoute en juin.
Par LEXPRESS.fr, publié le 24/12/2012 à 11:07
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Après un scrutin tendu, deux tiers des votants se sont prononcés pour la nouvelle Constitution défendue par le président islamiste Mohamed Morsi. Mais l'opposition dénonce déjà des fraudes.
La Constitution défendue par les islamistes au pouvoir en Egypte a été approuvée par environ deux tiers des votants, ont annoncé dimanche les médias officiels. Le "oui" a remporté près de 64% des voix selon des chiffres officieux et, d'après les islamistes, le taux de participation a été d'environ 32%. Les résultats officiels étaient attendus lundi mais un membre de la commission électorale, Mohamed el-Tanboly, a déclaré qu'"aucune date officielle n'a encore été fixée".
Le Front du salut national (FSN), principale coalition de l'opposition rassemblant des mouvements de gauche, laïques et libéraux, a annoncé lors d'une conférence de presse qu'il contestait ces résultats, dus d'après lui "à la fraude, aux violations et aux irrégularités". Le FSN "va faire appel du résultat de ce référendum", a déclaré l'un de ses chefs de file, le nationaliste de gauche Hamdeen Sabbahi. Plusieurs plaintes ont déjà été déposées devant la justice.
"Pas de consensus sur cette Constitution"
Pour Hamdeen Sabbahi, les résultats "ne confirment qu'une chose: qu'il n'y a pas de consensus sur cette Constitution". Le texte ouvre la voie "à une série de lois qui vont balayer les libertés publiques", a-t-il martelé.Le référendum "n'est pas la fin du chemin mais seulement une bataille dans cette longue lutte autour de l'avenir de l'Egypte", a aussi dit le Front dans un communiqué. La coalition a d'ailleurs indiqué qu'elle comptait rester en place, alors que des élections législatives sont prévues dans les deux mois suivant l'adoption de la Constitution.
Pour l'opposition, la Constitution, rédigée par une commission dominée par les islamistes, n'est pas représentative du peuple égyptien et porte atteinte à certaines libertés fondamentales. Mais le camp du président assure en revanche qu'elle est nécessaire à la stabilisation du pays après la révolte qui a renversé l'autocrate Hosni Moubarak début 2011.
Le Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ) de Mohamed Morsi, la branche politique des Frères musulmans, s'est félicité des résultats. "Le peuple égyptien continue sa marche vers la finalisation de la construction d'un Etat démocratique moderne, après avoir tourné la page de l'oppression", a-t-il dit dans un communiqué.
Une élection sous haute tension
"Nous tendons la main à tous les partis politiques et toutes les forces nationales pour dessiner ensemble les contours de la période à venir et j'espère que nous allons tous commencer une page nouvelle", a affirmé sur son compte Twitter le président du PLJ, Saad el-Katatni.
Le scrutin des 15 et 22 décembre s'est déroulé dans un contexte tendu, après des semaines de manifestations rivales qui ont parfois dégénéré en affrontements meurtriers entre partisans du président islamiste Mohamed Morsi et opposants.
En Allemagne, le ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle, s'est dit inquiet de la situation en Egypte, affirmant que "les accusations de fraude doivent être examinées rapidement, fermement et de manière transparente".
Une fois la Constitution ratifiée, le Sénat, dominé par les islamistes, récupèrera le pouvoir législatif jusqu'à l'élection d'une nouvelle Assemblée (chambre des députés). L'ancienne, où les islamistes étaient aussi majoritaires, avait été dissoute en juin.
Par LEXPRESS.fr, publié le 24/12/2012 à 11:07
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Mali : une intervention militaire au 1er semestre 2013 ?
(TF1 24/12/2012)
Une intervention militaire de la force africaine destinée à chasser les rebelles islamistes du nord du Mali pourrait avoir lieu au premier semestre 2013, selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, annonce dans une interview au quotidien catholique La Croix, à paraître lundi, que l'intervention militaire de la force africaine visant à chasser les rebelles islamistes du nord du Mali pourrait avoir lieu au premier semestre 2013.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté jeudi à l'unanimité une résolution autorisant le déploiement d'une force africaine pour une période initiale d'un an, afin de reprendre le contrôle du nord du Mali tombé en avril aux mains d'islamistes et de rebelles touareg.
La France en soutien de la Cédéao
La force africaine, qui prendra le nom d'Afisma, devrait compter jusqu'à 3.300 hommes et aidera les forces gouvernementales maliennes à reprendre les zones du nord du pays. "L'intervention militaire pourra avoir lieu au premier semestre de l'année prochaine", déclare Jean-Yves Le Drian dans les colonnes du quotidien, estimant que "pour l'instant, il n'y a pas de solution politique" au Mali.
"La France apporte un soutien technique à la Cédéao (la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) dans la constitution d'une force capable d'aider le Mali à retrouver l'intégralité de son territoire. Le concept opératoire est en train de s'affiner", poursuit-il.
"Logique infernale"
Un contingent européen de 400 militaires sera constitué au début de l'année prochaine avant d'être envoyé au Mali pour "former l'armée malienne et la préparer à rendre à ce pays la souveraineté sur l'ensemble du territoire", ajoute-t-il, précisant que ces militaires ne participeraient pas aux opérations de combat.
Le groupe islamiste nigérian Ansaru a revendiqué, dimanche, l'enlèvement d'un ingénieur français capturé dans le nord du Nigeria, expliquant notamment son geste par le soutien de la France à une intervention militaire dans le nord du Mali. Concernant les neuf otages français détenus sur le sol africain, Jean-Yves le Drian dénonce une "logique infernale que nous ne pouvons pas laisser évoluer ainsi." "Nous nous occupons de très près des otages et faisons tout notre possible pour obtenir leur libération. Mais cela ne nous empêche pas de considérer que l'enjeu de l'intégrité du Mali est essentiel pour la sécurité de ce pays, comme pour celle de la France et de l'Europe", souligne-t-il.
Mis en ligne le 24 décembre 2012 à 07h30 par Eléonore Gratiet-Taicher, mis à jour le 24 décembre 2012 à 07h48
© Copyright TF1
Une intervention militaire de la force africaine destinée à chasser les rebelles islamistes du nord du Mali pourrait avoir lieu au premier semestre 2013, selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, annonce dans une interview au quotidien catholique La Croix, à paraître lundi, que l'intervention militaire de la force africaine visant à chasser les rebelles islamistes du nord du Mali pourrait avoir lieu au premier semestre 2013.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté jeudi à l'unanimité une résolution autorisant le déploiement d'une force africaine pour une période initiale d'un an, afin de reprendre le contrôle du nord du Mali tombé en avril aux mains d'islamistes et de rebelles touareg.
La France en soutien de la Cédéao
La force africaine, qui prendra le nom d'Afisma, devrait compter jusqu'à 3.300 hommes et aidera les forces gouvernementales maliennes à reprendre les zones du nord du pays. "L'intervention militaire pourra avoir lieu au premier semestre de l'année prochaine", déclare Jean-Yves Le Drian dans les colonnes du quotidien, estimant que "pour l'instant, il n'y a pas de solution politique" au Mali.
"La France apporte un soutien technique à la Cédéao (la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) dans la constitution d'une force capable d'aider le Mali à retrouver l'intégralité de son territoire. Le concept opératoire est en train de s'affiner", poursuit-il.
"Logique infernale"
Un contingent européen de 400 militaires sera constitué au début de l'année prochaine avant d'être envoyé au Mali pour "former l'armée malienne et la préparer à rendre à ce pays la souveraineté sur l'ensemble du territoire", ajoute-t-il, précisant que ces militaires ne participeraient pas aux opérations de combat.
Le groupe islamiste nigérian Ansaru a revendiqué, dimanche, l'enlèvement d'un ingénieur français capturé dans le nord du Nigeria, expliquant notamment son geste par le soutien de la France à une intervention militaire dans le nord du Mali. Concernant les neuf otages français détenus sur le sol africain, Jean-Yves le Drian dénonce une "logique infernale que nous ne pouvons pas laisser évoluer ainsi." "Nous nous occupons de très près des otages et faisons tout notre possible pour obtenir leur libération. Mais cela ne nous empêche pas de considérer que l'enjeu de l'intégrité du Mali est essentiel pour la sécurité de ce pays, comme pour celle de la France et de l'Europe", souligne-t-il.
Mis en ligne le 24 décembre 2012 à 07h30 par Eléonore Gratiet-Taicher, mis à jour le 24 décembre 2012 à 07h48
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Tunisie : qui veut acheter un bien mal acquis de Ben Ali ?
(Le Point 24/12/2012)
Depuis dimanche, près de 12 000 biens ayant appartenu au président déchu et à son épouse sont mis en vente dans la banlieue de Tunis.
"C'est une voiture joujou-bijou qu'il n'utilisait qu'en août", déclare Mohamed Hamaied, le responsable pour le ministère des Finances de la gestion des voitures confisquées. Il présente ainsi la Maybach du président tunisien déchu Ben Ali. Cette grosse berline allemande, le sixième et dernier modèle au monde, est exposée et mise en vente à l'Espace Cléopâtre à Gammarth, banlieue chic de Tunis.
Plus de 12 000 articles ayant appartenu à l'ex-président tunisien et à son épouse, qui se sont enfuis de Tunisie le 14 janvier 2011, sont présentés au public durant un mois. Pour le 23 décembre, première journée d'ouverture, le guichet affichait complet malgré un ticket d'entrée à 30 dinars, soit 15 euros. Près de cinq cents personnes s'y sont rendues dans le but de faire des affaires. Tous ces biens ont été récupérés dans le palais de Sidi Dhrif, à Sidi Bou Saïd et appartiennent désormais à l'État Tunisien en vertu du décret-loi du 14 mars 2011. Depuis l'Arabie saoudite, où il a trouvé refuge, Ben Ali a annoncé le 13 janvier 2012 qu'il comptait porter plainte devant le Comité des droits de l'homme de Genève.
"La voiture de James Bond"
Parures de diamants, chaussures griffées des plus grandes marques de luxe, mais aussi des sacs à main, des ceintures, des manteaux en fourrure, des tapis, du mobilier, tous les biens à moins de 5 000 dinars pourront s'acquérir directement. Pour les autres, des ventes aux enchères seront organisées. Les riches acheteurs intéressés par les voitures et les bijoux feront, eux, leur offre sous pli cacheté. "Ils feront l'objet d'une enquête pour vérifier qu'ils n'ont pas de liens directs ou indirects avec les Ben Ali-Trabelsi", justifie Mohamed Hamaied.
Acquise en 2003, la Maybach, une grosse berline allemande offerte par Muammar Kadhafi, est presque unique au monde. Depuis qu'il a pris son poste en février 2012, Mohamed Hamaied a le privilège de pouvoir la conduire, tout comme la Vanquish Aston Martin de Sakhr el-Materi. "La voiture de James Bond", s'amuse un employé du ministère des Finances. Un véhicule "fait main" en Angleterre, comme l'indiquent les deux plaques - chacune d'une valeur de 9 000 euros - posées près de l'assise de ce véhicule spécialement fabriqué pour le gendre de Ben Ali. "C'est une voiture intelligente. Elle peut être commandée à distance. Lorsqu'on l'a récupérée, nous ne pouvions pas l'ouvrir. Il nous arrivait de revenir à la caserne et de voir les vitres baissées, la radio allumée...", s'est rappelé Mohamed Hamaied, lors d'une rencontre en octobre. Ray-Ban vissées sur le nez, costume bleu ciel, il présentait fièrement les quelque 140 véhicules confisqués jusque-là et parqués au sein de la caserne de la garde nationale.
Patrimoine
Ferrari, Lamborghini ou encore Porsche, la quarantaine de voitures de grand luxe récupérées par l'État tunisien ont été retrouvées un peu partout dans le territoire tunisien. "Certaines avaient été larguées dans des marécages. D'autres étaient à moitié enterrées dans des hangars souterrains", explique Mohamed Hamaied. Près de 25 000 euros, selon lui, ont été dépensés pour "retaper" les véhicules endommagés après le 14 janvier 2011. Certains bolides, importés en Tunisie par la famille, n'étaient même pas enregistrés dans le registre des douanes, comme la berline de Nesrine Ben Ali. "Elle a été confisquée à un jeune étudiant saoudien qui vivait à Londres", raconte Mohamed Hamaied. Depuis, toutes appartiennent à l'État tunisien.
Et ce dernier espère retirer 20 millions de dinars, soit 10 millions d'euros, des ventes "pour participer au développement du pays". De son côté, le ministre de la Culture a intimé au gouvernement l'ordre de ne pas céder certains biens. Des tableaux, mais aussi des statuettes en ivoire, en bronze, autant d'objets précieux "considérés comme patrimoine national. Ils ont des valeurs inestimables. Tout cela vient de Ben Ali, cela fait partie de l'histoire, de son époque. Il faut garder des traces pour les générations futures", explique Hafef Douss, la responsable de l'organisation de cette foire.
"La corruption se trouvait partout"
Au total, le ministère des Finances assure avoir déniché plus de 45 000 articles. Des découvertes qui ont valu des condamnations à l'encontre du président déchu. En juin 2011, lui et son épouse Leïla Trabelsi ont ainsi écopé chacun de 35 ans de prison pour détournement de fonds publics. Quinze jours plus tard, une peine de 15 ans et demi de prison a été prononcée pour détention d'armes, de stupéfiants et de pièces archéologiques.
Pendant 23 ans, Ben Ali et son clan, composé de 113 personnes, ont tissé leur toile d'araignée en Tunisie et partout dans le monde à travers des sociétés-écrans ou encore des biens immobiliers. Une toile que s'échine à démêler la commission de confiscation du ministère des Finances tunisien. "Il nous faudra au moins trois ans pour arriver à tout trouver", estime Nejib Hanène, le président de cette commission, créée par le décret-loi du 14 mars 2011. "La corruption se trouvait partout. Tous les ministères ont été touchés."
Quelque 280 titres fonciers, dont le palais de Sidi Dhrif, 140 véhicules, sur un parc estimé à plus de 200 véhicules, et des participations dans 401 sociétés ont pour l'instant été confisqués. "Les personnes qui ont travaillé avec eux ont reçu un avis en avril 2012 leur demandant de déclarer les biens qu'ils auraient mal acquis." Six participations d'entreprise sont en cours de cession. La dernière en date, les 13 % de capital de la Banque de Tunisie, a été rachetée par la Banque fédérative du Crédit mutuel.
Reste à récupérer les avoirs à l'étranger. Selon Nejib Hanène, le clan avait des participations dans plusieurs sociétés, mais aussi des biens immobiliers. "Russie, Chine, pays arabes, Europe, même les pays scandinaves sont touchés, énumère Nejib Hanène. Je ne sais pas dans quel pays ils ne sont pas allés."
Le Point.fr - Publié le 24/12/2012 à 11:01 - Modifié le 24/12/2012 à 13:24
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Depuis dimanche, près de 12 000 biens ayant appartenu au président déchu et à son épouse sont mis en vente dans la banlieue de Tunis.
"C'est une voiture joujou-bijou qu'il n'utilisait qu'en août", déclare Mohamed Hamaied, le responsable pour le ministère des Finances de la gestion des voitures confisquées. Il présente ainsi la Maybach du président tunisien déchu Ben Ali. Cette grosse berline allemande, le sixième et dernier modèle au monde, est exposée et mise en vente à l'Espace Cléopâtre à Gammarth, banlieue chic de Tunis.
Plus de 12 000 articles ayant appartenu à l'ex-président tunisien et à son épouse, qui se sont enfuis de Tunisie le 14 janvier 2011, sont présentés au public durant un mois. Pour le 23 décembre, première journée d'ouverture, le guichet affichait complet malgré un ticket d'entrée à 30 dinars, soit 15 euros. Près de cinq cents personnes s'y sont rendues dans le but de faire des affaires. Tous ces biens ont été récupérés dans le palais de Sidi Dhrif, à Sidi Bou Saïd et appartiennent désormais à l'État Tunisien en vertu du décret-loi du 14 mars 2011. Depuis l'Arabie saoudite, où il a trouvé refuge, Ben Ali a annoncé le 13 janvier 2012 qu'il comptait porter plainte devant le Comité des droits de l'homme de Genève.
"La voiture de James Bond"
Parures de diamants, chaussures griffées des plus grandes marques de luxe, mais aussi des sacs à main, des ceintures, des manteaux en fourrure, des tapis, du mobilier, tous les biens à moins de 5 000 dinars pourront s'acquérir directement. Pour les autres, des ventes aux enchères seront organisées. Les riches acheteurs intéressés par les voitures et les bijoux feront, eux, leur offre sous pli cacheté. "Ils feront l'objet d'une enquête pour vérifier qu'ils n'ont pas de liens directs ou indirects avec les Ben Ali-Trabelsi", justifie Mohamed Hamaied.
Acquise en 2003, la Maybach, une grosse berline allemande offerte par Muammar Kadhafi, est presque unique au monde. Depuis qu'il a pris son poste en février 2012, Mohamed Hamaied a le privilège de pouvoir la conduire, tout comme la Vanquish Aston Martin de Sakhr el-Materi. "La voiture de James Bond", s'amuse un employé du ministère des Finances. Un véhicule "fait main" en Angleterre, comme l'indiquent les deux plaques - chacune d'une valeur de 9 000 euros - posées près de l'assise de ce véhicule spécialement fabriqué pour le gendre de Ben Ali. "C'est une voiture intelligente. Elle peut être commandée à distance. Lorsqu'on l'a récupérée, nous ne pouvions pas l'ouvrir. Il nous arrivait de revenir à la caserne et de voir les vitres baissées, la radio allumée...", s'est rappelé Mohamed Hamaied, lors d'une rencontre en octobre. Ray-Ban vissées sur le nez, costume bleu ciel, il présentait fièrement les quelque 140 véhicules confisqués jusque-là et parqués au sein de la caserne de la garde nationale.
Patrimoine
Ferrari, Lamborghini ou encore Porsche, la quarantaine de voitures de grand luxe récupérées par l'État tunisien ont été retrouvées un peu partout dans le territoire tunisien. "Certaines avaient été larguées dans des marécages. D'autres étaient à moitié enterrées dans des hangars souterrains", explique Mohamed Hamaied. Près de 25 000 euros, selon lui, ont été dépensés pour "retaper" les véhicules endommagés après le 14 janvier 2011. Certains bolides, importés en Tunisie par la famille, n'étaient même pas enregistrés dans le registre des douanes, comme la berline de Nesrine Ben Ali. "Elle a été confisquée à un jeune étudiant saoudien qui vivait à Londres", raconte Mohamed Hamaied. Depuis, toutes appartiennent à l'État tunisien.
Et ce dernier espère retirer 20 millions de dinars, soit 10 millions d'euros, des ventes "pour participer au développement du pays". De son côté, le ministre de la Culture a intimé au gouvernement l'ordre de ne pas céder certains biens. Des tableaux, mais aussi des statuettes en ivoire, en bronze, autant d'objets précieux "considérés comme patrimoine national. Ils ont des valeurs inestimables. Tout cela vient de Ben Ali, cela fait partie de l'histoire, de son époque. Il faut garder des traces pour les générations futures", explique Hafef Douss, la responsable de l'organisation de cette foire.
"La corruption se trouvait partout"
Au total, le ministère des Finances assure avoir déniché plus de 45 000 articles. Des découvertes qui ont valu des condamnations à l'encontre du président déchu. En juin 2011, lui et son épouse Leïla Trabelsi ont ainsi écopé chacun de 35 ans de prison pour détournement de fonds publics. Quinze jours plus tard, une peine de 15 ans et demi de prison a été prononcée pour détention d'armes, de stupéfiants et de pièces archéologiques.
Pendant 23 ans, Ben Ali et son clan, composé de 113 personnes, ont tissé leur toile d'araignée en Tunisie et partout dans le monde à travers des sociétés-écrans ou encore des biens immobiliers. Une toile que s'échine à démêler la commission de confiscation du ministère des Finances tunisien. "Il nous faudra au moins trois ans pour arriver à tout trouver", estime Nejib Hanène, le président de cette commission, créée par le décret-loi du 14 mars 2011. "La corruption se trouvait partout. Tous les ministères ont été touchés."
Quelque 280 titres fonciers, dont le palais de Sidi Dhrif, 140 véhicules, sur un parc estimé à plus de 200 véhicules, et des participations dans 401 sociétés ont pour l'instant été confisqués. "Les personnes qui ont travaillé avec eux ont reçu un avis en avril 2012 leur demandant de déclarer les biens qu'ils auraient mal acquis." Six participations d'entreprise sont en cours de cession. La dernière en date, les 13 % de capital de la Banque de Tunisie, a été rachetée par la Banque fédérative du Crédit mutuel.
Reste à récupérer les avoirs à l'étranger. Selon Nejib Hanène, le clan avait des participations dans plusieurs sociétés, mais aussi des biens immobiliers. "Russie, Chine, pays arabes, Europe, même les pays scandinaves sont touchés, énumère Nejib Hanène. Je ne sais pas dans quel pays ils ne sont pas allés."
Le Point.fr - Publié le 24/12/2012 à 11:01 - Modifié le 24/12/2012 à 13:24
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