lundi 25 mars 2013

Retour sur le match Sénégal/Angola en éliminatoires de la coupe du Monde 2014 :

e chat noir est toujours vivantLe Sénégal se cherche encore. L’Angola privée de ses trois attaquants vedettes, Manucho, Jaman et Ghuleme, a tenu en échec (1-1) le Sénégal à Conakry, en match comptant pour la 3ème journée des éliminatoires de la coupe du monde 2014, au Brésil. Un résultat qui permet de tirer des enseignements.

La défense toujours pas aux aguets

La copie de Giresse est vierge. Mais c’est encore positif puisqu’il n’a pas encore enregistré de défaite. Par manque de concentration de la défense, Alain Giresse n’a pas pu fêter sa première victoire à la tête des Lions. Pourtant, cette défense a tenu la baraque durant toute la première période, avant de craquer sur un jeu rapide des angolais qui avaient fini par égaliser. Le chantier reste inachevé en défense. Les deux arrières latéraux, Cheikh Mbengue et Zargo Touré étaient un peu hésitants dans les remontées de balle, en seconde période. C’est ce qui a surtout permis aux angolais d’user de leur atout, la vitesse, pour causer des ennuis à cette défense. Et, c’est des couloirs qu’est venu souvent le danger. Mise à part l’agitation de Bayal Sall, l’axe central, a rendu une copie sans faute.

Le milieu était impeccable mais…

Pour son baptême de feu avec Alain Giresse, Pape Kouly Diop a été le meilleur sénégalais sur le terrain. Le challenge de ne pas rater l’occasion de se faire aimer a été relevé par le joueur de Levante, en Espagne. Il allait au charbon s’il le fallait. Et jusqu’à sa sortie, il a joué toutes les balles arrêtées du Sénégal y compris les corners. Ce dynamisme a impacté dans l’entrejeu des Lions. Devant la défense, l’essuie-glace, Idrissa Gana Gueye était aussi présent. D’ailleurs, si l’axe central n’a pas tremblé c’est en quelque sorte grâce à ce jeune joueur. Le joueur de Lille ratissait large devant sa défense. Et le troisième homme dans l’entrejeu, Momo Diamé a été le soutien de l’attaque. Le sociétaire de Westham en Angleterre a usé de sa potentialité de percussion pour offrir des caviars à l’attaque, surtout à Demba Ba. Cependant, étincelant lors de la première période, l’entrejeu sénégalais a lâché, sous le poids de la fatigue, à la fin du dernier quart d’heure.

Moussa Sow le joker potentiel

L’atout majeur du Sénégal, son attaque, a été somnolente à l’exception de Moussa Sow. C’est toujours pareil. Depuis la reprise de la sélection par Alain Giresse, l’attaquant du Fenerbahce est devenu le joker potentiel du français. Esseulé sur les côtés, Moussa Sow profite toujours des balles dans le dos de la défense pour faire la différence. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Le marquage stricte des défenseurs sur Demba Ba et autres hommes redoutables, laisse du boulevard à Moussa Sow pour s’exprimer. En deux matchs sous l’ère Giresse, le joueur de Fenerbache est auteur des deux buts du Sénégalais.

Demba Ba dans un jour sans

C’était le joueur le plus attendu de la rencontre Sénégal/Angola du 23 mars dernier. Mais malheureusement, le joueur de Chelsea n’a été que l’ombre de lui-même. Le public guinéen qui l’avait élevé au rang de « l’homme qui se promène avec un sac de buts », était vraiment en panne de but, le samedi dernier, devant une defense des Palencas negras qui ne l’a pourtant pas noyé. Certes esseulé devant, avec des hommes de couloir qui ne lui portaient pas souvent assistance, comme sur des déviations, le joueur de Chelsea n’a pas été lucide sur certaine balles servies sur un plateau en or pour secouer les filets de Mavanga, le portier angolais. Pire, l’ancien joueur de Newcastle a vendangé la balle de break, avec ce penalty raté d’entrée en seconde période. Psychologiquement, il n’était plus dans le match et cela a du casser le moral de ses coéquipiers qui ont ralenti la progression du jeu. Le public lui a donné une note de zero sur vingt, par le slogan « Demba, zero » à la fin de la rencontre. Comme pour dire qu’en football, tes supporters peuvent être des détracteurs dans de pareilles situations, surtout quand on s’attendait à un exploit de ton côté.

Papis Cissé n’a été utile que pour 15 minutes

L’un des joueurs les plus en forme du moment, Papis Demba Cissé, n’a pas été aligné dans le onze de départ. Le français a préféré son ancien coéquipier, Demba Ba à la pointe de l’attaque des Lions. Ce choix peut être motivé par l’incompatibilité des deux à jouer ensemble. Cependant, ça ne marche pas pour le joueur de Chelsea sans un autre renard de surface. Et Papis serait l’homme providentiel. Leur association à Newcastle à démontré que le natif de Sédhiou pouvait être d’un apport considérable pour son ancien coéquipier. « Moi, Demba Ba, je le connais très bien. Je sais ce qu’il fait et ce qu’il veut faire sur le terrain. On se connait très bien. En effet, il y a des moments dans le jeu, il faut faire un choix, surtout, dans les passes décisives. Des fois, on dit que Demba ne veut pas faire la passe à Papiss, il frappe, c’est des conneries. C’est dans le jeu, moi je n’ai pas ce souci là. L’essentiel est que l’équipe gagne», avait confié le joueur de Newcastle avant la rencontre Sénégal/Angola. Pour cette rencontre fatidique, Cissé n’a été utile que pour 15 minutes, au moment ou l’équipe angolaise avait verrouillé sa défense.

Les hommes de Koto out

Le fait remarquable du match est que les hommes de confiance du predecesseur de Alain Giresse, c’est-à-dire Joseph Koto se sont tous retrouvés sur le banc des réservistes. Ousmane Mané est écarté depuis le premier match du français contre la Guinée, en amical. Et la doublure de Coundoul semble être Cheikh Ndiaye qui est rentré à la place du titulaire, en amical. En défense, indispensable dans le dispositif de Koto, Cheikhou Kouyaté a lui aussi été recalé pour la seconde fois sous l’ère Giresse. Partant contre la Guinée, Dame Ndoye a ciré le banc à Conakry.

La chaleur, un adversaire

A 17 heures à Conakry, la température était basse, samedi dernier, mais sur la pelouse du 28 septembre, on sentait les Lions en souffrir. Pourtant, avec une possession de balle favorable, les coéquipiers de Moussa Sow n’ont pas pu tuer le match. Parce que l’Angola jouait repliée dans son camp. Ce n’est que quand la température a chuté que les angolais ont pris leurs dispositions, en seconde période pour ouvrir le jeu. Tout comme les Lions, les Palencas Negras ont aussi subi l’effet de la chaleur.

Issiaka TOURE, envoyé spécial à Conakry
rewmi.com

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