mardi 25 octobre 2011

RDC: Tshisekedi obligé de dévoiler son gouvernement à l’Occident

Selon plusieurs analystes, l’opposition congolaise devrait mettre une croix définitive sur la désignation d’un candidat commun ou unique devant affronter Joseph Kabila, le 28 novembre 2011. Vraisemblablement, en dehors d’Etienne Tshisekedi, l’opposition alignera Léon Kengo wa Dondo, Vital Kamerhe, Oscar Kashala, Adam Bombole…

Les espoirs suscités après la rencontre entre Etienne Tshisekedi et Léon Kengo à Bruxelles, en Belgique, n’était que de la fumée noire. Car, celle-ci n’a pas permis au leader de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) de réunir un consensus autour de sa candidature. b’ opposition pro Tshisekedi (dite aile Fatima) peut beau crier que l’ancien Premier ministre de feu maréchal Mobutu est leur candidat commun ou unique, mais la réalité sur terrain prouve que l’opposition congolaise reste divisée à ce sujet.
Il y a quelques jours, tous les journaux kinois ou presque avaient annoncé une rencontre de dernière chance entre le leader de l’UDPS et Vital Kamerhe, le président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) à Paris, en France. Mais au bout du compte, elle n’a pas eu lieu. Comme toujours, l’entourage de Vital Kamerhe accuse le leader de l’UDPS de ne pas favoriser le dialogue avec les autres candidats de l’opposition.
«Etienne Tshisekedi ne veut pas entendre parler d’accord politique électoral avec les autres candidats déclarés à la Présidence de la République, avoue une candidate de l’UNC à la députation nationale. Au niveau de notre parti, nous avons levé l’option de voir notre président aller jusqu‘au bout de sa logique». En clair, Vital Kamerhe, à moins d’un accord politique de dernière minute avec Etienne Tshisekedi, devrait se lancer dans la campagne électorale le 28 octobre 2011.
Pour montrer à la face du monde qu’il veut aller jusqu’au bout de sa logique, Vital Kamerhe a signé, le vendredi 21octobre2011, le code de bonne conduite soumis aux onze candidats définitifs. En signant ce document, le président de l’UNC a pris l’engagement d’être réellement sur la ligne de front le 28 novembre 2011. Il a, du reste, promis d’accepter sportivement les résultats qui sanctionneront l’élection du 28 novembre 2011.
Quel projet pour convaincre les partenaires ?
Qu’à cela ne tienne, le président national de l’UDPS continue sa tournée euro- américaine (il devrait atterrir le vendredi 21 octobre2011 à Johannesburg, en Afrique, avant de fouler le sol boyomais le mardi 25 octobre 2011) afin de faire la promotion de sa candidature.
En Occident où il est allé solliciter le soutien de certains partenaires, Etienne Tshisekedi, selon plusieurs sources, s’est vu obligé de dévoiler la mouture de son futur gouvernement, si jamais il gagnait les élections.
«Certains partenaires occidentaux ont demandé au président Etienne Tshisekedi de leur dire qui sera son Premier ministre», murmure- t-on dans les milieux de l’opposition. D’après les mêmes sources, «il a également été exigé au leader de l‘UDPS de dévoiler les noms des personnes qui pourraient diriger certains ministères stratégiques dont les Affaires étrangères, la Défense…, ou encore la Banque centrale».
Nos sources indiquent que les Occidentaux sont curieux de connaître les personnes qui entoureraient le leader de l’UDPS au cas où il gagnerait l’élection du 28 novembre prochain. «Certes, soutient un analyste politique, la RDC a besoin d’un leader de poigne pour reconquérir sa place sur le plan continental, mais les Occidentaux estiment que son redécollage politico-économique, notre pays devrait bénéficier de concours de tous ses fils». A ce sujet, des indiscrétions indiquent que le sphinx de Limete aurait refusé de se livrer à cet exercice estimant qu’il ne pense pas encore à la distribution des postes. Conséquence, poursuivent les mêmes sources, certains milieux contactés par Etienne Tshisekedi se sont montrés froids quant au soutien qu’ils devraient apporter au leader de l’UDPS.
En clair, certains milieux occidentaux veulent voir Etienne Tshisekedi être entourés des leaders montants de la scène politique congolais L’opposition congolaise étant plurielle, certains milieux occidentaux ne veulent sûrement pas voir le leader de l’UDPS garder tous les pouvoirs ou le gérer avec ses partisans.
Avec le non aboutissement de la désignation d’un candidat commun, il sied de se poser la question de savoir le président national de l’UDPS a convaincu ses partenaires occidentaux à ce sujet. Certainement qu’il aura l’occasion de faire la restitution de sa tournée lors du meeting qu’il devrait animer à Kinshasa.

Thomas NABOR
Direct.cd © 2011

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