En RDC, le militant du mouvement lutte pour le
changement (Lucha), Fred Bauma, a finalement été déferré au parquet et
transféré à la prison le mardi 5 ma, après 50 jours de détention par les
services de sécurité et sans accès à un avocat. Il n'a pas encore été
notifié les charges qui pèsent contre lui, tout comme pour Yves
Makwambala, un autre militant arrêté lui aussi à la mi-mars. Le chef du
bureau des Nations unies pour les droits de l'homme au Congo, José-Maria
Aranaz, appelle les autorités à mettre fin au recours à la détention
arbitraire en RDC.
RFI : quelle est votre réaction après l’annonce du transfert de Fred Bauma à la prison centrale de Makala ?José-Maria Aranaz : Le transfert de Fred Bauma au parquet judiciaire, après cinquante jours de détention en isolement, sans accès à la justice et sans supervision judiciaire est une bonne nouvelle. Même si nous restons encore préoccupés par l’utilisation de l’arrestation arbitraire et sans accès à la justice contre les membres de l’opposition, membres de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme.
Est-ce que c’est un point que vous avez soulevé auprès des autorités congolaises ?
Oui, on a insisté beaucoup dans toutes nos réunions et dans le processus de dialogue avec les autorités sur le fait qu’il faut en finir avec les arrestations arbitraires sans accès à la justice. La détention arbitraire sans accès à la justice est une violation des droits de l’homme et il faut mettre tous les détenus, le plus tôt possible, à la disposition des autorités judiciaires.
rfi.fr
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