Une attaque du groupe islamiste Boko Haram a été
repoussée mercredi soir par l’armée nigériane à Maiduguri dans le
nord-est du pays. Le bilan provisoire est de neuf morts parmi les forces
de l’ordre et les milices d’auto-défense.
Les islamistes de Boko Haram ont lancé le 13 mai une attaque dans un quartier de Maiduguri, plus grande ville du nord-est du Nigeria.
"Je vous confirme que trois soldats ont été tués lors de ces
affrontements avec les terroristes et six de nos membres ont aussi été
tués par trois femmes kamikazes", a déclaré Yusuf Sani, un représentant
des milices locales d'auto-défense. Les islamistes ont de leur côté subi
de nombreuses pertes.Cette attaque de Boko Haram est une des premières contre Maiduguri depuis le début de l'offensive militaire régionale lancée en février avec l'aide des pays voisins, qui a considérablement affaibli l’organisation.
>> Lire aussi Boko Haram : petit califat deviendra grand ?
Quarante minutes de combat
L'armée a déclaré dans un communiqué avoir combattu "une bande de terroristes qui avaient déclenché (les explosifs) de deux femmes kamikazes avant leur attaque" contre le quartier de Kayamla, sans donner plus de détails.
Des témoins indiquent que les affrontements ont duré quarante minutes au bout desquelles les assaillants ont été maitrisés. Ces derniers "sont arrivés dans le quartier de Kayamla vers 18h30, au moment où les habitants se préparaient pour les prières du soir, tirant dans tous les sens et lançant des bombes", a déclaré Ibrahim Sidi, un habitant de la résidence 303, proche de la scène de l'attaque.
L'armée nigériane mène en ce moment une vaste opération de destruction des camps de Boko Haram dans l'immense forêt de Sambisa, dans la même région, un des grands fiefs du groupe islamiste.
Cette attaque de "diversion" sur Maiduguri a été menée "dans l'intention de ralentir l'assaut en cours sur la forêt de Sambisa", analyse le communiqué de l'armée."On pense qu'elle a été menée par ceux qui fuient les camps terroristes" détruits, ajoute le texte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire