La chambre d'appel de la Cour pénale
internationale a confirmé mercredi 27 mai la recevabilité de l'affaire
Simone Gbagbo devant la CPI. La chambre d'appel a donc rejeté
l'exception d'irrecevabilité soulevée par l'Etat ivoirien. En clair, la
CPI continue de réclamer le transfèrement de Simone Gbagbo à La Haye
pour qu'elle puisse y être jugée. Ce que refuse l'Etat ivoirien. Déjà
condamnée à 20 ans de prison dans le procès pour attentat contre
l'autorité de l'Etat, l'ex-première dame fait l'objet d'une instruction
pour le procès dit des crimes de sang. Une instruction toujours en
cours.
La CPI persiste et signe. Elle souhaite que Simone Gbagbo
soit jugée à La Haye pour les crimes relevant de sa compétence, à
savoir meurtres, viols, actes de persécution et autres actes inhumains
qui auraient été commis durant la crise post-électorale.La chambre d'appel de la Cour a rejeté l'exception d'irrecevabilité soulevée par l'Etat ivoirien qui met en avant le fait que la justice ivoirienne est en train de mener l'instruction dans l'affaire dite des crimes de sang. La Côte d'Ivoire estime que la CPI n'a pas à se substituer à la justice ivoirienne dès lors que celle-ci a démontré qu'elle faisait son travail. Or, la CPI estime qu'en la matière rien n'a été démontré. Pour la chambre d'appel, les autorités ivoiriennes « ne prennent pas de mesures tangibles, concrètes et progressives pour déterminer si Simone Gbagbo est pénalement responsable ». En clair, la CPI n'est pas convaincue par le travail d'instruction.
Les avocats de Simone Gbagbo s'insurgent contre cette interprétation de la CPI. Pour eux, la justice ivoirienne fait son travail, même si ce travail est critiquable. Simone Gbagbo souhaite être jugée en Côte d'Ivoire, affirme Maître Dadjé. Reste que si l'Etat ivoirien refuse de se plier à la demande de la CPI, cette dernière n'a guère d'autre recours que de faire constater le refus de coopérer des autorités ivoiriennes.
rfi.fr
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