Le Congo et le Togo condamnent la tentative du coup d’Etat au Burundi

La condamnation a été prononcée le 16 mai 2015 à Oyo, par les Présidents de ces deux pays, Denis Sassou N’Guesso et Faure Gnassingbe.

Chef de l’Etat togolais a effectué une visite samedi à Oyo, ville située à 400 kilomètres de Brazzaville, au nord du Congo, dans le département de la Cuvette. Au cours de cette visite éclaire, Faure Gnassingbe a eu un tête-à-tête avec son homologue congolais. Etant donné que cette visite entrait dans le cadre des contacts permanents entre le Togo et le Congo, les deux Présidents ont parlé des relations qui existent entre leurs deux pays, non sans faire un tour d’horizon de l’actualité au niveau continental.

La situation brûlante de ces derniers jours sur le continent est la tentative de coup d’Etat au Burundi. Deux jours après l’échec de ce coup d’Etat des putschistes qui contestaient contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza, puisque ce dernier est rentré au pays, la situation reste incertaine. Les Présidents Denis Sassou N’Guesso et Faure Gnassingbe ont vivement condamné la tentative de coup d’Etat. «Il faut condamner cette tentative de prise du pouvoir par les armes au Burundi, comme le recommandent toutes les instances régionales africaines et l’Union africaine.

Aujourd’hui, nous voulons qu’il n’y ait plus de changement anticonstitutionnel en Afrique», a déclaré le Chef de l’Etat togolais à l’issue de leurs entretiens. Il a souhaité qu’il y ait relance du dialogue au Burundi, pour régler les problèmes politiques. Le Président Denis Sassou N’Guesso, quant à lui, a rappelé les principes de l’Union Africaine (UA) sur la «tolérance zéro» en matière de prise du pouvoir par la force. Il a indiqué qu’au Burundi, le débat sur l’opportunité ou non de la candidature du Président Pierre Nkurunziza avait été tranché par la Cour constitutionnel, qu’il n’y voyait aucune entorse à la loi.

«À partir du moment où la Cour constitutionnelle s’était prononcée, le droit devait primer, et non la force», a souligné le Chef de l’Etat congolais, tout en soulignant que «c’était hasardeux de vouloir replonger le Burundi dans des violences», car ce pays est en situation post-conflit. Par ailleurs, le Président Denis Sassou N’Guesso a salué le bon déroulement de l’élection présidentielle au Togo. «C’est un plus pour le Togo, mais aussi pour notre continent», s’est-il félicité. Cette élection (du 25 avril 2015) a porté encore Faure Gnassingbe à la tête de son pays. Il l’a remportée par 58,77% des suffrages exprimés, contre 35,19% à son principal adversaire, Jean-Pierre Fabre, selon les résultats officiels proclamés par la Cour constitutionnelle.  

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