Elles retrouvent progressivement le
sourire, ces femmes dont le regard était voilé par la tristesse et la
résignation lorsqu’elles sont arrivées à Yola, début mai. C’est dans
cette ville de l’est du Nigeria, près de la frontière avec le Cameroun,
que l’armée nigériane les a déposées après les avoir sorties de la forêt
de Sambisa, environ 300 kilomètres plus au nord, où les combattants de
Boko Haram les gardaient captives depuis des mois.
Soixante-dix femmes et plus de 200 enfants hagards, rachitiques ou le ventre gonflé à cause de la malnutrition, si sales dans leur unique tenue souvent déchirée, ont échoué dans ce camp abritant des centaines de personnes qui ont fui leurs villages attaqués par les islamistes.
« Les enfants étaient ma priorité »
Soixante-dix femmes et plus de 200 enfants hagards, rachitiques ou le ventre gonflé à cause de la malnutrition, si sales dans leur unique tenue souvent déchirée, ont échoué dans ce camp abritant des centaines de personnes qui ont fui leurs villages attaqués par les islamistes.
« Les enfants étaient ma priorité »
Fatima, elle, n’a pas pu quitter à temps
sa maison près de Maiduguri quand les hommes au drapeau noir ont
commencé à tirer et à tout incendier sur leur passage en décembre 2014.
Elle est alors faite prisonnière avec sa fille d’un an et demi. « On est passés dans plusieurs villes avant d’arriver dans la forêt, raconte-t-elle. En
plus de ma fille, je devais m’occuper de sept enfants originaires de
mon quartier, séparés de leurs parents quand on a été enlevés. Ce
n’était pas facile parce qu’on n’avait pas assez de nourriture, souvent
je ne mangeais pas, les enfants étaient ma priorité. »
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