Obstiné, le candidat de l'ANC ne reconnaît toujours pas sa défaite. Et rêve secrètement du statut de chef de l'opposition.
Jean-Pierre Fabre n'a pas été élu, mais il n'est pas homme à
renoncer. C'est même sa marque de fabrique : le leader de l'Alliance
nationale pour le changement (ANC) a les qualités de ses défauts.Ses détracteurs pestent contre cet obstiné qui ne connaît pas le doute, tandis que ses partisans n'y voient que ténacité et cohérence. Quoi qu'il en soit, le tribun de Kodjoviakopé (ouest de Lomé) promet de perturber le sommeil de Faure Gnassingbé en maintenant ses marches de protestation.
Peu lui importe que la Cour constitutionnelle ait proclamé, le 3 mai, la victoire du président sortant. Plutôt quitter la politique que de montrer le moindre signe de faiblesse dans son bras de fer permanent avec le chef de l'État.
C'est un fonds de commerce qu'il a arraché à son ancien mentor, Gilchrist Olympio. Son discours populiste attire aussi bien ceux qui perçoivent Faure comme un héritier illégitime que ceux qui rejettent les Gnassingbé par réflexe ethnorégionaliste.
La fracture Nord-Sud est toujours béante en dépit des efforts du pouvoir et des origines "sudistes" de la mère du chef de l'État. Faure a chouchouté Lomé et sa région en la dotant de routes et en rallongeant des quais portuaires.
Lors des dernières législatives de 2013, le parti au pouvoir est parvenu à grappiller 2 sièges sur les 10 à pourvoir dans la circonscription du Grand Lomé, ce vivier électoral traditionnellement acquis à l'opposition. Mais cela n'a manifestement pas suffi pour influer sur les résultats de la présidentielle.
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